Le Bossu (film, 1959)
Le Bossu est un film français de cape et d'épée, réalisé par André Hunebelle et sorti le 13 janvier 1960 en France. Il est adapté du roman feuilleton homonyme de Paul Féval (1857).
Pour les articles homonymes, voir Le Bossu (homonymie).
Réalisation | André Hunebelle |
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Scénario |
Pierre Foucaud Jean Halain André Hunebelle |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Production Artistique et Cinématographique Globe Film International |
Pays d’origine |
France Italie |
Genre | film de cape et d'épée |
Durée | 112 minutes |
Sortie | 1960 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Il s'agit de l’histoire du valeureux chevalier Henri de Lagardère qui prit l’apparence d’un hideux bossu pour s’introduire dans l’intimité du prince Philippe de Gonzague, le lâche assassin de son ami le duc de Nevers, et rendre quinze ans plus tard tous ses droits d’héritière à sa fille, Aurore de Nevers.
Résumé
1701, sous le règne de Louis XIV, le prince Philippe de Gonzague annonce à son cousin, le duc Philippe de Nevers, qu’il doit épouser une nièce du roi pour satisfaire aux vœux de Sa Majesté : « Ce que le roi veut, Dieu le veut ». Nevers avoue alors à Gonzague qu’il est déjà marié depuis deux ans à Isabelle de Caylus. Mais, en raison de l’hostilité du vieux marquis de Caylus à l’égard de la maison de Nevers, cette union a été accomplie secrètement : « Ce que Dieu a uni, le roi ne peut le désunir ». Une petite fille, Aurore, est née depuis une année. Gonzague promet de l’aider en se rendant au château de Caylus. Mais Nevers ignore que son fourbe et ambitieux cousin a d'autres plans qui sont de s'approprier sa fortune pour renforcer sa position au sein de la cour. Et, pour ce faire, son objectif est de l'éliminer et de faire enlever Aurore, l'héritière de Nevers, pour que personne ne connaisse son existence.
Après lui avoir tendu un traquenard la nuit dans les fossés du château de Caylus, où Nevers venait faire ses adieux à sa femme et emporter avec lui son enfant en exil, Gonzague le visage caché par un masque l'assassine, lâchement dans son dos, avec la complicité de Peyrolles, son hypocrite chef de la sécurité. Le chevalier Henri de Lagardère, qui était venu prêter main-forte à Philippe de Nevers, ne peut empêcher son assassinat malgré son talent de courageux ferrailleur face aux douze spadassins de Peyrolles. Avant de voir l’assassin masqué, disparaître, Lagardère le blesse à la main pour le reconnaître et lui promet qu'un jour, il fera justice : « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! ».
Revenu auprès du duc mourant, Lagardère lui fait serment de le venger et de prendre soin de la vie de son enfant, qu’il sauve à temps de l’enlèvement, avec la preuve de son identité : l’acte de baptême. Poursuivi par la police du roi, car Gonzague l'accuse du meurtre de Nevers, Lagardère doit s’enfuir. Devenu un hors la loi, Lagardère n'a d'autre choix que de se réfugier, avec son fidèle serviteur Passepoil, en Espagne afin de protéger Aurore, avant de la rétablir un jour dans tous ses droits d’héritière de Nevers. Cependant il part aussi avec dans sa mémoire le procédé de la célèbre « botte de Nevers»2 une technique secrète d’escrime que l'on dit imparable. De son côté, le prince de Gonzague, poursuivant son vil but, prend soin de gagner la confiance d’Isabelle de Caylus. Pour elle, il est prêt à sacrifier sa vie pour son bonheur et de tout faire pour lui retrouver sa fille. La traque de Lagardère ne se relâche jamais mais il reste imprenable. Cependant à Tolède, Lagardère trouve refuge chez un vieil ami, don Miguel, pour mettre Aurore sous sa protection afin de la garder loin des assassins de Gonzague.
1715, le vieux roi Louis XIV meurt. En attendant la majorité du jeune roi Louis XV3, c’est le duc Philippe d’Orléans, régent du royaume, qui dirige le pays. La cour s’ennuie à Versailles qu’elle déserte pour le Palais des Tuileries, à Paris. La mode est aux folies, résidences privées et secrètes où des fêtes les plus raffinées sont organisées, comme dans celle du prince de Gonzague. Le Trésor royal étant vide, la spéculation financière déclenchée par le système de Law bat son plein Rue Quincampoix, où les porteurs de billets et d’actions sont rois : « Acheter aujourd’hui pour revendre plus cher demain ! » Le Prince, qui a finalement épousé Isabelle de Caylus en lui mentant sans vergogne sur ses propres fréquentations illicites et en lui promettant en vain de retrouver sa fille, est devenu puissant. De son côté, à Tolède, Aurore est devenue une belle jeune fille se posant des questions sur la personnalité de Lagardère qu’elle aime secrètement. Ce dernier, pour la rassurer, lui apprend la vérité sur sa naissance. Le Régent désirant voir se terminer la douloureuse affaire de Nevers, accède à la demande de Gonzague de réunir prochainement un conseil de famille devant statuer sur la succession de Nevers. Ayant appris la nouvelle, Lagardère, après quinze années d'exil en Espagne, rentre à Paris afin de faire éclater la vérité et confondre Philippe de Gonzague.
1717, à Paris, la cour de l’hôtel du Marais du prince de Gonzague est devenue une véritable maison de banque, et c’est là qu’apparaît un étrange et mystérieux bossu qui, prétendant que sa bosse porte bonheur à quiconque paie pour la toucher, parvient à amadouer Philippe de Gonzague qui lui détient la bosse des affaires. Réussissant à s'immiscer dans l'intimité du prince, le Bossu peut en même temps le surveiller et mener son enquête. La vengeance de Lagardère est en marche.
Devant le conseil de famille, réuni en présence du duc d’Orléans, Gonzague est désarçonné. Non seulement ses faux témoins qui devaient prouver la mort d'Aurore de Nevers, ont été enlevés mais il assiste à l’arrivée imprévue de son épouse qui annonce que sa fille Aurore sera bien présente au bal du Régent le soir même ; une lettre anonyme, envoyée en toute discrétion par le Bossu, l’ayant convaincue que sa fille était vivante. Le Bossu réussit à se faire inviter au bal sous le prétexte amusant de présenter à Gonzague, Aurore sa « fiancée ». Celle-ci, ignorant encore la véritable identité du bossu, est enlevée par Peyrolles.
Peu avant minuit, le Régent ouvre le bal avec madame de Caylus, confiante et inquiète à la fois de retrouver sa fille, Aurore. De son côté, le Bossu, après avoir suivi Peyrolles, l’avoir fait parler et marquer d’une profonde blessure mortelle entre les deux yeux, vient délivrer Aurore dans la maison privée de Gonzague. Aurore, d’abord effrayée par l’horrible personnage, finit par reconnaître Lagardère sous son déguisement. Là, en présence du Régent et d'Isabelle de Caylus, prévenus par Passepoil, Lagardère à visage découvert, « Chose promise chose due ! », et après avoir montré ses preuves, l’acte de baptême et la cicatrice sur la main du prince, s'engage avec ce dernier dans un duel acharné, selon le jugement de Dieu4. D'une botte foudroyante ("la botte de Nevers"), Lagardère tue l'assassin de Nevers et reçoit Aurore, en témoignage de reconnaissance, des mains de sa mère, tandis que le Régent le nomme comte de Lagardère.
Notes :
- 1. Louis XIV règne en monarque absolu depuis 1643.
- 2. La botte de Nevers est un coup d’épée ou de fleuret qui laisse à la victime une étoile sanglante entre les deux yeux. C’est le résultat d’une combinaison de mouvements d'escrime qui se conclut par une estocade fatale. Cette fameuse botte est née en 1858 de l'imagination de l'écrivain Paul Féval dans son roman Le Bossu. Elle nécessite des compétences acrobatiques et un maximum de promptitude et de dextérité. Cette botte est enseignée dans le club d’escrime de la ville de Nevers
- 3. En 1715, à la mort de Louis XIV, son arrière-petit-fils le jeune Louis XV n’étant âgé que de 5 ans, c’est Philippe d’Orléans qui assura la Régence du royaume jusqu’à sa mort en 1723. Âgé de 13 ans Louis XV put alors régner.
- 4. L'ordalie ou « jugement de Dieu », était une forme de procès à caractère religieux qui consistait à soumettre un suspect à une épreuve pouvant être mortelle et dont l'issue permettait de conclure à la culpabilité ou à l’innocence dudit suspect.
Fiche technique
- Titre original : Le Bossu
- Réalisation : André Hunebelle
- Assistants : Bernard Toublanc-Michel, Yves Prigent, Sigmund Graa
- Scénario : Jean Halain, Pierre Foucaud, André Hunebelle d'après le roman éponyme de Paul Féval
- Décors : Georges Lévy, assisté de Pierre Guffroy, Jacques Brizzio
- Costumes : Mireille Leydet, assisté de Paul Junker et exécutés par Marie Grontzeff
- Maquillage : Alexandre Marcus et Eliane Marcus, Roger Chanteau (perruques)
- Coiffeurs : Jean Lalaurette et Jules Chanteau
- Photographie : Marcel Grignon
- Son : Monophonique (René-Christian Forget et Jacques Lebreton)
- Montage : Jean Feyte
- Script : Charlotte Lefèvre
- Musique : Jean Marion (Éditions Hortensia)
- Maître d'armes : André Gardère
- Coordinateur des effets spéciaux : Gérard Cogan
- Chorégraphie : Jean Guélis
- Photographie de plateau : Henri Thibault
- Affiche de Gilbert Allard
- Production : André Hunebelle
- Directeur de production : Paul Cadéac
- Sociétés de production : Production Artistique et Cinématographique et
Globe Film International - Société de distribution : Lux Compagnie Cinématographique de France
- Pays d’origine : France, Italie
- Langue originale : français
- Format : Couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 2.35:1 (Dyaliscope)
- Genre : film de cape et d'épée
- Durée : 105 minutes
- Dates de sorties :
- Allemagne de l'Ouest :
- Italie :
- France :
- Visa de contrôle cinématographique N° 21.840
Distribution
- Jean Marais : Henri de Lagardère, alias « le Bossu »
- Bourvil : Passepoil
- Sabina Selman (nom de scène pour ce film de Sabine Sesselmann) : Aurore de Nevers (VF : Gilberte Aubry) et Isabelle de Caylus (VF : Jacqueline Porel)
- Jean Le Poulain : M. de Peyrolles
- Hubert Noël : duc Philippe de Nevers
- Paulette Dubost : dame Marthe
- Alexandre Rignault : l'aubergiste
- Georges Douking : le marquis de Caylus
- Edmond Beauchamp : don Miguel
- Paul Cambo : Philippe d'Orléans, le Régent
- François Chaumette : Philippe de Gonzague
- Annie Anderson : Arthémise (une invitée du prince de Gonzague)
- Barbara Cruz
- Rosita Fernández (en) : Flor
- Juliette Vilno
- Jean Rougerie (crédité Bernard Rougerie) : un spadassin
- Jacques Herrieu
- Raoul Billerey (crédité Raoul Bilrey) : un capitaine de gens d'armes
- Claude Carliez : un spadassin
- Guy Delorme : un spadassin
- Pâquerette : vieille gitane
- Edmond Tamiz : le fils du couple gitan
- Alain Nobis : l'huissier du conseil de famille
- Arnaulis : vieux gitan (non crédité)
- Jacques Préboist : un spadassin (non crédité)
- Françoise Deldick : une servante d'auberge (non créditée)
- Bernard Dhéran : voix du narrateur (non crédité)
- Jean-Michel Rouzière : un gentilhomme (non crédité)
- Philippe March : un gentilhomme (non crédité)
- Henri Coutet : un juge du conseil de famille (non crédité)
- Christian Brocard : un vendeur de poules (non crédité)
- Antoine Baud : un spadassin (non crédité)
De la création du personnage au succès du film
Plus encore que les scènes virevoltantes et autres cascades, c’est l’incroyable composition du personnage du Bossu qui impressionna le public et inspira ces mots à Jean Cocteau : "Une bosse, une barbe, une chevelure hirsute, voilà un masque facile à peindre pour confondre les traits. Mais Jean Marais refuse la facilité. Un autre visage, un vrai visage horrible, voilà ce qu'il arrache du sien au risque de ternir la jeunesse et la grâce qu'il dissimule".
Fort de ses expériences passées de maquillage, au cinéma, en 1947, dans La Belle et la Bête et au théâtre, en 1957, dans César et Cléopâtre, Jean Marais avait des idées bien précises pour le personnage du Bossu : « J’ai trouvé tout seul les idées du masque et de la redingote de ce Bossu dans la peau duquel se glisse Lagardère. Jusqu’alors, les acteurs qui avaient tenu le rôle, pour donner le change, se dissimulaient sous une opulente perruque bouclée. Moi, je me suis inspiré d’un tableau peint du XVIIIe siècle représentant un vieil homme au crâne dégarni. Il avait très fière allure. J’ai donc voulu que Le Bossu que j’avais à interpréter lui ressemblât et qu’il fût chauve. Et j’ai dessiné moi-même les croquis de ma silhouette et les esquisses de mon maquillage qui ne nécessitaient pas moins de trois heures de préparation».
Une fois les consignes de l’acteur transmises, intervinrent le professionnalisme d’un Gérard Cognan pour confectionner le visage du Bossu et d’un Alexandre Marcus pour le maquillage. C’est une transformation magistrale qui rendit Marais méconnaissable. Faux nez de travers, front haut, crâne dénudé à l’exception de quelques cheveux épars, son visage était hideux. Marais entra dans le personnage avec passion. Il changea profondément sa voix qui devint à la fois chevrotante et nasillarde, mais aussi douce quand il le fallait. Il cacha ses dents avec ses lèvres, afin de paraître les gencives nues. Non contant de bouleverser son visage, Marais, pour transformer l’élégant chevalier Lagardère en un personnage atteint de cyphose à la façon du Quasimodo de Notre Dame de Paris, travailla sa démarche qu’il fit sautillante, à petits pas vifs avec son incroyable déhanchement, son dos vouté, cabossé, dans son habit tout noir.
La composition de Marais dans Le Bossu fut et restera l’une des plus belles de sa carrière. Et le public ne s’y trompa pas lorsque le film sortit, en 1959. Ce dernier connut un incomparable triomphe, tous publics confondus, avec près de six millions de spectateurs, classé à la 2e place du Box-office France 1960, avec 5,84 millions de spectateurs, juste derrière Ben Hur.
Marais-Bourvil, le tandem fut efficace. Dans Le Monde, du , on peut lire ceci : « André Hunebelle a animé avec esprit et bonne humeur ce monde de convention, puéril, poétique et brouillon. Il n’a pas cherché midi à quatorze heures, courant au plus pressé, évitant les temps morts, prenant soin de ne laisser dans l’ombre aucun effet dramatique ou comique. On sait quand on va rire, on sait quand on va pleurer, c’est divinement reposant » .
Le cinéma de cape et d’épée qui était alors, à la fin des années cinquante, un genre tombé un peu en désuétude, reprit vigueur après le succès du Bossu et Marais s’en trouva le nouveau porte-drapeau durant les années soixante.
Sources :
- Jean Marais, Mes métamorphoses, Paris, La Martinière, 1996 (ISBN 978-2-7324-2267-1)
- Gilles Durieux, Jean Marais, biographie, Paris, Flammarion, 2005 (ISBN 9782080684325)
- Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Paris, Michel de Maule, 2013 (ISBN 978-2-87623-317-1)
- Henry-Jean Servat, Jean Marais l’enfant terrible, Paris, Albin Michel, 1999 (ISBN 2-226-10924-2)
Autour du film
Le tournage a eu lieu du au dans les studios Franstudio de Saint-Maurice.
Un certain nombre de scènes ont été tournées au château de Pierrefonds, dans l'Oise, représentant le château de Caylus, où réside Isabelle de Caylus et dans les fossés duquel Gonzague assassine Nevers d’un coup d’épée dans le dos.
Plusieurs scènes ont été tournées dans les Pyrénées-Orientales en , notamment :
- la scène des quatre spadassins envoyés en Espagne pour liquider Lagardère et la fille du duc de Nevers a été tournée au pont du Diable à Céret ;
- la scène du marché, ainsi que celles censées se dérouler à Ségovie, ont été tournées dans la ville fortifiée de Villefranche-de-Conflent ;
- d'autres lieux apparaissent dans le film : Arles-sur-Tech, Saint-Laurent-de-Cerdans et Vernet-les-Bains[1] ; d’ailleurs, le maire de Saint-Laurent-de-Cerdans à l'époque, Guillaume Julia, joue un petit rôle, celui d'un berger[2].
Anachronisme : à Paris, au moment où Passepoil et Isabelle rencontrent le Bossu dans la rue, on peut voir une passante qui fait son marché. Elle porte un panier et surtout des lunettes de soleil...en 1717 !
Notes et références
- Jean-Noël Grando, 100 ans de cinéma en Pyrénées-Orientales : Histoires et secrets de tournages, Perpignan, Mare nostrum, , 197 p. (ISBN 978-2-908476-96-5, notice BnF no FRBNF42318117).
- André Balent, « Julia (Guillaume, Sylvestre, Pierre) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414).
Bibliographie
- Jean-Noël Grando, 100 ans de cinéma en Pyrénées-Orientales : Histoires et secrets de tournages, Perpignan, Mare nostrum, , 197 p. (ISBN 978-2-908476-96-5, notice BnF no FRBNF42318117)
- Isabelle Collin, Pauline Dufourcq et Mélanie Lemaire, Les plus grands films de Cape et d’Épée en DVD : Volume 1, Paris, Éditions Atlas, , 208 p. (ISBN 2-7312-3088-6, notice BnF no FRBNF40945156), « Le Bossu », p. 32-42
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- http://www.boxofficestory.com/le-bossu-box-office-jean-marais-1960-a91180269
- https://www.gaumont.fr/fr/film/Le-bossu.html (Vidéo)
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