Laives (Saône-et-Loire)

Laives est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Laives.

Laives

Vue éloignée de l'église Saint-Martin de Laives.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes entre Saône et Grosne
Maire
Mandat
Jean-Claude Becousse
2020-2026
Code postal 71240
Code commune 71249
Démographie
Gentilé Laivois
Population
municipale
1 005 hab. (2018 )
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 38′ 46″ nord, 4° 50′ 47″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 331 m
Superficie 12,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chalon-sur-Saône
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tournus
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Laives
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Laives
Géolocalisation sur la carte : France
Laives
Géolocalisation sur la carte : France
Laives
Liens
Site web laives-bourgogne.fr

    La commune est connue pour ses trois lacs, aménagés pour la pêche, la baignade et le camping.

    Géographie

    Le village de Laives est situé en Saône-et-Loire (Bourgogne-Franche-Comté), juste à l'ouest de Sennecey-le-Grand et au sud de Chalon-sur-Saône.

    Communes limitrophes

    Accès et transports

    Le village est traversé par la RD 18 qui va de Sennecey-le-Grand à Buxy, ainsi que par la RD 67 qui part de Laives, allant en direction de Nanton, et enfin par la RD 181 qui part également de Laives, en direction de Lalheue[1].

    L'autoroute A6 traverse l'est de la commune ; la sortie la plus proche se situe à Tournus.

    Relief et géologie

    Laives se situe au pied de la colline Saint-Martin, à l'extrémité nord des monts du Mâconnais, qui s'ennoient dans le nord de la commune sous les sédiments plio-quaternaires du fossé bressan. Les sols ont pour origine l'ère du quaternaire ancien[2].

    L'altitude de la commune varie de 177 m, dans la vallée de la Grosne à 331 m, au lieu-dit de la Faille, à la limite avec Sennecey-le-Grand[1].

    Hydrographie

    Sur le territoire de la commune il y a trois lacs, surnommés les Lacs de Laives, résultat des travaux de construction de l'autoroute A6 vers 1970[3]. Ils sont aménagés pour la pêche, la baignade, le camping. Ils sont situés à proximité de la Grosne, rivière qui délimite par ailleurs le nord-ouest de la commune.

    La commune est également traversée par le Grison, qui conflue ici avec la Grosne, ainsi que par d'autres ruisseaux : la Noue, le Bief de Rompreau et la Raie de la Goutte[1].

    Dans le village, il y a de nombreuses sources, dont celles qui sortent le long de la rue des Fontaines.

    Climatologie

    C'est un climat tempéré à légère tendance continentale avec des étés chauds et des hivers froids[4], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogènes sur l'année, avec un mois de mai le plus pluvieux de l'année. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise.

    Valeurs climatiques de Dijon et Mâcon, car Laives est située entre ces deux villes.

    Dijon

    Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :

    Relevés Dijon ????-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1 0,1 2,2 5 8,7 12 14,1 13,7 10,9 7,2 2,5 −0,2 6,3
    Température moyenne (°C) 1,6 3,6 6,5 9,8 13,7 17,2 19,7 19,1 16,1 11,3 5,6 2,3 10,5
    Température maximale moyenne (°C) 4,2 7 10,8 14,7 18,7 22,4 25,3 24,5 21,3 15,5 8,6 4,8 14,8
    Précipitations (mm) 49,2 52,5 52,8 52,2 86,3 62,4 51 65,4 66,6 57,6 64,2 62 732,2
    Source : Infoclimat : Dijon (????-1990)[5]
    Mâcon

    Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :

    Relevés Mâcon 1961-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,6 0,7 2,5 5,2 8,9 12,3 12,4 13,9 11,1 7,5 2,9 0,1 6,6
    Température moyenne (°C) 2,1 4 6,8 10 13,9 17,5 20,1 19,4 16,4 11,7 6 2,7 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 4,9 7,3 11,1 14,8 18,9 22,8 25,7 24,9 21,7 15,9 9,1 5,3 15,2
    Précipitations (mm) 66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4 841,4
    Source : Infoclimat : Mâcon (1961-1990)[6]

    Urbanisme

    Typologie

    Laives est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (25,3 %), terres arables (24,5 %), prairies (22,4 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (8,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), eaux continentales[Note 3] (4,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Histoire

    Le village est un haut lieu de l'art roman avec son église Saint-Martin de Laives, érigée au XIe siècle et XIIe siècle[14]. Il y avait dans le passé de nombreux tailleurs de pierres, ainsi vers 1850, une cinquantaine de famille vivaient de cette activité[3]. Création en 1970 des trois lacs[3].

    1793 : Saint-Martin-de-Laives, dans le contexte révolutionnaire, change de nom et devient Laives[15]. Un nom que la commune porte encore de nos jours, à l'instar de quatre autres communes du département de Saône-et-Loire qui, comme Laives, ont conservé leur nom révolutionnaire[16].

    C'est dans une maison de Laives que, en 1899, fut découvert, exhumée d'un dallage ancien et servant à caler un escalier dans une dépendance de l'ancienne abbaye de La Ferté-sur-Grosne, le célèbre bois Protat, premier bois gravé (vers 1380) du monde occidental (conservé depuis 2001 au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France). Ce bois consiste en un fragment d'une plaque xylographe en noyer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 en cours Jean-Claude Becousse UMP-LR Président de la Communauté de communes
    Conseiller départemental
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2018, la commune comptait 1 005 habitants[Note 4], en diminution de 0,69 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0991 1051 2001 2841 3181 3881 3541 3461 351
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3211 2941 2591 2581 2001 1221 0841 0551 018
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    985971882764757721663686649
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    6456976446847719019509971 021
    2018 - - - - - - - -
    1 005--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Enseignement

    Cette commune possède un groupe scolaire inscrit dans un RPI avec les communes de Beaumont-sur-Grosne et Saint-Ambreuil[3]. Toutes les classes de maternelle (PS, MS, GS) sont accueillies à Laives. Les autres classes se répartissent sur les trois communes. Une garderie attenante à l'école a été ouverte en 2011. La cantine est sise en la salle du conseil de la mairie.

    Santé

    Il y a un médecin généraliste dans ce village[21] et un cabinet d'infirmiers. Le centre hospitalier le plus proche se situe à Chalon-sur-Saône.

    Sports

    La randonnée et le VTT sont pratiqués dans de nombreux sentiers classés en balades vertes[14].

    Associations

    Il y a une douzaine d'associations dans la commune[3].

    Manifestations

    Deux grandes brocantes au mois de mai et septembre[3], les Journées européennes du patrimoine au mois de septembre[14]...

    Écologie et recyclage

    Économie

    Il y a cinq exploitations agricoles dans cette commune rurale, quelques artisans (menuisier, maçons), un cabinet d'architecte ainsi qu'un potier. Ce sont les lacs qui amènent le plus d'activité touristique dans la commune avec une base nautique (baignade et loisirs) et un camping qui compte environ 40 000 estivants par an[3]. Une dizaine de gîtes ruraux et de chambres d'hôtes permettent d'accueils de vacanciers. Le village dispose aussi d'un dépôt de pain. Davantage de commerces se trouvent à Sennecey-le-Grand[3] (commune voisine). La richesse du patrimoine attire aussi beaucoup de touristes.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin de Laives.

    Monuments historiques

    Il y a cinq bâtiments qui sont classés Monuments historiques[3] :

    Lavoirs

    Lavoir des Variaux
    Lavoir de Sermaisey

    La colline Saint-Martin héberge plusieurs sources et de ce fait, on trouve plusieurs lavoirs à Laives.

    Le lavoir des Variaux est le plus grand. Il a été construit en 1827. Il est alimenté par la source Saint-Bonnet et ses eaux se déversent dans le ruisseau le Rompereau. Leur température est stable à 15-16°C. Il se compose d'un grand bassin de pierre taillée protégé par une charpente avec de belles poutres en bois et un toit en tuiles et lauzes. Le bassin est entouré par des bancs également en pierre. Avant la restauration de 1988, on pouvait lire sur une poutre de la charpente : le temple des bavardes[23].

    Le lavoir de Sermaisey, un peu plus petit a été édifié la même année. Il est alimenté par la source Lapcher ou d'Apcher. Il présente une architecture comparable de dimensions un peu réduites[24].

    • Fontaines.
    • La mairie située dans un ancien relais de poste du XVIIIe siècle.

    Culte

    Laives appartient à la paroisse Saint-Martin-entre-Grosne-et-Saône, qui relève du diocèse d'Autun et a son siège à Sennecey-le-Grand.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • J. Louis Bazin, Laives. Notice historique sur le village, Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, 1907 (reprint, éd. Le livre d'histoire, Paris, 2010, p. 160, (ISBN 978-2-7586-0469-3).
    • Lucien Jacquemet, Saint-Martin-de-Laives, revue « Images de Saône-et-Loire » no 37 (), pp. 21–23.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte IGN consultée sur Géoportail
    2. Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologiques, Éditions BRGM, Carte géologique du vignoble bourguignon (Bourgogne et Beaujolais), p. 68 et 69.
    3. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 17 mai 2011, page local Chalon, Un jour, une commune : Laives, p.  16
    4. André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
    5. Archives climatologiques mensuelles - Dijon (????-1990) Consulté le 17 décembre 2008
    6. Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 17 mai 2011, page local Chalon, Un jour, une commune : Laives, p.  17
    15. À l'instar de quelque cent cinquante autres communes de Saône-et-Loire dont le nom se rapportait à la religion ou à l'Ancien Régime. Source : E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
    16. Avec : Donzy-le-National, Burnand, La Roche-Vineuse et Senozan.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. Annuaire Pages jaunes de Saône-et-Loire 2011, Médecin : médecine générale, p.  428
    22. « Saint-Martin-de-Laives », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 167 de septembre 2011, pages 17 à 20.
    23. Panneau d'information touristique du lavoir des Variaux
    24. Panneau d'information touristique du lavoir de Sermaisey
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