Lagraulet-du-Gers

Lagraulet-du-Gers (L'Agraulet de Gers en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.

Lagraulet-du-Gers

Le village de Lagraulet-du-Gers vu de Hourès.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes de la Ténarèze
Maire
Mandat
Nicolas Meliet
2020-2026
Code postal 32330
Code commune 32180
Démographie
Population
municipale
569 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 16″ nord, 0° 12′ 48″ est
Altitude Min. 85 m
Max. 186 m
Superficie 27,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Eauze
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Armagnac-Ténarèze
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Lagraulet-du-Gers
Géolocalisation sur la carte : Gers
Lagraulet-du-Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Lagraulet-du-Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Lagraulet-du-Gers

    Géographie

    Localisation

    Lagraulet-du-Gers est une commune située dans l'ouest du Gers, à l'est d'Eauze.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Lagraulet-du-Gers[1]
    Montréal Lauraët
    Cazeneuve Gondrin
    Eauze Courrensan

    Géologie et relief

    Lagraulet-du-Gers se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 826 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montreal », sur la commune de Montréal, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 692 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 40 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Lagraulet-du-Gers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eauze, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (52,2 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), forêts (12,8 %), terres arables (10,3 %), prairies (2,7 %), zones urbanisées (1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Prononcé en gascon « lagra'ulas »[21].
    Du languedocien agraulo (Corneille) avec le suffixe collectif –etum[21].

    Ce toponyme signifie « la houssaie ». Lagraulet : Du latin classique acrifolium, littéralement « feuille pointue »,devenu aquifolium chez Pline, d’où le nom scientifique d’Ilex aquifolium, (houx). La variante bas latine *acrifulon[22] est issue d’un croisement entre acrifolium et axifulon. L’évolution phonétique ultime de cet *acrifulon passe par l’affaiblissement du f intervocalique en v. Ce f a même pu disparaitre et être à l’origine de la forme gasconne l'agreulet orthographié en français lagraulet, avec le suffixe collectif –etum et agglutination de l’article.

    Histoire

    Le seigneur Bertrand, avant de partir pour Jérusalem, reçut en 1104 sur ses terres le propre évêque de Compostelle, Diego Gelmírez.

    Le pèlerinage de Compostelle

    Lagraulet-du-Gers est sur le trajet de la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient de Lauraët, la prochaine commune est Eauze.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 En cours Nicolas Meliet[23] DVG Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25]. En 2018, la commune comptait 569 habitants[Note 5], en augmentation de 14,03 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 1221 0951 0941 0881 2551 1361 1611 1521 060
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 0381 054914962938969863808761
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    762706683650664720654630575
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    545410427395381358458544569
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Reste de l'ancien château médieval : une tour carrée du XIIIe siècle et logis, vestiges d'une seconde tour carrée du XIIe siècle, enceinte fortifiée et douves en eau
    • Dans l'église Sainte-Madeleine de Lagraulet-du-Gers, une retombée d'ogive sculptée d'un pèlerin avec bourdon, gourde, chapelet et coquilles.
    • La chapelle Saint-Lannes de Saint-Lanne de style roman ainsi que le cimetière attenant, au lieu-dit Hourès, au carrefour de la D 113 et de la D 254, a été sauvegardée au début des années 2000[28].
    • Un dolmen – un des rares qui subsiste dans le département – se trouve dans le bois proche de Hourès[29].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39919209)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Montreal - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Lagraulet-du-Gers et Montréal », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Montreal - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Lagraulet-du-Gers et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Nouvelle revue d'onomastique - Numéros 21 à 24 - Page 193.
    22. P. Fouché, Phonétique historique du français, Klincksieck, .
    23. Site de la préfecture - Fiche de Lagraulet-du-Gers
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Site inscrit au répertoire des monuments historiques en date du 25 septembre 1944,Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Gers
    29. Bulletins de la Société archéologique du Gers 1942, 1972, 1980
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