Courrensan
Courrensan est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.
Courrensan | |||||
Château de Courrensan. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gers | ||||
Arrondissement | Condom | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Armagnac | ||||
Maire Mandat |
Bernard Tauziede 2020-2026 |
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Code postal | 32330 | ||||
Code commune | 32110 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Courrensannais, Courrensannaises | ||||
Population municipale |
401 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 51′ 00″ nord, 0° 14′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 95 m Max. 178 m |
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Superficie | 25,16 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Fezensac | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont les Courrensannais et Courrensannaises.
Géographie
Localisation
Emergeant d'un coteau de Gascogne, Courrensan est située à 5 km de Gondrin, 12 km d'Eauze, le chef-lieu de canton, 13 km de Vic Fezensac et 24 km de Condom, le chef-lieu d'arrondissement.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Courrensan se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
Hydrographie
Le village est perché sur un éperon rocheux, surplombant l'Auzoue, rivière paisible s'écoulant sud-nord dans la vallée. La barrière abrupte s'allonge sur une crête et descend en pente douce sur le versant opposé.
Plus à l'est, une autre rivière coulant sud-nord, l'Osse, fait frontière communale sur quelques kilomètres.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,5 | 2,5 | 4,6 | 6,9 | 10,7 | 13,8 | 15,1 | 15,2 | 12 | 9,9 | 5 | 2,5 | 8,4 |
Température moyenne (°C) | 6,4 | 7,3 | 10,3 | 12,6 | 16,4 | 20 | 21,4 | 21,6 | 18,6 | 15,3 | 9,3 | 6,3 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,4 | 12 | 16 | 18,3 | 22,2 | 26,2 | 27,8 | 28 | 25,1 | 20,6 | 13,5 | 10,1 | 19,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−13 27.01.07 |
−12,1 09.02.12 |
−9 01.03.05 |
−4,1 04.04.1996 |
1,9 06.05.02 |
3,2 01.06.06 |
7,8 15.07.16 |
5,9 29.08.1998 |
2 25.09.02 |
−4,8 25.10.03 |
−8,5 18.11.07 |
−11,9 25.12.01 |
−13 2007 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,1 02.01.03 |
24,7 15.02.1998 |
27 20.03.05 |
29,9 30.04.05 |
34,7 30.05.01 |
39 22.06.03 |
38,2 13.07.03 |
40,4 04.08.03 |
35,9 12.09.16 |
33,4 04.10.04 |
24,8 07.11.15 |
21,2 07.12.00 |
40,4 2003 |
Ensoleillement (h) | 142,9 | 168,1 | 220,9 | 227 | 263,9 | 312,4 | 339,7 | 298 | 241,5 | 168,6 | 148,8 | 136,5 | 2 668,2 |
Précipitations (mm) | 65 | 42,6 | 52,2 | 76,6 | 77,5 | 48,5 | 51,1 | 53,8 | 57,2 | 62,6 | 80,1 | 60,4 | 727,6 |
Urbanisme
Typologie
Courrensan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,8 %), cultures permanentes (28,3 %), terres arables (17,2 %), prairies (5,5 %), forêts (3,2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Le toponyme Courrensan proviendrait de l'époque gallo-romaine, du nom d'un certain Corenthus qui aurait habité une villa au lieu-dit le Glézia. Le glissement phonétique de Corenthus à Courrensan se serait produit au Moyen Âge.
En 1062, le nom de Courrensan apparaît avec une école monastique rattachée à un prieuré clunisien dépendant du monastère de Saint-Mont. Le château féodal et le castelnau attenant datent très certainement de cette époque.
L'agglomération, excentrée, était séparée du château par un fossé. Au XIIIe siècle se développe un second village que le cadastre ancien appelle bastide, édification à laquelle œuvra particulièrement Bernard de Trencaléon, seigneur de Courrensan. Sa protection se caractérisait à l'est par une double rangée de fossés, au nord par une motte, au sud par deux lignes de fortifications, alors qu'à l'extrême ouest une tour contrôlait le franchissement de l'Auzoue.
De 1436 à 1440, des hordes de routiers dévastent la région.
En 1579, le château est pillé par Rison, un capitaine protestant.
À la suite des mouvements insurrectionnels du début du XVIIe siècle, Courrensan perdit sans doute sa ceinture de pierre, quand Richelieu fit abattre les tours et raser les remparts.
Le château passe aux mains des Fimarcon puis des Labarthe, Astarac, Rochechouart, et Montesquiou. En 1751, il est vendu à Gérard Dupleix. Pendant la Révolution, sous la Terreur, toutes les cloches, tous les objets de culte en argent et en vermeil furent expédiés à Condom par le directoire courrensannais afin d'alimenter l'effort de guerre.
En 1838, les Dupleix vendent le château à la commune.
En 1848-1851, la IIe République est accueillie avec enthousiasme ; un arbre de la Liberté, qui existe toujours, est planté.
En 1887, une des tours du château édifiées par les Labarthe au XVIe siècle s'écroule.
Vendu aux enchères en 1965, le château est acquis par la famille Devedjian.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2018, la commune comptait 401 habitants[Note 3], en diminution de 1,47 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Courrensan ( Inscrit MH (1979)) : château d'origine médiévale et remanié au XVIIIe siècle[19].
- Église Sainte-Madeleine de Courrensan.
- Église Saint-Jean de Cadignan.
- Entrée de Courrensan, depuis Gondrin
- Église Sainte-Madeleine de Courrensan
Personnalités liées à la commune
- Patrick Devedjian (1944-2020) : homme politique français, sa famille acquiert le château de Courrensan dans les années 60 et en sera propriétaire jusqu'à son décès[20]. Il est inhumé au cimetière du village.
- Jacques Brunel (1954-) : joueur et entraineur de rugby à XV, né à Courrensan.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39919209)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture - Fiche de Courrensan
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Château de Courrensan », notice no PA00094789, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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