La Princesse et la Grenouille

La Princesse et la Grenouille (The Princess and the Frog), est le 115e long-métrage d'animation et le 49e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 2009, il est très librement inspiré du livre The Frog Princess de E. D. Baker (en), lui-même une variante du conte Le Roi Grenouille ou Henri de Fer, recueilli par les frères Grimm[1],[2] mais qui ne doit pas être confondu avec le conte russe La Princesse-Grenouille.

Pour les articles homonymes, voir La Princesse-Grenouille et La Princesse grenouille.

La Princesse et la Grenouille
Titre original The Princess and the Frog
Réalisation Ron Clements
John Musker
Scénario Ron Clements
John Musker
Dean Wellins
Rob Edwards
Greg Erb
Jason Oremland
Sociétés de production Walt Disney Pictures
Pays d’origine États-Unis
Durée 97 min.
Sortie 2009


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

À La Nouvelle-Orléans, dans les années 1920, le prince Naveen de Maldonia est transformé en une grenouille par le docteur Facilier, un terrifiant sorcier vaudou, en utilisant la magie noire. Afin de retrouver sa forme humaine à l'aide d'un baiser, le jeune prince Naveen décide de trouver une princesse, qu'il espère retrouver à la fête de Charlotte, une amie riche de Tiana, à laquelle il a été invité. Il tombe sur Tiana, qui travaille jour et nuit comme serveuse pour réaliser son rêve, qu'elle partage avec James, son père décédé, disparu avant son âge adulte : ouvrir un restaurant de luxe. Cependant elle n'a pas les moyens, venant de la classe sociale populaire.

En acceptant de faire un baiser au jeune prince Naveen, Tiana est également transformée en une grenouille. Tous les deux décident donc de partir dans les bayous de la Louisiane à la recherche de Mama Odie, grande prêtresse vaudou aveugle de 197 ans, qui aurait le pouvoir de briser le sort. Dans cette aventure ils seront aidés par Louis, un alligator trompettiste ainsi que par Ray, une luciole désespérément romantique et folle d'amour pour une certaine Évangéline. Cependant le docteur Facilier est à la recherche du prince Naveen pour maintenir le sort, mais rate son coup et les créatures de l'ombre l'emmènent avec eux. Tiana et Naveen acceptent donc leur sort et se marient en tant que grenouilles, mais comme Naveen est un prince, Tiana devient une princesse ce qui permet au prince de rompre la malédiction et ils redeviennent humain.

Tiana peut donc réaliser son rêve avec l'aide financière de Charlotte et du prince Naveen, qui est follement amoureux de la jeune femme. Il la demande en mariage et Tiana accepte.

Fiche technique

Distribution

Voix originales

Voix françaises

Voix québécoises

Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[6]

Chansons du film

  • La Nouvelle-Orléans (Down in New Orleans) (prologue) – Tiana
  • La Nouvelle-Orléans (Down in New Orleans) – Soliste
  • Au bout du rêve ou Je suis décidée au Québec (Almost There) – Tiana
  • Mes amis de l'au-delà (Friends on the Other Side) – Dr Facilier
  • Au bout du rêve ou Je suis décidée au Québec (Almost There) (reprise) – Tiana
  • Humains pour la vie ou Croire aux contes de fées au Québec (When We're Human) – Louis, Bruno, Naveen et Tiana
  • À travers le bayou (Gonna Take You There) – Ray
  • Ma Belle Évangéline – Ray
  • Creuse encore et encore ou La vie est belle quand on est soi-même au Québec (Dig a Little Deeper) – Mama Odie et chœurs
  • La Nouvelle-Orléans (Down in New Orleans) (finale) – Tiana
  • Never Knew I Needed (générique de fin) – Ne-Yo

Sorties vidéo

Le film sort en DVD en édition simple et en Blu-Ray en éditions simple et « prestige » le . L'édition Blu-Ray prestige comprend un Blu-Ray Disc, un disque DVD et un disque copie digitale.

Production

Genèse

Avec ce film, Disney revient sur sa décision de ne plus réaliser des films en deux dimensions, alors que ceux-ci lui avaient pourtant valu son succès. Il renoue également avec la « tradition » des chansons chantées par les personnages du film. Le film est réalisé par John Musker et Ron Clements, réalisateurs des films La Petite Sirène en 1989 et Aladdin en 1992.

Ce film met en scène pour la première fois une Disney Princess afro-américaine. Le prénom de la princesse cause quelques problèmes lorsque les studios s'aperçoivent que Maddy, le premier nom de la princesse, était proche de Mammy, considéré comme offensant pour les Afro-Américains. Le nom est ensuite modifié en Tiana. Par ailleurs, Tiana n'est plus dépeinte comme une femme de chambre travaillant pour une jeune et riche aristocrate gâtée du Sud des États-Unis[7].

Une autre controverse porte sur le titre du film, The Frog Princess, qui devait être le nom original du film. Comme il pouvait être mal interprété[8], le titre a été changé en The Princess and The Frog[7].

Musique du film

La musique a été composée par Randy Newman. Si c'est sa première composition pour un film d'animation Disney, il a en revanche signé les musiques de nombreux films Pixar : Toy Story, 1001 pattes, Monstres et Cie et Cars. Il a été nommé aux Oscars pour la musique de Toy Story et Monstres et Cie ainsi que pour les chansons You've Got a Friend in Me dans Toy Story et If I Didn't Have You de Monstres et Cie (cette dernière remportant l'Oscar en 2002). Deux des chansons de La Princesse et la Grenouille, Down in New Orleans et Almost There, ont été nommées à l'Oscar de la meilleure chanson en 2010[9].

Doublage

Anthony Kavanagh et Richard Darbois, tous deux originaires du Québec, doublent leurs personnages dans les deux versions francophones[10].

Sortie et accueil

Accueil critique

La critique anglo-saxonne réserve au film un accueil dans l'ensemble favorable. Le site agrégateur de critiques britannique Rotten Tomatoes donne au film une moyenne de 84 sur 100 fondée sur 158 critiques[11].

Lors de sa sortie en France, le film reçoit dans l'ensemble un accueil favorable de la part des critiques de presse. Le site AlloCiné recense 15 critiques conférant au film une moyenne de 3,5 sur une échelle de 5[12].

Box-office

L'exploitation du film aux États-Unis rapporte 104 400 899 $ (environ 13 900 000 entrées)[13]. Son exploitation en France rapporte quant à elle 3 840 221 entrées[14]. Au total, La Princesse et la Grenouille rapporte 267 485 336 $[15] dans le monde. Le film, qui avait coûté 105 millions de dollars, est donc un franc succès financier[3].

Distinctions

Récompenses

  • Annie Awards 2010 :
    • Meilleure animation de personnage
    • Meilleurs effets animés
    • Meilleure interprétation vocale pour le cinéma (Jennifer Cody)[9]

Nominations

Adaptations et produits dérivés

Le personnage de la princesse Tiana a rejoint les autres personnages Disney dans les parcs de Walt Disney World Resort, du Disneyland Resort[16] et du Disneyland Paris.

En , Disney Consumer Products et Kirstie Kelly ont dévoilé une robe de mariée inspirée de Tiana, l'héroïne de La Princesse et la Grenouille dans le cadre du programme Disney's Fairy Tale Weddings[17].

Le , à la suite d'une campagne antiraciste pour blanchiment, Disney Animation confirme avoir redessiné dans Ralph 2.0 la princesse Tiana avec une peau plus foncée[18],[19].

Autour du film

Le film présente de nombreux clins d'œil aux différentes productions de Walt Disney Pictures :

  • Au début du film, quand Tiana se rend à son emploi de journée, un homme sur un balcon secoue le tapis présent dans Aladdin ;
  • Lawrence, le majordome du prince Naveen, se retrouve la tête coincée dans un tuba, comme Lefou dans La Belle et la Bête et aussi est un majordome comme Nathanaël, le majordome du prince Edward dans Il était une fois ;
  • Le docteur Facilier demande à Lawrence s'il a une conscience ; c'est une référence à Jiminy Cricket, la conscience de Pinocchio. Il possède également sur lui la tête réduite de sa mère, comme le capitaine Teague Sparrow dans Pirates des Caraïbes ;
  • L'Étoile du soir est une allusion à la Bonne Étoile, la Fée Bleue de Pinocchio ;
  • La cabane où vit Mama Odie ressemble à la cabane dans l'arbre que construisent les parents de Tarzan ;
  • Lors de la parade du Mardi-Gras, un char représente le roi Triton, le père de la Princesse Ariel de La Petite Sirène ;
  • Dans la cabane de Mama Odie, on peut voir celle-ci jeter la lampe du génie dans Aladdin.

Titre en différentes langues

  • Allemand : Küss den Frosch
  • Arabe : الأميرة والضفدع
  • Anglais : The Princess and the Frog
  • Espagnol : Tiana y el sapo (Espagne)/La princesa y el sapo (Amérique latine)
  • Espéranto : La Princino kaj la Rano
  • Estonien : Printsess ja konn
  • Hébreu : הנסיכה והצפרדע
  • Hongrois : A hercegnő és a béka
  • Italien : La principessa e il ranocchio
  • Japonais : プリンセスと魔法のキス (Purinsesu to mahō no kisu : « La Princesse et le baiser magique »)
  • Néerlandais : The Princess and the Frog
  • Persan : شاهزاده خانم و قورباغه (')
  • Polonais : Księżniczka i żaba
  • Portugais : A Princesa e o Sapo
  • Russe : Принцесса и лягушка (Printsessa i liagouchka)

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. (en) John Musker, Ron Clements, Peter del Vecho, Commentaire audio du DVD, Walt Disney Home Entertainment, 2010.
  2. (en) « Leap of faith: The Princess and the Frog », The Independent, London, (lire en ligne, consulté le )
  3. Fiche du film sur Box Office Mojo, consultée le .
  4. Objectif Cinema
  5. Disney-Pixar.fr
  6. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca.
  7. (en) « Protests Come Early to Disney's Princess »
  8. « Frog » étant un surnom péjoratif donné par les Anglo-Saxons aux Français considérés dans l'imagerie populaire comme des « mangeurs de grenouilles ».
  9. Palmarès et récompenses du film sur AlloCiné, consultée le .
  10. Richard Darbois est néanmoins doublé pour le chant dans la version québécoise.
  11. Fiche du film sur Rotten Tomatoes, consultée le .
  12. Critiques de presse du film sur AlloCiné, consultée le .
  13. jpbox-office.com
  14. jpbox-office.com
  15. jpbox-office.com
  16. Article sur la Disneythèque
  17. (en) « Kirstie Kelly and Disney to Unveil Couture Bridal Gown Inspired by Princess Tiana », agence Reuters, 18 octobre 2009.
  18. (en) Helena Horton, « Disney redraws first black princess after anti-racism campaigners claim her skin is 'too white' », sur The Daily Telegraph, (consulté le )
  19. (en) Sonja Haller, « Disney changes 'Wreck-It Ralph 2' after complaints about a black princess' light skin », sur USA Today, (consulté le )

Liens externes

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