La Fajolle

La Fajolle (ou Lafajole ou La Fageolle, en catalan ou occitan La Fajòla) est une commune française située dans le département de l’Aude, en région Occitanie.

La Fajolle

Dans les gorges du Rébenty.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Limoux
Intercommunalité Communauté de communes des Pyrénées audoises
Maire
Mandat
Marc San Francisco
2020-2026
Code postal 11140
Code commune 11135
Démographie
Gentilé Fajollois, Fajolloises
Population
municipale
12 hab. (2018 )
Densité 0,76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 46′ 17″ nord, 1° 57′ 54″ est
Altitude Min. 1 069 m
Max. 2 059 m
Superficie 15,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Haute-Vallée de l'Aude
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
La Fajolle
Géolocalisation sur la carte : Aude
La Fajolle
Géolocalisation sur la carte : France
La Fajolle
Géolocalisation sur la carte : France
La Fajolle
Liens
Site web http://lafajolle.fr

    Ses habitants sont appelés les Fajollois et Fajolloises.

    Géographie

    Une vue en contreplongée de La Fajolle.

    Localisation

    La commune de La Fajolle, entourée de sapins et d'estives, est située dans les gorges du Rébenty  un affluent de l’Aude  qui entaillent le haut plateau calcaire du pays de Sault.

    La commune est limitrophe avec le département de l’Ariège accessible en été par le col du Pradel (1 673 mètres) qui ouvre une route vers Ax-les-Thermes par la commune riveraine d'Ascou.

    Carte de la commune de La Fajolle et des proches communes.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Fajolle[1]
    Mérial
    Sorgeat
    (Ariège)
    Ascou (Ariège) Mijanès
    (Ariège)

    Géologie et relief

    La Fajolle se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].

    Hydrographie

    Le Rébenty, le ruisseau de Laval, le ruisseau de la Coume, le ruisseau d'Eycherque sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 7,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 10,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 909 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 58 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    La Fajolle est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La rue principale.

    L’occupation humaine de la vallée du Rébenty et de ses abords immédiats est très ancienne.

    Les premières traces d’habitat ont été retrouvées, sur les hauteurs du cours de la rivière, dans la grotte de Belvis qui abrita un groupe de chasseurs du paléolithique supérieur entre 34 000 et 36 000 ans avant notre ère[21]. Durant l’Antiquité, la contrée fut rattachée à la province romaine de Gaule narbonnaise, mais c’est la période suivant la désagrégation de l’Empire romain qui a laissé la plus forte empreinte. En effet, les Wisigoths, un des nombreux peuples barbares installés en Occident, dominèrent l’actuel Languedoc-Roussillon appelé Septimanie pendant plus de deux siècles et demi (de la fin du Ve jusqu'au début VIIIe siècle, c’est-à-dire de l’achèvement de la conquête du Sud de la Gaule par Euric en 476 à l’invasion arabe de 719)[21]. Ce peuple, qui régnait aussi sur une bonne partie de la péninsule ibérique, fit de la vallée du Rébenty un pivot de la défense de son territoire car celle-ci constituait la frontière entre ses terres et les royaumes francs[21]. De puissants ouvrages fortifiés furent édifiés comme le château d’Aniort, près de l’actuel village de Niort-de-Sault, celui de Castelpor appelé également Castrum Porti entre Marsa et Joucou ainsi qu’une tour entre Joucou et Belfort-sur-Rebenty, aujourd’hui connue sous le nom de château d’Able[21].

    Après la reconquête de la Septimanie par Pépin le Bref achevée en 759, la vallée du Rébenty fut intégrée successivement au royaume d’Aquitaine, au comté de Barcelone, au comté de Carcassonne, au comté de Toulouse avant de devenir possession du royaume de France en 1271. C’est au début de cette période tumultueuse (à la fin du VIIIe siècle), probablement, que fut fondée l’abbaye de Joucou dont dépendait de nombreux églises de la vallée jusqu’à son déclin à la fin du Moyen Âge[21].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Michel Authier SE  
    mars 2014 En cours Marc San Francisco SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

    En 2018, la commune comptait 12 habitants[Note 4], en augmentation de 20 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    365371409372373412410408420
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    325340360364342312294282294
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2692522291791471301089374
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    584829201210131414
    2013 2018 - - - - - - -
    1012-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Moins de vingt personnes vivent aujourd’hui à La Fajolle de façon permanente, mais, par le biais des résidences secondaires et des possibilités de gîtes, ce chiffre peut atteindre deux cents personnes en été.

    Économie

    Pêche de loisirs à la pisciculture.

    Les ressources locales sont liées à l’exploitation forestière et à l’élevage bovin.

    La seule entreprise du village est une pisciculture bio qui approvisionne marchés et restaurants de la région en truites arc-en-ciel ou fario, en saumons de fontaine et en ombles chevaliers. On y vient également en famille pour la pêche de loisirs ou le pique-nique.

    L’attrait touristique de la région  panorama et quiétude  fait également de La Fajolle une destination de vacances, notamment pour les amateurs de randonnées et les observateurs de marmottes.

    La pharmacie et les commerces les plus proches se situent dans la commune voisine d’Espezel.


    Lieux et monuments

    L’église Sainte-Madeleine de La Fajolle a été construite au XIXe siècle. Sa cloche date de 1763.

    Culture locale et patrimoine

    Le village est célèbre pour son fleurissement exceptionnel, renouvelé au fil des ans.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la montagne d’or chargé de trois pals d’azur, surmonté d’un besant aussi d’or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Antoine Sabarthès, Dictionnaire topographique du département de l’Aude : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 132
    • Christian Thibon, Pays de Sault : les Pyrénées audoises au XIXe siècle : les villages et l’État, Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , 278 p. (ISBN 2-222-04201-1)
    • ACCES La Fajolle, mon village en Pays de Sault 179 pages 2018 (ACCES Maison de la Montagne 11340 Roquefeuil)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Belcaire - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre La Fajolle et Belcaire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Belcaire - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre La Fajolle et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Historique de la vallée du Rébenty sur gite.marsa.aude.free.fr. Consulté le 11 juin 2008.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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