Mijanès

Mijanès est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.

Mijanès

Vue générale de Mijanès.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Foix
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Ariège
Maire
Mandat
Christian Dubuc
2020-2026
Code postal 09460
Code commune 09193
Démographie
Gentilé Mijanésiens
Population
municipale
60 hab. (2018 )
Densité 1,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 43′ 54″ nord, 2° 03′ 25″ est
Altitude Min. 1 037 m
Max. 2 541 m
Superficie 39,95 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haute-Ariège
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Mijanès
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Mijanès
Géolocalisation sur la carte : France
Mijanès
Géolocalisation sur la carte : France
Mijanès
Liens
Site web https://mijanes.fr

    Ses habitants sont appelés les Mijanésiens.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Mijanès se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 45 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, et à 18 km d'Ax-les-Thermes[3], bureau centralisateur du canton de Haute-Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Quillan[1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Rouze (1,2 km), Artigues (1,8 km), Le Pla (2,6 km), Campagna-de-Sault (3,2 km), Le Puch (3,9 km), Carcanières (4,6 km), Fontanès-de-Sault (4,7 km), Quérigut (4,9 km).

    Sur le plan historique et culturel, Mijanès fait partie du Donezan, qui faisait jadis partie du comté de Razès puis du comté de Foix. Il s'agit d'une sorte de plateau granitique isolé du monde, entouré d'un écrin montagneux et occupé par sept villages[5].

    Carte de la commune de Mijanès et des proches communes.

    Commune située dans le Donezan sur la Bruyante, affluent du fleuve l'Aude. C'est une commune limitrophe avec le département de l'Aude.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 9,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 9,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 013 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[8]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[9].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[7].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12],[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[14]et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 59 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[18], à 14,1 °C pour 1981-2010[19], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[20].

    Urbanisme

    Typologie

    Mijanès est une commune rurale[Note 4],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[22],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[24],[25].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), eaux continentales[Note 5] (0,5 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Un important incendie a détruit 90 maisons en  : 350 habitants sur 475 se trouvent sans abri.

    Lac de Noubals

    Le , un avion de transport militaire Douglas C-47 "Dakota" de la Royal Air Force à destination des Indes, s'est écrasé à Mijanès sur le pic de la Camisette. Sur les 23 militaires à bord, dix-sept périront dans l'accident. Un autre décédera de ses blessures quelques jours plus tard. Il n'y aura finalement que cinq survivants. Une plaque commémorative est fixée sur la façade de la mairie.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1872  ? François-Bonaventure Utéza Droite Propriétaire
    avant 1981 1983 François Galy PS  
    1983 1995 Jean-Pierre Bel PS Conseiller régional de Midi-Pyrénées
    1995 2001 Jean Jacques Resplandy PS  
    2001 En cours Christian Dubuc PS Agent technique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28]. En 2018, la commune comptait 60 habitants[Note 6], en diminution de 15,49 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    462384520497554589582574595
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    529540519494501501500505466
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    410387390268263227215215184
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1259171757978859362
    2018 - - - - - - - -
    60--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Station de ski de Mijanès

    Sur la commune se trouve la station de ski Mijanès-Donezan :de 1 470 m à 2 000 m d'altitude, compte 45 km de pistes (dont 36 km de ski de fond), 5 téléskis, 10 pistes pour le ski alpin. Elle a été créée en 1961 à l'initiative de Michel Castilla, conseiller général.

    Barrage de Noubals

    Situé à 1229 m d'altitude et achevé en 1949, le barrage hydroélectrique a généré un lac de retenue occupant 16 hectares pour un volume de 2 millions de m3. Il permet la pratique d'activités de loisir, avec notamment l'aménagement d'un parcours santé.

    Culture locale et patrimoine

    Vue générale de Mijanès

    Monument préhistorique

    Le dolmen du col des Trabesses, monument funéraire néolithique très dégradé, se trouve à côté du lieu-dit éponyme, à la croisée de plusieurs anciens chemins (42° 44′ 14″ N, 2° 00′ 42″ E ). Accessible depuis la D 25, Il se situe très près du territoire communal, mais néanmoins à l'extrémité sud de la commune de Niort-de-Sault dans le département de l'Aude.

    Forge à la catalane

    Lacets, côté est, du col des Pailhères.

    La forge à la catalane de Mijanès est située au lieu-dit la Forge près de la rivière la Bruyante, et proche d'un terrain, la Mouline, où fonctionnait dès le Moyen Âge un moulin de fer (forges à bras, forges de village).

    Elle est mentionnée pour la première fois en 1714 quand le marquis d'Usson est autorisé par le roi Louis XIV à construire une forge à la catalane. La forge de Mijanès est construite sur la rivière dont le débit est suffisamment important pour faire fonctionner, par la force hydraulique et motrice, la soufflerie de la trompe ainsi que la roue à palettes de l'arbre moteur. Étant située en amont du village, l'eau qui servait au bon fonctionnement de cette structure était contingentée car elle permettait également de faire tourner les moulins à farine ainsi qu'une scierie. Le minerai de fer venait de la mine de Rancié située dans la vallée de Vicdessos et peut-être de la mine de fer de Boutadiol, et était transporté par des voituriers avec des mulets. La méthode consiste à extraire le fer du minerai par réduction par le carbone, fourni par le charbon de bois. On place dans le fourneau une couche de minerai, une couche de charbon, et cette combustion activée par de l'air soufflé peut atteindre 900 °C.

    Pour faire du charbon, on réalise des meules de 10 à 15-20 stères suivant le lieu d'approvisionnement. Un stère de bois de hêtre donne environ 0,3 m³ de charbon pour une masse de 75 kg environ. Huit ouvriers étaient nécessaires pour le fonctionnement de la forge, 4 maîtres et 4 valets. Au foyer, le premier maître chef était chargé de l'organisation générale, de l'entretien du creuset ainsi que de sa construction, du chargement et de la surveillance des opérations. Au maillé (le maître forgeur) revenait la direction du mail, des Rouets et des roues.

    Les orrys

    C'est dans ces abris que se réfugiaient les bergers et les paysans pour éviter de redescendre au village ; leur qualité et leur simplicité de construction font que ces orrys ont traversé les années sans trop de dégradation. Ils sont nombreux autour du village, mais difficiles à trouver et il convient de se faire accompagner par un guide pour les découvrir.

    Église de Mijanès

    L'église Saint Jean-Baptiste date du XVIIe siècle, de style Renaissance (façade ravalée en 1965).

    Sommets et col environnants

    On remarque notamment le pic de Balbonne (2 305 m), le Roc Blanc (2 546 m). On accède à la haute vallée de l'Ariège par le port de Pailhères (2 001 m) mais uniquement à la bonne saison.

    Gouffre du Mounégou

    Découvert en 1968, le gouffre du Mounégou a une longueur de 1 300 m et atteint la profondeur de -324 m.

    Culture et festivités

    • Fête au village les 3, 4 et .

    Personnalités liées à la commune

    • L’abbé Julien-Marie Durand (1904-1970), préhistorien, nommé à Montségur puis à Mijanès, y fait des fouilles. Ses trouvailles se trouvent de nos jours dans un musée de Paris. Officiant à Mijanès, au château d'Usson, son nom reste attaché au site de Vals[31].
    • Jean-Pierre Bel (1951), ancien président du Sénat, fut maire de cette commune.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    Références

    1. « Métadonnées de la commune de Mijanès », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Mijanès et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Mijanès et Ax-les-Thermes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Mijanès », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 305.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
    10. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    12. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    13. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    14. « Station Météo-France Belcaire - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    15. « Orthodromie entre Mijanès et Belcaire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station Météo-France Belcaire - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    17. « Orthodromie entre Mijanès et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    18. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    23. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    25. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. [www.histariege.com Sources]
    • Portail des communes de France
    • Portail des Pyrénées
    • Portail de l’Ariège
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.