Justin II

Justin II (latin : Flavius Iustinus Iunior Augustus, grec : Φλάβιος Ἰουστίνος ὁ νεότερος) règne sur l'Empire byzantin du à sa mort le  ; il est le neveu et successeur de Justinien. Après avoir réglé les dettes laissées par ce dernier, Justin mène une stricte politique financière qui tranche avec la prodigalité de son prédécesseur, le faisant même accuser d'avarice.

Justin II
Empereur byzantin

Justin II sur un solidus.
Règne
-
12 ans, 10 mois et 20 jours
Période Dynastie justinienne
Précédé par Justinien Ier
Suivi de Tibère II Constantin
Biographie
Nom de naissance Flavius Iustinus Iunior Augustus
Naissance vers 520
Décès (58 ans)
Constantinople
Père Dulcidio (ou Dulcissimus)
Mère Vigilantia
Fratrie Marcellus, Praejecta (en)
Épouse Sophie
Empereur byzantin

En matière religieuse, il tente, mais sans succès, de rallier monophysites et orthodoxes. Le royaume lombard en Italie et l'unification territoriale du royaume wisigoth fait perdre la plupart des territoires que Justinien a reconquis en Occident. En Orient, la trêve conclue par Justinien avec les Sassanides est rompue et une longue guerre s'ensuit qui se continue bien au-delà du règne de Justin. Les échecs tant à l'intérieur qu'à l'extérieur ont raison de la santé mentale de l'empereur : son épouse Sophie et le comte des Excubites, Tibère II Constantin, assurent la direction de l'empire pendant les toutes dernières années de sa vie.

Succession de Justinien

Bien que depuis Anastase Ier (491-518), aucun des empereurs n'ait laissé d'héritier direct ni nommé de co-empereur, la succession de Justinien se fit comme dans le cas de ses prédécesseurs sans grande difficulté. Justinien mourut dans la nuit du , vraisemblablement d'une crise cardiaque, laissant derrière lui trois neveux ainsi que les deux fils de son cousin Germanus. La seule personne présente au moment du décès était son secrétaire particulier et praepositus sacri cubiculi, l'eunuque Callinicus (pl), selon qui Justinien aurait désigné Justin comme successeur sur son lit de mort. Fils de la sœur de l'empereur Justinien, Vigilantia, ce dernier avait pendant plus d'une décennie rempli la fonction de curopalate ou maître du palais, fonction essentiellement honorifique, mais qui avait pris une certaine importance en raison de la confiance que Justinien portait ostensiblement à son neveu. Il avait ainsi pu assurer la promotion de son ami Tibère comme comte des Excubites, garde impériale dont l'appui garantissait généralement la docilité du Sénat. Immédiatement après le décès, Callinicus prit avec lui quelques sénateurs et le nouveau patriarche, Jean III Scholastique, et alla informer Justin des dernières volontés de son oncle. Le Sénat se hâta de sanctionner cette version des faits. Le lendemain, Justin, après avoir été soulevé sur un bouclier, gage de l'appui de l'armée, se rendait avec son épouse Sophie à la basilique Sainte-Sophie pour y être couronnés avant de recevoir l'hommage de leurs sujets à l'hippodrome[1],[2],[3].

Bélisaire, le général ayant reconquis une bonne partie de l'empire pour Justinien, étant mort, le seul autre prétendant éventuel était l'un des deux fils de Germanus, également prénommé Justin, qui servait en Illyrie comme magister militum. Peu après l'avènement de Justin, ce dernier fut relevé de son commandement et envoyé à Alexandrie où il fut exécuté avec deux sénateurs après que des accusations fort douteuses de conspiration eurent été portées contre eux[2],[4],[5].

Politique intérieure et religieuse

Les premiers mois du règne de Justin II s'avérèrent prometteurs. Lors de son couronnement à Sainte-Sophie, il avait professé son attachement à l'orthodoxie et, après avoir regretté que Justinien, dans sa vieillesse, eut négligé ou mal administré la chose publique, s'était engagé à payer toutes les dettes encore dues au moment du décès de l'empereur. Il renouvela son consulat en 566 en accordant une remise des arriérés d'impôt s'étendant jusqu'en 560[3],[5]. Cette même année, il rétablit (novelles 140) le divorce restreint par Justinien en 542 (novelles 117).

Tout comme Anastase Ier avant lui et contrairement à son prédécesseur, Justin mena par la suite une stricte politique financière qui lui valut à la fin de son règne une réputation d'avarice. Il imposa des droits de douane sur l'importation du vin et obligea les détenteurs de coupons donnant droit à une distribution gratuite de pain à payer une somme forfaitaire de 4 solidi pour ce privilège. En 569, il tenta de remettre en application un édit de Justinien interdisant la vente des gouvernorats de province (ce qui rapportait des revenus appréciables appelés suffragia), espérant qu'une réduction de la corruption rapporterait plus que la vente des titres, réforme qui s'avéra toutefois éphémère. Il s'attacha également à réduire les dépenses à un point qui mit en péril la bonne marche de certains départements de l'empire dont l'armée[6],[7].

Le concile de Chalcédoine (451) avait profondément divisé l'empire non seulement sur le plan religieux, mais aussi sur le plan politique, les riches provinces d'Égypte et de Syrie ayant largement adopté la position monophysite qui s'opposait aux décisions du concile sur la nature du Christ. Anastase avait été hostile aux décisions du concile ; Justin Ier y avait adhéré, alors que Justinien, tout en étant pro-chalcédonien, avait cherché un accord avec les monophysites[8]. Justin II et son épouse, Sophie, avaient été monophysites dans leur jeunesse et ne s'étaient convertis à l'orthodoxie que par raison d'État[9]. Les débuts du règne furent marqués par une certaine tolérance. Des dissensions au sein de la communauté monophysite permettaient à l'empereur de croire qu'il pouvait se gagner l'élément traditionnel de cette communauté. Justin entreprit donc des négociations avec le patriarche Théodose d'Alexandrie, puis, après sa mort, organisa des discussions théologiques qui regroupaient des chalcédoniens, des trithéistes (éléments schismatiques parmi les monophysites) et les monophysites traditionnels. En 567, il promulgua un décret qui, sans mentionner Chalcédoine, énumérait les points sur lesquels on pouvait croire que tous s'entendaient. Bien que nombre de moines monophysites de Syrie aient rejeté le décret, la hiérarchie monophysite conduite par Jacques Baradée s'y rallia. Ceci permit à Justin de publier en 571 un édit d'union auquel se rallièrent les évêques monophysites traditionnels mais qui fut rejeté par leurs fidèles. À la suite de cet échec, son attitude changea radicalement pendant que son état de santé mentale se détériorait. L'empereur fit mettre en prison les évêques monophysites, rendit la doctrine hors-la-loi et abandonna tout effort de réconciliation[10],[6].

Politique étrangère

L'Italie et la péninsule ibérique

Le royaume lombard d'Italie à la mort d'Alboïn (572).

Justinien avait réussi à redonner à l'Empire une extension territoriale digne des siècles passés en reprenant notamment le contrôle de l'Italie. Ces succès furent cependant de courte durée. Pour lutter contre les Bulgares et les Antes, il avait fait appel aux Avars, peuple des steppes asiatiques qui avait étendu progressivement leur domination sur le Caucase jusqu'à l'Ukraine. Bientôt les Avars répondirent à l'appel des Lombards, installés en Norique (Autriche actuelle), qui combattaient les Gépides habitant la Pannonia Secunda. Leurs forces combinées anéantirent les Gépides dont le territoire alla aux Lombards, à l'exception de Sirmium, conquise en 538, mais que les Gépides avaient rendu à Justin Ier en espérant (en vain) que celui-ci viendrait à leur aide. Les Avars devinrent ainsi la plus importante puissance sur le Danube. Conscients de leur force, ils envoyèrent une délégation à Constantinople quelques semaines après l'accession de Justin au pouvoir pour réclamer le tribut annuel que Justinien avait consenti à leur payer pour qu'ils éloignent les autres tribus des frontières impériales. Toutefois, imbu de la dignité de l'empire et conscient que les Avars avaient eux-mêmes envahi la Thrace en 562, Justin refusa de payer. En 568, quelques mois après le début de l'invasion lombarde en Italie, les Avars se dirigèrent vers la Dalmatie, détruisant tout sur leur passage. Justin envoya alors le comte des Excubites, Tibère, pour les arrêter. Après trois ans de vains efforts, le général dut demander une trêve et Justin se vit forcé de payer un tribut de 80 000 pièces d'argent, somme bien supérieure au tribut initial[11],[12],[13],[14].

Sentant toutefois que les Avars ne s'arrêteraient pas là, les Lombards, sous la conduite d'Alboïn, quittèrent la Pannonie pour l'Italie où ils étaient déjà venus une décennie plus tôt comme mercenaires de Narsès. Entre 568 et 572, ils s'emparèrent avec leurs alliés saxons de la Vénétie, de la Ligurie, de Milan et de Pavie (Ticinum). Les possessions byzantines se trouvèrent bientôt réduites à Ravenne et aux îles de la région de Venise au nord, à Rome et à Naples au centre, et à la Calabre, à la Sicile et à la Sardaigne au sud. Si Alboïn s'arrêta après avoir pris la Toscane, plusieurs de ses généraux continuèrent l'invasion et créèrent les duchés semi-indépendants de Spolète et de Bénévent, annonçant ainsi la fragmentation de l'Italie du Moyen Âge[11].

Les Wisigoths établis dans les régions montagneuses et boisées entre le Tage et l'Èbre commencèrent sous la direction du roi Léovigild (569-586) l'unification territoriale de l'Hispanie (Languedoc, Espagne et Portugal actuels) après avoir terminé la conquête du royaume suève. Établi à Tolède depuis la perte de Toulouse, Léovigild prit le nom de Flavius et se mit à édifier un empire qui voulait égaler celui des Romains[15].

Perse

Frontière entre les Empires byzantin et perse à la mort de Justinien.

Si Justin défendit mollement les possessions occidentales reprises par Justinien, c'est qu'un nouveau conflit monopolisait toutes ses forces en Orient. Déjà, sous Anastase, plusieurs villes comme Martyropolis et Amida étaient tombées aux mains des Sassanides. En 532 d'abord, puis en 562, Justinien avait signé des accords avec le roi Khosro Ier qui l'avaient laissé libre de reconquérir l'Afrique et la Sicile d'abord, avant de lui permettre de reprendre le royaume de Lazique et d'obtenir la liberté religieuse des chrétiens d'Arménie moyennant il est vrai un tribut de plus en plus élevé. Comme il l'avait fait pour les Avars, Justin II refusa en 572 de reconduire ce tribut. Il s'ensuivit une longue guerre dont l'enjeu était surtout les provinces arméniennes où l'empire recrutait la majorité de ses mercenaires et où les chrétiens étaient obligés de se convertir de force au zoroastrisme imposé par Khosro. S'étant proclamé protecteur des chrétiens, Justin nomma son cousin, Marcien, magister militum per Orientem, le chargeant de venir au secours des Arméniens qui avaient assassiné le gouverneur sassanide en 572. Celui-ci entra en Mésopotamie l'année suivante et mit le siège devant Nisibis (aujourd’hui Nusaybin en Turquie). La réaction perse fut immédiate : l'armée sassanide envahit la Syrie, Apamée fut mise à sac, et plusieurs milliers de prisonniers furent déportés pour être livrés au khan des Turcs dont Khosro Ier espérait se faire un allié. Une imposante armée perse vint alors délivrer Nisibis, après quoi elle se dirigea vers la forteresse de Dara, principale place forte byzantine sur la frontière perse, qu'elle conquit le [16],[17],[18],[6].

Les dernières années

Ce dernier coup fut plus que ne pouvait supporter la santé mentale de l'empereur, laquelle se dégradait déjà depuis quelques années. Selon Jean d'Éphèse, son plus grand plaisir dans ses périodes paisibles était d'être promené à travers ses appartements dans une voiturette conduite par ses gardiens. Mais il avait également des moments de rare violence où il pouvait s'en prendre physiquement à quiconque l'approchait ou tenter de se jeter par les fenêtres du palais qui durent être munies de barres[19],[9].

L'épouse de l'empereur, Sophie, prit alors la direction des affaires de l'État. Elle persuada Khosro d'accorder une trêve d'une année limitée à la Mésopotamie en retour d’un paiement de 45 000 nomismata. Par ailleurs, elle profita d'un des rares moments de lucidité de son époux en pour le convaincre de nommer césar son ami le même général Tibère qui n'avait pu vaincre les Avars. À partir de ce moment, Sophie et Tibère régnèrent à titre de régents jusqu'à la mort de Justin en 578. Tibère lui succéda alors sans difficulté sous le nom de Tibère II Constantin[20],[19],[21].

Sources

Les sources les plus importantes sur la période de Justin II sont :

  • Évagre le Scholastique (livre 5 de son Histoire de l'Église qui va de 431 à 593), qui cite les sources sur lesquelles il s'appuie et insère divers documents authentiques ;
  • la troisième partie de l'Histoire de l'Église de Jean d'Éphèse, évêque monophysite et par conséquent opposé à Justin, qui prend la relève d'Évagre jusqu'à la période de l'empereur Maurice ;
  • Théophylacte Simocatta, qui raconte en 8 livres l'histoire de l'empereur Maurice.

Le poète épique Corippe, qui vécut sous les règnes de Justinien et de Justin II, a laissé un poème en quatre livres, In laudem Justini minoris, qui décrit la mort de Justinien et l'avènement de Justin II. Quoiqu'il s'agisse manifestement d'une œuvre destinée à plaire au nouvel empereur, sa rédaction au temps où de nombreux témoins étaient vivants assure la quasi exactitude des faits eux-mêmes.

On a conservé les cinq premiers paragraphes de l'Histoire de l'Église de Jean d'Épiphanie, cousin d'Évagre. Il eut l'occasion de séjourner à la cour de Khosro II et les passages de son œuvre qui ont été conservés portent précisément sur la guerre entre les Sassanides et les Byzantins commencée en 571. Pour l'histoire de ces guerres sous Justinien, on consultera Procope de Césarée qui a écrit en 8 livres une Histoire des guerres contre les Vandales, les Goths et les Perses auxquelles il avait pris part lui-même comme conseiller de Bélisaire. Ménandre le Protecteur reprend l'histoire de l'empire de 558 à 582 (fin du règne de Justinien, règnes de Justin II et de Tibère II Constantin). Il n'en reste que des fragments qui donnent toutefois des informations sur des peuples « barbares » de l'époque auxquels l'Empire eut affaire (Avars, Sarrasins, Turcs, Lombards, Alains, Sassanides).

Ces écrivains traitent surtout des événements d'Orient. Pour les événements d'Italie, on se référera à l'œuvre de Paul Diacre qui vécut sous Charlemagne et qui écrivit une Histoire des Lombards (Historia Langobardorum), allant des origines à l'an 744 (mort du roi Liutprand et aux registres du pape Grégoire Ier (590-604). On trouve également des remarques sur Justin II chez les auteurs occidentaux comme Grégoire de Tours (Histoire des Francs) et Jean de Biclar (Chronique).

Les pièces de monnaie frappées sous Justin II portent encore des légendes en latin, ce qui porte à croire que cette langue était encore dominante à la cour. Toutefois, s'il faut en croire Corippe, les discours faits devant l'empereur l'étaient en latin ou en grec.

Notes et références

  1. Treadgold 1997, p. 218.
  2. Jones 1990, p. 304.
  3. Norwich 1989, p. 262.
  4. Kazhdan 1991, vol. 2, « Justin II », p. 1082.
  5. Treadgold 1997, p. 219.
  6. Jones 1990, p. 306.
  7. Morrisson 2004, p. 34.
  8. Morrisson 2004, p. 68-74.
  9. Norwich 1989, p. 270.
  10. Treadgold 1997, p. 221.
  11. Morrisson 2004, p. 35.
  12. Jones 1990, p. 305.
  13. Treadgold 1997, p. 220.
  14. Norwich 1989, p. 269.
  15. Ostrogorsky 1983, p. 109.
  16. Ostrogorsky 1983, p. 101 et 109.
  17. Morrisson 2004, p. 36.
  18. Treadgold 1997, p. 222.
  19. Jones (1990), p. 306
  20. Norwich 1989, p. 271.
  21. Treadgold 1997, p. 222-223.

Bibliographie

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  • (en) A. H. M. Jones, The Later Roman Empire (284-602), vol. 1, Baltimore, Johns Hopkins University Press, (1re éd. 1964) (ISBN 978-0-8018-3353-3 et 0-8018-3353-1).
  • (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208).
  • (en) Andrew Louth, « The Eastern Empire in the Sixth Century », dans Paul Fouracre (dir.), The New Cambridge Medieval History, vol. 1, Cambridge, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 93-117.
  • Cécile Morrisson (dir.), Le Monde byzantin, vol. 1 : L’Empire romain d’Orient (330-641), Paris, Presses universitaires de France, coll. « L’Histoire et ses problèmes », (ISBN 978-2-13-052006-1 et 2-13-052006-5).
  • (en) John Julius Norwich, Byzantium, The Early Centuries, New York, Alfred A. Knopf, , 407 p. (ISBN 978-0-394-53778-8 et 0-394-53778-5).
  • Georges Ostrogorsky, Histoire de l’État byzantin, Paris, Payot, (ISBN 978-2-228-07061-4 et 2-228-07061-0).
  • (en) Warren Treadgold, A History of the Byzantine State and Society, Stanford, Stanford University Press, , 1019 p. (ISBN 978-0-8047-2630-6 et 0-8047-2630-2, lire en ligne).
  • (en) Michael Whitby, « The successors of Justinian », dans Averil Cameron, Bryan Ward-Perkins et Michael Whitby (dir.), The Cambridge Ancient History, vol. 14 : Late Antiquity : Empire and Successors, AD 425–600, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 9780521325912, lire en ligne), p. 86-111.
  • (en) Michael Whitby, The Emperor Maurice and his Historian : Theophylact Simocatta on Persian and Balkan Warfare, Oxford, Clarendon Press, coll. « Oxford historical monographs », , 388 p. (ISBN 978-0-19-822945-2).

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