Jurançon
Jurançon (en béarnais Juranson ou Yuransoû) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Jurançon.
Jurançon | |||||
Le vignoble du Jurançon face aux Pyrénées. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées | ||||
Maire Mandat |
Michel Bernos 2020-2026 |
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Code postal | 64110 | ||||
Code commune | 64284 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Jurançonnais | ||||
Population municipale |
7 098 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 378 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 17′ 18″ nord, 0° 23′ 13″ ouest | ||||
Altitude | Min. 159 m Max. 365 m |
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Superficie | 18,78 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
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Aire d'attraction | Pau (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Billère et Coteaux de Jurançon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.jurancon.fr/ | ||||
Géographie
Localisation
La commune de Jurançon se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 2,6 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 2,7 km de Billère[4], bureau centralisateur du canton de Billère et Coteaux de Jurançon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Gelos (1,4 km), Billère (1,9 km), Pau (2,1 km), Bizanos (3,0 km), Mazères-Lezons (3,1 km), Lons (3,6 km), Uzos (4,1 km), Laroin (4,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Jurançon fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Hydrographie
La commune est drainée par le gave de Pau, le Neez, le Las Hies, l'Arribeu, un bras du Las Hiès, le ruisseau de Capdehé, le ruisseau le Bassant, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[8],[9].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[10].
Le Neez, d'une longueur totale de 26,1 km, prend sa source dans la commune de Sévignacq-Meyracq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[11].
Le Las Hies, d'une longueur totale de 21,7 km, prend sa source dans la commune de Gan et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Laroin, après avoir traversé 4 communes[12].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[15]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921[18]et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[19],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Milieux naturels et biodiversité
Jurançon fait partie du site Natura 2000 du gave de Pau (FR 7200781), zone spéciale de conservation[Note 5] en raison de l'intérêt de son vaste réseau hydrographique couplé avec un système de saligues[Note 6] encore vivace.
Écologie et recyclage
En ce qui concerne l'occupation des sols, Jurançon comporte 15,9 % de terrains artificialisés, 38,2 % de terres agricole et 45,4 % de forêts et milieux naturels.
La commune appartient au territoire de l'agence de l'eau Adour-Garonne et se situe dans le bassin versant du gave de Pau, du confluent du Béez au confluent de l'Adour. Pour ce qui est de la ressource en eau souterraine, elle se trouve sur les aquifères du gave de Pau, partie ouest à 15 % et du Béarn à 85 %.
Jurançon n'est pas concerné par un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).
En ce qui touche les risques, la commune est concernée par le risque technologique du transport de matières dangereuses et les risques naturels d'inondation (crue rapide), de tempête et de sismicité (niveau 4-moyenne). Par ailleurs, sept établissements classés sont répertoriés sur la commune dont deux soumis à autorisation.
En matière de recyclage, Jurançon dispose d'une déchèterie (ZAC du Vert-Galant)[23].
Toponymie
Le toponyme Jurançon apparaît sous les formes Jurenco (1263[24], collection Du Cange, no 1226), Juransoo (XIIIe siècle[24], fors de Béarn[25]), Duransoo et Duranson (1376[24] pour ces deux formes, montre militaire de Béarn[26]), Juranssoo (1385[24], censier de Béarn[25]), Nostre-Done de Juranson (1484[24], notaires de Pau[27]), Guranso, Guiranso et Sanct-Johan de Juranson (respectivement 1538[24] pour les deux premières formes et vers 1540[24], réformation de Béarn[28]).
Son nom béarnais est Juranson[29] ou Yuransoû[30].
Le toponyme Jurque est mentionné en 1385[24] (censier de Béarn[25]).
Le toponyme Rousse apparaît en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[24].
Histoire
L’endroit fut occupé très tôt comme le prouvent les vestiges gallo-romains du IIIe siècle retrouvés au pont d’Oly sur les deux rives du Néez : sur la rive gauche une station thermale avec une pièce mosaïquée aux motifs figuratifs dont un Neptune entouré d’animaux marins, sur la rive droite une construction comprenant une galerie en hémicycle d’où partaient des pièces chauffées au sol orné de mosaïques polychromes. L'existence de la vigne remonterait à cette époque
C'est à partir du XIIe siècle que Jurançon devint un bourg vicomtal sous la protection de Gaston IV (en 1117), puis de Gaston Fébus. C'était un tout petit bourg, enclos de fossés naturels, aux maisonnettes étroites avec leurs jardins attenants. Les habitants étaient de modestes cultivateurs.
Lorsque la cour de Béarn s'installa à Pau en 1464, Jurançon (dit la Bielle) et surtout les coteaux (appelés Faget) furent colonisés par les nouveaux notables de la cour qui achètent des terres pour le vin qu'ils exportent.
Paul Raymond[24] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn. En 1385, Jurançon comptait 54 feux et dépendait du bailliage de Pau.
Au censier de 1604 le bourg et les coteaux (qu'on appelait Bourdalat) totalisent respectivement 132 et 129 ostaus (maisons) ou bordes (granges). On compte 8 ostaus de cagots (une minorité persécutée depuis le Moyen Âge) sur les bords du Neez. La minorité protestante (après la restauration du catholicisme sous Louis XIII) y est très forte, et Jurançon gardera un des cinq derniers temples du Béarn.
Le fief de Jurque, créé en 1617, était également vassal de la même vicomté[24].
La rue Neuve (rue du 14-Juillet) se constitue depuis la construction du pont de pierre sur le gave, vers 1740. Ses prédécesseurs, en bois, avaient été emportés par les crues ou effondrés par le poids des charrettes. Maisons et granges se construisent, le village se dessine.
La partie basse du « vicq du Nées », depuis le moulin royal a vu s’étendre la place du Bernet et ses rues adjacentes. Le Bernet, signifie en béarnais, « lieu planté de vergnes (aulnes) ». Il appartenait au XVe siècle à des particuliers et Arnaud d’Abadie le vendit à la communauté le 3 juillet 1490, comme pacage public. Il devint place publique au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle il allait être le quartier des blanchisseuses. Les lavandières qui lavaient le linge dans le Néez travaillaient pour une clientèle locale, mais aussi paloise. Le linge lavé était ensuite mis à sécher dans les jardins mais aussi sur les places publiques.
Sous la Révolution on emprisonna les riches propriétaires des côteaux, M. de Perpignaa, M. de Ségure, M. de Navailles, Moureu, le maire, le curé, et les propriétaires des deux moulins qui étaient deux nobles. Mais ceux-ci retrouvèrent leur rang social juste après.
Quand Pau devint ville anglaise, Jurançon bénéficia de l'affluence de riches parlementaires qui s'y installèrent. Ils bâtirent ou agrandirent de magnifiques villas agrémentées de jardins ou de belles demeures sur les coteaux (château de Perpignàa, domaine de Mont-Plaisir, domaine Ollé Laprune ). Ces domaines témoignent de l'élégance architecturale de l'époque.
Un quart-est du village est dominé par le château de Louvie, qui existe depuis le XIVe siècle et possède 38 hectares formant un polygone entre la place de la Croix-du-Prince au nord, le croisement de l'actuelle rue de la République/avenue Rauski au sud-ouest, et le pont du Capitaine à Gélos à l'est. ce château est acheté le 16 juillet 1829 par Charles Jean XIV, roi de Suède, de Norvège, des Goths et des Vandales (né Jean-Baptiste Bernadotte, natif de Pau), qui en fait donation le 17 juillet 1829 à son neveu Joseph Félix Oscar, 2e baron Bernadotte (Pau, 10 novembre 1807 - Jurançon, 12 août 1883) qui épousa le 4 novembre 1841, à Labatut-Figuières, Pauline Gabrielle Louise Valérie de Navailles-Labatut (Béziers, 15 juillet 1823 - Les Angles, 14 février 1874), trois de leurs cinq enfants allaient naître à Jurançon[31].[réf. nécessaire].
Héraldique
Blason | D’argent à l’inscription "Jurancon" en lettres capitales de sable, posée en barre et côtoyée de deux traverses alésées du même, accompagné en chef d’une grappe de raisin d’or* feuillée de sinople et en pointe de deux vaches colletées et clarinées de gueules passant l’une sur l’autre, le tout surmonté d’une couronne du troisième*. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (superposer de l'or sur de l'argent est strictement interdit en héraldique). |
Urbanisme
Typologie
Jurançon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[32],[33],[34]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[35] et 200 666 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[36],[37].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune du pôle principal[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[38],[39].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme (PLU) dont le règlement a été modifié le . À l'instar des autres communes de la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées, Jurançon s'est lancé depuis 2016 dans l'élaboration d'un PLU intercommunal qui devait voir le jour en 2019[40].
Par ailleurs, la commune s'est dotée d'un règlement local de publicité (RLP) sous la forme de trois arrêtés municipaux successifs[40] et elle est couverte par un plan de prévention des risques d'inondation (PPRI), ce qui l'a amenée à adopter un plan communal de sauvegarde[40].
Enfin, Jurançon s'inscrit plus largement dans le schéma de cohérence territoriale du Grand Pau[40]. A ce titre, la commune doit notamment :
- veiller à préserver sur son territoire le grand paysage des « Versants remarquables » qui marquent une rupture importante depuis la plaine de Pau[41] ;
- pérenniser dans le secteur viticole du Jurançonnais « les parcelles de vignes existantes ou potentielles (parcelles éligibles à l'AOC) à partir du moment où elles sont jugées particulièrement d'intérêt », et ce, en lien avec l'Institut national des appellations d’origine[41] ;
- s'impliquer « dans les démarches d'élaboration, de définition et de mise en œuvre » des objectifs des sites Natura 2000 et plus précisément du site du gave de Pau[41] ;
- s'impliquer dans le « projet global pour la Saligue du gave de Pau, espace spécifique remarquable »[41].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), zones urbanisées (15,2 %), prairies (13,5 %), cultures permanentes (4,5 %), terres arables (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Jumelages
Borja (Espagne) depuis le [43].
Le premier acte du jumelage de Jurançon avec Borja a eu lieu le à Borja. Les maires de l’époque sont André Darets pour Jurançon et Don Félix Martinez Lahuerta pour Borja. Le deuxième acte s’est déroulé à Jurançon le , avec le nouveau maire de Borja, Don Lorenzo Noguez Arrondo.
Politique environnementale
La comme a obtenu le label « Territoire BIO Engagé » pour avoir atteint plus de 8,5 % de surfaces agricoles bio sur son territoire[44].
Depuis 2014, Jurançon s'est engagé dans la diminution progressive des produits phytosanitaires et a atteint l'objectif « zéro phyto »[45].
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[46].
Lieux-dits et hameaux
- Faur Dou Paysaa ;
- Jurque ;
- Mont-Rian ;
- Rousse ;
- Sobolle.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la route nationale 134 et par les routes départementales 2, 217, 230 et 268
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Jurançon fait partie de l'aire urbaine de Pau et est membre de six structures intercommunales[49] :
- l’agence publique de gestion locale ;
- la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées ;
- le syndicat AEP de la région de Jurançon ;
- le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau ;
- le syndicat mixte du bassin du gave de Pau.
La commune accueille le siège du syndicat AEP de la région de Jurançon.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
En 2018, la commune comptait 7 098 habitants[Note 9], en augmentation de 0,06 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Jurançon fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Économie
Jurançon est une commune viticole du vignoble du Sud-Ouest. Elle se situe sur les aires géographiques :
- de l'AOC Jurançon (vignoble du Jurançon) et à ce titre compte 125 ha de vignes et une dizaine de viticulteurs indépendants[54] ;
- de l'AOC Béarn ;
- et de l'IGP Comté Tolosan[55].
La Fromagerie des Chaumes est installée sur le territoire de Jurançon. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. Elle compte cinq agriculteurs bio sur son territoire[44].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
On peut voir à Jurançon divers éléments du patrimoine, témoins du passé tels que le fronton de la mairie où est inscrite la devise de la ville Bi dou Rey, rey dous bis (Vin du Roi, roi des vins) en rappel du baptême d'Henri IV de France avec une goutte de vin de Jurançon ainsi que le monument aux morts réalisé par le sculpteur Ernest Gabard.
Patrimoine religieux
La chapelle[56] de Rousse fut rénovée en 1854. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption[57] date elle aussi du XIXe siècle.
Patrimoine naturel
Les berges du gave, cours d'eau qui constitue la lisière de la commune au nord, font partie du parc naturel urbain (PNU) des Rives du Gave, espace de loisirs situé au cœur de l'agglomération paloise. Cette saligue est principalement composée de saules, ainsi que son nom béarnais l'indique, mais d'autres essences arborées y poussent comme l'aulne, le peuplier noir ou le chêne pédonculé. Véritable mosaïque de 46 habitats naturels (prairies humides, roselières...) dont neuf sont déclarés d'intérêt européen, ce parc urbain recèle une biodiversité exceptionnelle : près de 300 espèces animales et 360 espèces végétales dont 106 strictement protégées en France[58]. Les berges accueillent à Jurançon diverses manifestations culturelles ou sportives comme les Hestivales, les Berges du Rock ou encore des courses de cross, à pied ou en VTT[59].
Sports
Union Jurançonnaise
L'Union Jurançonnaise est un club omnisports qui comprend quatre sections[60]:
- UJ basket-ball
- UJ cyclo
- UJ pétanque
- UJ football
Fondé en 1907, le club omnisports né de l'union des deux patronages de la ville, Saint-Joseph, qui appartenait au groupe scolaire du même nom, représenté par M. Paulhé et Saint-Pierre par le chanoine Hourcade, connu pour son rôle clé dans la création de l'Église Notre-Dame du Bout du Pont, à la suite de la destruction de la Chapelle des Ursulines.
La nouvelle association propose d'emblée des activités diverses: cercles d'études, gymnastique, football, séances théâtrales et chants. Le club a fêté son centenaire le [61]. Le club a depuis toujours évolué avec des maillots rouge et or[62].
Le premier animateur a été le curé de la paroisse l'abbé Lamuraille, suivi de l'abbé Chibas qui créé la section football en 1914, juste avant la Première Guerre mondiale.
En 1916, le club disposait d'une section rugby, après avoir absorbé le Sport Athlétique Béarnais[63].
La section Basket-ball est créé en 1919, toujours par l'abbé Chibas, sportif émérite qui souhaitait voir la jeunesse au presbytère.
Le patronage maintien ses activités durant la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau curé, l'abbé Moussempes, et un grand président général, qu'était monsieur Georges Pardo qui ont fait mettre au presbytère des panneaux de basket, les premières rencontres se jouaient sur herbe.
Le premier président est Charles Combes, et le club reprend les activités de l'ancien patronage Saint-Joseph en adhérant à la Fédération sportive et culturelle de France[64],[65]. L'UJ est l'un des plus anciens clubs du Béarn et a fêté son centenaire en mai 2008[66].
Liste des anciens présidents:
- Charles Combes
- René Faure
- Henri Teillamain
- Gaston Cambot
- Louis Barbazon
- Georges Pardo
- Georges Brouard
Marathon
Le marathon de Pau emprunte la route de Gan à Jurançon.
Équipements
Éducation
La commune dispose de deux écoles primaires publiques (Louis-Barthou et Jean-Moulin)[67], d'une école primaire privée (Saint-Joseph), d'un institut d'éducation spécialisé privé (Notre Dame-de-Guindalos)[68], d'un collège privé (Saint-Joseph)[69] de la communauté des Frères des Écoles chrétiennes, d'un collège public (Ernest-Gabard)[70] et d'un lycée professionnel (André-Campa)[71].
Culture
Jurançon s'inscrit dans le réseau des médiathèques de la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées avec sa médiathèque communale qui propose 40 000 documents, une grainothèque et un jardin ouvert toute l'année[72].
Sport
La commune dispose de deux complexes sportifs :
- le complexe Jean Lichanot qui comprend un boulodrome éclairé composé de cinq couloirs, une salle de tennis de table en béton, une salle multisports (tennis, volley-ball, volley-ball de plage et basket-ball) et un mur à gauche pour la cesta, la chistera, la paleta et la pala[73] ;
- le complexe Georges Guynemer, qui comprend un stade de rugby, des courts de tennis, une salle de gymnastique, une salle de judo, le gymnase municipal et un city-stade pour le football, le basket-ball, le volley-ball et le handball[74].
Le stade d'eaux vives, où s'entraine le champion olympique de canoë-kayak Tony Estanguet, fait partie des équipements sportifs de la commune.
Par ailleurs, Jurançon offre un parcours de santé rue de l'Artisanat[75].
Transports urbains
Jurançon est desservie par le réseau de bus Idelis :
- Jurançon — Lycée Professionnel A.Campa ↔ Pau — E.F.S. / CST Jean Feger
- Pau — Zénith ↔ Mazères — L'Arriou
- Gan — Mairie ↔ Idron — Domaine du Roy / Sendets — Mairie
- Jurançon — LP A.Campa ↔ Pau — Porte des Pyrénées / Bizanos — Beau Soleil
- Jurançon — Guynemer ↔ Pau — Pôle Bosquet
- Bus du réseau
Personnalités liées à la commune
- nées au XVIIIe siècle
- François Flamichon, né vers 1750 dans le Vexin français et décédé en 1788 à Jurançon, est un ingénieur-géographe français.
- nées au XIXe siècle
- Jean-Baptiste Cazet, né à Jurançon en 1837 et mort à Antananarivo en 1918, est un vicaire apostolique de Madagascar.
- Albert Tissandier, frère de Gaston Tissandier, né en 1839 à Paris et décédé en 1906 à Jurançon, a coopéré à la revue La Nature jusqu'en 1905.
- nées au XXe siècle
- René Bidouze né à Jurançon en 1922 est un syndicaliste français.
- Stan Rougier, né à Jurançon en 1930, est un écrivain français ;
- Annie Famose, née à Jurançon en 1944, est une skieuse alpine française.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par arrêté du .
- Terme local (béarnais) désignant la zone de divagation du gave de Pau avec ses bancs de gravier, ses chenaux et bras secondaires, ses fourrés et ses bois.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gentilé sur habitants.fr
- « Métadonnées de la commune de Jurançon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Jurançon et Pau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Jurançon et Billère », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Jurançon », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Fiche communale de Jurançon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
- « Carte hydrographique de Jurançon » sur Géoportail (consulté le 10 août 2021)..
- Sandre, « le gave de Pau ».
- Sandre, « le Neez ».
- Sandre, « le Las Hies ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le ).
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station météofrance Pau-Uzein - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Jurançon et Uzein », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Mon environnement en Nouvelle-Aquitaine », sur un site de l’Agence régionale de la biodiversité - Nouvelle -Aquitaine (consulté le ).
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- Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
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- https://www.commune-mairie.fr/equipements/jurancon-64284/
Voir aussi
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