Jean d'Orléans (1965)
Jean d'Orléans[3], né Jean-Carl Pierre Marie le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt, est le prétendant orléaniste au trône de France et l'aîné de la Maison d’Orléans sous le nom de « Jean IV » depuis le décès de son père, Henri d’Orléans, comte de Paris et duc de France, le [1].
Pour les articles homonymes, voir Jean, prince d’Orléans.
Titres
Prétendant orléaniste au trône de France
Depuis le
(2 ans, 7 mois et 25 jours)
Nom revendiqué | Jean IV[1],[2] |
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Prédécesseur | Henri d'Orléans, comte de Paris, duc de France |
Héritier présomptif du trône de France
(succession orléaniste)
–
(1 an et 21 jours)
Prédécesseur | François d'Orléans, comte de Clermont |
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Successeur | Gaston d'Orléans |
Grade militaire | Colonel de réserve |
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Titulature |
Duc de Vendôme (1987-2019) Dauphin de France (2017-2019) Comte de Paris |
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Dynastie | Maison d’Orléans |
Nom de naissance | Jean-Carl Pierre Marie d'Orléans |
Naissance |
Boulogne-Billancourt (France) |
Père | Henri d'Orléans, comte de Paris, duc de France |
Mère |
Marie-Thérèse de Wurtemberg, duchesse de Montpensier |
Conjoint | Philomena de Tornos y Steinhart |
Enfants |
Gaston d'Orléans, dauphin de France Antoinette d'Orléans Louise-Marguerite d'Orléans Joseph d'Orléans Jacinthe d'Orléans |
Résidence | Domaine royal de Dreux |
Portant à son tour le titre de courtoisie de comte de Paris à la suite de son grand-père puis de son père, il est le descendant direct du roi Louis XIII, par son fils cadet Philippe de France, duc d'Orléans et frère de Louis XIV, mais également de Louis-Philippe Ier, roi des Français.
Biographie
Naissance
Jean d'Orléans naît le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt. Il est le fils d'Henri d'Orléans et de Marie-Thérèse de Wurtemberg.
Ascendance et baptême
Du côté de son père, Jean d'Orléans descend de Louis XIII et de Philippe d’Orléans (1640-1701), appelé « Monsieur frère du roi » (Louis XIV), et de son fils Philippe II, régent et arrière-grand-père de Philippe d’Orléans (1747-1793), appelé « Philippe Égalité » pendant la Révolution. Il est aussi l'héritier de Louis-Philippe Ier, roi des Français pendant la Monarchie de Juillet ; et par sa grand-mère paternelle, Isabelle d'Orléans-Bragance, il descend de Pedro II, empereur du Brésil.
Il est baptisé le en la chapelle royale de Dreux. Il reçoit comme parrain, son oncle maternel, Carl de Wurtemberg, et comme marraine, sa tante paternelle, la princesse Chantal d'Orléans[4]. Son grand-père, le prince Henri d'Orléans, comte de Paris, lui administre le « baptême à la Béarnaise ».[alpha 1]
Période scolaire
Passé par le collège de Passy-Buzenval puis le lycée Saint-Joseph de Reims où il est interne, Jean d'Orléans a poursuivi son cursus universitaire à la Sorbonne où il obtient une maîtrise de philosophie en 1989 portant sur la notion de bien commun. En 1992 il obtient une maîtrise de droit à la faculté libre de droit, d'économie et de gestion et se spécialise dans les relations internationales. Il complète sa formation avec une maîtrise en administration des affaires (MBA) à Azusa Pacific University (APU) à Los Angeles en Californie, en 1994[6].
Carrière militaire
L’armée est une tradition pour les Bourbon-Orléans. Le duc de Vendôme effectue son service national comme officier. Après quatre mois de classes à l’École de cavalerie de Saumur, il est affecté comme aspirant puis sous-lieutenant commandant un peloton de chars de combat AMX au 7e régiment de chasseurs à Arras. Le prince est colonel de réserve de l'Armée française depuis le [7]. En , Jean d'Orléans devient parrain du 4e régiment de chasseurs de Gap[8],[9],[10]. Ce régiment a été créé par son arrière-oncle[11] Louis de Bourbon-Condé (1709-1771), comte de Clermont.
Banques populaires
Une fois ses obligations militaires terminées, il entame sa vie professionnelle. Il travaille alors durant 1 an comme consultant dans l'industrie du pétrole et du gaz chez Lazard & Cie, puis pendant 5 ans comme consultant en finance chez Deloitte et, enfin, pendant 4 ans comme gestionnaire de projet dans le groupe Banques populaires.
Pour assurer son indépendance financière comme éventuel futur chef de famille, sa grand-mère paternelle, Isabelle d'Orléans et Bragance, comtesse de Paris, en fait son légataire universel. Il devient ainsi propriétaire d'une grande partie de la forêt du Nouvion-en-Thiérache, dont il est déjà gérant depuis la mort de son grand-père en 1999[12].
Associations
En , Jean d'Orléans crée l’association Gens de France dont l’objet est de contribuer à l’amélioration des relations entre les personnes, au bien de la France et à son rayonnement à l’étranger. Il partage son temps entre ses activités professionnelles et son action publique. Dans ce but, il a déjà effectué de nombreux voyages en France et à l'étranger (comme en Pologne en 2007[13], au Canada en 2008 pour le 400e anniversaire de la fondation de Québec, invité comme descendant des rois de France[14], ou encore entre 2002 et 2010 au Liban, ou aussi dans de nombreux pays en Amérique, en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie).
En 2007, il crée sa société, Avenir & Patrimoine Conseil, pour mettre en valeur le patrimoine français lié aux rois et princes de sa famille. Il effectue des missions de conseil, anime des événements et donne des conférences en France et à l'étranger.
En 2010, il est élu administrateur du Comité des Forêts et en 2011, administrateur de l'Association des Amis du Musée Louis-Philippe du château d’Eu. Il est président d’honneur de la Fondation Saint-Louis[15].
Il est un soutien de l’association « Pour le retour de Charles X et des derniers Bourbons à Saint-Denis » qui milite activement afin de voir revenir en France, et plus précisément en la Basilique de Saint-Denis, les dépouilles de Charles X et des derniers Bourbons de France qui reposent actuellement en Slovénie[16].
Mort du comte de Paris
Le matin du , jour du 226e anniversaire de la mort du roi Louis XVI, Henri d'Orléans meurt dans son appartement situé rue de Miromesnil à Paris, à l'âge de 85 ans, alors qu'il s'apprêtait à se rendre à une messe en la mémoire du défunt roi en l'Église Saint-Germain-l'Auxerrois[17]. Son décès est annoncé par son fils, Jean d’Orléans, via un communiqué publié dans la matinée. Jean lui succède automatiquement comme prétendant orléaniste au trône de France, et à 53 ans, devient le nouveau comte de Paris[18],[19]
Revendication du titre
Les obsèques d'Henri d'Orléans ont lieu à Dreux le . Diverses personnalités y assistent, telles l'ancienne reine d'Espagne, Sophie de Grèce, l'ancienne impératrice d'Iran Farah Pahlavi, le prince Albert II de Monaco, le journaliste Stéphane Bern, ou encore le prince héritier du Maroc. C'est à l'occasion des funérailles de son défunt père que Jean d'Orléans, à travers un communiqué publié en français et en anglais, utilise pour la première fois la désignation de « comte de Paris ».
Famille
Mariage
Le , les fiançailles du duc de Vendôme avec la princesse allemande Tatjana d'Oldenbourg sont annoncées dans plusieurs journaux, mais celles-ci sont finalement rompues le [20].
Le , le comte de Paris annonce les fiançailles[21] de son fils, le duc de Vendôme, avec Philomena de Tornos y Steinhart, née le à Vienne[22], fille d'Alfonso de Tornos y Zubiría (1937-2013) et de Marie-Antoinette von Steinhart, petite-fille de Juan de Tornos y Espelíus, ancien chef du secrétariat personnel du comte de Barcelone, grand-père de l'actuel roi d'Espagne[23],[24]. L'information est relayée dès le lendemain sur le site du duc de Vendôme[25].
Le mariage civil est célébré le à 16 heures à la mairie du 7e arrondissement de Paris par Rachida Dati[26], maire et garde des Sceaux[27]. Le témoin du marié est son cousin, Charles-Louis d'Orléans, duc de Chartres, fils du duc d'Orléans, tandis que la mariée a choisi son frère, David de Tornos.
Leur mariage religieux célébré par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a lieu en la cathédrale Notre-Dame de Senlis le . L'échange des consentements est reçu par Mgr Philippe Brizard. Les grandes orgues sont tenues par l'organiste Vincent Berthier de Lioncourt[28]. La ville de Senlis a été choisie en raison du fait qu'Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne, a été élu roi des Francs en 987 dans ses murs.
Enfants
Jean et Philomena ont cinq enfants :
- Gaston[29] Louis Antoine Marie d'Orléans, né le à Paris (14e arrondissement)[30] et baptisé le en la basilique Sainte-Clotilde à Paris par le père Matthieu Rougé[31] ; il succède à son père au titre de courtoisie de dauphin de France le 21 janvier 2019.
- Antoinette Léopoldine Jeanne Marie d'Orléans, née le à Vienne (Autriche)[32] et baptisée le en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne par le cardinal Christophe Schönborn[33] ;
- Louise-Marguerite Éléonore Marie d'Orléans, née le à Poissy (Yvelines)[34] et baptisée le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Jean-Marie Lioult[35] ;
- Joseph Gabriel David Marie d'Orléans, né le à Dreux (Eure-et-Loir)[36],[37],[38] et baptisé le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Jean-Marie Lioult[39],[40] ;
- Jacinthe Élisabeth-Charlotte Marie d'Orléans, née le à Dreux (Eure-et-Loir)[41] et baptisée le en l'église Saint-Pierre de Dreux (Eure-et-Loir) par le père Christophe Besnier[42].
Gaston est scolarisé dans un pensionnat du sud de la France tandis qu'Antoinette et Louise-Marguerite sont scolarisées à domicile[43].
Prises de position
Un prince français
Dans son livre-entretien Un prince français, publié en 2009 en collaboration avec Fabrice Madouas, rédacteur en chef adjoint de Valeurs actuelles, le prince Jean d’Orléans a posé les bases de sa réflexion politique et des actions qu'il mène en proposant « un projet fondé sur deux mots : la justice et la confiance garanties par l'État, dans le respect des corps intermédiaires : famille, entreprise, association, commune, ces "toutes petites communautés" dans lesquelles les hommes inscrivent leur vie, accomplissent leurs devoirs et finalement cherchent le bonheur »[44]. Lors d’un entretien au magazine Point de vue en , il a émis le souhait de voir attribuer à la maison royale de France un statut qui lui permettrait d’avoir un rôle de conseiller auprès des instances de la République, comme en Roumanie ou au Monténégro dont les descendants des rois ont obtenu de telles responsabilités. Il a déclaré avoir « été séduit par le candidat Sarkozy en 2007 »[45] mais se refuse d’appeler à voter pour tel ou tel candidat à une élection. Il est soutenu par les trois principaux mouvements royalistes, l’Action française[46], la Nouvelle Action royaliste et le Groupe d’Action royaliste, qui forment la quasi-totalité du mouvement monarchiste français. Le , il a apporté son soutien officiel au Mouvement des Gilets jaunes par le biais d’un communiqué, appelant les français à « retrouver au plus vite un dénominateur commun à partir duquel avancer, un socle commun a minima sur lequel nous puissions bâtir un projet fédérateur »[47],[48].
En matière d’éducation : il prône une réforme profonde de l’école publique, une reconnaissance comme mission d’intérêt public de l’enseignement catholique et souhaite voir mis en place un cadre adapté pour les écoles dites hors contrat. « Sensible au modèle du compagnonnage et à sa morale d’excellence ouvrière », il souhaite le développement de l’apprentissage et l’enseignement professionnel, une diversification des parcours dès le collège et la création d’écoles prestigieuses après le baccalauréat. Sur la formation en France, il met en avant le risque de ne former que des spécialistes et, sous prétexte de mondialisation, de rejeter ce qui fait la spécificité de l'héritage français. Il dénonce un rôle trop important de l'État dans l'éducation en France[49].
En matière d’environnement : partisan du développement durable, il considère « l’écologie comme l’une des nécessités de notre temps », dénonce certaines activités préjudiciables à la terre comme la pollution, le gaspillage des ressources naturelles et la déforestation. En 2005, il a effectué un voyage de 12 jours dans l’arctique pour constater le problème de la fonte des glaciers et en 2018, en compagnie de Yann Arthus Bertrand, il a co-présenté l'édition française de l'encyclique « Laudato Si » appelant à une prise de conscience des pays développés. « Le respect de la nature est étroitement lié au respect de l’homme et à sa dignité » a déclaré le prince[50].
En matière d’immigration : il demande que soit mis en place le renforcement de la politique actuelle de coopération avec les pays des candidats à l’immigration et le renforcement des contrôles aux frontières, se déclarant contre toute politique de discrimination positive qui favoriserait le communautarisme, modèle de société où « se côtoient sans participer à une histoire commune » ainsi que le multiculturalisme. Il déplore un apprentissage de la langue française déficient, posant problème dans l'intégration des nouveaux arrivants : « On ne peut demander aux gens d'aimer un pays qui n'a plus de projet parce qu'il a nié son héritage »[51].
En matière de religion : le christianisme, le roi et la France sont indissociables selon le prince. Citant saint Martin, Clovis, Saint-Louis, Jeanne d’Arc, il voit le catholicisme comme un des fondements de la civilisation française. Respectant la pratique d'autres religions, « il ne s'agit pas d'une reconnaissance égalitaire de toutes les religions qui diluerait la spécificité chrétienne et inviterait au relativisme » pour autant. Pour lui, bien des musulmans « attendent de la France qu'elle reparle de Dieu » et les hommes des autres religions « ne nous reprochent pas d'être fidèle à notre vocation mais d'y manquer »[44].
En matière de société : en 2013, lors du débat portant sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, Jean d’Orléans, alors duc de Vendôme, a exprimé son opposition à ce projet de loi en participant personnellement aux défilés de La Manif pour tous les [52] et [53]. Le prince, qui a pour modèle le roi Baudouin de Belgique, s’inscrit ici uniquement dans la protection de la famille traditionnelle au sens large du terme et la défense de la conception naturelle de l’être humain. Il s’est également déclaré opposé à l’avortement[54].
En matière sociale, il se réfère à la tradition chrétienne, à la doctrine sociale de l'Église, à la Lettre sur les ouvriers du comte de Chambord et à l'essai de son grand-père sur Le Prolétariat. Il parle de « complicité entre Dieu et la France » et place sous le signe de l'espérance son projet. Pour lui, les catholiques ont une responsabilité sociale dans la cité temporelle, et il les invite à ne pas y renoncer[44].
En matière de culture : « Il convient de redonner aux Français des repères historiques afin de renouer le fil du temps qui a été rompu », considérant que l’identité d’une nation est liée à son patrimoine culturel et que celui-ci a contribué à rassembler les français autour d’un projet politique commun en fortifiant son sentiment national. Pour les journées du patrimoine, le prince accueille souvent des groupes qui viennent visiter la chapelle royale de Dreux. Il s’est déclaré favorable à la reconstruction du palais des Tuileries[44],[55].
En matière de syndicalisme : le prince prône le maintien de la représentation syndicale mais n’approuve pas que celle-ci conduise des actions politiques. Il estime que les dérives du système syndical actuel mettent en péril les entreprises dont le but premier est la création d’emplois. Selon lui, salariés, dirigeants et actionnaires doivent maintenir des liens étroits[44].
En matière de monarchie : il est favorable au rétablissement d’une monarchie parlementaire de type espagnol comme il l’a précisé sur la radio Europe 1 (2018) et a récemment proposé qu’un statut officiel soit adopté pour le chef de la maison de France, qui pourrait jouer un rôle de conseiller permanent auprès de la République[56]. En , un sondage BVA (financé par l'Alliance royale) affirmait que 17 % des Français soutenaient l’idée de restauration de la monarchie, et que 29 % étaient prêts à voter pour un candidat royaliste[57].
En matière de construction européenne : le prince a exprimé ses doutes quant à la capacité de l’Union européenne à assurer la mission pour laquelle elle a été mise en place. Il la juge incapable d’être une véritable force internationale face aux États-Unis ou la Chine. Il préconise un renforcement des liens de la France avec les pays de l’Europe de l’Est, se déclarant opposé à l’entrée de la Turquie en Europe autrement que dans le cadre d’un partenariat. Qualifiant l’actuelle Union européenne de chimère, il souhaite la réalisation d’une confédération européenne basée sur la subsidiarité et qui permettrait de respecter l’identité de chaque pays. Le prince s’est dit favorable à l’idée d’une union euro-méditerranéenne afin de donner un contenu culturel aux relations entre la France avec les pays du Maghreb[58].
En matière d'économie et de défense nationale : il envisage la place de la France dans le concert des nations et n'admet pas la repentance, ni l'abandon de la souveraineté. Pour lui, « le dernier siècle a démontré qu'il n'existe aucun autre pays que le nôtre pour défendre et animer l'idéal d'une véritable renaissance de l'Europe organisée en nations autour de valeurs et de principes d'action communs. Avec le ralliement de la France à l'idéologie « européiste » c'est l'Europe tout entière qui s'est trouvée abaissée et trahie dans ses espoirs de devenir un pôle actif d'influence dans le monde. Mais il n'est pas trop tard pour reprendre le cours de notre histoire »[44].
Activités comme chef de la maison de France
Le prince Jean d'Orléans est président d'honneur de la fondation Saint-Louis qui administre les biens de la famille d'Orléans ; président d'honneur de la fondation Condé qui est une des plus anciennes structures hospitalières de France et qui a pour mission de gérer un centre gériatrique.
C'est à la suite d'une proposition directe[59] du comte de Paris à Emmanuel Macron, président de la République française, que le contentieux diplomatique entre la France et l'Italie a pu être résolu. La rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le président italien Sergio Mattarella a eu lieu le au château d'Amboise, qui appartient à la fondation Saint-Louis, dont le prince Jean est président d'honneur. Au cours de cet échange, où il était avec la comtesse de Paris et deux de ses enfants Gaston et Antoinette, un hommage à Léonard de Vinci a été rendu à l'occasion du 500e anniversaire de sa disparition[60].
Le , il assiste avec son épouse, aux obsèques de l'ancien président de la République française Jacques Chirac, célébrées en l'église Saint-Sulpice de Paris[61].
Le 15 mai 2020, sollicité par l'association du château de Vendôme, le prince Jean a accepté d'en devenir président d'honneur.
De 2011 à 2020, la famille réside au domaine royal de Dreux[62], jusqu'à son installation à Montréal, dans l'Aude, près de Carcassonne[63].
Titres, honneurs, distinctions et armoiries
Indirecte | Son Altesse royale |
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Directe | Votre Altesse royale |
Alternative | Monseigneur |
Titulature
Les titres portés actuellement par les membres de la maison d’Orléans n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison.
- – : Son Altesse Royale le prince Jean d'Orléans (naissance) ;
- – : Son Altesse Royale le duc de Vendôme ;
- – : Son Altesse Royale le dauphin de France, duc de Vendôme ;
- – : Son Altesse Royale le dauphin de France, duc de Vendôme (selon les dispositions de son grand-père prises en 1981) ;
- – : Son Altesse Royale le duc de Vendôme, régent du Dauphin (selon les dispositions de son père prises en 2003, non portée par Jean d'Orléans) ;
- – : Son Altesse Royale le dauphin de France, duc de Vendôme (selon les dispositions prises par son père en 2003) ;
- – : Son Altesse Royale le duc de Vendôme ;
- depuis le : Son Altesse Royale le comte de Paris.
Deuxième fils du comte de Clermont (1933-2019), alors héritier du comte de Paris (1908-1999), Jean d’Orléans reçoit le titre de prince de France dès sa naissance, avec prédicat d'altesse royale[64]. Le , année du Millénaire capétien, il reçoit de son grand-père paternel le titre de duc de Vendôme et se voit reconnaître la qualité d’héritier présomptif à la place de son propre père[65],[64], dès lors titré comte de Mortain, et de son frère aîné, le prince François. Cependant, Henri d'Orléans refuse de reconnaître la modification de l’ordre successoral[66] et les relations entre les membres de la famille se tendent davantage. Malgré tout, à partir de 1990, le comte de Clermont reprend sa place entre son père et son fils.
Après avoir reçu le titre de dauphin de France à la mort de son grand-père[64], le nouveau comte de Paris (son père), par un communiqué du , réaffirme les droits dynastiques de son fils aîné François d'Orléans, comte de Clermont, alors écarté de la succession, et donne à Jean d'Orléans la qualité de régent du Dauphin. Une nouvelle déclaration est publiée le dans le magazine Point de vue, précisant que, lorsqu'il deviendra chef de maison, François d'Orléans sera entouré d'un conseil de régence composé de son frère, Jean d'Orléans, duc de Vendôme, de son oncle Jacques d'Orléans, duc d'Orléans, de son cousin germain Charles-Louis d'Orléans, duc de Chartres, et de deux personnes issues de la société civile[67]. Jean d'Orléans ne reconnaît pas cette décision, et porte toujours sa titulature de 1999. Son site internet présente François d'Orléans comme « non successible ».
Jean d'Orléans, par un communiqué daté du [68], a contesté les décisions de son père, et a fait savoir qu'il serait le prochain chef de la maison de France à la suite de son père. Il réaffirme pour cela les dispositions prises par le défunt comte de Paris (1908-1999) le [69], il confirme la non successibilité dynastique de François d'Orléans, sans possibilité d'y revenir.
Sa position de dauphin de France faisait la quasi-unanimité parmi sa famille et les orléanistes jusqu'au , date de décès de son frère aîné François. Alors qu'un jugement de septembre 2013 annule la donation d'un certain nombre des biens du comte de Paris faite à la fondation Saint-Louis et se prononce en faveur d'un partage entre les enfants de ce dernier, le duc de Vendôme, estimant que la volonté testamentaire de ses grands-parents paternels n'a pas été respectée — il devait notamment recevoir à l'origine un legs représentant un-huitième de leur succession —, lance une nouvelle procédure judiciaire au printemps 2014[70]. Il n'y aura pas de procès, le prince Jean ayant trouvé un accord avec sa famille.
Le décès de son frère aîné, le comte de Clermont, survenu dans la nuit du 30 au met fin aux querelles dynastiques au sein de la maison d'Orléans. Le duc de Vendôme est reconnu par son père comme dauphin de France dans un communiqué.
Le , il publie un communiqué annonçant le décès de son père sous la signature « Jean, duc de Vendôme »[71] puis le [72], il prend le titre de comte de Paris lors des funérailles du prince Henri d’Orléans lors desquelles il préside les cérémonies, entouré des nombreux représentants des maisons régnantes et non régnantes étrangères.
À propos du conflit dynastique qui oppose légitimistes et orléanistes, le prince, tout en revendiquant les droits de sa famille, a déploré cette division, rappelant qu’il entretenait de bonnes relations avec son cousin Louis-Alphonse de Bourbon avec qui en 2010, il a conjointement célébré le 400e anniversaire de la mort d’Henri IV dont leurs deux familles sont issues[73].
Décorations françaises
Médaille de la Défense nationale, échelon bronze[74] avec agrafe Arme blindée et cavalerie.
Ordres dynastiques français
En qualité de chef de la maison royale de France et prétendant au trône de France, les partisans de Jean d'Orléans le considèrent grand maître des ordres dynastiques traditionnels[75]. Cette position est disputée par les partisans de Louis de Bourbon, chef de la maison de Bourbon et prétendant au trône de France[76].
Grand maître de l'ordre du Saint-Esprit (2019) (disputé) | |
Grand maître de l'ordre de Saint-Michel (2019) (disputé) | |
Grand maître de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (2019) (disputé) |
Ordres dynastiques étrangers
- Royaume des Deux-Siciles, branche des ducs de Castro
Chevalier de l'illustre ordre royal de Saint-Janvier (nommé le et reçu le )[77] | |
Bailli grand-croix de justice avec collier de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (nommé le et reçu le )[77],[alpha 2] |
Grand-croix de l'ordre de l'Immaculée Conception de Vila Viçosa ()[7] |
Distinctions
- Maire d'honneur de Bâton Rouge (État de Louisiane) ()[7]
- Citoyen d'honneur de l'État du Texas ()[7]
- Prix Middleton-Candler de la Justice () « en remerciement du rôle joué par la Famille Royale de France dans la mise en place avec Benjamin Franklin du Traité d'alliance franco-américain qui s'exerça pour la première fois au second siège de Savannah en 1779. »[7]
Armoiries
En qualité de chef de la maison de France, et de prétendant au trône de France, le comte de Paris porte les armoiries suivantes :
Blasonnement :
D'azur à trois fleurs de lys d'or (qui est de France). L'écu est surmonté de la couronné royale de France et entouré par deux anges. |
Ces armoiries ont été utilisées par la première fois par le comte de Paris dans sa déclaration du 2 février 2019[80].
Ancêtres
Notes et références
Notes
- Ce rite hérité de la Cour du royaume de Navarre était pratiqué de toute antiquité sur les enfants des rois de Navarre en particulier le futur roi, il consiste à frotter les lèvres du nouveau-né avec une gousse d'ail pour pleurer, puis à lui faire boire quelques gouttes de Jurançon pour rire. Il s'est transmis à la Cour de France par l'accession au trône de France des rois de Navarre avec le roi Henri IV, roi de France et de Navarre. Le rite s'est perpétué depuis à chaque génération pour les fils de France[5].
- Précédemment bailli grand-croix de justice (annoncé par erreur comme chevalier grand-croix de justice[7],[78]) de l’ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (nommé le 22 novembre 2009 et reçu le 30 mai 2011)[79].
Références
- Henri-Jean Servat, « Jean d'Orléans : le roi est mort, vive le roi ! », sur parismatch.com, .
- « Toulon « L'héritier du trône » en visite dans le département », sur varmatin.com, .
- Ville de Boulogne-Billancourt, extrait d'acte de naissance - Année 1965 - No 1286 : « Le dix neuf mai mil neuf cent soixante cinq à dix huit heures cinquante minutes, est né en notre commune, Jean-Carl, Pierre, Marie d'Orléans, du sexe masculin. Mentions marginales : Marié à Paris septième arrondissement le 19 mars 2009 avec Maria, Philomena, Magdalena, Julianna, Johanna de Tornos. »
- Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance, éditions du Chaney, p. 215
- Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance, éditions du Chaney, pp. 168 et 215
- Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, p. 215
- (en) Almanach de Gotha, John James, comte de Tara, (ISBN 978-0-9933725-8-2)
- Article du journal le Dauphiné du 05 mai 2016 « Gap - Le prince Jean d’Orléans, descendant des rois de France, est devenu le parrain du régiment haut-alpin bien connu sous le nom de “4”», lire en ligne
- Article du 04/05/2016 « Hautes-Alpes : Le Prince d'Orléans devient officiellement le parrain du 4ème Régiment de Chasseurs », lire en ligne
- Article du 9 Mai 2016 « Le duc de Vendôme parrain du 4ème régiment des Chasseurs », lire en ligne
- Ce comte de Clermont était le grand-oncle maternel de Philippe Égalité, dont Jean d'Orléans est le descendant direct.
- « Prince Jean de France »
- « Gens de France »
- « cyberpresse.ca »
- Article 3 des statuts de la Fondation Saint-Louis (11 décembre 1996) : « La Fondation est placée sous la présidence d'honneur de Monseigneur Henri d'Orléans, Comte de Paris, Chef de la Maison de France, né le 05 juillet 1908 et après lui, sous la présidence d'honneur des Chefs successifs de la Maison de France, c'est-à-dire, de l'aîné des descendants mâles par ordre de primogéniture de Monseigneur Henri d'Orléans, Comte de Paris suivant les termes et conditions qui sont précisés dans le règlement intérieur de la Fondation. »
- « Association pour le retour de Charles X et des derniers Bourbons »
- « Adieux Monseigneur », sur la-couronne.org, (consulté le ).
- « Le comte de Paris Henri d'Orléans, prétendant au trône de France, est mort », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Le comte de Paris, Henri d’Orléans, est mort à l’âge de 85 ans », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Le prince Jean d'Orléans, prétendant au trône de France, annonce ses fiançailles ! », sur www.purepeople.com (consulté le )
- Annonce des fiançailles de Jean d'Orléans sur le site Gotha.fr de Stéphane Bern
- Il est à préciser que Steinhart est le nom de jeune fille de la mère de Philomena de Tornos ; tout Espagnol portant le double patronyme du père suivi de celui de la mère, elle est donc Philomena de Tornos y Steinhart
- Angelfire.com
- Angelfire.com
- Annonce des fiançailles de Jean d'Orléans sur son site, Gens de France
- Voir : Jacques Trémolet de Villers, article « Le mariage civil du Prince Jean », dans le cadre de la « Chronique de la France qui vient », 25 mars 2009, Présent no 6807. Selon Jacques Trémolet de Villers, Rachida Dati aurait justifié le fait de ne pas avoir délégué la célébration du mariage à un de ses adjoints en ces termes : « À la réflexion, j’ai trouvé qu’il était normal que, ma fonction de garde des Sceaux m’ayant conduite à demeurer place Vendôme, je sois aussi amenée à célébrer le mariage du duc et de celle qui va devenir la duchesse de Vendôme. »
- On peut lire le discours que Rachida Dati a prononcé à l'occasion de ce mariage civil : http://www.france-catholique.fr/IMG/pdf/discoursdati.pdf
- Livret de messe.
- Plusieurs princes des maisons de France et d'Orléans ont porté ce prénom par le passé : le frère cadet de Louis XIII, Gaston de France (1608-1660) ou encore Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu
- Le prince Gaston de France
- Le baptême du prince Gaston
- Naissance de la princesse Antoinette
- Les premières photos du baptême de la princesse Antoinette
- Naissance de la princesse Louise-Marguerite
- La princesse Louise-Marguerite d'Orléans a été baptisée à Dreux, L'Écho républicain, 01-09-2014
- Naissance du prince Joseph
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- Le petit prince Joseph de France baptisé ce matin à Dreux
- Le petit prince Joseph baptisé par l'abbé Jean-Marie Lioult à Dreux, L'Écho républicain, 26-06-2016
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- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 446
Annexes
Bibliographie
- Julien Serey, la maison de Clermont, préface du duc de Vendôme, Paris, Editions Christian, 2005.
- Jean de France, Un prince français, entretiens avec Fabrice Madouas, Paris, Pygmalion, 2009.
- Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1), p. 447 et seq. (section « Maison de France »).
- Cercle Vauban, Une espérance pour la France : la Monarchie, préface de S.A.R. le prince Jean de France, duc de Vendôme, Paris, Regalia éditions, 2014.
- Alexis Robin, Dreux, cité royale (Préface), éd. Sagamédias, 2018.
- Thibault Gandouly, Philippe d'Orléans, comte de Paris 1838-1894, préface du prince Jean de France, éditions Via Romana, 2020.
Articles connexes
Liens externes
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