Jacques Fontane
Jacques Fontane dit Fontana, né le à Montpellier dans l'Hérault et mort le à Vincennes, dans le Val-de-Marne[1], est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jacques Fontane dit Fontana | |
Naissance | Montpellier, Hérault |
---|---|
Décès | (à 68 ans) Vincennes, Val-de-Marne |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1781 – 1815 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Baron de l’Empire Officier de la Légion d’honneur Chevalier de Saint-Louis |
Biographie
Du simple soldat au colonel
Il entre au service le au régiment de Vivarais-Infanterie. Il passe par les grades de sous-officier et accède à l’épaulette de sous-lieutenant au 23e régiment d’infanterie le . Affecté à l’armée du Rhin en 1792 puis à celle des Alpes de 1793 à 1796, il se distingue au combat de la Malchaussée le . Il reçoit sa première blessure au siège de Mantoue — un coup de sabre à l’épaule droite. Lors de la bataille de Castiglione, le , il est blessé grièvement de plusieurs coups de sabre au flanc droit et laissé pour mort sur le champ de bataille.
Fontane est nommé capitaine début avant d'être transféré à l’armée cisalpine. Le , il passe chef de bataillon et prend le commandement du 3e bataillon de la légion italique sous le général Lechi le suivant. Le , il prend les fonctions de chef d’état-major de la division cisalpine commandée par le général Pino. En il passe chef de brigade à la 1re demi-brigade d’infanterie de ligne. Après avoir servi en Toscane de 1801 à 1802, il rejoint l’armée des côtes de l'Océan de 1803 à 1805 et est fait chevalier de la Légion d’honneur le .
Général de l'Empire
Le , il est à la division Trivulzio, puis à celle du général Teulié le . À la fin de l'année, il sert à l’armée de Hollande et en , il quitte Le Havre avec son régiment pour se joindre à Mayence au 8e corps du maréchal Mortier. Il participe aux sièges de Colberg (en) et de Stralsund. Nommé général de brigade au service de l'Italie le , il commande la 2e brigade de la division italienne du général Severoli le , puis la 1re brigade de la division Pino à l’armée de Catalogne le .
De retour en Italie avec les troupes italiennes, il commande provisoirement la 2e brigade de la 2e division italienne du général Bonfanti le . En , il prend le commandement d’une brigade d’infanterie de la 1re division de troupes italiennes. Il part alors rejoindre l’armée d’Espagne, où il sert lors du siège de Roses, à la bataille de Cardedeu le et à celle de Molins de Rei le . Une balle le blesse à la cuisse au cours du combat de San Felíu de Guixols le [1809. Il est à la prise de Palamós le suivant et prend part aux sièges de Gérone et d'Hostalrich de janvier à . Créé baron de l’Empire le , il est promu officier de la Légion d’honneur le de la même année. Le , il dirige par intérim la division italienne en remplacement de Severoli.
Le , il est désigné pour commander le département de la Brenta à Padoue dans la 6e division militaire du royaume d’Italie. Employé à la 15e division d’infanterie du corps d’observation d’Italie, il en assure le commandement par intérim le . Au début de la campagne de Russie, il commande cette unité rattachée au 4e corps. Lors de la retraite, il est blessé d’un coup de feu à la poitrine lors de la bataille de Maloyaroslavets le . En , il commande par intérim la 15e division militaire ; au mois de juillet, il est employé sous Pino afin d'assurer la défense des provinces illyriennes. Il prend part à la défense du pont de Scharnitz le et le suivant, il est chargé du commandement supérieur du quartier général, puis à l’armée d’observation d’Italie le de la même année.
Fontane est nommé général de division le . Le suivant, il prend le commandement de la 4e division militaire du royaume d’Italie à Bologne. Il évacue la ville le de la même année et le , il se replie sur Modène. Attaché à l’état-major général de l’armée d’Italie, il est placé à la suite le . Il passe dans la 2e division militaire territoriale comme commandant à Crémone en , puis il commande la 3e division d’infanterie de l’armée italienne à l’organisation du , jusqu’à la dissolution de l’armée le suivant.
Par ordonnance royale du , il est autorisé à reprendre du service en France en tant que lieutenant-général, grade confirmé lors des Cent-Jours par décret impérial du . Il est admis à la retraite par ordonnance royale du .
Jacques Fontane meurt à Vincennes le , à l’âge de 68 ans. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (38ème division).
Blessures
- Reçoit un coup de sabre sur l’épaule droite au siège de Mantoue (Italie) en 1796.
- Grièvement blessé de plusieurs coups de sabre au flanc droit à Castiglione (Italie) le où il est laissé pour mort sur le champ de bataille.
- Atteint par un coup de feu à la cuisse gauche au combat de Molins del Rey (Catalogne) le [2].
- Reçoit un coup de feu au sein gauche au combat de Maloyaroslavets (Russie) le [2].
Honneurs et titres
- Légion d’honneur[3].
- Chevalier le .
- Officier le .
- Chevalier de l’ordre de la Couronne de fer.
- Commandant de l’ordre de la Couronne de fer.
- Chevalier de ordre royal et militaire de Saint-Louis.
- Il reçoit une rente annuelle en 2 dotations de 6 000 francs sur le Hanovre le , puis sur le Tyrol le .
Armoiries
- Baron de l’Empire par décret impérial du , et confirmé dans son titre par lettres patentes du [2]
- Blason : D’or à une fontaine de sable, d’où jaillit des eaux de sinople ; à la bordure componée de pourpre et d’argent, au franc-quartier brochant des barons militaires.
Union et descendance
Il est marié à Anne-Victoire Ceccopieri, et de cette union trois enfants sont issus.
- Gabriel Natalis, baron Fontane, né le à Massa.
- Marie Anne Thérèse Françoise Louise, née le .
- Marie Latine, née le .
Notes et références
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servi dans la Grande Armée » (consulté le )
- « Cote LH/995/2 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris, Librairie G. Saffroy, 2 volumes
- Piero Crociani et Massimo Fiorentino, Les Italiens en Allemagne 1806-1808
- A. Pigeard, Les Généraux de Napoléon, Tradition magazine, coll. « HS no 25 »
Liens externes
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
- Portail de la Grande Armée