Hœdic

Hœdic ou Hoëdic[Note 1] (/e.dik/) est une île française granitique située dans l'Océan Atlantique (golfe de Gascogne), au sud de la Bretagne dans le département du Morbihan, à 13 km à l’est de Belle-Île, à km au sud-est de l'île de Houat, et sensiblement à la même latitude que le port de La Turballe.

Pour le voilier, voir Hoëdic (ketch).

Hœdic

Hoëdic vue du ciel.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Lorient
Intercommunalité Auray Quiberon Terre Atlantique
Maire
Mandat
Jean-Luc Chiffoleau
2020-2026
Code postal 56170
Code commune 56085
Démographie
Gentilé Hœdicais
Population
municipale
96 hab. (2018 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 25″ nord, 2° 52′ 40″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 22 m
Superficie 2,08 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quiberon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Hœdic
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Hœdic
Géolocalisation sur la carte : France
Hœdic
Géolocalisation sur la carte : France
Hœdic
Liens
Site web www.hoedic.net

    Elle constitue une commune et fait partie avec Houat du canton de Quiberon.

    Ses habitants sont appelés les Hœdicais.

    Géographie

    Géographie physique

    Vue de Belle-île, Houat et Hoëdic au sud-est.
    Carte d’Hoëdic.

    Cette île, de 800 m de large sur 2 500 de long, s'étend sur deux kilomètres carrés. Elle est située au cœur de Mor braz, dans l’océan Atlantique, au large de la côte Sud de la Bretagne (presqu’îles de Rhuys et de Quiberon), à 13 km à l’est de Belle-Île et à km au sud-est de Houat. Elle fait partie d’une ligne de crêtes granitiques qui comprend aussi la presqu'île du Croisic, l’île Dumet, Houat, Quiberon et Groix.

    Hoëdic est un plateau peu élevé et peu vallonné ; elle atteint son altitude maximale (22 mètres) au milieu de sa partie Est (sur le chemin qui conduit actuellement du bourg au hameau du Phare). Son socle est essentiellement constitué de granit et moins souvent de schistes. La côte est une alternance de criques sableuses et de pointes rocheuses de hauteur variable, en général plus marquée au nord (Beg Lagat, le Vieux Château...) qu'au Sud (Beg Er Faut, Kasperakiz). On compte deux marais, l'un modeste, derrière la dune du nouveau port, l'autre, d'une vingtaine d'hectares, derrière la dune du vieux port. Outre l'île principale, la commune rassemble plusieurs îlots (essentiellement au sud-est) dont Roc'h Melen, Madavoar, les Cardinaux, les Mulons...

    Marie Le Goaziou décrit ainsi Hœdic en 1997 :

    «  Le tour de l'île, qu'un de ces fameux recteurs du siècle dernier [l'auteur parle du XIXe siècle] faisait pieds nus en deux heures, permet de découvrir deux types de côtes, comme à Belle-Île, la côte en dedans et la côte donnant au large. Depuis le port d'Argol, construit en 1973, on remonte vers la pointe du Vieux-Château, l'un des paysages les plus sauvages de l'île, d'où l'on a une très belle vue sur le turbulent passage des Sœurs, avec, en toile de fond, la silhouette d'Houat. (...). De la pointe du Vieux-Château à la pointe de Casperaquiz, un sentier solitaire longe les falaises d'une côte aride, avant d'arriver à l'étang et au port de la Croix, accessible seulement à marée haute. (...) Plus loin, le fort destiné à résister aux envahisseurs anglais a été construit sur ordre de Louis-Philippe, mais n'a jamais servi autrement qu'en école primaire, usine à soude et désormais école de voile (...).  »

     Marie Le Goaziou, Les îles de Bretagne[1]

    Géographie humaine

    Le village d'Hœdic vu du sud de l'île
    Rue de Hœdic

    Longtemps Hoëdic a associé la polyculture familiale (élevage et jardins) à la ressource halieutique. La première a disparu au milieu du XXe siècle, tandis que la deuxième, après avoir connu un second souffle dans les années 1980, tend à perdre de la vitesse aujourd'hui. Bien plus que sa voisine Houat, elle est dépendante en grande partie du tourisme. Comme sa voisine, la majeure partie de sa surface est désormais soumise à l'invasion des broussailles.

    En 2018, selon l'Insee, 73,4 % des logements étaient des résidences secondaires à Hœdic.

    Hoëdic est une île sans voitures peuplée d’une centaine d’habitants l’hiver[2]. L’été, la population peut atteindre 3 000 habitants avec les plaisanciers, touristes et campeurs venant sur l’île. L’île est reliée au continent toute l’année par les bateaux de la Compagnie Océane et par les bateaux de la Compagnie des îles lors de la saison touristique (liaisons à partir de Quiberon).

    Houat et Hoëdic forment un ensemble Natura 2000 comprenant un site d'importance communautaire[3] et une zone de protection spéciale[4] de même périmètre.

    Hoëdic fait partie des îles du Ponant.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 620 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sarzeau Sa », sur la commune de Sarzeau, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 22 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 708,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Belle Ile-Le Talut », sur la commune de Bangor, mise en service en 1930 et à 23 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[15], à 12,7 °C pour 1981-2010[16], puis à 13 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Hoedic est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (73,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), zones humides intérieures (10,2 %), zones humides côtières (5,4 %), eaux maritimes (0,6 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].

    Toponymie

    L'île est désignée sous le nom d’Arica[28] à la fin du IIIe siècle dans l’Itinéraire d'Antonin, parfois écrit Atica, pour une raison non élucidée[29]. Hudic en 1483 dans « Le Grand Routtier et Pillotage »[30] de Pierre Garcie Ferrande.

    En breton, l'île s'appelle Edig, ce qui signifie « le caneton »[31], tandis que Houat signifie « le canard ». C'est l'origine du nom francisé, dont la prononciation reflète d'ailleurs celle du breton.

    Histoire

    Préhistoire

    Les fouilles archéologiques de 1933 menées par Marthe et Saint-Just Péquart ont révélé quelques foyers et 9 tombes mésolithiques (5500/5000 ans av. J.-C., soit la dernière période des peuples chasseurs-pêcheurs-cueilleurs) sur l’île. Des amas coquillers ont permis de conserver les ossements de 14 individus et nous éclairent sur le régime alimentaire de ces populations, largement basé sur les ressources halieutiques. La typologie de ces sépultures est proche de celles de Téviec, (îlot au large de Quiberon). Les défunts étaient ensevelis avec des silex taillés, des pendentifs et des colliers de coquillages, des outils en os, avec des ramures de cerfs encadrant certains corps.

    Au début de l’ère néolithique en Bretagne, vers 5000 av. J.-C., Hoëdic faisait déjà partie d’un système insulaire avec Houat, séparée du continent par le passage de la Teignouse. Progressivement, vers 3500 av. J.-C., elle se séparera de Houat en raison de la remontée du niveau marin. L’île conserve de cette époque de nombreux vestiges, dont tout un système d’alignements de menhirs (Paluden, pointe du Vieux-Château, Graoh Denn, Douet...), des tertres du Néolithique moyen 1, quelques menhirs (menhir de la Vierge, Pierre couchée) et plusieurs dolmens (dolmen de la Croix, dolmen de Port-Louit, dolmen de Beg Lagad, dolmen du Télégraphe...).

    Époque gauloise

    En 2004, une présence gauloise a été attestée par la découverte du site de Port-Blanc. Daté de la fin du Second Âge du fer (IIe – Ier siècles av. J.-C.), un atelier de production de sel a été mis au jour, accompagné d’espaces à vocation domestique[32], à Port-Blanc[33].

    L'existence d'un camp romain (oppidum de type éperon barré habité aux IIe et IIIe siècles) à la pointe du Vieux-Château (nord-ouest) est avérée après une série de fouilles dans les années 1880-1890.

    Moyen Âge

    Hoëdic, comme la plupart des îles bretonnes à cette époque, est un lieu occupé au départ de façon intermittente. C'est seulement à partir du Xe siècle qu'est attestée la présence d'un habitat permanent. Selon la tradition, le moine Goustan (saint Goustan) aurait abordé l'île à cette période et l'aurait bonifiée.

    Vers 1400, des pirates ravagent Hœdic, ainsi que Houat[34].

    Époque moderne

    Plan de l'île de Hœdic datant de 1746
    Ruines du "château anglais", un ensemble fortifié situé dans le nord-est de l'île

    Comme sa voisine Houat, l'île est victime au XVIe siècle de la convoitise des flottes espagnole et anglaise. Le lieu est occupé à plusieurs reprises par ces puissances étrangères.

    Le , lors de la guerre de Sept Ans, les rochers des Cardinaux, au sud-est d'Hoëdic, donnèrent leur nom à la bataille navale des Cardinaux que l’escadre britannique de l’amiral Edward Hawke remporta sur une escadre française venant de Brest. Celle-ci devait rejoindre une importante flottille de transport rassemblée derrière la presqu'île de Quiberon pour transporter un corps expéditionnaire qui aurait débarqué en Écosse. Les trois quarts de la flotte française purent s’échapper et se réfugier dans différents ports bretons, mais cette sévère défaite interdit à Choiseul de porter la guerre en Grande-Bretagne. Elle est un tournant décisif de la guerre, coupant la France de son vaste empire colonial (Antilles, Nouvelle-France, Indes orientales), qu'elle perdra au profit de l'Angleterre au traité de Paris (1763).

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Hœdic en 1778 :

    « Isle-de-Hedic, à sept lieues trois quart au sud de Vannes, son Évêché ; à vingt-huit lieues et demie de Rennes et à quatre lieues et demie de Sarzeau, sa subdélégation ; elle dépend du gouvernement de Belle-Île. Différentes pointes, qui avancent dans la mer, lui donnent une figure assez irrégulière, dont la plus grande largeur , du nord au sud, est de mille trois cents toises, et la plus grande longueur de huit cents ; elle ne contient qu'environ deux cent cinquante arpents de terrein [terrain]. L'abbé de Saint-Gildas de Rhuis se prétend seigneur de cette isle et, en cette qualité, il y nomme, conjointement avec l'évêque de Vannes, un prêtre auquel il donne le titre de curé et une pension de cent vingt livres. Cette faible rétribution est cause qu'Hœdic est presque toujours sans Pasteur. Celui de l'île de Houat vient y faire les fonctions curiales, quand le temps le permet, les fêtes et le dimanche. Quand on commence la messe à Houat, on y arbore un pavillon blanc, qui se voit d'Hœdic, au moyen duquel on annonce les différentes parties du sacrifice. La population de cette isle est d'environ cent soixante hommes, rassemblés dans un hameau de vingt-cinq à trente cabanes. (...) Hœdic est bordé de rochers peu élevés, mais escarpés et presque inaccessibles. Il n'y a que deux ou trois petites plages où quelques chaloupes peuvent aborder ; mais il faut bien les connaître pour s'y risquer. Malgré son peu d'étendue, le centre en est assez bien cultivé : les terres y sont sablonneuses et légères ; cependant elles produisent du très beau froment et de l'avoine. L'abbé de Saint-Gildas de Rhuis y dîme, année commune, pour neuf cent à mille livres de grains. L'air y est très malsain, et cette insalubrité est occasionnée par un marais d'eau douce qui assèche dans les moindres chaleurs. L'eau de mer s'y mêle dans les grandes marées, mais en très petite quantité, et ne sert qu'à augmenter la corruption, qui devient parfois si considérable qu'on a vu, dans la dernière guerre[35], les détachements de trente hommes de la garnison d'Aurai y fournissoit [fournissait], et que l'on relevoit [relevait] tous les quinze jours, attaqués presque totalement de fièvres violentes, dont plusieurs soldats périssoient [périssaient] (...) Aussi les Hédicois sont-ils faibles et malsains. (...) À l'égard des usages, mœurs, police et occupation de Hédic, c'est exactement les mêmes que ceux de l'Isle-de-Houat[36] »

    La Révolution et l'Empire

    En 1790, Hœdic est annexée par la commune du Palais, située sur l'île de Belle-Île-en-Mer.

    Jean Marion (1759-1824) fut curé d'Hœdic entre 1786 et 1820 ; il devint l'unique autorité des deux communautés insulaires d'Hœdic et Houat lorsque son confrère de Houat est emporté par le choléra en 1795 ; doté d'une forte personnalité, ce prêtre su se faire adopter des Hœdicais qui vivaient de pêche, d'élevage et de culture, dans un extrême dénuement et œuvra en leur faveur, créant notamment une « cantine » disposant du monopole de la distribution des produits acquis sur le continent grâce au « canot du recteur »[37] ; ses œuvres de littérature religieuse en langue bretonne ont aussi valu à ce curé d'Hœdic une renommée durable[38]. En 1795, le comte d'Artois, futur Charles X, vint dans l'île lors de l'expédition de Quiberon.

    « Pendant les guerres de l'Empire, Houat et Hœdic, n'ayant point été défendues par une garnison française, furent, par une espèce de convention tacite, regardées en quelque sorte comme pays neutre. Les croiseurs anglais avaient pour habitude de venir mouiller sur la rade de Hœdic ; ils déposaient dans cette île leurs blessés, leurs malades ; ils y enterraient leurs morts. Cette portion de la côte a conservé le nom de "Cimetière des Anglais". Les insulaires houatais et hœdicois ayant plusieurs fois porté secours à des équipages anglais en péril, pouvaient, avec une simple passe signée de leurs recteurs, pêcher et naviguer sans crainte d'être retenus prisonniers de guerre »[39].

    En 1815, Hoëdic et Houat furent mises en quarantaine par le sous-préfet pour contrebande.

    La charte d'Hœdic et l'autorité des recteurs de l'île

    De 1815 à 1825, Houatais et Hœdicais élaborèrent une charte, dite charte d'Hoëdic, qui tint lieu de constitution à ces petites « républiques » insulaires. Rédigée en 1822, elle impose l'existence d'un conseil des sages (des anciens) formé de douze membres présidé par le recteur, qui était chargé de son application. Cette charte en 32 articles dit dans son préambule : « La charte protège le faible contre le fort », elle « fait tout concourir au bien général, parce qu'il n'y a rien de plus funeste et de plus odieux que la recherche exclusive d'un intérêt privé ». Ce système a fonctionné jusqu'en 1892[40].

    De 1822 à 1892 Les recteurs d'Hoëdic continuent d'exercer leur autorité administrative, judiciaire, religieuse et économique sur l’île avec le consentement du conseil municipal et du maire qui en font parfois leurs secrétaires. Les recteurs mettent en place un fond coopératif : La Grosse, qui soutient les investissements et les campagnes de pêche. Ils ont un rôle de juge, de marchand (le magasin général ouvert à la population nommé la « cantine » permettait de substantiels profits retournés sur forme d'avances de trésorerie aux équipages). L'île obtient en 1863 une franchise fiscale. La cantine est exemptée des droits de débit. Saint-Just Péquart parle pour cette époque d'une véritable « dictature des recteurs » qui interdirent par exemple toute venue de vin sur l'île (afin de lutter contre l'alcoolisme) et aux femmes de moins de trente ans de se rendre sur le continent[41].

    En 1883, le préfet du Morbihan réforma le Conseil des îles dont faisait partie Hoëdic pour en républicaniser la composition.

    En 1891, l’île fut détachée de la commune du Palais (en Belle-Île) et érigée elle-même en commune. L’année suivante le « Règlement » fut abandonné et le recteur perdait sa fonction administrative et temporelle avec l’élection du premier maire.

    Hœdic vers le milieu du XIXe siècle

    Bachelot de la Pylaie a laissé une description des îles d'Houat et Hœdic qu'il a visitées en décembre 1825 et janvier 1826[42]. Il écrit notamment : « Comme le gouesmon [goémon] donne toujours un goût désagréable aux aliments et que la nécessité oblige d'en faire usage pour chauffer le four à cuire le pain des habitants, l'on a bien soin d'y brûler ensuite de l'ajonc pour empêcher que la pâte en fut infestée »[43].

    Une disette accompagnée d'une épidémie survint en 1841, selon le témoignage d'A. Le Montagner : « En 1841, la récolte a été nulle, aussi les privations ont été grandes dans l'île. Pendant quatre mois consécutifs, on a été privé de pain et de viande. ; on ne s'est nourri que de pommes de terre et de poisson salé. On avait point de bois, et on a brûlé que du goémon. Vers les derniers jours de décembre, un grand nombre d'individus éprouvèrent des accès fébriles très intenses. Lorsque j'arrivais à Hœdic le 14 janvier, on y disait depuis plusieurs jours des prières publiques. Tous les travaux étaient suspendus, le désespoir était sur tous les visages. Neuf personnes avaient déjà péri, deux autres succombèrent le jour même de mon arrivée et l'île renfermait 67 malades. Presque tous les habitants de l'île, 174, ont été atteints »[44].

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Hœdic en 1843 :

    « (...). Cette île n'est en quelque sorte qu'une espèce de banc de sable défendu par une ceinture de rochers. Le bourg, qui comprend toutes les maisons d'habitation, en occupe le centre. Les côtes sont peu élevées. Sur une espèce de mamelon, dans la partie Est, on a construit un phare en bois à feux fixes. (...) Une petite coulée contenant des prairies, des courtils et le jardin du curé s'étend du bourg à un grand étang d'eau douce situé dans la direction de Porh-Braz (...) Les Hœdicois y pêchent des sangsues qu'ils vendent sur le continent et y récoltent aussi des joncs et des roseaux avec lesquels ils couvrent leurs maisons, et qu'ils vendent aux Houatais pour le même usage. (...) Les monuments druidiques [en fait préhistoriques] sont plus nombreux et plus considérables que dans l'île de Houat ; les plus remarquables existent dans Parc-er-Menhir, sur le bord de l'étang. Dans un peulven de 4 mètres d'élévation, on a creusé une niche et placé une statue de la sainte Vierge : c'est maintenant un lieu de dévotion. L'île est bien cultivée, elle produit de beau froment. (...) L'île de Hœdic a été peuplée, comme l'île de Houat, par des familles venues de la côte de Saint-Gildas dans l'[a presqu]'île de Rhuys ; elles ont conservé le costume de la presqu'île, et parlent le même dialecte breton. L'église paroissiale est placée sous l'invocation de saint Goustan. Le desservant est la seule autorité de l'île : il est à la fois maire, curé, officier de l'état-civil. (...). Une masse y a été instituée d'après les mêmes statuts et pour les mêmes motifs d'utilité publique que celle de Houat : elle rend les mêmes services. Il y a une école à Hœdic. Par sa situation au milieu de l'océan, son peu d'étendue, son exposition à tous les vents, l'île d'Hœdic ne peut être malsaine. (...)[39] »

    L'abbé Jean-Marie Delalande (1807-1851) a fait une autre description des îles d'Houat et d'Hœdic en 1850 : il y indique notamment que l'île était plus grande dans un passé assez récent, sa superficie s'étant réduite face aux assauts de la mer ; il note l'existence d'un four banal et indique que « le bourg se compose de deux villages séparés l'un de l'autre par le chemin et quelques prairies : Er Guer ("la Ville") au nord et ""Er Baluden ("le Marais") au sud » et qu'on trouve encore, en différents points de l'île, d'autres demeures : la maison du Génie, celle du gardien du phare et une autre employée en 1839 à la fabrication de la soude « occupée aujourd'hui par les nombreux ouvriers du fort.La conduite licencieuse de ces travailleurs a fait donner à leur habitation le nom de "Maison perdue" » ; il précise aussi que l'île a alors 226 habitants répartis en 44 ménages[45].

    La construction de l'église Notre-Dame-la-Blanche

    Afin de remplacer l'église précédente, dénommée Notre-Dame-des-Neiges, qui avait été brûlée par les Anglais, l'église Notre-Dame-la-Blanche a été construite en 1853 sur un petit monticule un peu à l'écart du bourg, afin qu'elle soit visible de la mer. Elle est typique des églises rurales de la seconde moitié du XIXe siècle ; sa voûte bleue est parsemée d'étoiles et elle renferme de nombreux ex-votos[46], en particulier celui du thonier Barque-d'Yves qui fit naufrage en 1951 sur les rochers de Roc'h Melen au sud du port de la Croix[47].

    Le XXe siècle

    Le monument aux morts d'Hœdic

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts d'Hœdic porte les noms de 11 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux deux (Jean François Marie Blanchet et Jean Marie Blanchet) sont morts en Belgique dès l'année 1914, deux (Pierre Le Fur et Joseph Le Scoarnec) sont morts en Grèce dans le cadre de l'expédition de Salonique, l'un (Joseph le Fur) est mort en mer, les autres sont décédés sur le sol français (Alphonse Blanchet à Zuydcoote, Jean Blanchet au Mesnil-lès-Hurlus, Joseph Le Fur à Vienne-le-Château) ; Albin Le Garun est mort de maladie à l'hôpital maritime de Lorient[48]. Désiré Penn, décédé le à l'hôpital maritime de Lorient lui aussi, bien que son nom soit inscrit sur le monument aux morts, n'est pas considéré comme "mort pour la France"[49].

    L'Entre-deux-guerres

    Saint-Just Péquart dressa en 1938 une sombre description de l'île d'Hœdic :

    «  Lors de la déclaration de guerre en 1914, presque tous les hommes d'Hoëdic, appelés sous les drapeaux, quittèrent l'île et la pêche, dont vivait presque exclusivement la population, fut interrompue. Il était juste et nécessaire que cette population, dont les moyens de subsistance venaient d'être brusquement taris, fur assistée, et c'est dans ce but que furent instituées les allocations. Mais pour des gens peu habitués à voir de l'argent, ce brusque afflux de numéraire fut un désastre. (...) Le gaspillage fut effréné. (...) Munies d'argent, les femmes d'Hœdic jugèrent préférable d'acheter sur le continent tout ce dont elles avaient besoin et peu à peu ne produisirent plus rien. La culture fut complètement abandonnée. Le moulin ne fonctionna plus et le four ne fut plus allumé. (...) Les potagers eux-mêmes étaient retournés à la friche. (...) Le travail de la soude fut délaissé (...). La guerre finie, les allocations disparurent, et avec elles la principale ressource des Hœdicais. (...) [Des prêts consentis aux Hœdicais] les enfoncèrent dans une misère d'autant plus pénible qu'elle faisait suite à une période de prospérité. (...) Le recteur à cette époque tenta de faire reprendre la culture dans l'île. On lui opposa que toute la cavalerie [les chevaux] avaient disparu. (...) Le véritable motif était la répugnance à reprendre les habitudes de travail qui étaient définitivement perdues.  »

     Saint-Just Péquart, L'île d'Hoedic et sa décadence[50]

    Dans une conférence prononcée à Lyon en 1938 et intitulée "La décadence économique d'une île", Saint-Just Péquart révèle la misère dans laquelle survivent les quelques dizaines de familles hœdicaises. Il dit notamment : « La consommation [en vin] atteint sept litres par jour et par homme adulte ». Aux sources de ce marasme : l'abandon, depuis la Première Guerre mondiale, des cultures du blé, de la vigne, du chanvre, et la dépendance croissante vis-à-vis du continent pour les produits de base[51].

    En 1931, Le 14 juin, le Saint Philibert, un vapeur affrété à Nantes par l'Union des Coopérateurs part en excursion vers Noirmoutier. Il fait naufrage au retour, en baie de Bourgneuf. Près de cinq cents passagers disparaissent dans les flots. Le deuil impossible suscite spéculations, angoisses et rumeurs à Nantes et sur toute la côte : le capitaine aurait été contraint à prendre la mer. Des bijoux auraient été retrouvés dans les homards… Le conflit, sur fond de rivalités religieuses et politiques, de crise économique, touche de plein fouet Hoëdic dont la pêche ne se vend plus dans les criées. Les aspects protecteurs de la charte ne fonctionnent plus. Son abandon progressif par les recteurs et la communauté, dès le début du XXe siècle, ouvre une brèche dans l'organisation insulaire. Une part importante de la population s'exile vers le continent[52]. Patrick Macquaire, dans son livre, Le cercle des homards, Hoëdic, une île entre rumeur et naufrage, reçoit en 1986 des témoignages d'habitants, qu'il reprend en 2007. Il évoque les difficultés démographiques et politiques, mêlées à une conjonction d'évènements propres aux années 30, un déclin plus progressif que soudain. Il n'exclut pas cet argument de Jean Noli qu'il a rencontré sur l'île et qui dans son roman, A la grâce de Dieu, publié en 1977, écrit: " Ils avaient préféré cette explication à toute autre, plus simple et plus rationnelle".

    En 1932, Jean Epstein tourne sur l’île un film de fiction, L'Or des mers.

    La Seconde Guerre mondiale

    En 1943, pour éviter aux jeunes menacés par les réquisitions du service du travail obligatoire, le recteur Conan reconstitue une activité de fabrication de soude par brûlage du goémon. L'armée allemande est peu présente : en 1941 un détachement reste un mois pour servir une artillerie anti-aérienne, et en 1945, une escouade arrive de Belle-Île dans le seul but de piller des vivres[37].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    Dans les années 1970-1980, la pêche locale connaît un regain; on comptera près d'une quinzaine d'unités de pêche, employant près du triple de personnes, à terre comme en mer. Aujourd'hui le port d'Hoëdic rassemble bien moins de chalutiers que son homologue Houatais. Les paysages enchanteurs du lieu permettent de compenser ce manque par un tourisme encore limité. Hoëdic est l'une des deux étapes majeures de la « Bar à Bar », une régate se déroulant du Corlazo à Conleau (Vannes), à La Trinquette, au-dessus du port d'Argol.

    Le XXIe siècle

    L'activité agricole avait disparu d'Hœdic, mais un éleveur s'est installé en 2005 sur 20 ha de surface agricole utile.[53]

    Politique et administration

    La mairie d'Hœdic
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1892 1900 Henri Marie Le Moing    
    1900 1904 Jean Pierre Le Bourhis    
    1904 1907 Henri Le Bayon    
    1908 1912 Martin Joseph Le Scoarnec    
    1912 1913 Denis Marie Le Bourhis    
    1913 1919 Alphonse Marie Le Gurun    
    1919 1924 Ange Le Scoarnec    
    1924 1970 Jean Marie Le Moing    
    1970 1989 Alcime Marie Blanchet    
    1989 1995 Marc Allanic DVD  
    1995 2001 Maurice Allanic    
    2001 2002 Jean Rambure    
    2002 2014 André Blanchet    
    2014
    Réélu en 2020[54]
    En cours Jean-Luc Chiffoleau    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1891. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[56].

    En 2018, la commune comptait 96 habitants[Note 6], en diminution de 19,33 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
    354366350381392383426415348
    1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
    185222205191147126140117111
    2011 2016 2018 - - - - - -
    12010196------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[57] puis Insee à partir de 2006[58].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Menhir de la Vierge

    La commune compte deux monuments historiques protégés :

    • Le menhir de la Vierge, à 200 mètres à l'est du bourg, haut de m, est le menhir le plus important de l’île. Il a été christianisé par l’ajout d’une croix de fer, régulièrement foudroyée, qui a disparu aujourd’hui. Il est classé MH depuis 1926[59].
    • Le fort Louis-Philippe, au centre de l'île, fut décidé en 1846 et construit en 1859 dans l’éventualité d’une attaque britannique. Il hébergea à partir de 1881 la première école laïque de l’île, puis fut vendu en 1892 à une société de production d’iode qui l’occupa jusqu’en 1930. Racheté par le Conservatoire du littoral en 1979. Le fort est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 2000[60]. Il a été restauré en 2018-2019[61].

    L'île compte plusieurs monuments secondaires :

    • Le phare des Grands Cardinaux de 1879[62], au large de la côte est, aujourd’hui automatisé.
    • Le vieux port (à 500 mètres au sud du bourg), construit à l'initiative du recteur Rio au milieu du XIXe siècle. En 1865, il est profondément remanié par les ponts et chaussées, qui lui donneront son aspect presque définitif. Le môle principal est constitué d'un remarquable assemblage de granit de taille. Une seconde jetée à l'est vient fermer la baie dans les années 1930 ; celle-ci est aujourd'hui partiellement détruite afin d'éviter l'ensablement. Appelé aussi Port de la Croix (en référence au calvaire qui le domine), il était davantage exposé aux houles que la côte nord et son accès était – et reste – délicat. Lorsque le nouveau port (ou Port Saint-Goustan) fut construit, les derniers pêcheurs qui le fréquentaient encore le désertèrent assez vite. Il demeure cependant un abri sûr pour celui qui désire vraiment y amarrer son bateau. Outre la belle plage de sable fin et blanc, on peut y voir un abri de pêche récemment restauré.
    • Le fort des Anglais, bâti au XVIe siècle sur le promontoire de Beg Lagate, au nord-est de l'île. Il n'en subsiste que quelques ruines éparses ; on distingue aujourd'hui difficilement l'emplacement des douves, masqué par la végétation.
    • La pointe du Vieux-Château, au nord-ouest, doit sans doute son nom au fait qu'elle était l'emplacement d'un camp romain, dont des vestiges ont été exhumés aux XIXe et XXe siècles ; il aurait été occupé aux IIe et IIIe siècles. L'oppidum était de type forteresse sur éperon barré, situation que permettait l'extrémité de la pointe.
    • La cale de Port Neuf, à mi-chemin entre le bourg et la pointe du Vieux Château. Construite en 1915, dans une crique semi-circulaire, elle servait à accueillir le courrier (navire effectuant la rotation îles du Ponant-Quiberon) entre les deux guerres. Il n'en subsiste que quelques vestiges accrochés à la roche.
    • Le hameau du phare (600 mètre au nord-est du bourg) : l'une de ses bâtisses comprend toujours la base du fanal – premier de l'île – édifié en 1836. Il fut abandonné après l'inauguration du phare des Grands Cardinaux en 1879.
    • le hameau du Paluden (à 150 mètres au sud du bourg) dont les maisons, parfois anciennes, occupent le site primitif du village, au Haut Moyen Âge. Celui-ci se serait ensuite transféré vers le promontoire nord, au Bas Moyen Âge.
    • Port d'Argol ou Port-Saint-Goustan : situé sur la côte nord, bien abrité au fond de la rade d'Hœdic, il a été construit en 1973 ; il est établi à 200 mètres du bourg. La digue principale est constituée d'enrochements et d'une travée centrale en béton armé. Il comporte un phare-veilleuse en son extrémité. Les bateaux de plaisance s'amarrent sur des tonnes ou le long d'un ponton récemment installé. Les unités de pêche mouillent juste derrière le môle. C'est ici que sont assurées les rotations maritimes avec le continent. À l'est, en allant vers Beg Lagate, une petite digue en béton armé des années 1930 tente de briser le ressac. Elle servit comme celle de Port-Neuf à accueillir le courrier.
    • L'église Notre-Dame-la-Blanche.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Noli (1928-2000), journaliste qui a habité sur l'île et qui y a situé quelques romans, dont La Grâce de Dieu, Paris, Julliard 1977. Prix des libraires.

    Notes et références

    Notes

    1. Le nom officiel dans le code officiel géographique est « Hœdic », [lire en ligne].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Marie Le Goaziou, Les îles de Bretagne, Rennes, Ouest-France, , 126 p. (ISBN 2-7373-2312-6).
    2. Marcel Robert, Iles sans voitures, 2013
    3. « FR5300033 ».
    4. « FR5312011 ».
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Sarzeau Sa - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Hoedic et Sarzeau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Sarzeau Sa - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Hoedic et Bangor », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Belle Ile-Le Talut - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Belle Ile-Le Talut - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Belle Ile-Le Talut - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    24. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    26. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    27. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    28. Revue celtique T. X, 1889 p. 350 Uxisama, Sena, Vindilis, Siata, Arica par Joseph Loth ouvrage disponible sur Internet Archive
    29. Aux origines des toponymes Hoedic et Houat Association Melvan
    30. (fr) Le grand routtier et pyllotage et encrage de la mer sur Gallica
    31. Hoëdic sur infobretagne.com
    32. L’Archéologue, no 94, Archéologie nouvelle, février-mars 2008, p. 53-54.
    33. « Association Melvan - Préhistoire de l'archipel Houat-Hoedic », sur www.melvan.org.
    34. « Houat : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Quiberon) », sur www.infobretagne.com.
    35. Il s'agit de la Guerre de Sept Ans
    36. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist02og#page/254/mode/2up
    37. Super User, « L'histoire d'Hoedic, petite île de Bretagne - Ile d'Hoedic - Bretagne sud - Morbihan », sur www.hoedic.net.
    38. « Livre : le parcours étonnant du recteur Jean Marion ».
    39. A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKo-vCi4LYAhVqBcAKHf-GASYQ6AEIODAD#v=onepage&q=Houat&f=false
    40. Léon de Montluc, Le collectivisme clérical, "Le Droit populaire : journal hebdomadaire", n° du 31 mars 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5608880q/f2.image.r=Hoedic
    41. Saint-Just Péquart, L'île d'Hoedic et sa décadence, Bulletin de la Société géographique de Lille", mars 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5721739t/f18.image.r=Hoedic
    42. Jean-Marie Bachelot de la Pylaie, "Voyage d'un naturaliste dans les îles d'Houat et d'Hédic", 1825-1826, réédition 2004, éditions Melvan, présentée par Pierre Buttin, voir http://www.vers-les-iles.fr/livres/Nouveau/n_2/Bachelot.html
    43. Bachelot de La Pylaie, cité par François de Beaulieu, "Les landes, un patrimoine vivant", éditions Locus Solus, 2017, (ISBN 978-2-36833-184-2).
    44. Témoignage d'A. Le Montagner, cité par Marie Le Goaziou, Les îles de Bretagne, éditions Ouest-France, 1997, (ISBN 2-7373-2312-6).
    45. Abbé Jean-Marie Delalande, "Hoedic et Houat : histoire, mœurs, productions naturelles de ces deux îles du Morbihan", 1850, Nantes, copie numérisée consultable http://bibnum.univ-rennes2.fr/items/show/488.
    46. « Eglise D'hoedic », sur Fondation du patrimoine.
    47. www.ex-voto-marins.net/pages/lieupage56Hoedic.htm
    48. Eric Blanchais, « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org.
    49. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr.
    50. Saint-Just Péquart, « L'île d'Hoedic et sa décadence », Bulletin de la Société géographique de Lille, (lire en ligne).
    51. Panneau d'information lors d'une exposition sur l'île d'Hœdic au Musée de préhistoire de Carnac
    52. Patrick Macquaire, le cercle des homards. Hoëdic, une île entre rumeur et naufrage, ethnographie d'une catastrophe maritime Éditions Petra, Paris 2013
    53. https://www.letelegramme.fr/bretagne/les-iles-bretonnes-terres-d-agriculteurs-06-12-2020-12667977.php
    54. « Municipales 2020 à Hoëdic. Jean-Luc Chiffoleau réélu maire », sur Maville.com, (consulté le ).
    55. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    56. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    57. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    58. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    59. Notice no PA00091293, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    60. Notice no PA56000027, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    61. Loïc Berthy, Hoëdic. Le fort de l'île enfin au sec, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 31 mai 2018.
    62. Notice no IA56000343, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Filmographie

    • L'Or des mers, film de fiction de Jean Epstein, tourné entièrement à Hoëdic en 1932, avec comme acteurs des habitants de l’île et racontant l’histoire d’amour entre un jeune marin-pêcheur et sa fiancée dont le père détiendrait un trésor à la suite d’un naufrage provoqué.
    • Reflux, film documentaire de Patrick Le Gall, tourné en 1982 à Hoëdic, sur les traces du film d’Epstein dans la mémoire des îliens, 50 ans plus tard.

    Bibliographie

    • Patrick Macquaire, Le cercle des homards. Hoëdic, une île entre rumeur et naufrage. Ethnographie d'une catastrophe maritime . Ed Petra, Paris 2013. Prix du salon international du livre insulaire d'Ouessant.
    • Patrick Macquaire, Le naufrage du Saint-Philibert.Quand s'enfle la rumeur . Le Chasse Marée no 37. Douarnenez 1988.

    Articles connexes

    Liens externes

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