Goulven (Finistère)

Goulven [gulvɛ̃] (en breton : Goulc'hen) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Pour les articles homonymes, voir Goulven.

Goulven
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté Lesneven Côte des Légendes
Maire
Mandat
Yves Iliou
2020-2026
Code postal 29890
Code commune 29064
Démographie
Gentilé Goulvinois
Population
municipale
445 hab. (2018 )
Densité 70 hab./km2
Population
agglomération
25 712 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 42″ nord, 4° 18′ 04″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 66 m
Superficie 6,38 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lesneven
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Goulven
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Goulven
Géolocalisation sur la carte : France
Goulven
Géolocalisation sur la carte : France
Goulven
Liens
Site web www.mairie-goulven.fr

    Géographie

    Communes limitrophes de Goulven
    La Manche Tréflez
    Plouider Tréflez
    Plouider Plouider Plouider

    Situation

    Goulven se trouve à l'embouchure du petit fleuve côtier la Flèche, en bordure du littoral de la Manche et de la "Grève de Goulven", ou "Baie de Goulven", dont l'estran se découvre sur plusieurs kilomètres à marée basse, entre Plounéour-Trez et Plouescat. Les Dunes de Keremma, toutes proches sont en majeure partie situées sur le territoire de la commune voisine de Tréflez.

    La baie de Goulven

    La Baie de Goulven dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (carte de Cassini)

    La baie de Goulven est connue comme étant une réserve ornithologique importante : bernaches, canards, avocettes, aigrettes, spatules… et nombreux petits limicoles.

    Ce site protégé de plus de 180 hectares abrite chaque année des milliers d'oiseaux qui viennent se réfugier dans les herbes ou îlots rocheux au loin, à l'abri des prédateurs et des curieux. D'autres préfèrent la tranquillité de l'étang et sa roselière derrière la digue.

    Au printemps, certaines espèces nichent même dans les dunes, ou en haut de plage.

    Dans cet espace, on peut découvrir également une flore très riche. En effet, le fond botanique de cet écosystème est composé de près de 600 espèces de plantes.

    La baie de Goulven est le résultat d'un fragile équilibre entre les éléments naturels et l'homme. En effet, elle met en présence un milieu marin, un milieu côtier avec ses plages, ses vasières, ses herbus, un marais avec ses eaux saumâtres et ses eaux douces, et une digue construite en 1823 par Louis Rousseau (père d'Armand Rousseau).

    Le recul du trait de côté est important dans la baie de Goulven : entre 1952 et 2009, le tracé a reculé de 0,70 à 1,20 mètre par an à proximité de Lannévez (au niveau des dunes de Keremma en Tréflez) [1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 9,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 925 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 12 °C pour 1981-2010[11], puis à 12,3 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Goulven est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), zones agricoles hétérogènes (38,6 %), zones urbanisées (5,7 %), prairies (5,1 %), zones humides côtières (0,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Histoire

    Préhistoire

    L'allée couverte du Cosquer, appelée aussi dolmen de Treguelc'hier, témoigne d'une occupation du territoire au Néolithique.

    Étymologie et origines

    La paroisse de Goulven faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Goulven. Elle est issue d'un démembrement de la paroisse primitive de Plouider.

    Deux versions de la création de Goulven par le saint éponyme existent : soit saint Goulven aurait construit un ermitage autour duquel un village se serait progressivement aggloméré, soit le comte Even aurait fait appel à l'aide de Goulven pour vaincre les envahisseurs normands[23] et pour le remercier, le comte aurait fait construire l'ermitage[24].

    Goulven, attiré par la solitude, finit par se retirer dans les bois, face à la mer, construisit son ermitage sous le nom de penity sant goulven, et planta trois croix pour marquer son parcours quotidien autour du minihi (sur la future paroisse de Goulven). Il mena une vie religieuse rythmée par la prière, la pénitence et le travail en compagnie d’un disciple nommé Maden, tout en accomplissant des miracles. « Le bruit et la renommée de sa Sainteté s'épandit de toute part, en sorte que le peuple venoit visiter en foule » écrit Albert Le Grand.

    Moyen Âge

    Le roi de France François Ier accorda en 1544 aux barons de Penmarc'h[25] (dans l'actuelle commune de Saint-Frégant), protecteurs de Goulven, le droit de foire. Au grand pardon de Goulven, qui était aussi le jour de la troisième foire du baron de Penmarc'h et jour de ses plaids généraux, le baron, à cause des prééminences qu'il avait dans l'église de Goulven, « avait le droit de prendre une poignée d'argent dessus l'offrande »[26].

    La "Maison de Saint-Goulven", en plein bourg, est une ancienne auberge qui date de l'époque des premières foires de Goulven ; elle accueillait également les nombreux pèlerins venus honorer saint Goulven. Un passage voûté traversant le bâtiment donne accès à la cour et aux écuries ; à l'arrière, une tourelle abrite un escalier à vis en pierre, permettant d'accéder à l'étage[27].

    Époque moderne

    En 1593 débute la construction du clocher de l'église de Goulven, achevé en 1639, de style Louis XIII[28]. La disproportion du clocher par rapport au reste de l'édifice révèle le désir des habitants de montrer leur aisance financière[29].

    Au XVIIIe siècle, Jacques Cambry écrit que Goulven est le « pays le plus fécond et le mieux cultivé du district[30] ».

    Vincent Gabriel de Penmarc'h (1656-1617), 8e baron de Penmarc'h, possédait, ainsi que son père, à Goulven le droit à quatre grandes foires, dont les jours de la saint Vincent (), saint Goulven et saint Louis, qu'à la Saint Goulven le seigneur rend la justice après avoir, la veille, fait faire le guet par ses hommes et vassaux de cette paroisse ; qu'à la saint Louis il est autorisé à prélever une poignée d'argent à l'offrande de la grand-messe paroissiale ; que chaque vendredi ont lieu à Goulven les marchés pendant lesquels se tient l'audience de la juridiction du seigneur et que ce dernier a le droit de prendre et de lever les droits de coutume sur les marchandises qui s'y vendent les jours de foire au marché ; qu'il en est de même pour la foire de la chapelle Saint-Gildas au Hellez en Guissény.

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Goulven de fournir 9 hommes et de payer 59 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[31].

    La récolte du goémon

    Goémonier sur les dunes de Keremma vers 1900

    La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé :

    « Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi fertile en discussions héroïques, en batteries classiques, en procès interminables, qu'en gros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les disputes, maintes fois meurtrières, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochrist, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touchant cette question vitale de la récolte du goémon[32]. »

    H. Soutré, recteur de la paroisse de Goulven, dans une lettre du adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) :

    « Pour ce qui est de la grève, l'unique moyen d'obvier à tout différent seroit de poser des bornes solides pour chaque paroisse, parce que les rivières ou ruisseaux qui en font ordinairement la séparation, sont sujets à changer de plan par le flux et le reflux de la mer. Ces deux dernières années, tout a été tranquille dans ce quartier[33]. »

    Goulven en 1778

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Goulven en 1778 :

    « Goulven, dans un fond, à peu de distance de la mer ; à 5 lieues un quart à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 43 lieues et demie de Rennes, et à 1 lieue trois quarts de Lesneven, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi et compte 600 communiants[34]. C'est un prieuré qui est présenté [choisi] par l'Évêque. Ce territoire, bordé au nord par une grande anse pleine de sable, que la mer couvre à toutes les marées, et dans laquelle on voit une chapelle qui passe pour très ancienne, est un des plus fertiles de ce diocèse. Mais si le sol est bon, il faut avouer que les habitants le cultivent avec beaucoup de soin et d'exactitude : il est peu de paroisses où l'agriculture soit perfectionnée comme dans celle de Goulven. »

     Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne[24]

    Le XIXe siècle

    En 1833, l'instituteur de Goulven est « tout à fait nul » et tient « un mauvais cabaret dont les orgies sont entendues à l'école ». Vers le milieu du XIXe siècle l'ossuaire désaffecté servit d'école[35].

    Description de Goulven en 1843

    L'église de Goulven (dessin de A. Karl publié en 1893-1894)

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Goulven en 1843 :

    « Goulven (sous l'invocation de saint Goulven) : commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale. (...). Principaux villages : le Désert, Pénity, Brenngurus, Penarcreach, Pourat, Kerelec, Botmeur. Superficie totale : 638 hectares dont (...) terres labourables 357 ha, prés et pâtures 152 ha, bois 4 ha, vergers et jardins 6 ha, landes et incultes 75 ha (...). L'agriculture emploie beaucoup le goémon. Pendant toute l'année, les cultivateurs peuvent prendre sur les grèves celui que le flot amène ; mais la coupe sur les rochers ne se fait qu'en mars, avril, mai et juin. Il vaut 5 francs la charretée quand il est récolté de cette dernière façon, et 2 fr 50 quand il est récolté sur la grève. Goulven fait beaucoup de grains et en exporte environ mile hectolitres par an. Le bois de chauffage n'est pas très rare, mais le bois de charpente manque. Géologie : gneiss au sud du bourg, granite au nord. On parle le breton. »

     A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne[36]

    Le , victime d'une forte tempête, le lougre Pauline-Aimée, de Nantes, se rendant de Noirmoutier en Angleterre, fut jeté sur les rochers du Gouelletoc ; ce naufrage fit trois victimes inhumées dans le cimetière de la commune[37].

    L'épidémie de variole de 1864

    En 1864, 1 517 cas de variole sont recensés dans le département du Finistère, dont de nombreux cas dans le canton de Lesneven :

    « La variole a fait de nombreuses victimes dans plusieurs communes du canton : Plouider, Ploudaniel et Kernouës ont été les communes les plus éprouvées : les cas de mort y ont été nombreux. Plounéour-Trez, Kerlouan, Goulven ont eu aussi beaucoup de malades, mais la mortalité y a été moins sensible[38]. »

    Les témoignages d'Hervé Burel

    Hervé Burel raconte que, pendant la Guerre de 1870, «on faisait des prières collectives. (...) Deux fois par semaine, d'importants groupes de personnes, d'hommes et de femmes, marchaient sur la route qui conduit à Goulven (...). Le saint patron de cette paroisse s'appelle Goulven et, d'après ce que l'on dit, il fut autrefois un guerrier, un tueur d'hommes lors des guerres d'autrefois, bien qu'il fût évêque. Quel drôle de saint ! (...) Nous nous rendions par troupes entières pou demander de l'aide à Goulven. (...) Nous disions alors le rosaire au saint patron des tueurs d'hommes [39].

    Hervé Burel écrit vers la fin du XIXe siècle : « Un peu avant d'atteindre un petit bourg nommé Goulven [nous voyons] un grand troupeau de moutons, en compagnie d'oies, boutant au bord de la mer  »[39].

    Le XXe siècle

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Goulven

    Le monument aux morts de Goulven porte les noms de 36 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux 3 au moins (François Buors, Yves Castel, Ildut Cavarec) sont morts en Belgique, 1 (Jean Bodennec) à Salonique (Grèce) dans le cadre de l'expédition de Salonique, 2 (Jean Marrec, Noël Roué) alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français[40].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Goulven porte les noms de cinq personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Auguste Appéré[41], Jean Berthouloux[42], Goulven Buors[43], Goulven Gac et Julienne Léon[44] (ces deux derniers tués par faits de guerre sont des victimes civiles)[40].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    Trois soldats originaires de Goulven ( Jean Buors, Albert Coat, François-Marie Simon) ont été tués pendant la Guerre d'Indochine[40].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1971 François Bergot    
    1971 2008 Yves Uguen   A fait quatre mandats de maire[55].
    Président de l'Association des maires ruraux du Finistère[56].
    2008 2014 Jean-Michel Ollivier   Ne s'est pas représenté en 2014[57].
    2014 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Yves Iliou [58]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    531622605739749752751797798
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    788779859849820750730750761
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    780813781752757705725647602
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    561510444470482447452453454
    2013 2018 - - - - - - -
    436445-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[59] puis Insee à partir de 2006[60].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Monuments

    Église Saint-Goulven et son clocher

    Le plus beau témoignage de la popularité de saint Goulven, dans la paroisse et dans le Léon, est certainement le superbe clocher Renaissance daté à sa base de 1593. Celui-ci, finement sculpté sur ses 58 mètres de haut, est, sans aucun doute, l'un des plus beaux du Finistère, au même titre que ceux de la basilique Notre-Dame du Folgoët et du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon, ressemblant aussi à ceux de Pleyben et de Saint-Thégonnec.

    L'église, de style gothique, est quant à elle plus sobre, mais mérite tout de même une attention particulière. À l'intérieur, les scènes évangéliques peintes sur le devant de l'autel sont d'une grande qualité artistique. Le maître-autel en kersanton est divisé sur sa façade en quinze arcades flamboyantes et porte une frise de feuillages largement sculptée. Les sculptures en bois polychrome de l'autel côté nord valent d'être admirées. Chacune des scènes, très colorées et naïves, raconte un miracle de saint Goulven. Celui-ci est encore honoré dans le vitrail moderne du chœur et sur une peinture du plafond de la chapelle latérale. Réalisée au XVIIe siècle, elle représente le comte Even et ses hommes d'armes, remerciant Goulven après un combat livré contre les Normands. Le saint, par ses prières, avait donné la victoire à Even qui débarrassa ainsi le pays des barbares. Le buffet d'orgues date aussi du gothique flamboyant[61]. Le porche est daté de 1505 et est de style gothique en dépit de la date tardive car ce style a alors perduré en Basse-Bretagne[62].

    L'ossuaire porte la date de 1709 mais a été très remanié par la suite. En 1880, la crypte souterraine de l'ossuaire fut ouverte et on y trouva un reliquaire contenant un bras de saint Goulven[29].

    Fontaine de Saint-Goulven

    Saint Goulven venait de naître peu après le débarquement de ses parents sur le rivage voisin. Complètement démuni, ne trouvant pas une goutte d'eau pour étancher la soif de la mère et de l'enfant, Glaudan le père invoqua Dieu. Aussitôt jaillit en ce lieu une source où l'on édifia une fontaine.

    Ce monument de style Renaissance est entouré d'une enceinte carrée sur laquelle sont disposés des bancs de granit pour les pèlerins et malades. À l'intérieur du mur latéral gauche, est encastré un sarcophage qui passe pour avoir été le lit de saint Goulven. Les malades s'y étendaient dans l'espoir d'être guéris. Dans le mur du fond, une ruche formée abrite une statue en granit de saint Goulven, représenté en évêque de Léon. Le premier dimanche de juillet, jour du pardon, on venait en procession jusqu'à la fontaine. Le célébrant y plongeait le reliquaire contenant un os du bras du saint afin de renouveler les vertus miraculeuses et curatives des eaux[63].

    La chapelle du Pénity

    La chapelle du Pénity (Pénity signifie « ermitage » en français ; elle a été construite à l'emplacement supposé de l'ermitage de saint Goulven) date de 1670. Elle est surmontée d'un clocheton et est maintenant désaffectée pour le culte, servant de lieu d'exposition[64].

    Maison ancienne

    Une maison ancienne, de style gothique, datant du XVIe siècle (elle porte l'inscription : ceste maison estat st Golve et fut faicte l'an 1560), du bourg de Goulven est inscrite sur la liste des Monuments historiques par arrêté du [65]. C'était probablement une hôtellerie pour pèlerins bâtie peu après l'autorisation donnée aux seigneurs de Penmarc'h (en Saint-Frégant), aussi seigneurs de Goulven, de tenir des foires à Goulven[66].

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

    1. Blandine Le Cain, Où le trait de côte a-t-il le plus reculé en Bretagne ?, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 2 décembre 2019
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Brignogan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Goulven et Plounéour-Brignogan-plages », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Brignogan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Brignogan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Brignogan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    19. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Peut-être lors de la bataille de Runéven (en Plouider) qui se serait peut-être déroulée en 936
    24. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist02og#page/146/mode/2up
    25. http://fr.topic-topos.com/chateau-de-penmarch-saint-fregant
    26. Archives nationales, cité par Jean Gallet, "Seigneurs et paysans bretons du Moyen-Âge à la Révolution", éditions Ouest-France Université, 1992
    27. http://fr.topic-topos.com/maison-de-saint-goulven-goulven
    28. http://www.infobretagne.com/goulven.htm
    29. Noémie Ledouble et Colette Vlérick, Lesneven et la Côte des Légendes, Keltia Graphic, 2007 [ (ISBN 978-2-35313-019-1)]
    30. Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome second, page 63, librairie du Cercle social, Paris, 1798
    31. >"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
    32. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIe et XVIIIe siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f174.image
    33. Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux XVIIe et XVIIIe siècles), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f177.image
    34. Personnes en âge de communier
    35. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0).
    36. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 1, (lire en ligne).
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    40. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=16744
    41. Auguste Appéré, né le à Goulven, quartier-maître fusilier à bord du Jean-Bart, mort des suites de ses blessures le à l'hôpital militaire de Casablanca (Maroc), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre
    42. Jean Berthouloux, né le à Goulven, matelot électricien à bord du Dunkerque, tué à l'ennemi le lors de la bataille de Mers el-Kébir
    43. Goulven Buors, né le à Goulven, tué par les Allemands le à Tréflez
    44. Julienne Léon, née le à Goulven, tuée par les Allemands le à Tréflez
    45. Jean Tanguy, né le à Kerlouan, décédé le à Goulven
    46. Jean Marie Ollivier, né le à Goulven, décédé le à Goulven
    47. Yves Habasque, né le à Theven en Kerlouan, décédé le à Kerlouan
    48. Guillaume Habasque, né le à Goulven, décédé le à Kervignet en Goulven
    49. Charles Morvan, né le à Guissény, décédé le à Goulven
    50. Probablement François Le Bihan, né le à Quelair en Goulven, décédé le à Quelair en Goulven
    51. Charles Morvan, né le au Vieux-Château en Goulven, décédé le à Goulven
    52. Auguste Morvan, né le à Goulven, décédé le à Goulven
    53. Jean-Louis Piriou, né le à Poulprat en Goulven
    54. Probablement Joseph Ollivier, né le à Plounéour-Trez, marié le à Goulven
    55. « Goulven. Yves Uguen présente « Ensemble pour l'avenir de Goulven » », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
    56. « Plus de moyens pour les communes rurales », sur maville.com (consulté le ).
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    58. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    59. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    60. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    61. Albert Le Grand, " Les vies des saints de la Bretagne Armorique", J. Salaun, Quimper, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760.hl.r=pleyben.f325.langFR
    62. « Bâti-église », sur goulven-decouverte (consulté le ).
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    64. http://fr.topic-topos.com/chapelle-du-penity-goulven et https://www.goulven-decouverte.fr/penity
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    66. « Bâti-Maison St Goulven », sur goulven-decouverte (consulté le ).

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