Garlin

Garlin (en béarnais Garlin ou Garlî) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

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Garlin

Les arènes de Garlin

Héraldique
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Pau
Intercommunalité Communauté de communes des Luys en Béarn
Maire
Mandat
André Lanusse-Cazalé
2020-2026
Code postal 64330
Code commune 64233
Démographie
Population
municipale
1 371 hab. (2018 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 33′ 42″ nord, 0° 16′ 13″ ouest
Altitude Min. 110 m
Max. 223 m
Superficie 18,30 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Terres des Luys et Coteaux du Vic-Bilh
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Garlin
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Garlin
Géolocalisation sur la carte : France
Garlin
Géolocalisation sur la carte : France
Garlin

    Le gentilé est Garlinois[1].

    Géographie

    Localisation

    La commune de Garlin se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].

    Elle se situe à 36 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 25 km de Serres-Castet[4], bureau centralisateur du canton des Terres des Luys et Coteaux du Vic-Bilh dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Garlin[2].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Baliracq-Maumusson (2,1 km), Castetpugon (3,3 km), Sarron (3,5 km), Moncla (3,9 km), Boueilh-Boueilho-Lasque (3,9 km), Ribarrouy (4,3 km), Mascaraàs-Haron (4,5 km), Saint-Agnet (5,1 km).

    Sur le plan historique et culturel, Garlin fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier de Garlin.

    La commune est drainée par le Bahus, le Léès, le Gabassot, le ruisseau du Broussau, le Lesté, la Brioulette, le Lesté, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[8],[9].

    Le Bahus (47,9 km) prend sa source dans la commune de Claracq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Sever, après avoir traversé 16 communes[10].

    Le Léès (39 km) prend sa source dans la commune de Sedzère et s'écoule du sud vers le nord. Il longe le territoire communal sur son côté est et en constitue la limite séparative avec Castetpugon et Moncla, puis se jette dans le Léez à Lannux, après avoir traversé 21 communes[11].

    Le Gabassot (17,4 km) prend sa source dans la commune de Sévignacq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Léès à Castetbon, après avoir traversé 9 communes[12].

    Le ruisseau du Broussau (20,3 km) prend sa source dans la commune et s'écoule du sud vers le nord. Il constitue une limite séparative avec Miramont-Sensacq au nord de la commune et se jette dans l'Adour à Aire-sur-l'Adour, après avoir traversé 8 communes[13].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[14]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[15].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[16]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[14]

    • Moyenne annuelle de température : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 119 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mont-Disse », sur la commune de Mont-Disse, mise en service en 1971[19]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[20],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 979,8 mm pour la période 1981-2010[21]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 22 km[22], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[23], à 13,4 °C pour 1981-2010[24], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[25].

    Milieux naturels

    Le coteau de Garlin situé aux limites du Madiran, est géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine[26] depuis 1994. Il abrite environ le 1/4 des pelouses sèches du nord-est des Pyrénées-Atlantiques. Ces milieux pentus, ensoleillés et secs, anciennement consacrés à la viticulture, sont propices à une flore de grande valeur dont une grande diversité d'orchidées sauvages. Les insectes y sont également très nombreux. Afin de limiter leur boisement et de maintenir ainsi une diversification des milieux et des espèces, le CEN Aquitaine mène des actions régulières de gestion courante et d'entretien (pâturage extensif ou fauchage). Grâce à ces mesures, le coteau de Garlin offre encore aujourd'hui une richesse naturelle exceptionnelle. Le coteau de Castetpugon est inscrit au réseau Natura 2000 coteaux de Castetpugon, de Cadillon et de Lembeye et fait l'objet d'un document d'objectifs animé par le CEN Aquitaine.

    Urbanisme

    Typologie

    Garlin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[27],[28],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[30],[31].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,6 %), prairies (21,8 %), forêts (7,9 %), zones urbanisées (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), eaux continentales[Note 6] (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[32].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Lieux-dits et hameaux

    • Abatt
    • Berdoy
    • Betbeder
    • Bidau
    • Bitnau
    • Brana
    • Buchet
    • Camettes
    • Dasté
    • Duviau
    • Gascou
    • Grangé
    • Guilhembet
    • Larrieu
    • Magnat
    • Mataguerre
    • Mirassou
    • Numas
    • Pébousquet
    • Piarrou
    • la Poste
    • Poulit
    • Sérisé
    • Tardan

    Voies de communication et transports

    La commune possède un accès sur l'autoroute A65 (diffuseur de Garlin) et est desservie par la route nationale 134 et les routes départementales 16, 41, 42, 105 et 946.

    Toponymie

    Le toponyme Garlin apparaît sous les formes Gasli (vers 984[33], cartulaire de Lescar[34]), Caslinus (XIe siècle[33], cartulaire de l'abbaye de Saint-Pé[35]) et Garlii (1385[33], censier de Béarn[36]);

    Son nom béarnais est Garlin[37] ou Garlî[38].

    Le toponyme Berdoy est mentionné en 1542[33] (réformation de Béarn[39]).

    Paul Raymond[33] signale l'existence d'une paroisse au lieu-dit Pouliacq, dépendant du diocèse d'Aire.

    Histoire

    Gros bourg du Vic-Bilh, son nom signifie « sol humide et marécageux ». Les nombreux tumuli qui y ont été fouillés attestent d'une présence humaine dès l'âge de bronze. Certains de ces tumuli de grande importance ont livré de nombreux vestiges. Ils se trouvent en grande partie près du Chemin de Saint-Pé, ancien chemin de transhumance rejoignant le plateau de Ger, et très emprunté dans l'antiquité.

    Il s'agissait d'une ancienne bastide fondée, semble-t-il, en 1302 par la vicomtesse Marguerite de Béarn[40],[41] (comme celle de Nay), pour faire face aux places fortes anglaises du Tursan, plus précisément Sarron, Geaune, Pimbo. C'est la raison pour laquelle ce lieu s'appelait et encore s'appelle « Porte du Béarn »[42]. En effet, on comprend, avec la carte en contour, qu'il fût facile à défendre cette bastide bénéficiant du ravitaillement dès la région du Béarn, au sud [carte en ligne (puis, rubrique Relief dans le menu (en haut à gauche))].

    Puis, Garlin fut un centre protestant très actif au XVIe siècle. Un siècle plus tard, les Capucins fondèrent un couvent pour ramener la cité dans le giron du catholicisme. Selon un dicton ancien : Las hilhòtas de Garlín " Rèvan d'escuts e de draps de lin !

    En 1385, Garlin comptait trente feux et dépendait du bailliage de Lembeye[33].

    Il y avait à Garlin un hôpital de l'ordre de Malte (espitau Monpeslé ou espitau de la Magdelaine) dont l'existence est attestée dès 1542[33],[43] (réformation de Béarn[39]) et qui était déjà en ruine au début du XVIIe siècle (1617).

    En 1790, Garlin était le chef-lieu d'un canton comprenant les communes de Baliracq-Maumusson, Boueilh-Boueilho-Lasque, Castetpugon, Garlin, Mascaraàs-Haron, Moncla, Mouhous, Pouliacq, Ribarrouy et Taron-Sadirac-Viellenave.

    Henri Guillermin, résistant et homme politique, est parachuté dans la nuit du 6 au avec un parachutage d'armes ; il se casse les deux jambes et est soigné par le docteur Pierre-William Monties de Garlin.[réf. nécessaire]

    L'histoire contemporaine du Vic-Bilh est dominée par la construction de l'autoroute A 65 Pau-Bordeaux. Garlin revendique la construction d'un échangeur sur son territoire afin de desservir les vignobles renommés du Madiran, Saint-Mont et Tursan.

    Héraldique

    Blason
    D’or fretté de sinople, à la fasce de vair brochant sur le tout.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[44]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1805 1807 Ducos    
    1808 1811 Fredemounicq/Pedemounicq    
    1813 1826 Jacques Pargade    
    1827 1830 Bernard Justin Lefranc    
    1833 1839 Mandron/Maudron Buchet    
    1842 1848 Jean Baptiste Sarraute    
             
    1854 1858 Jean Firmain Bacarisse    
    1859 1866 Jean Marie Henri Cézérac    
             
    1874 1876 Jean François Hilarion Barthety    
    1879 1882 Jean Arnoul Lacaze    
    vers 1884   Jean Anne Romain Lamothe    
             
    1965 1971 Henri Sibor   Sénateur (1971-1974)
    1971 1983 Henri Tonnet    
    1983 2008 Marcel Poublan    
    2008 mai 2020 Jean-Jacques Cérisère    
    mai 2020[45] En cours André Lanusse-Cazalé    

    Intercommunalité

    Garlin fait partie de six structures intercommunales[46] :

    • la communauté de communes des Luys-en-Béarn ;
    • le SIVU de la voirie de la région de Garlin ;
    • le SIVU du Lées et affluents ;
    • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
    • le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable Luy - Gabas - Lées ;
    • le syndicat intercommunal des cinq rivières.

    Garlin accueille le siège de la communauté de communes du canton de Garlin, du SIVU de la voirie de la région de Garlin, du SIVU du Lées et affluents ainsi que du syndicat mixte de la zone d'activités économiques intercommunautaire du diffuseur de Garlin.

    Jumelages

    La ville de Garlin est jumelée avec la ville de :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[49].

    En 2018, la commune comptait 1 371 habitants[Note 7], en diminution de 1,86 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9989201 0138821 3641 5101 4181 4221 394
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3801 3401 3581 3051 3131 3161 3141 3091 296
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2741 2571 2201 1091 0731 0631 0361 009985
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 0441 0851 0831 1951 2041 2021 2421 3741 396
    2018 - - - - - - - -
    1 371--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[50] puis Insee à partir de 2006[51].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Son économie est principalement rurale et le vignoble y tient une place de choix grâce aux appellations d'origines contrôlées Madiran et Pacherenc.

    Transport

    Ancienne ligne du réseau ferré Pau-Oloron-Mauléon

    Actuellement, aucun transport ferroviaire ne dessert à la ville de Garlin.

    L'ancienne ligne entre Saint-Laurent-Bretagne et Aire-sur-l'Adour passant par Saint-Laurent-Bretagne fonctionna cependant entre 1902 et 1931, également en faveur de la gare de Garlin[42]. En 1922, il fallait 2h45 en faveur de tronçon Pau - Garlin, qui avait été inauguré sans attendre la fin des travaux jusqu'à Aire-sur-l'Adour[42].

    À la suite de la disparition de l'exploitant, la compagnie de chemin de fer de Pau-Oloron-Mauléon, cette ligne fut définitivement fermée en 1931[42]. On peut apercevoir encore ses traces dans la ville : ancienne gare, chemin de la gare transformé, viaduc et le reste.

    Étant donné qu'il s'agissait d'une compagnie privée, l'exploitation actuel d'autocar est assuré par le conseil général, et non par le TER.

    Autocar

    En 2017, les deux lignes départementales d'autocar dessert donc à Garlin[42],[52] :

    • ligne Pau - Garlin - Aire-sur-l'Adour - Agen
    • ligne Pau - Garlin - Mont-de-Marsan

    Autoroute

    La ville de Garlin possède une excellente proximité avec l'autoroute A65, grâce à sa propre sortie.

    Culture locale et patrimoine

    Garlin, située sur les premiers contreforts des Pyrénées possède un remarquable patrimoine culturel et environnemental.

    Ce village conserve une forte tradition taurine et organise des novilladas piquées en avril et juillet. En , Idealista, taureau de la ganadería de Fuente Ymbro, fut gracié par Fernando Cruz dans les arènes de Garlin. La ville est membre du l'Union des villes taurines françaises.

    Les fêtes de Garlin ont lieu entre mi-juillet et fin juillet.

    Garlin compte parmi ses associations importantes une Harmonie fondée en 1887 ainsi qu'une banda, "Los Esberits" créée en 1989.

    Patrimoine civil

    Garlin présente un ensemble de maisons de notable et de fermes[53] des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Une des fermes, située au lieu-dit Berdoy, possède un tombeau sarcophage[54], qui fut utilisé comme abreuvoir.

    Au lieu-dit Abatt, on peut voir un lavoir du XIXe siècle[55].

    L'ancien presbytère fut construit entre 1833 et 1835[56].

    Maison de seigneur de Garlin

    Mairie et parc municipal, ancienne demeure de seigneur de Garlin.

    Alors que plusieurs bâtiments publics de Garlin s'occupent dans des établissements construits au XIXe siècle, celui de la mairie se distingue en raison de sa résidence de qualité. En effet, il s'agit d'une ancienne demeure de seigneur de Garlin, qui fut bâtie aux XVIIe et XVIIIe siècles. Celle-ci fut, entre 1744 et 1772, la demeure de la famille de Hiton, seigneur de Garlin. Ensuite, la famille Pergade y demeura jusqu'en 1827. L'acquisition par la commune fut achevée vers 1950. Non seulement le siège de la mairie bénéficie, donc, de la qualité de l'établissement, mais également elle possède son parc municipal distingué, grâce aux arbres remarquables ainsi qu'au vestige d'un pilier de l'ancienne bastide, à la suite de cette acquisition[42].

    L'établissement se caractérise notamment des boiseries Louis XIV, d'une cheminée ainsi que d'une fontaine intérieure[42].

    Ancien hospice Saint-Pierre

    Ancien hospice de Garlin, actuellement médiathèque.

    Il s'agit certes d'un bâtiment construit à la fin du XIXe siècle. Nonobstant, celui-ci demeure un témoin très important de l'histoire de la commune depuis le XXe siècle[42].

    Ce beau et impressionnant bâtiment construit en 1883 fut inauguré, d'abord, en tant qu'hospice Saint-Pierre. Lors de la Première Guerre mondiale, il était aisément capable d'accueillir de nombreux blessés et convalescents des campagnes de 1914 et 1915, grâce à cette qualité. Celui-ci gardait sa fonction jusqu'en 1918. Une fois la guerre terminée, en 1923, l'établissement fut transformé en bâtiment public, à savoir le siège de la mairie. En outre, il était en usage, comme les sièges de l'Harmonie, de la salle de Justice de Paix et du greffe, de l'école de garçons ainsi que des services bancaires[42].

    Ensuite, cet ancien hospice devint, à nouveau, maison de retraite en 1967, et cela resta jusqu'en 2005. La commune donna enfin une nouvelle vie à ce bâtiment. Depuis 2011, il s'agit de la médiathèque de la commune, établissement le plus fréquenté à Garlin[42].

    Ancienne église romane Saint-Jean

    L'origine de l'église paroissiale était une église romane dédiée à Saint-Jean[42]. Sa première construction remontrait au XIIe siècle[57]. Celle-ci subit en 1569 un incendie duquel le dégât restait considérable. En conséquence, elle fut reconstruite[42]. À partir de 1808, le conseil municipal jugeait que celle-ci devint inconvenante. D'une part, elle était trop petite pour que la paroisse puisse la garder encore. D'autre part, à la suite de la Révolution, l'état de bâtiment demeurait en ruine et dangereux. Une fois une nouvelle église construite, église Saint-Jean fut démolie en 1860 en raison de sécurité. De nos jours, elle ne reste autre que des vestiges y compris les tombes de trois anciens prêtres y compris l'abbé Cazou, père de la naissance de la nouvelle église. D'ailleurs, la trace de cet établissement reste au nom de rue, Cote de la Vielle Église[42].

    Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

    Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.

    Dans l'optique de remplacer l'église Saint-Jean, L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste[58] fut construite à la suite de la décision tenue en 1856[42], près de la place du Marcadieu. L'architecte Gustave Lévy évolua le projet, et une fois le contrat conclu le , les travaux se commencèrent[59]. Ces travaux ne furent achevés qu'en , mais la consécration tenue en 1866 bénéficia des vitraux de l'atelier d'Amédée Bergès de Toulouse[42],[60].

    Elle recèle du mobilier[61], des tableaux[62], une peinture monumentale[63], des objets[64] et 31 verrières d'Amédée Bergès[65], inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel. De même, l'établissement profite des chefs-œuvre de Louis Augier (peintre) et Millet (peintre ainsi que décorateur), parachevés en 1903 en faveur de peintures murales[42].

    Avec 40 mètres de hauteur, son clocher, achevé en , fonctionne comme monument remarquant la porte de Béarn. Initialement conçu l'établissement charpenté et recouvert d'ardoises pointés, ce clocher fut finalement construit en pierre, duquel la flèche se compose de belle pierre d'Angoulême. En raison d'une beauté architecturale et d'une économie à la longue, cette modification avait été décidé en 1862 par le conseil municipal, d'après l'avis du curé Cazou et le maire[59].

    L'existence de deux statues devant l'église peut être expliquée avec la lettre apostolique du pape Pie XI, Beata Maria Virgo in cælum Assumpta in gallicæ (Galliam Ecclesæ filiam selon les premiers mots), dénoncée le . En effet, juste en face de la statue de Notre Dame (1886), celle de sainte Jeanne d'Arc avait été ajoutée en symétrie. Le Saint-Père y déclarait qu'il s'agit des patronnes de la France, principale et secondaire[66].

    Comme la ville de Garlin ne conserve pas assez de patrimoines culturels et artistiques, la restauration de ces œuvres en mauvais état reste importante depuis les années 2000[67], notamment en faveur des vitraux de Bergès[68]. Ainsi, en 2009, il s'agissait de celui de saint Jean-Baptiste, patron de l'église et de la paroisse[69], et plusieurs travaux suivaient. Une fois que des spécialistes avaient identifié la cause de dégradation, eau pénétrée dans les interstices des murs, les entretiens devinrent cependant urgents : certains vitraux abimés risquaient de chute. D'où, ses réparations furent accélérées en 2017[70].

    Couvent des Capucins

    L'installation du couvent de Capucins[71] fut effectuée en 1696, à la suite d'une donation de Jean de Hiton, seigneur de Garlin[42]. L'établissement connut son évolution entre 1708 et 1738[42]. Puis devenu bien national, il fut transformé en faïencerie. À la fin du XVIIIe siècle, celui-ci fonctionnait en tant que mairie ainsi que siège de la Justice de paix[42]. Toujours établissement public, on l'utilisait comme la Poste, ainsi que provisoirement l'ancienne école de garçons[42].

    Patrimoine environnemental

    Le Gabassot
    Barrage du Gabassot

    Afin de compenser les débits de l'Adour affectés par l'irrigation du maïs et de conforter cette monoculture dominante en Béarn, un lac collinaire fortement contesté a été creusé sur le ruisseau Gabassot et constituerait « une magnifique base de loisir » selon ses promoteurs (voir photo "barrage du Gabassot"), mais une grave dégradation des écosystèmes d'eau courante et une fuite en avant dans la culture du gaspillage des ressources en eau pour ses opposants.

    Équipements

    Éducation

    Garlin dispose d'une école primaire[72] et d'un collège portant le nom de Joseph Peyré[73], enfant d'Aydie, petite commune du canton de Garlin, prix Goncourt de littérature en 1935 pour le roman « Sang et Lumière ».

    Sports

    Rugby à XV
    • Nord Béarn XV fondé en 1997 par la fusion de l'association sportive garlinoise et des Lévriers arzacquois.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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    59. Commission Communication Culture et Réception et Mairie de Garlin, Église Saint Jean-Baptiste, L'Église Saint Jean-Baptiste de Garlin fête ses 150 ans, brochure consultée le 4 juillet 2018
    60. L'indice se trouve dans les deux vitraux au-dessous, près de l'autel : « A. BERGES » (à droite) ainsi que « TOVLOVSE 1863 » (à gauche).
    61. « Armoire », notice no IM64001723 ; « buffet dit armoire », notice no IM64001722 ; « 3 autels et tabernacles », notice no IM64001721, base Palissy, ministère français de la Culture.
    62. « Tableau », notice no IM64001727 ; « tableau : Baptême du Christ », notice no IM64001726 ; « tableau : Assomption », notice no IM64001725, base Palissy, ministère français de la Culture.
    63. « Peintures monumentales », notice no IM64001724, base Palissy, ministère français de la Culture.
    64. « Bannière de procession de confrérie du Sacré-Cœur », notice no IM64001738 ; « bannière de procession dite du souvenir du couronnement du Sacré-Cœur », notice no IM64001737 ; « bannière de procession dite de saint Joseph », notice no IM64001736 ; « bannière de procession dite de saint Jean-Baptiste », notice no IM64001735 ; « ostensoir », notice no IM64001734 ; « ciboire », notice no IM64001733 ; « croix-reliquaire », notice no IM64001732 ; « chandelier d'autel », notice no IM64001731 ; « 6 chandeliers, croix d'autel (garniture d'autel) », notice no IM64001730 ; « calice », notice no IM64001729 ; « boîte aux saintes huiles », notice no IM64001728, base Palissy, ministère français de la Culture.
    65. « 31 verrières », notice no IM64001720, base Palissy, ministère français de la Culture.
    66. La statue de Jeanne d'Arc est un peu plus petite que celle de Notre-Dame.
    67. http://www.villedegarlin.fr/VilledeGarlin/Garlin_Infos_files/garlin infos n°1 TC.pdf p. 3
    68. D'autres œuvres de Bergès avaient été restaurées ailleurs, par exemple à Lardenne : http://toulouse.catholique.fr/Histoire-et-Patrimoine-1055 (2008)
    69. http://www.villedegarlin.fr/VilledeGarlin/Garlin_Infos_files/garlin infos n°2 TC.pdf p. 4, Église (voir le calendrier p. 8 (2009))
    70. L'Écho des 20 clochers, Bulletin annuel n° 27, octobre 2017, p. 8
    71. « Couvent de capucins », notice no IA00026282, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    72. Communauté de communes du canton de Garlin - Notice sur les écoles primaires du canton
    73. Site du collège Joseph Peyré
    74. « Liurette, Auguste Guillaume », base Léonore, ministère français de la Culture, p. 1.
    75. Hubert Monteilhet, « Remerciements », L'Empreinte du Ciel, Presses de la Renaissance, 2000, p. 267. — « Hubert Monteilhet », sur present.fr, 14 mai 2019 (consulté le 16 mai 2019).

    Voir aussi

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