Geaune

Geaune (en gascon Gèuna) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Geaune

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes Chalosse Tursan
Maire
Mandat
Gilles Couture
2020-2026
Code postal 40320
Code commune 40110
Démographie
Population
municipale
695 hab. (2018 )
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 38′ 27″ nord, 0° 22′ 39″ ouest
Altitude Min. 82 m
Max. 221 m
Superficie 10,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chalosse Tursan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Geaune
Géolocalisation sur la carte : Landes
Geaune
Géolocalisation sur la carte : France
Geaune
Géolocalisation sur la carte : France
Geaune
Liens
Site web http://www.geaune.fr

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans le Tursan, dans le vignoble du même nom.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le Bas, affluent droit du Gabas, traverse les terres de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 062 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bahus Fleton », sur la commune de Bahus-Soubiran, mise en service en 1995[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 997,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Geaune est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,3 %), terres arables (23,3 %), prairies (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), zones urbanisées (5,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'origine du nom de la ville de Geaune vient de Gênes (Genoa, Gèuna en Gascon), ville italienne (en latin Genua) d´où le sénéchal était originaire[21],[22]. Le nom gascon procède d'une métathèse : Genua > Gèuna [jɛwnə][22],[23].

    Histoire

    La bastide, alors possession des Plantagenêt, est fondée en 1318 par le sénéchal Antonio di Pesagno, qui passa un acte de paréage avec le seigneur local Pierre de Castelnau[24].

    Conçue sur le modèle gascon, la ville est découpée en un échiquier de 25 carrés identiques, dont le centre est occupé par la place publique carrée ; l’église est en retrait. Les 4 entrées de la ville (nord, sud, est et ouest) correspondaient aux anciennes 4 portes.

    En 1338, le comte de Foix Gaston II de Foix-Béarn conquit Geaune, probablement sans bataille, au nom du roi de France et y installa une garnison. Les troupes du roi d´Angleterre reprirent la ville en 1352, après un siège et d´importantes destructions, puisque les portes sont rasées en même temps que murailles, tours, forteresses et pont-levis. Ces fortifications ne furent jamais reconstruites en totalité mais remplacée par des clôtures de bois. Les fossés subsistèrent cependant jusqu´au XVIIIe siècle.

    La ville repassa par la suite au roi de France qui en confia ses droits seigneuriaux aux comtes de Foix, tandis que les Castelnau et leurs descendants conservèrent leurs droits sur la seigneurie (élevée au rang de marquisat en 1619) jusqu´à la Révolution.

    Elle faisait partie de l'arrondissement de Saint-Sever.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D’azur à trois fleurs de lis d’or[25],[26].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1983 Raymond Lafenêtre MRP puis CD
    puis CDP puis UDF-CDS
    Entrepreneur
    Conseiller général du Canton de Geaune (1955-1979)
    1983 1990 Robert Ducamp PS  
    1990 2008 Jean-François Monet DVG Médecin généraliste
    2008 En cours Gilles Couture PS Instituteur, Conseiller général du Canton de Geaune (2004-2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29]. En 2018, la commune comptait 695 habitants[Note 5], en diminution de 2,39 % par rapport à 2013 (Landes : +3,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5007888479271 045976865919906
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    923872817779767768733680651
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    673689660629629608577553529
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    547599655697723660716730676
    2018 - - - - - - - -
    695--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Il existe dans la commune plusieurs associations sportives ou culturelles comme l'ACLET (Association Culture et Loisirs En Tursan) par exemple, qui possède de nombreuses sections :

    • le judo pour les enfants,
    • la gymnastique d'entretien et le yoga,
    • les Cours de Gascon pour adultes et ados[32],
    • le soutien scolaire aux collégiens et lycéens
    • ainsi que l'organisation d'événementiels festifs.

    Il existe également à Geaune Les aînés amis de la Bastide, une association du troisième âge, une association pour la chasse, une association de parents d'élèves, une association des commerçants, le comité de jumelage, etc[33].

    Lieux et monuments

    • Bastide de style gascon, comprenant 24 îlots, une place carrée au centre entourée de trois couvents intacts.
    • La tour des Augustins[34] est le principal vestige du couvent des Augustins de Geaune, fondé en 1401 à l´initiative des seigneurs de Castelnau, cofondateurs de la ville. La guerre de Cent Ans retarde probablement la fin des travaux puisque la célébration de la dédicace de l´église n´a lieu que le . Cette église devient la necropole de la famille de Castelnau, qui embrasse la religion protestante au XVIe siècle. C´est pourquoi l´église est respectée par les troupes protestantes durant les guerres de religion, et en particulier en 1569, contrairement aux bâtiments conventuels. La Révolution est en revanche fatale à l´abbaye : l´ensemble du couvent et de l´église est largement démoli. Vers 1815, le curé Lamarque obtient une autorisation pour nettoyer les ruines et y construire une salle d´école, nouvelle affectation qui perdure encore aujourd´hui.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste de Geaune[35], de style gothique languedocien, et sa tour clocher du XVe siècle.
    • Arènes originales par les platanes qui la bordent.

    Galerie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Bahus Fleton - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Geaune et Bahus-Soubiran », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Bahus Fleton - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Geaune et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Histoire », sur Mairie de Geaune (consulté le ).
    22. Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes des Landes et bas-Adour, Pau, Éditions Cairn, , 288 p. (ISBN 2-35068-011-8, présentation en ligne), p. 106..
    23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), n° 30446..
    24. Bastides Repertoire : dates et noms des fondateurs.
    25. de France
    26. de la mairie
    27. Annuaire des villes jumelées
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. Thierry Cahuzac, « G.A.S.C.O.N. Lanas », (consulté le ) : « Culture et Loisirs En Tursan ».
    33. « Assos-Culture-Loisirs-Sports - Geaune - Site officiel de la commune », sur Mairie de Geaune (www.geaune.fr) (consulté le ).
    34. Jacques Gardelles - Aquitaine gothique - pp. 186-187 - Picard - Paris - 1992 - (ISBN 2-7084-0421-0).
    35. Jacques Gardelles - Aquitaine gothique - pp. 184-185 - Picard - Paris - 1992 - (ISBN 2-7084-0421-0).
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