Charles Guéret

Charles Guéret, né le à Béziers (Hérault), mort le , est un poète et écrivain français.

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Biographie

Né le à Béziers. Sa sœur, Marie Guéret, épouse l'administrateur en chef des colonies Auguste Liurette. Après des études de médecine à Montpellier, il obtient son diplôme en 1909 et se marie la même année avec Rose-Marie Reboul, avec qui il a eu trois enfants, Maurice (1905-1981), Georges (1908-1928) et Renée (1909). Après son service militaire, il part vivre à Paris jusqu'au début de la Première Guerre mondiale, où il collabore à divers journaux, dont Comœdia et L'illustration. Médecin aide-major de deuxième classe en 1913 avant d'être mobilisé le et incorporé au 104e régiment d'infanterie. Il fut prisonnier à son poste de secours. Il dut remettre son révolver à l'ennemi. Revenu d'Allemagne, il est nommé médecin aide-major de première classe, dirige plusieurs formations sanitaires à Carcassonne, à l'hôpital militaire de Bône (Algérie) en , et en Tunisie. Atteint du paludisme et de troubles hépatiques chroniques, il est démobilisé en . Il s'installe alors à Sète, ville natale de sa femme, et ouvre un cabinet médical, route de Montpellier, tout en poursuivant ses études ; il se spécialise dans les maladies hépatiques. Il fut aussi président du Rugby club de Sète et président de la ligue d'athlétisme du Languedoc. À partir de 1929, son état de santé ne cesse de se dégrader jusqu'à sa mort à Vichy le . Un long article lui est consacré dans la revue Midi-littoral en date du [1],[2].

Il est enterré dans le cimetière communal d'Ispagnac en Lozère.

Son fils cadet Georges a servi de modèle pour le personnage d'Alexandre Motier dans le premier roman de Roger Peyrefitte, Les Amitiés particulières. Il s'est inspiré de Georges qu'il a connu au collège de Saint Benoit d'Ardouane, dans l'Hérault[3],[4].

Œuvre et activité littéraire

Charles Guéret commence sa carrière littéraire dès 1906 avec deux pièces en vers Les heures fleuries et À la belle étoile. Il publie régulièrement ses poèmes dans des revues comme Les annales politiques et littéraires ou Comœdia et fut de son temps connu et apprécié du milieu littéraire, de nombreux articles de presse lui sont consacrés. Le ainsi que l'année suivante, il participe au salon des poètes qui a lieu au Grand Palais[5]. Il fut même secrétaire général du cercle artistique du théâtre d'Astrée à Paris dès le mois d', président d'honneur de la fédération des sociétés artistiques et théâtrales de l'Hérault et collaborateur littéraire de la revue Septimanie.

En 1910, il publie Les deux triomphes, un prologue de la tragédie lyrique en trois actes en vers Héliogabale sur un livret d'Émile Sicard et une musique du compositeur Déodat de Séverac créé au théâtre des Arènes modernes de Béziers[6] le . Guéret dit à propos de son poème : «J'ai voulu dans ce poème opposer synthétiquement au rouge couchant romain, l'aube blanche et sereine du christianisme, au triomphe païen le triomphe chrétien »[7]. Frédéric Mistral en fit l'éloge, « A Charles Guéret mon admiration pour son poème les deux triomphes , beau comme une inscription romaine gravée en lettres de bronze sur l'arc de Constantin le grand »[8].

En 1912, on annonce dans divers quotidiens, la création d'un magazine littéraire, théâtral, artistique et scientifique sous la direction de Charles Guéret. Mais ce projet ne semble pas avoir eu de concrétisation réelle. Plus qu'un simple auteur, il prend une part active à la vie littéraire de son temps et fut même inscrit dans l'annuaire général des lettres au côté de Colette ou de la comtesse de Noailles[9]. Il était en relation avec Charles Ponsonailhe et Maurice Barrès.

Liste des œuvres

Théâtre

Poésie

  • Les heures fleuries, 1901-1903, éditions de la manufacture de la charité, 1906[11] ;
  • Les deux triomphes, éditions Albert Messein, 1910[12] Reprise lors de l'inauguration du théâtre de plein air de Montauban le [13] ;
  • Le buisson ardent, 1907-1910 publié en 1911
  • Ardemment, Poèmes de Guerre et d'Amour, 1917
  • À Béziers, éditions Firmin et Montane, 1922, ode dite au théâtre des arênes de Béziers le , par Mlle Rouer, de l'Odéon[14] ;
  • À Molière, éditions Firmin et Montane, 1922 ;
  • Les poèmes, 1929[15] ;
  • Ecoute.

Références

  1. « Midi-littoral », sur Gallica, (consulté le ).
  2. « Midi-littoral », sur Gallica, (consulté le ).
  3. http://www.lesdiagonalesdutemps.com/2015/10/a-la-recherche-d-alexandre.html
  4. « Gil Blas / dir. A. Dumont », sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  6. « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert », sur Gallica, (consulté le ).
  8. « Annuaire général des lettres », sur Gallica, (consulté le ).
  9. « Le Gaulois : littéraire et politique », sur Gallica, (consulté le ).
  10. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, Édition de la Manufacture de la Charité (Montpellier), (consulté le ).
  11. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, A. Messein (Paris), (consulté le ).
  12. « Le Gaulois : littéraire et politique », sur Gallica, (consulté le ).
  13. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, Firmin et Montane (Montpellier), (consulté le ).
  14. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, L'Auteur (Sête), (consulté le ).
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