Ferrassières

Ferrassières est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ferrassières

Mairie et monument aux morts.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Ventoux Sud
Maire
Mandat
Jean-Pierre Busi
2020-2026
Code postal 26570
Code commune 26135
Démographie
Gentilé Ferrassièrois, Ferrassièroises
Population
municipale
126 hab. (2018 )
Densité 4,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 08′ 11″ nord, 5° 28′ 45″ est
Altitude Min. 830 m
Max. 1 389 m
Superficie 29,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Séderon (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Ferrassières
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Ferrassières
Géolocalisation sur la carte : France
Ferrassières
Géolocalisation sur la carte : France
Ferrassières

    Ses habitants sont dénommés les Ferrassièrois[1].

    Géographie

    Localisation

    Située sur le plateau d'Albion, Ferrassières est la commune la plus au sud de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en bordure avec le Vaucluse. Elle est située à 16 km au sud de Séderon et km au nord de Sault.

    Géologie et relief

    Vue aérienne de la commune de Ferrassières.

    Ferrassières est la seule commune du département située sur le plateau d'Albion. Elle est en limite de la montagne de Lure. La commune est séparée de Barret-de-Lioure par le Col de l'Homme Mort.

    La commune est située sur un substrat de couches de calcaires à faciès urgonien (Crétacé). Ce calcaire se présente selon un modelé karstique avec lapiaz, avens et dolines.br>Il est associé à des couches sédimentaires du Bédoulien et de calcarénites du Barrémien (Secondaire), recouvert par des colluvions et alluvions siliceuses et des argiles de décalcification du Quaternaire[2].
    L'eau s'infiltre dans la roche, créant des réseaux souterrains (système karstique), ressortant en des points bas tels que la Fontaine de Vaucluse.

    Hydrographie

    La commune est traversée par le ravin de la Greppe[3], ainsi que par le ravin de la Bassette[4], et le ravin Tranche Mules[5].

    Climat

    Le plateau d'Albion, sur lequel se situe la commune, possède toutes les caractéristiques climatiques des Alpes du Sud, dont il est, avec le Mont Ventoux et la Montagne de Lure, le chaînon le plus occidental. Du climat méditerranéen en partant de la plus basse altitude, elles évoluent, au fur et à mesure, vers un climat tempéré puis continental qui ne prend le type montagnard qu'aux plus hautes altitudes[6].

    Relevé météorologique du plateau d'Albion pour une altitude moyenne de 900 mètres.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1 −1 2 4 8 12 14 14 11 7 3 −1 5,5
    Température moyenne (°C) 3,5 4,5 7,5 10 14 18,5 21 21 17 12,5 7,5 3,5 11,7
    Température maximale moyenne (°C) 8 10 13 16 20 25 28 28 23 18 12 8 17
    Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 482,8
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    8
    −1
    26,9
     
     
     
    10
    −1
    24,3
     
     
     
    13
    2
    23,8
     
     
     
    16
    4
    44
     
     
     
    20
    8
    40
     
     
     
    25
    12
    27,9
     
     
     
    28
    14
    20,9
     
     
     
    28
    14
    32,7
     
     
     
    23
    11
    45,9
     
     
     
    18
    7
    53,5
     
     
     
    12
    3
    52,4
     
     
     
    8
    −1
    30,7
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Voies de communication et transports

    La commune est un carrefour routier où convergent les routes départementales venant de Montbrun, Sault, Saint-Trinit, Revest-du-Bion et Séderon[7].
    La route départementale 63 traverse la commune par le bourg sur un axe sud-sud-ouest/nord-nord-est et les routes départementales 63a (depuis le sud-est), 157 (depuis le sud) et enfin 189 (depuis l'ouest) convergent toutes au niveau du bourg.

    Urbanisme

    Typologie

    Ferrassières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), terres arables (34,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), prairies (0,9 %), cultures permanentes (0,6 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Urbanisme intra-muros

    Maison en hauteur avec sa loggia, son calabert[15] et son pontin.
    Maison en hauteur

    Fernand Benoit explique que « son originalité consiste à placer les bêtes en bas, les hommes au-dessus ». Effectivement ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage[16].

    Elle se retrouve aujourd'hui dans nombre de massifs montagneux de la Provence occidentale, dont les vallées ou plateaux alpins[17].

    Ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier[18]. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade[17].

    La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè[19].

    Urbanisme extra-muros

    Maison à terre
    Maison en hauteur transformée en maison à terre avec adjonction du pigeonnier.
    Les lieux d'aisance ont été installés, symboliquement le pot de chambre est exposé aux regards de tous.[réf. nécessaire]

    Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur »[20]. C'est l'habitation traditionnelle des pays de « riche culture » ou qui l'on été (lavande)[21].

    Ce type de maison est divisé en deux parties très distinctes. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie[21].

    À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. Une des principales était le pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie[21].

    Alors qu'aucune maison en hauteur ne disposait de lieu d'aisance, même en ville, la maison à terre permet d'installer ces « lieux » à l'extérieur de l'habitation. Jusqu'au milieu du XXe siècle, c'était un simple abri en planches recouvert de roseaux (canisse) dont l'évacuation se faisait directement sur la fosse à purin ou sur le fumier[21].

    La construction d'un tel ensemble étant étalée dans le temps, il n'y avait aucune conception architecturale pré-établie. Chaque propriétaire agissait selon ses nécessités et dans l'ordre de ses priorités. Ce qui permet de voir aujourd'hui l'hétérogénéité de chaque ensemble où les toitures de chaque bâtiments se chevauchent généralement en dégradé[22].

    Chaque maison se personnalisait aussi par son aménagement extérieur. Il y avait pourtant deux constantes. La première était la nécessité d'une treille toujours installée pour protéger l'entrée. Son feuillage filtrait les rayons de soleil l'été, et dès l'automne la chute des feuilles permettait une plus grande luminosité dans la salle commune. La seconde était le puits toujours situé à proximité. Il était soit recouvert d'une construction de pierres sèches en encorbellement qui se fermait par une porte de bois, soit surmonté par deux piliers soutenant un linteau où était accrochée une poulie permettant de faire descendre un seau. L'approvisionnement en eau était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture[22].

    Pigeonnier isolé dans un champ.

    Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de ce type d'habitat puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu'alors réservé aux seules maisons nobles. Il était soit directement accolé à la maison mais aussi indépendant d'elle. Toujours de dimension considérable, puisqu'il était censé ennoblir l'habitat, il s'élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons. Pour protéger ceux-ci d'une invasion de rongeurs, son accès était toujours protégé par un revêtement de carreaux vernissés qui les empêchait d'accéder à l'intérieur[21].

    Hameau

    Un seul hameau sur la commune, les Hautes-Ferrassières, qui se trouve en limite de culture. Entouré de clapas[23], il est composé de quelques maisons et d'un cimetière. Sa chapelle a été démolie au XIXe siècle[24].

    Sismicité

    La sismicité sur le territoire de la commune est négligeable mais non nulle[25].

    Toponymie

    Attestations

    La forme la plus ancienne est Ferraciera, attestée en 1080[26].

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[27] :

    • 1320 : Castrum Ferrasserii (Inventaire de Baux, 1029).
    • (non daté) : mention du hameau de Ferrassières-de-Barret : Les Pascaux ou Ferrassières de Barret (pl. cad.).
    • (non daté) : mention du hameau de Ferrassières-de-Barret : Les Hautes-Ferrassières (Lacroix : L'arrondissement de Nyons, 318).
    • 1891 : Ferrassières, commune du canton de Séderon.

    Étymologie

    Ce toponyme est issu du latin *ferracea (qui a donné ferrasso en provençal) auquel a été ajouté le suffixe -aria, indiquant que sur ce lieu se trouvaient des forges[26].

    Histoire

    Antiquité : les Gallo-romains

    Les seuls vestiges ont été retrouvés au col de l'Aye à 1 020 mètres d'altitude. À l'intérieur d'une enceinte en pierre sèche, ont été prélevés de nombreux débris de poterie et des fragments de tuiles. Ce site a été identifié comme un oppidum qui fut occupé de la basse époque gallo-romaine jusqu'au haut Moyen Âge[28].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Naissance du village au XIIIe siècle dans les forêts abandonnées aux vassaux des Agoult[29].

    La seigneurie[27] :

    • Terre des Agoult de Sault.
    • 1248 : acquise par les Mévouillon.
    • 1287 : cédée aux Baux de Brantes.
    • 1354 : cédée aux dauphins.
    • 1362 : passe aux Dupuy-Montbrun.
    • 1707 : cédée aux Vaulserre-des-Adrets, derniers seigneurs.

    Aux XIe siècle et XIIe siècle, l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon possédait l'église paroissiale, dont elle percevait les revenus[30]. Celle-ci avait été donnée aux bénédictins par Ripert de Mévouillon en 1087[7].

    En 1287, la seigneurie de Ferrasières est l'un des fiefs de Raymond de Mévouillon. Le , Agoult des Baux, reconnait tenir ce fief en indivis avec Raymond d'Agoult, seigneur de Sault.
    Le , son fils, Bertrand II des Baux « en reconnaissance des faveurs accordées à sa famille » par les Valois cède au dauphin Charles, futur Charles VI, son fief de Ferrassières, ne gardant pour lui que les seigneuries de Brantes et de Plaisians[31].

    Château de la Gabelle.

    Charles Dupuy-Montbrun (1530-1575), dit « le brave Montbrun »[32], dont le château à Montbrun avait été démantelé en 1560 sur ordre royal, fait construire celui de la Gabelle. Son emplacement était idéal pour le chef huguenot qui pouvait ainsi pénétrer dans les Baronnies ou descendre attaquer le Comtat Venaissin et la Provence. Il y aurait réuni jusqu'à 1 500 arquebusiers[28].

    Son fils et héritier, Jean Alleman Dupuy-Montbrun (1568-1634), fut seigneur de Montbrun et de Ferrassières, conseiller d'État et général de la cavalerie protestante en Languedoc. En 1591, il épouse Lucrèce de La-Tour-du-Pin-Gouvernet, fille de René et d'Isabeau de Montauban. Leur second fils, Jean, fut comte de Ferrassières, et leur petite-fille, Espérence, qui porta le nom de Dupuy-Montbrun-Ferrassières, comtesse[32].

    Avant 1790, Ferrassières était une paroisse du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette d'Apt, appartenant pour le spirituel au diocèse de Sisteron et dont l'église, sous le vocable de Saint-Julien, dépendait de l'abbaye de Saint-André-de-Villeneuve-lès-Avignon qui y prenait la dîme et présentait à la cure[27].

    Avant 1790, le hameau de Ferrassières-de-Barret était le chef-lieu d'une vicairie annexe de la paroisse de Ferrassières, dont l'église était sous le vocable du Bon-Pasteur[27].

    De la Révolution à nos jours

    Comprise en 1790 dans le canton de Montbrun, cette commune fait partie du canton de Séderon depuis la réorganisation de l'an VIII[27].

    La base de lancement de missiles nucléaires

    Zone de lancement (ZL 2-9) transformée en parc à panneaux photo-voltaïque.

    Le 1er GMS du plateau d'Albion avait installé trois zones de lancement de missiles sur la commune. Tout d'abord, la ZL 2-9, située à 1 100 mètres d'altitude, qui a été délaissée lors de la suppression du groupement stratégique et a servi de hangar agricole (stockage de fumier et de bois). Actuellement, elle a été transformée en parc de panneaux solaires. De part et d'autre du village, la ZL 2.1, dans un champ que jouxte la D 189, et la ZL 2.8 à La Gabelle, près de la D 518. Le site du premier silo de lancement a été lui aussi utilisé pour des panneaux solaires en 2010[33],[34].

    Politique et administration

    Mairie.

    Tendance politique et résultats

    Lors des élections présidentielles de 2012, Ferrassières est l'une des communes dans laquelle Marine Le Pen a obtenu l'un de ses meilleurs scores (44,33 %) devant François Hollande (18,56 %) [35].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2008 2014 Gaby Moulard    
    2014 En cours
    (au 20 novembre 2014)
    Jean-Pierre Busi[36] DVD Agriculteur

    Politique environnementale

    La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés se font à la déchetterie de Sault[25].

    Finances locales

    L'imposition des ménages et des entreprises à Ferrassières en 2007[37]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 7,18 %0,00 %7,65 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 5,79 %0,00 %11,35 %2,12 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 78,95 %0,00 %41,63 %5,28 %
    Taxe professionnelle 18,51 %0,00 %10,33 %2,49 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[38]).

    Voir aussi la page suivante (finances locales de Ferrassières de 2000 à 2018)[39].

    Population et société

    Démographie

    Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
    Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
    Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.
    Les résultats provisoires du recensement par sondage annuel réalisé en 2004, 2005 et 2006 selon les communes sont tous, par convention, affichés à 2006.
    [40]


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].

    En 2018, la commune comptait 126 habitants[Note 2], en augmentation de 6,78 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    308317333401480441433412373
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    411401381320351354339312309
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    245246222182157159127139112
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    118109118124106113114118116
    2018 - - - - - - - -
    126--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[44].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Il n'y a pas d'établissement scolaire sur la commune, les enfants sont scolarisés à Sault.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : dimanche suivant le 28 août[29].

    Santé

    Les services médicaux et para-médicaux les plus proches se trouvent à Montbrun-les-Bains[45].

    Cultes

    L'église catholique Saint-Julien-de-Brioude, ancien siège de la paroisse de Ferrassières, fait maintenant partie du regroupement paroissial du sud de la Drôme dénommé Saint-Joseph-des-Baronnies[46].
    Les lieux de culte les plus proches se trouvent à Sault, Monieux et Banon[47].

    Économie

    Champ de lavande sur le plateau d'Albion

    En 1992 : lavande (essence de lavande), tilleul, ovins[29].

    La commune est essentiellement tournée vers l'agriculture : lavande, épeautre et autres céréales, élevage caprin, apiculture. La fête de la lavande, qui se déroule chaque année, est plus professionnelle que touristique, elle marque le début de la récolte sur le plateau d'Albion[48].

    Tourisme

    Le tourisme (camping vert, randonnée, VTT, spéléologie[49], route de la lavande) est soutenue par une capacité d'accueil de 35 places offerts par les six gîtes ruraux de la commune[50].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château médiéval, ruiné depuis 1330, ne fut jamais reconstruit. Il se situait sur l'emplacement de l'actuel cimetière où l'on met encore au jour quelques débris et vestiges[7].
    • Château du Plan, sur la route menant à Montbrun, près duquel se trouve l'une des rares sources du plateau[réf. nécessaire].
    • Château de la Gabelle, sur la route de Revest-du-Bion. Cette imposante bâtisse, protégé au titre des monuments historiques de France était une maison forte du XVIe siècle avec une tour-colombier. Son emplacement stratégique entre Provence et Dauphiné lui valut d'être le centre de nombreuses opérations militaires. Dévasté puis reconstruit, en 1561, par Charles Dupuy-Montbrun, il devient, au XVIIIe siècle, propriété de la famille Valserre des Adrets qui s'en sépare au milieu du XIXe siècle. Trois de ses tours durent être abattues pour vétusté au cours du XXe siècle[28].
      • Linteau gravé[29].
      • Propriété de la famille Blanc depuis 1838, le château renaît, devenant à la fois maison d'hôtes et ferme biologique, porté par de nouvelles générations désireuses de restaurer ce patrimoine et de faire subsister la tradition lavandicole[51].
    • Église Saint-Julien de Brioude. D'inspiration romane, elle a été construite en 1678 et sa porte date de 1771[52].
    • Fontaine-oratoire, sur la petite place jouxtant la partie droite de la nef de l'église paroissiale. Elle est surmontée d'une statue bariolée de Jeanne d'Arc. Elle fut inaugurée devant une foule considérable en 1896[52].
    • Les Bories, cabanes de pierre sèche qui permettait aux troupeaux d'estiver dans les alpages. Il sert d'habitat sur place de « type élémentaire » pour le berger. Suivant le lieu, il prend l'aspect d'un jas en pierre sèche. Ce refuge servait à la fois d'abri et de laiterie[53].

    Patrimoine naturel

    Genêt à balai.
    • Panorama du col de l'Homme Mort[29].
    • Plateau du Vaucluse[29].
    • Avens[29].

    Flore et faune

    Flore

    Sur le plateau d'Albion, et donc sur le territoire de la commune, la flore et les espèces arbustives sont de type montagnard ou supra-méditerranéen et oro-méditerranéen. La sylve est composée de chêne pubescent, chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, pin sylvestre, pin maritime, genêt à balais, bruyère callune et châtaignier[54].

    On rencontre aussi sous forme de landes ou de garrigues la bugrane striée, le brome dressé, le thym, le genêt cendré et la lavande à feuilles étroites. Plus spécifiques des champs, des talus ou des dolines se multiplient la gagée des champs, l'ophioglosse des marais, la danthonie des Alpes, la Ventenatée douteuse et le ciste à feuilles de laurier[54].

    Plus rares, mais spécifiques au plateau, on trouve l'adonis flamme, l'aspérule des champs, la Caméline à petits fruits, le gaillet à trois pointes, le Grand polycnémum, le buplèvre à feuilles rondes, la nielle des blés, l'androsace à grand calice et la vachère d'Espagne[54].

    Champignons

    Liées à une ou quelques espèces d'arbre, les champignons abondent, en saison, sur le plateau. On y trouve, le lactaire délicieux, dit pinin, le lactaire sanguin (Lacterius sanguifluus), dit sanguin, les bolets dont le cèpe tête-de-nègre, les chanterelles dont la girolle (Cantharellus cibarius), sans oublier le pied-de-mouton, (Hydnum repandum) et surtout le petit gris ou griset du Ventoux (Tricholoma myomyces)[55].

    Faune

    On trouve des insectes dont les plus caractéristiques sont le grand capricorne, le lucane cerf-volant et l'écaille chinée, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, et un batracien le pélodyte ponctué[56].

    De nombreux oiseaux nichent sur plateau dont les pies grièches (pie-grièche à tête rousse, pie-grièche écorcheur, pie-grièche méridionale, pie-grièche à poitrine rose), les bruants (bruant fou, bruant ortolan, bruant proyer). S'y ajoutent des granivores (caille des blés, moineau soulcie), des insectivores (fauvette orphée, guêpier d'Europe, huppe fasciée, œdicnème criard, pic épeichette, râle des genêts, torcol fourmilier) et des espèces omnivores (cochevis huppé, bécasse des bois, outarde canepetière)[56].

    En plus de ces espèces, on retrouve nombre de rapaces diurnes prédateur de la faune locale d'une part, tels que le circaète Jean-le-blanc, le busard cendré, l'aigle royal, l'aigle botté, l'autour des palombes, le faucon hobereau et la bondrée apivore, ou nocturnes d'autre part, comme le petit-duc scops, le grand-duc d'Europe, la chouette chevêche et la chouette de Tengmalm[56],

    Se rencontrent aussi fréquemment des grands et petits mammifères tels que le cerf élaphe, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin. Il est à signaler la présence de chauve souris, espèce prédatrice et nocturne (grand rhinolophe, petit rhinolophe, noctule de Leisler)[56].

    Personnalités liées à la commune

    • Agoult des Baux, seigneur des Ferrassières. Le , il est nommé trésorier du dauphin Humbert II qui avait épousé sa nièce. Il passe ensuite au service du royaume de France : le , il est nommé sénéchal de Beaucaire par Philippe VI puis sénéchal de Toulouse et d'Albi, le [réf. nécessaire].
    • Bertrand II des Baux, fils d'Agoult des Baux. Il est nommé sénéchal de Beaucaire au début du mois de juin 1345. Il battit les Anglais à Moissac. Le , Philippe VI le nomme sénéchal et capitaine du roi en Saintonge. Il offrit sa seigneurie à Charles VI[réf. nécessaire].
    • Jean Dupuy-Montbrun (1598-1671), comte de Montbrun et de Ferrassières, lieutenant général du roi[32].
    • Espérance Dupuy-Montbrun-Ferrassières (1638-1690), comtesse de Ferrassières[32].

    Héraldique, logotype et devise

    D'argent au loup ravissant d'azur[57]

    Annexes

    Bibliographie

    • Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Éd. Aubanel, 1992, (ISBN 2700600614).
    • Patrick Ollivier-Elliott, Terres de Sault, d'Albion et de Banon, Édisud, Aix-en-Provence, 1996, (ISBN 2857448597).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Nom de habitants des communes de la Drôme
    2. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : faune et flore du plateau d'Albion
    3. Le ravin de la Greppe sur Sandre
    4. Fiche du ravin e la Bassette sur le site du SANDRE
    5. Fiche du ravin Tranche Mules sur le site du SANDRE
    6. Guy Barruol, op. cit., p. 16-17.
    7. Patrick Ollivier-Elliott, op. cit., p. 93.
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Le calabert est un abri utilisé pour ranger du bois de chauffage
    16. Fernand Benoit, op. cit., p. 48.
    17. Fernand Benoit, op. cit., p. 49.
    18. Fernand Benoit, op. cit., p. 50.
    19. Fernand Benoit, op. cit., p. 51.
    20. Fernand Benoit, op. cit., p. 54.
    21. Fernand Benoit, op. cit., p. 55.
    22. Fernand Benoit, op. cit., p. 56.
    23. Un clapas est un amoncellement de pierres retirées des champs pour permettre la culture et déposées en bordure de ceux-ci.
    24. Patrick Ollivier-Elliott, op. cit., p. 96.
    25. Annuaire de la mairie de Ferrassières
    26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1785.
    27. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 143.
    28. Patrick Ollivier-Elliott, op. cit., p. 95.
    29. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Ferrassières.
    30. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p. 218.
    31. Provence Historique, no 67 à 74, p. 211-212.
    32. Comte et comtesse de Ferrasières
    33. Le 1er GMS du plateau d'Albion
    34. Les centrales photovoltaïques de Ferrassières
    35. « Présidentielle 2012 : tous les résultats du second tour, ville par ville », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
    36. Ferrassières sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 20 novembre 2014).
    37. « Impôts locaux à Ferrassières », sur taxe.com.
    38. Loi no 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance).
    39. http://marielaure.monde.free.fr/Finances_Locales_Web/Departement_026/Ferrassieres/Ferrassieres.html.
    40. « Page de Pertuis », Cassini.
    41. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    42. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    43. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    44. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    45. Montbrun-les-Bains, station thermale
    46. Groupement inter-paroissial Saint-Joseph-des-Baronnies
    47. Lieux de culte à proximité de Ferrassières
    48. Fête de la lavande à Ferrassières
    49. Accueil Spéléologique du Plateau d'Albion
    50. Les gîtes ruraux de Ferrassières
    51. Château la Gabelle
    52. Patrick Ollivier-Elliott, op. cit., p. 94.
    53. Fernand Benoit, op. cit., p. 69.
    54. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Flore du plateau d'Albion
    55. Les champignons en Vaucluse
    56. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Faune du plateau d'Albion
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