Sessenheim

Sessenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Sassenheim ou Saasenheim.

Sessenheim

Place de la Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Haguenau-Wissembourg
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Rhénan
Maire
Mandat
Raymond Riedinger
2020-2026
Code postal 67770
Code commune 67465
Démographie
Population
municipale
2 323 hab. (2018 )
Densité 253 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 47′ 52″ nord, 7° 59′ 14″ est
Altitude Min. 118 m
Max. 122 m
Superficie 9,18 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Sessenheim
(ville-centre)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bischwiller
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sessenheim
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Sessenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Sessenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Sessenheim

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Sessenheim a acquis une certaine notoriété dans l'histoire de la littérature à la suite de l'idylle nouée de 1770 à 1771 entre Johann Wolfgang von Goethe alors étudiant en droit à l'Université de Strasbourg et Frédérique Brion, la fille du pasteur du village. Cette idylle est représentée par une gloriette restaurée se situant sur une butte aménagée aux abords de la commune. Au cœur du village à deux pas de la mairie, le musée Goethe à l'auberge Au Bœuf dédié à l'écrivain se trouve dans une salle annexe d'un restaurant.

    Géographie

    La commune est constituée à l'origine de la paroisse de Sessenheim et de celle de Dengolsheim (Dängelse en alsacien), lieu-dit qui a donné son nom à l'actuel quartier de Dengolsheim au sud du village.

    La commune est baignée par la Moder.

    Situation

    Sessenheim se situe à :

    À vol d'oiseau, le village est à 414 km de Paris.
    La commune française la plus éloignée est Urepel, située à 964,6 km.

    La Moder coule au sud du village, à la limite de la commune de Dalhunden.

    La localité se trouve sur la réserve naturelle régionale de Sessenheim Kreisleeren.

    Les communes limitrophes sont : Stattmatten à 1,32 km, Auenheim à 2,17 km, Rountzenheim à 2,49 km, Dalhunden à 2,66 km, Soufflenheim à 3,72 km et Drusenheim à 4,66 km.

    Accès

    Sessenheim est située sur l'axe Strasbourg - Lauterbourg qui longe le Rhin.
    Le village est ainsi desservi par :

    Le village est une étape sur la Véloroute Rhin EV 15 (1 320 km) qui relie la source du Rhin, située à Andermatt en Suisse, à son embouchure à Rotterdam.

    Urbanisme

    Typologie

    Sessenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sessenheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 3 022 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49 %), forêts (24,9 %), zones urbanisées (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,3 %), eaux continentales[Note 3] (6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Probablement nommé Sehsinheim à l'époque franque, le nom du village figure sous les noms de :

    Ernest Nègre explique ce toponyme par le nom du peuple saxon : Sachsen/Saechsen en allemand (NPAG, I, 194a) + -heim « foyer, village »[13].

    En alsacien, Sessenheim se dit Sähsem localement et Sähsene selon la prononciation strasbourgeoise répandue grâce à la notoriété que Goethe a apportée au village[14].

    Histoire

    En 2006, un four à chaux mérovingien est découvert. Le nom du village apparut pour la première fois dans une donation pour l´abbaye de Murbach en 737 (Reg.Als.no.128). Des biens ici possédea en 753 l´abbaye de Schwarzach (Reg.Als.185) et à partir de l´an 775 le monastère de Wissembourg (Trad.Wiz.055) aussi. En 1050, le pape Leo IX. mentionna "Sahsenheim" entre plusieurs communes d´Alsace, donations de l´abbée Berta pour le monastère de Mont-Sainte-Odile vers l´an 1045 (Reg.Imp.III.no.+847).

    Le bourg appartenait à la seigneurie de Fleckenstein. Il figure dans des documents liés à l'abbaye de Schwarzach, Wissenbourg et Lièpvre. Le village était le chef-lieu de la prévôté du Rieth supérieur et son église était la mère-église de tout le canton[15].

    Au début de la dernière guerre mondiale, la commune est évacuée dans la Haute-Vienne, à Bujaleuf. La population y séjourne pendant un an. Après la Bataille de France, les derniers évacués regagnent Sessenheim le . Vers la fin des hostilités, la commune est durement éprouvée. Des combats féroces ont lieu dans les rues du village et aux alentours. Beaucoup de maisons sont détruites ou endommagées.

    Héraldique

    Les armes de Sessenheim se blasonnent ainsi :
    « De sinople aux trois cygnes d'argent, becqués et membrés de sable, mal ordonnés. »[16]

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie de Sessenheim.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Robert Metz DVD Directeur de CIO retraité
    Président de la CC Rhin-Moder (? → 2014)
    Vice-président de la CC du Pays Rhénan (2014 → 2020)
    En cours Raymond Riedinger [17]   Dirigeant d'entreprise retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Activités

    En 2011, la commune de Sessenheim investit et construit un city stade avec une pelouse synthétique et un parc de jeu pour les plus jeunes.

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 2 323 habitants[Note 4], en augmentation de 5,54 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8607347721 0521 0971 0479781 0661 029
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    9189509509379159911 0179961 033
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9891 0029799519651 0151 0201 0171 087
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2131 3011 4821 5301 5421 7832 0232 1772 304
    2018 - - - - - - - -
    2 323--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église protestante (1912).
    • Église de la Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie (1912).

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Sessenheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. L'Alsace illustrée: ou recherches sur l'Alsace pendant la domination des... par Johann Daniel Schoepflin
    12. Histoire de l'abbaye royale de Saint-Denys en France, par Michel Félibien
    13. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes... Par Ernest Nègre
    14. « Notes individuelles sur les noms dialectaux des toponymes d'Alsace », sur elsasser.free.fr (consulté le ).
    15. État de l'Église d'Alsace avant la révolution.
    16. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com.
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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