Hessenheim

Hessenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Essenheim.

Hessenheim

La maison commune du village (mairie).

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Ried de Marckolsheim
Maire
Mandat
Anne-Louise Ulrich
2020-2026
Code postal 67390
Code commune 67195
Démographie
Gentilé Hessenheimois, Hessenheimoises [1]
Population
municipale
620 hab. (2018 )
Densité 119 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 36″ nord, 7° 33′ 06″ est
Altitude Min. 170 m
Max. 177 m
Superficie 5,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sélestat
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sélestat
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Hessenheim
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Hessenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Hessenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Hessenheim

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Entrée du village de Hessenheim.

    Hessenheim est un village faisant partie du canton de Marckolsheim et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Les habitants sont connus sous le nom de Hessenheimois. La population est qualifiée sous le sobriquet alsacien de Holtzbeerla (poires dures). Le village est situé à 1km de Sélestat la grande agglomération de la moyenne Alsace. Le village est essentiellement agricole.

    Toponymie

    Origine du nom

    L'origine du nom du village pourrait provenir du nom germanique de Hesso, du nom de la région de la Hesse (Allemagne) dont sont originaires les premiers habitants du domaine, et de Heim, demeure, village.

    Urbanisme

    Typologie

    Hessenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,7 %), zones urbanisées (8 %), forêts (0,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Le site a déjà été occupé sous l'époque romaine comme le prouve l'existence d'un cimetière de l'époque de l'empereur Valens du IVe siècle qui a été mis au jour avec un important mobilier. Ce sont ensuite les Mérovingiens qui ont occupé la région. Plus tard, au XIIe siècle, ce sont des mercenaires germains qui occuperont la plaine à la demande du pouvoir impérial. Le village est ainsi colonisé par des habitants de la Hesse, des Saxons à Saasenheim, et des Souabes à Schwobsheim. Au cours du Moyen Âge, c'est l'évêque de Strasbourg qui tient le village en fief, tenu par les landgraves de Werd, et à ce titre, partie du bailliage de Marckolsheim. Pendant la guerre de Trente Ans, le village est décimé. Le village de Shnellenbühl situé à km de Hessenheim est entièrement rasé par les Suédois. Ce village aujourd'hui complètement disparu ne possède plus que deux ou trois maisons.

    Héraldique

    Les armes de Hessenheim se blasonnent ainsi :
    « D'argent à la bande de gueules dont la moitié dextre est fleuronnée et contre-fleuronnée de sinople. »[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Didier Taglang    
    mars 2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Anne-Louise Ulrich[10],[11]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 620 habitants[Note 3], en augmentation de 4,91 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    285272299411419471462498594
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    573580556539474464471454472
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    474494460458432420392435403
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    363356373435438464510574593
    2018 - - - - - - - -
    620--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Laurent

    L'église paroissiale et son curé sont cités dès 1371. C'est sans doute de cette époque que date le clocher médiéval. Le clocher-chœur pourrait avoir été fortifié. Entre 1659 et 1672, le curé Théobold Jacobi administre la paroisse. À partir du XVIIe siècle, vraisemblablement en 1666, l'église est remaniée. L'église menaçant ruine est ensuite démolie, puis reconstruite entre 1858 et 1865 sous le mandat du curé Jean Baptiste Fritsch puis par François Jean Bleniat. Ce dernier fait construire le presbytère qui reste toujours debout à l'heure actuelle. En 1875, une nouvelle horloge est installée, puis le clocher est rehaussé d'un étage. En 1887, l'horloge qui devenait défaillante est réparée. Le curé Bléniat verse de sa poche une somme de 20 000 francs. Les curés Fritsch et Bleniat sont inhumés tous les deux au cimetière du village situé à proximité de l'église. La flèche du clocher porte un ange du jugement dernier avec une trompette, ornement sans doute unique en Alsace.

    Presbytère

    Chapelle fermée (1910).

    Chapelle fermée

    Il existe plusieurs chapelles fermées qui sont des lieux de dévotion très répandus dans le Ried. Elles servent de stations notamment lors des processions locales. Ces chapelles sont amoureusement entretenues par de pieuses mains. Cette chapelle dédiée en l'honneur du sacré Cœur de Jésus et de Notre-Dame de Lourdes, a été construite en 1910 et financée par les sœurs Pierrine et Stéphanie Eck qui en fait don à la paroisse le . Un temps laissée à l'abandon, cette chapelle a bénéficié de divers travaux de rénovation entrepris par des membres du conseil de fabrique de la paroisse de Hessenheim. En 1992 une réfection des murs extérieurs a permis de rénover la façade qui en avait bien besoin. La toiture quant à elle a été refaite en 1997. La statue de sainte Bernadette qui avait été volée, et qui depuis a été retrouvée a subi une restauration. Durant certaines époques, la chapelle a été l'objet d'offices célébrés à l'intérieur même du bâtiment, comme la messe des enfants chaque mercredi matin.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    10. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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