Stattmatten

Stattmatten est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Stattmatten

La mairie de Stattmatten.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Haguenau-Wissembourg
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Rhénan
Maire
Mandat
Jean-Jacques Merkel
2020-2026
Code postal 67770
Code commune 67476
Démographie
Gentilé Stattmattenois, Stattmattenoises
Population
municipale
724 hab. (2018 )
Densité 184 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 47′ 51″ nord, 8° 00′ 12″ est
Altitude Min. 116 m
Max. 122 m
Superficie 3,93 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Sessenheim
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bischwiller
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Stattmatten
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Stattmatten
Géolocalisation sur la carte : France
Stattmatten
Géolocalisation sur la carte : France
Stattmatten

    Stattmatten se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    L'altitude minimale et maximale de Stattmatten sont respectivements de 116 m et 122 m.

    Stattmatten est arrosée par la Moder.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Stattmatten
    Rountzenheim Auenheim
    Sessenheim Fort-Louis
    Dalhunden

    Urbanisme

    Typologie

    Stattmatten est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sessenheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 3 022 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), forêts (25 %), eaux continentales[Note 3] (14,5 %), zones urbanisées (13,6 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Activités et commerce

    Depuis 2011, le village de Stattmatten accueille un coiffeur. Le village a aussi à sa portée deux stades de football, un terrain de paintball, et un centre équestre.

    Histoire

    Ce petit village du Ried du Nord, à l'écart des grands axes routiers, compte actuellement environ 703 habitants. Si les premières archives mentionnant son nom remontent au XIVe siècle, la naissance de Stattmatten devait se situer aux environs du IXe siècle.

    En 1359, le village passe avec dix autres communes de l'Uffried aux mains des barons de Fleckenstein.

    Une légende transmise par les générations raconte que le village fut fondé par une famille suisse, les Heintzen, qui en longeant le Rhin fut émerveillée par la beauté du site. Elle amarra son bateau près d'une berge, un quai actif près d'une prairie verdoyante (Statt en den matten) et finit par s'y établir définitivement. L'histoire de la bourgade est étroitement liée à celle du Rhin, frontière naturelle et zone de passage des gens de guerre. Stattmatten faillit disparaitre comme d'autres villages dans les méandres des pillages, mises à sac et autres horreurs de guerre. Celle de Trente Ans (1618-1648) fut la plus meurtrière et rares furent les familles qui survécurent en se réfugiant sur les îles du Rhin.

    Lors de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714), le maréchal de Villars, commandant les troupes du roi de France livra en 1706 une bataille importante contre les armées du prince de Bade qui lui permit entre autres de prendre le tête du pont du Rhin à Stattmatten. Lors de l'extinction de la lignée mâle des Fleckenstein en 1720, le village passa jusqu'à la Révolution aux mains ducCardinal Rohan Soubise. La population de Statmatten a payé un lourd tribut lors des deux guerres mondiales. Dans les siècles passés, la plupart des habitants vivaient de la pêche, de la batellerie et de l'agriculture. On rencontre également quelques orpailleurs qui restent en mémoire par les surnoms familiers (Hofname) tels que Goldriecke ou Goldschaengel. La réforme protestante fut instaurée en 1543.

    Héraldique

    Les armes de Stattmatten se blasonnent ainsi :
    « De sinople à la croix d'argent, chargée en cœur d'un tourteau du champ. »[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 Mai 2020 René Bondoerffer[12]    
    mai 2020 En cours Jean-Jacques Merkel [13]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    M.Merkel début = 2018 fin =

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 724 habitants[Note 4], en augmentation de 5,08 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    293234291474479456455466420
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    388375371360367342333339368
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    362379419397378407412384354
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    339375423544570598646677694
    2018 - - - - - - - -
    724--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La commune a la particularité de ne pas avoir d'église.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Sessenheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    12. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du> Bas-Rhin.
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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