Dagobert von Wurmser
Dagobert Sigmund, graf von Wurmser von Vendenheim zu Sundhausen (né à Strasbourg le , mort à Vienne le ) est un Alsacien qui fut général autrichien. Feld-maréchal, commandant les troupes autrichiennes en Italie dans la campagne de 1796. Il fut battu, en Italie, à diverses reprises, par Napoléon Bonaparte.
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Dagobert von Wurmser | ||
Dagobert Sigmund von Wurmser | ||
Naissance | Strasbourg |
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Décès | (à 72 ans) Vienne |
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Origine | Alsace | |
Allégeance | Saint-Empire | |
Arme | Hussards | |
Grade | général d'armée (Cavalerie) | |
Années de service | 1742 – 1797 | |
Commandement | gouverneur militaire de Galicie (1780), chef d’État-major de l'Armée du Rhin (1793 puis 1795-1797) | |
Conflits | Guerres de Silésie, guerre de Sept Ans, Guerre de succession de Bavière, Première Coalition, Campagne d'Italie (1796-1797) | |
Faits d'armes | Habelschwerdt (1779), Rohrbach, Germersheim, Essingen et Bienwald (1793), Siège de Mantoue (1796-1797) | |
Distinctions | Feld-maréchal, Grand-croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse | |
Hommages | Statue dans la Feldherrenhalle de Vienne | |
Autres fonctions | Chambellan de Marie-Thérèse d'Autriche | |
États de service
Né à Strasbourg d'une riche et ancienne famille alsacienne, Wurmser s'engage au service de la France en 1741, et dès 1742 prend part à la campagne du maréchal de Belle-Isle en Bohême. Il y obtient ses premiers grades, jusque celui de capitaine ; il suit son père au service de l’Autriche. Chambellan de Marie-Thérèse d'Autriche, il se distingue dans la guerre de Sept Ans contre les Prussiens, il est promu général de brigade en 1763, devient en 1773 chef de corps d'un régiment de hussards et quelques années plus tard maréchal de camp.
Au cours de la Guerre de succession de Bavière, il commande un corps d'avant-garde qui met en déroute l’Armée prussienne le près de Habelschwerdt et fait de nombreux prisonniers, au nombre desquels le général Adolphe de Hesse-Philippsthal.
Peu après le Traité de Teschen, Wurmser est nommé gouverneur militaire de Galicie et en 1787 est promu au grade suprême de General der Kavallerie. Lorsqu’éclate la guerre de la Première Coalition au printemps 1793, il est nommé chef d’État-major de l'Armée du Rhin Supérieur. Ses affrontements victorieux contre Custine à Rohrbach (), Germersheim () et Essingen () retardent la marche inexorable des Français vers Mayence. Il défait Pichegru dans le Bienwald () et avec l'appui du duc de Brunswick, reprend même le les lignes de repli de Lauterbourg et de Wissembourg ; mais dès la fin de décembre, la multitude de revers qu'il a subis le contraignent à regrouper les débris de son armée sur la ligne du Rhin ; en , il est démis de son commandement.
Il ne reprend les fonctions de chef d’État-major de l'Armée impériale du Rhin qu'au mois d'. Il défait les Français devant Mannheim le , fait prisonnier le général Oudinot et reprend la ville le .
Vers la fin du mois de , Wurmser qui qualifie Bonaparte de "jeune homme", est placé aux côtés du général de Beaulieu à la tête des forces impériales d'Italie. Entre le et le , il parvient à masser suffisamment de forces pour contraindre les Français à abandonner le siège de Mantoue, mais essuie bientôt une série de défaites (dont la plus sévère est sans doute celle de Castiglione, le ) qui anéantissent son armée ; il n'a plus qu'à retrancher les dernières troupes restées fidèles dans la forteresse de Mantoue () ; il est à présent très-âgé et brave comme un lion, mais il est tellement sourd qu’il n’entend pas les balles siffler autour de lui. Privé de vivres, manquant de médecins, il capitule le après neuf mois de siège. Napoléon accordera aux derniers défenseurs le droit de se replier avec les honneurs.
De retour à Vienne, l’Empereur, s’attachant à lui faire oublier ses défaites, lui confère le commandement de la Hongrie le , mais Wurmser meurt avant sa prise de fonctions.
Réputation
De son vivant, ses compatriotes portaient sur ses faits d'armes une appréciation peu flatteuse : le comte de Radetzky, qui servit à partir de 1795 sous ses ordres comme Maître de cavalerie, le décrit comme « un vieillard taciturne, sourd, décati et velléitaire [1]. »
Par décret de l’empereur François-Joseph du , Wurmser a été porté sur la liste des « plus célèbres généraux et chefs d’État-major d'Autriche » (berühmtesten, zur immerwährenden Nacheiferung würdiger Kriegsfürsten und Feldherren Österreichs), et on lui a dressé en 1867 une statue dans la Feldherrenhalle du tout nouveau Musée militaire impérial et royal. Sa statue, inaugurée par l'empereur en personne[2], a été réalisée en marbre de Carrare par le sculpteur Angelo Malgrati.
Références
Notes
- D'après Helmut Neuhold, Österreichs Kriegshelden. Landsknechte, Haudegen, Feldherren., Graz, Ares Verlag, , 282 p. (ISBN 978-3-902475-99-2), p. 197: ...einen abgelegten Greis, gehörlos, alt und ohne Willen
- D'après Johann Christoph Allmayer-Beck, Das Heeresgeschichtliche Museum Wien. Das Museum und seine Repräsentationsräume, Salzbourg, Kiesel Verlag, (ISBN 3-7023-0113-5), p. 35
Bibliographie
« Dagobert von Wurmser », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Alphonse Halter, « Dagobert Sigismond Wurmser de Vendenheim », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 40, p. 4320
- (de) Oscar Criste, « Wurmser, Dagobert Sigmund Graf von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 44, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 338-340
- Alfred von Vivenot: Thugut, Clerfait und Wurmser: Original-Documente aus dem K.K. Haus-, Hof- und Staats-Archiv und dem K.K. Kriegs-Archiv in Wien vom Juli 1794 bis Februar 1797. Wien 1869. GoogleBooks
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