Chuyer
Chuyer est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Chuyer | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Saint-Étienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pilat rhodanien | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Richard 2020-2026 |
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Code postal | 42410 | ||||
Code commune | 42064 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chuyards, Chuyardes [1] | ||||
Population municipale |
768 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 64 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 27′ 29″ nord, 4° 41′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 319 m Max. 880 m |
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Superficie | 12,06 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Pilat | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Situation
La commune se situe à une quinzaine de kilomètres à l'est de Saint-Chamond.
Pavezin | La Chapelle-Villars | Condrieu | ||
Pavezin | N | Vérin | ||
O Chuyer E | ||||
S | ||||
Pélussin | Pélussin | Saint-Michel-sur-Rhône |
Toponymie
Le nom de Chuyer serait dérivé du mot chirat, désignant un tas de pierre[2]. Chuyer est mentionné en 1405 comme faisant partie du territoire de Châteauneuf, sous le nom de « Chuyes ». La graphie « Chüyes » est utilisée par la carte de Cassini au XVIIIe siècle[3].
Les habitants de la commune se nomment les Chuyards[4].
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la paroisse fait partie de la province du Lyonnais ; au niveau religieux, elle dépend du diocèse de Vienne et de l'archiprêtré de Condrieu[5]. Un affrontement des guerres de religion, connu sous le nom de bataille de Vire-Culs, oppose en 1587 une petite armée protestante, commandée par François de Châtillon, aux troupes catholiques de François de Mandelot à proximité de la commune[6]. En 1697, dans sa réponse au questionnaire d'Henri-François Lambert d'Herbigny, intendant de Lyon, le curé de Chuyer dresse un bilan de la situation de la commune : « aucun négoce, la terre assez revenable que les habitants cultivent pour vivre assez pauvrement »[7].
Sous la Révolution française, le village sert de refuge à un certain nombre de prêtres considérés comme réfractaires à la Constitution civile du clergé[8]. L'« arbre de la liberté » est d'ailleurs coupé en 1795 par des inconnus, ce qui pousse les autorités révolutionnaires à demander aux habitants de redoubler de vigilance[9]. À l'époque contemporaine, Chuyer, comme de nombreuses autres communes voisines, entretient des châtaigneraies et produit également des vins réputés. Un auteur note à ce sujet que « le raisin blanc de La Chapelle, de Chuyer et de Saint-Michel reste sur la branche effeuillée jusqu'à ce qu'il ait commencé à pourrir »[10].
Vers 1850, Théodore Ogier en fait la description suivante : « Chuyer est situé entre des montagnes, et sur un sol accidenté, couvert de châtaigners [sic]. Ce village n'offre rien au visiteur. Ses maisons groupées autour de l'église, sont assez bien construites, et commodément distribuées à l'intérieur […]. Les productions consistent en excellents vins, en blés, légumes, céréales et fruits »[11]. En février 1880, la paroisse de Vérin est détachée des villages de Saint-Michel-sur-Rhône et de Chuyer pour former une commune à part entière[12].
En 2011 et 2012, la commune a accueilli des étapes de championnat de France de descente en roller, longskate et streetluge.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
En 2017, la commune comptait 600 inscrits sur les listes électorales[13].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen (Front national) arrive en tête avec 25,2 % des votes exprimés. Elle est suivie par Emmanuel Macron (En marche !) avec 20,24 % et François Fillon (Les Républicains) avec 20,04 %. Viennent ensuite Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) avec 15,48 %, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) avec 8,93 %, Benoît Hamon (Parti socialiste) avec 5,56 %, François Asselineau (Union populaire républicaine) avec 1,59 %, Jean Lassalle (Résistons !) avec 1,39 % et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) avec 0,99 %. La participation au premier tour était de 83,72 % dont 1,17 % de bulletins blancs et nuls. Au second tour la participation est plus faible avec 69,67 % de votants dont 11 % de votes blancs ou nuls. Emmanuel Macron remporte 59,57 % des voix exprimées au second tour[13].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2018, la commune comptait 768 habitants[Note 1], en diminution de 2,17 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2016, la suivante :
Urbanisme
Typologie
Chuyer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[22],[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25],[26].
En 2016, les 359 logements de la commune sont à 85,4 % des résidences principales, essentiellement des maisons. Il y a 7 logements vacants en 2016 contre 5 en 2011. Les habitants sont majoritairement propriétaires (81,8 %) et 15,6 % sont locataires[20].
Plus de la moitié (60,9 %) des ménages en 2016 occupent leur résidence principale depuis dix ans ou plus. Sur le total des 307 résidences principales, 162 (52,6 %) possèdent cinq pièces ou plus. Le nombre moyen de pièces se situe à 4,7 en 2016. La très grande majorité des résidences (98,3 %) possèdent une salle de bain disposant d'une baignoire ou d'une douche. Pour le chauffage, seules 19,9 % des résidences possèdent un chauffage individuel tout électrique, tandis que 55,2 % possèdent un chauffage central individuel. Enfin, 82,1 % % des résidences possèdent au moins un emplacement de stationnement et 97,3 % des ménages sont équipés d'au moins une automobile[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64,4 %), forêts (25,2 %), prairies (10,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Économie
En 2016, le taux d'activité des 15 à 64 ans s'élevait à 76,4 %, supérieur à la moyenne départementale (72,7 %). Le taux de chômage s'élevait à 6,6 %, inférieur aux 10 % de la moyenne départementale à la même époque[20],[21].
En 2015, il y a huit exploitations agricoles sur la commune. Pour l'année 2017, hors agriculture, on recense 39 entreprises, dont deux dans le secteur de l'industrie, douze dans celui de la construction et huit commerces[20].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Une pancarte située à la sortie du hameau de Métrieux commémore la bataille de Vire-Culs, livrée le 10 décembre 1587 pendant les guerres de religion[6].
L'église, datant probablement du XIIe siècle, est en partie détruite dans un incendie en 1838[29]. Elle est d'abord vouée au culte de Saint Julien puis à celui de Saint François Régis. Son chœur est de style byzantin[30].
Une ancienne grange fortifiée, le Grand Maras, a jadis appartenu à la famille du maréchal de Villars[31].
Personnalités liées à la commune
- Jean-Paul Marat (1743-1793), révolutionnaire français, dont la famille serait originaire de Chuyer ; cette filiation n'est toutefois pas clairement établie[32].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- https://www.habitants.fr/loire-42
- Lhortolat et al. 2004, p. 35.
- Jean-Édouard Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, Université de Saint-Étienne, , 1184 p. (ISBN 978-2-86272-412-6, lire en ligne), p. 219.
- Lhortolat et al. 2004, p. 35.
- Jean Perreton, « Quelques particularités historiques sur les communes du canton de Pélussin », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 21, , p. 29 (ISSN 0246-8174).
- François Patard, « La bataille de Vire-Culs à Chuyer », La Pie du Pilat, no 3, , p. 19.
- Jean Combe, Histoire du Mont Pilat : des temps perdus au XVIIe siècle, Visages de notre Pilat, (1re éd. 1965), 269 p., p. 258.
- Odile Faivre, « Persécutions contre l'Église catholique », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 10, , p. 83 (ISSN 0246-8174).
- Marcelle Tabaillon, « Les arbres de la liberté », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 10, , p. 49-50 (ISSN 0246-8174).
- Aristide Matthieu Guilbert, Histoire des villes de France : Bretagne. Touraine. Lyonnais. Béarn. Navarre. Provence, Bureau des publications illustrées, (lire en ligne), p. 453.
- Théodore Ogier, La France par cantons : cantons de Pélussin et de Condrieu, Visages de notre Pilat, (1re éd. vers 1850), 124 p., p. 15.
- Lhortolat et al. 2004, p. 125.
- « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
- Chuyer, site de l'association des maires de France, consulté le 13 mars 2015
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Dossier complet : Commune de Chuyer (42064) », sur insee.fr, Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Dossier complet : Département de la Loire (42) », sur insee.fr, Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jules Éraud, Contribution à l'étude historique du canton de Pélussin (Loire), Visages de notre Pilat (1re éd. 1895), 43 p., p. 38 et 39.
- Lhortolat et al. 2004, p. 36.
- Lhortolat et al. 2004, p. 39.
- Adolphe Vachet, Les paroisses du diocèse de Lyon : archives et antiquités, Abbaye de Lérins, Imprimerie de M. Bernard, , 753 p. (lire en ligne), p. 117.
Bibliographie
- Michel Lhortolat, Pierre Dumas, Suzanne Corompt et Jean Perreton, Le patrimoine du canton de Pélussin, Visages de notre Pilat, , 130 p. (ISSN 0246-8174).
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