Charly (métropole de Lyon)

Charly est une commune française située dans la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Charly.

Charly

La mairie de Charly.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Circonscription départementale du Rhône
Métropole Métropole de Lyon
Arrondissement Lyon
Maire
Mandat
Olivier Araujo
2020-2026
Code postal 69390
Code commune 69046
Démographie
Gentilé Charlyrot
Population
municipale
4 552 hab. (2018 )
Densité 894 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 59″ nord, 4° 47′ 43″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 305 m
Superficie 5,09 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Métropolitaines Lones et Coteaux
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Charly
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Charly
Géolocalisation sur la carte : France
Charly
Géolocalisation sur la carte : France
Charly
Liens
Site web mairie-charly.fr

    Ses habitants sont les Charlyrottes et Charlyrots[1].

    Géographie

    Situation

    La commune de Charly est située sur les collines qui dominent le Rhône, entre les communes d'Irigny et de Vernaison. Le village se trouve en partie sur un petit dénivellement — Charly-le-Bas ou quartier de la Mairie — et sur un tertre — Charly-le-Haut ou quartier de l'Église — où l'on trouve la partie la plus ancienne du village.

    Entre les deux, autour d'une école et de constructions récentes bâties depuis le début des années 2000, se trouve l'ancien château.

    Communes limitrophes

    Saint-Genis-Laval Irigny
    N
    O    Charly    E
    S
    Vourles Millery Vernaison

    Relief

    La cerise Burlat.

    Située à 230 mètres d'altitude, la commune de Charly surplombe le Rhône sur les coteaux des monts du Lyonnais qui vont du sud de Lyon jusqu'à Givors entre Vernaison et Millery.

    C'est donc une commune encore assez rurale, malgré la proximité de l'agglomération lyonnaise, dominée par une agriculture d'élevage et surtout l'arboriculture puisqu'elle est un centre de production de la cerise Burlat, originaire de la région.

    Voies routières

    Compte tenu de la configuration géographique, le flux circulatoire se fait dans le sens nord-sud dans la vallée du Rhône, en suivant le cours du fleuve : sur la rive droite, la route départementale qui passe à Pierre-Bénite, Irigny, Vernaison et Givors et sur la rive gauche l'autoroute A7.

    Du côté ouest, la principale voie de circulation reste la route départementale D 42 qui rejoint Tassin-la-Demi-Lune à Givors en passant par Brignais et rejoignant Charly aux Sept chemins sur la commune de Vourles.

    Transports en commun

    La ligne 78 des TCL relie Charly à Givors d'un côté en passant par Grigny et à la gare d'Oullins dans l'autre sens en passant par Saint-Genis-Laval.

    Urbanisme

    Typologie

    Charly est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (52,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (52,2 %), cultures permanentes (41,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le toponyme Charly est un toponyme classique désignant les terres du fisc carolingien.

    Héraldique

    Charly
    Blason
    D'azur à la fasce de gueules sommée d'or et chargée d'un château d'argent, maçonné, ouvert et ajouré de sable, terrassé d'argent, ladite fasce accompagnée en chef d'un drapeau d'or, la hampe posée en barre, surmonté de trois fleurs de lis du même rangée en chef.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Histoire

    Charly, est l'ancien 'Charleu'.

    En 1200, un preux chevalier en ce lieu de quelques foyers, confie ses biens à l'abbé d'Ainay et part pour la quatrième croisade. L'étang de Virieu est déjà cité. En 1225, l'abbé fait construire la petite église romane avec son clocher-porche. En 1322, Guillemet Miriboilli, seigneur de Charleu, fait édifier le château féodal avec douves et pont-levis, le seigneur abbé d’Ainay lui ayant rétrocédé cette juridiction. En 1337, commence la guerre de Cent Ans.

    En 1362, avec leur seigneur et des chevaliers rescapés de la bataille de Brignais, les habitants de 'Charleu' résistent dans le château aux Tard-Venus, des bandes de pillards, formées de soldats mercenaires licenciés après le traité de Brétigny. En 1407, la guerre reprend. En 1434 est érigée à Frontigny la Croix Bourguignon où, selon les archives municipales, une bataille se serait déroulée.

    Dès 1400 et surtout 1463, encouragés par les ordonnances royales les exemptant de l'impôt « la taille », des bourgeois lyonnais, dont des commerçants italiens, acquièrent des terres, étendent la culture de la vigne, créant de grands « clos », loin de l'église, sur les pentes des collines.

    Au début du XVIe siècle, Charli compte environ quatre cents habitants et quatre-vingt-un Lyonnais y ont une propriété. Vingt-cinq maisons sont dotées d'un treuil ou pressoir, parfois d'un four à cuire le pain, vingt-huit ont un puits. Les fonts de la Conche, déjà cités en 1300, de Frontigny, de Saint-Martin et Pelet sont aménagées. Il n'y a pas encore de lavoirs. Des croix ont été érigées aux trèves ; celle de Contantin en 1512 est actuellement dans le jardin près de l'église. (voir photo)

    À partir de cette époque et jusqu'au XIXe siècle, les bourgeois venus de Lyon embellissent leur maison des champs dans les clos fermés de murs, aux portails imposants. Ils y construisent souvent une chapelle domestique où ils célèbrent leurs mariages. Celles des Gobins et du fief de la Mûre ont encore de beaux plafonds. Au milieu du XVIe siècle, les guerres de Religion menacent un temps la région. Vers 1545, on construit des tours de guet : celle dite « Gadagne » et celle des Flachères. En 1554, la petite église s'agrandit d'un chœur gothique. Le clocher est construit à la croisée du transept.

    Au début du règne de Louis XIII, en 1610 est bâtie la maison forte de Moleyse au hameau de Frontigny qui conserve encore largement son caractère ancien. En 1618, Claude Guigo le Capitaine, châtelain emprisonné plus tard pour dettes, fait édifier le manoir à deux tourelles sur la place de l'église. Sous le règne de Louis XIV, en 1663 est érigée la croix de saint Abdon et saint Sennen, saints priés pour être préservés de la grêle. En 1682, Antoine Serre est seigneur de Charly. Il est un des six membres fondateurs de l'Académie des sciences et belles lettres de Lyon. De forteresse, le vieux château devient une riche et belle demeure à la campagne.

    Tout près de là, le banquier marchand Melchior Philibert acquiert le clos de l'Haye en 1691. Il l'agrandit rapidement et le clôt de murs, conserve des vignes, aménage un jardin « à la française » avec allées, points de vue panoramique et adductions d'eau puis fait peindre le vestibule en 1701. En 1690, Jean de Rhodes, médecin, auteur d'ouvrages sur les eaux minérales imitées, a fait construire sa tour-belvédère au sommet de la colline de la Romayère. le belvédère En 1745, il acquiert une grande maison et ses dépendances en face de l'église, qui deviendra la maison curiale jusqu'en 1990.

    L'histoire récente est marquée par des accidents climatiques inondations et des coulées de boues en 1983, 1993, 2003 et 2007, tempête et grosses chutes de neige en 1882, qui ont ponctué la vie du village[12].

    Politique et administration

    Administration territoriale

    Après avoir appartenu au département du Rhône, ainsi qu'à la communauté urbaine du Grand Lyon à partir de 1969, Charly fait partie de la métropole de Lyon depuis le [13].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs depuis 1944
    Période Identité Étiquette Qualité
    Henri Redon    
    Maurice Dubernard   Médecin
    Pierre Gandilhon UDF Chimiste retraité
    Gérard Allais DVD Ingénieur EDF retraité
    [14] Claude Vial NC Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 4 552 habitants[Note 3], en augmentation de 2,34 % par rapport à 2013 (Rhône : +4,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9429099368551 0151 1131 1821 0621 069
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1151 0991 1361 0901 060960982959973
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9841 0309419631 0901 1081 0771 0541 330
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 4341 6482 3922 8643 2333 8744 0064 3734 427
    2018 - - - - - - - -
    4 552--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Charly est située dans l'académie de Lyon. La commune comprend trois écoles :

    • l'école maternelle publique Les Écureuils ;
    • l'école élémentaire publique Les Tilleuls avec 185 élèves en 2017-2018 ;
    • l'école privée catholique Saint-Charles, dans les murs du château. Elle compte 10 classes, de la PS au CM2. La rentrée 2014 a vu l'ouverture d'une classe « passerelle » de mini-section accueillant des enfants dès 2 ans.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 50 698 € ce qui plaçait Charly au 257e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[19].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'ancien château du chapitre de Saint-Just au début du XXe siècle.

    Le château de Charly est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis l'arrêté du .

    La propriété Melchior-Philibert est la plus grande de Charly. Située rue de l'église, cette vaste résidence datant de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle dispose d'un très grand parc, qui domine la maison de retraite du village. L'association du Théâtre du Sol s'y réunit pour jouer. Plusieurs éléments remarquables y figurent :

    • à l'intérieur, il faut surtout noter les peintures murales qui décorent la salle de billard qui ont fait l'objet d'un classement spécifique par arrêté du  ;
    • à l'extérieur, il faut retenir le portail d'entrée, les façades et les toitures du bâtiment principal renfermant le salon ;
    • dans le parc, le pavillon de la citerne et le mécanisme subsistant ainsi que le puits avec sa pompe. Il renferme aussi des éléments sculptés (cad. D2 431, 696, 698) inscrits eux aussi à l'inventaire depuis un arrêté du ainsi les murs extérieurs fin XVIIe siècle, inscrits par arrêté du .

    Le château de Foudras est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis l'arrêté du pour sa façade et sa toiture.

    L'église du village est décorée de fresques peintes par Jean-Baptiste Frénet de 1851 à 1853.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Baptiste Frénet (1814-1889), peintre né à Lyon, Frénet est maire de Charly en 1851 et 1852, il décore l'église de fresques à cette époque, il décède à Charly où il avait une maison et y est enterré. Une rue du village porte son nom.
    • Thomas Monmousseau, jeune joueur de football prometteur évoluant au centre de formation de West Ham United a résidé durant toute son enfance à Charly.
    • Victor Matas, résidant de Charly depuis son enfance a été élu "The Cuck 2017" par le magazine Têtu

    Notes et références

    Notes

      1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
      3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

      Références

      1. Gentilé sur le site habitants.fr
      2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      5. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
      9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      12. Voir inventaire des risques majeurs sur prim.net
      13. « Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon », Lyon Capitale, 31 décembre 2014
      14. « Le maire de Charly, Claude Vial, est décédé », sur leprogres.fr, (consulté le ).
      15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      19. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).

      Voir aussi

      Articles connexes

      Liens externes

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