Champclause

Champclause est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Champclause

L'église du bourg
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté de communes Mézenc-Loire-Meygal
Maire
Mandat
Emmanuel Palhier
2020-2026
Code postal 43260 et 43430
Code commune 43053
Démographie
Population
municipale
204 hab. (2018 )
Densité 9,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 01′ 25″ nord, 4° 10′ 36″ est
Altitude Min. 1 108 m
Max. 1 436 m
Superficie 22,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Mézenc
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Champclause
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Champclause
Géolocalisation sur la carte : France
Champclause
Géolocalisation sur la carte : France
Champclause

    Géographie

    C'est une commune de moyenne montagne, aux hivers rigoureux, sise sur un plateau de 1 200 mètres environ, et parsemée de plusieurs mornes, parmi lesquels le mont Testavoyre, point culminant du massif du Meygal (1 436 m), dont le flanc sud-est occupe l'extrême nord de la commune. Le quart nord-ouest de Champclause est couvert d'une forêt de résineux.

    Urbanisme

    Typologie

    Champclause est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,6 %), forêts (30,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 273, alors qu'il était de 264 en 2013 et de 258 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 32,7 % étaient des résidences principales, 56,2 % des résidences secondaires et 11,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,7 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Champclause en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (56,2 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 88,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,9 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Champclause en 2018.
    Typologie Champclause[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 32,7 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 56,2 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 11,1 12,4 8,2

    Histoire

    La partie sud-est du Velay, où se situe la commune de Champlause, a vu se maintenir au fil des siècles, en dépit des persécutions, toute une population protestante, concentrée surtout dans le canton de Fay-sur-Lignon, mais aussi dans quelques cantons limitrophes de l’Ardèche. Au XIXe siècle, 3 % de la population de la Haute-Loire est de confession calviniste. Ainsi les localités de Mazet-Saint-Voy et de Chambon-sur-Lignon sont-elles presque entièrement protestantes, de même que le petit village de Champclause. La commune de Champclause comptait en 1760 une centaine de protestants, et le pourcentage de ceux-ci dans la population totale de la commune était en 1851 de 27 %[8]. De la même manière que cette partie du Velay a été longtemps divisée par une opposition permanente et farouche (sans toutefois jamais prendre des tours violents) entre catholiques et protestants, l’histoire de la commune de Champclause a également été marquée par cet antagonisme religieux, se traduisant en l’espèce par des tentatives répétées de détacher de Champclause le village de Boussoulet.

    Politique et administration

    Outre le chef-lieu Champclause, petite localité assez retirée, la commune comprend les villages et hameaux suivants : Boussoulet, traversé par la route départementale D 15, Montvert, Ourbe, Faussimagne et Montival.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 juin 2018 Michel Dupéray[9] DVD  
    juin 2018 En cours
    (au 27 mai 2020[10])
    Emmanuel Palhier    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 204 habitants[Note 2], en augmentation de 0,49 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9206687919019621 0421 1661 1251 091
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0581 0649931 0271 0641 0661 1761 0871 050
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0441 0201 048931873796789724641
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    525446373274243229224200199
    2018 - - - - - - - -
    204--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église de Boussoulet
    Intérieur de l'église de Boussoulet.

    L’église du petit village de Champclause, placée sous le vocable de la Vierge Marie et citée pour la première fois en 1165, comporte une abside romane et jouxte le cimetière, qu’elle a pu conserver.

    Le village de Boussoulet, tout en continuant cependant de dépendre administrativement de Champclause, a été érigé en paroisse autonome en 1841. L’on entreprit alors d’aménager en église une ancienne ferme de 1783, abandonnée, la grange se transformant en nef, et le logis du fermier en presbytère ; enfin, un clocher fut ajouté à l’ensemble. La dernière restauration, datant de 1981, est à l’origine de l’ameublement et de la décoration intérieure actuelle de la nef ; le parti pris d’utiliser les matériaux du pays a conduit à prendre pour autel un bloc de phonolythe, à creuser, pour en faire des fonts baptismaux, une pierre du Meygal, et à disposer en arrière-plan de l’autel un groupe de troncs d’épicéa dressés. Les vitraux modernes sont de Jean-Paul Six.

    Le lac Bleu de Champclause est une curiosité géologique. Au lieu-dit les « Balayes », ce lac à la couleur émeraude est le résultat d’une ancienne exploitation de lauze. Pendant plus de trois siècles et demi, les « lauzerons » (ou lauzeurs) ont creusé le sol toujours plus profond afin d’en extraire la roche. En 1910, les lauzerons mettent au jour une source qui alimente aujourd’hui encore le lac Bleu. Ils la détournent via une tranchée au moyen de chéneaux en bois[15]. La carrière ayant été abandonnée depuis les années cinquante, la source a repris son cheminement initial[16]. En s'altérant, cette roche de type phonolite s'altère en libérant une eau riche en argiles et/ou silice qui forme une suspension colloïdale à la couleur bleu turquoise. La carrière de lauzes de Bélistard a été transformée en base de loisirs, avec notamment un sentier géologique et le musée de la lauze exposant des maquettes au 1/10° aux toitures réalisées dans cette roche[17].

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Cf. Gilles Charreyron, Politique et religion ― Protestants et catholiques de la Haute-Loire (éd. Institut d’études du Massif central), p. 19. Ouvrage consultable sur Google Books.
    9. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    10. « Emmanuel Palhier réélu maire », sur leprogres.fr, .
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Cette même tranchée, toujours visible de nos jours, leur a servi à remonter les lauzes grâce à un système de rails où circulaient des wagonnets tractés par un treuil.
    16. « À Champclause, le Lac bleu dans l’écrin de lauzes d’une ancienne carrière », sur leprogres.fr, .
    17. Christiane Sabouraud, Guide de la géologie en France, Belin, , p. 102.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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