Montusclat

Montusclat est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Montusclat

L'église.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté de communes Mézenc-Loire-Meygal
Maire
Mandat
Robert Machabert
2020-2026
Code postal 43260
Code commune 43143
Démographie
Population
municipale
133 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 00′ 51″ nord, 4° 07′ 31″ est
Altitude Min. 832 m
Max. 1 328 m
Superficie 10,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Puy-en-Velay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Mézenc
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Montusclat
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Montusclat
Géolocalisation sur la carte : France
Montusclat
Géolocalisation sur la carte : France
Montusclat

    Géographie

    La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Communes limitrophes de Montusclat
    Saint-Julien-Chapteuil Champclause
    Saint-Front

    Urbanisme

    Typologie

    Montusclat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,8 %), forêts (42,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 150, alors qu'il était de 143 en 2013 et de 141 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 40,7 % étaient des résidences principales, 41,9 % des résidences secondaires et 17,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,3 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montusclat en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (41,9 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 83,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,3 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Montusclat en 2018.
    Typologie Montusclat[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 40,7 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 41,9 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 17,4 12,4 8,2

    Histoire

    Le village de Montusclat s’est développé autour d’un prieuré fondé au XIIe siècle par des moines venus de l’abbaye Saint-Chaffre du Monastier. Au XVe siècle, Montusclat est un site important, siège d'un château et péage sur la voie reliant Saint-Agrève au Puy. Montusclat était également le siège d'un mandement et, à ce titre, était la résidence d'un notaire royal[8]. Au XVe siècle, le mandement de Montusclat, comme ceux d'Eynac et du Villard, appartiennent à Erail de La Tour, baron de Saint-Vidal.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Jeanine Verdier DVG  
    mars 2008 En cours Robert Machabert[9]    

    Outre le bourg-centre éponyme, la commune de Montusclat comprend les hameaux et lieux-dits suivants : le Grez, Pouzol(s) (Vieux et Jeune), la Pradette (Haute et Basse), les Chazeaux, et la Torte.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2018, la commune comptait 133 habitants[Note 3], en diminution de 3,62 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0001 000686696744753765728690
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    760768795756780737751728717
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    700660632552521439393296263
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    215170141127120124122129142
    2018 - - - - - - - -
    133--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église de Saint-Pierre-et-Saint-Paul

    L'église vue depuis l'arrière

    L’église, qui remonte probablement au XIIe siècle, fut plusieurs fois remaniée ensuite. L’édifice ne comptait à l’origine qu’un seul vaisseau de trois travées, mais fut augmenté de chapelles latérales aux XVIe et XVIIe siècles sur son flanc gauche, et au début du XVIIIe siècle sur son flanc droit. C’est de même au XVIIIe siècle que l’on ajouta le clocher actuel. À l’intérieur, on notera les statues reliquaires de saint Pierre et de saint Paul, une pietà du XVe siècle, et un christ en bois.

    Croix sur la place du village

    Croix du XVe siècle

    Croix monumentale historiée du XVe siècle, représentant le Christ sur une face et une pietà sur l’autre (monument historique[14]).

    Oratoire et croix de la Pradette
    L’oratoire Saint-François Régis à la Pradette fut construit en commémoration de la venue du saint pendant l’hiver de 1636. À proximité se dresse une croix monumentale du XVIe siècle, historiée sur les deux faces, représentant d’un côté le Christ et de l’autre une Vierge à l’enfant (monument historique[15]).

    Notre-Dame-de-l’Étoile et chapelle Saint-Joseph
    Une épidémie de peste qui sévissait dans la région en 1721 porta les habitants à faire le vœu, s'ils étaient épargnés, de se rendre une fois l’an en pèlerinage à Notre-Dame d’Araules. Préservés du fléau, et donc tenus d’accomplir leur vœu, les habitants finirent cependant par rechigner, en raison de la distance. Ils reçurent alors l’autorisation, de la part de l’évêque, d’accomplir désormais leur vœu par un pèlerinage sur la montagne de l’Étoile (altitude 1 176 m), sise sur le territoire de la commune, à 1,5 km environ au sud-ouest du village (situé lui-même à une altitude de 1 047 m). En 1882 fut aménagé le chemin de croix, lequel comprend sept croix représentant les sept douleurs de la Vierge, érigées sur le flanc de la montagne le long du sentier conduisant au sommet ; c’est aussi à cette date que fut bâtie, au pied de la montagne, la petite chapelle Saint-Joseph.

    Maison Sauron

    Maison Sauron

    Maison d'un notaire royal, achevée en 1589 et présentant une qualité de construction et de finition la rapprochant des hôtels particuliers urbains de cette période. Une tour abrite un escalier à vis d'origine. A l'intérieur, une cheminée monumentale, des boiseries ainsi que des plafonds à la française. La maison, ainsi que tous ses intérieurs, sont classés (monument historique[16])

    Voir aussi

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean-Jacques VIDAL, Montusclat à la fin du XVe siècle d'après le minutier du notaire Sauron, in Bulletin Historique de la Société Académique du Puy-en-Velay et de la Haute-Loire, Editions de la Société Académique, Année 2009
    9. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Notice no PA00092719, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. Notice no PA00092720, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Notice no PA43000024, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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