Carambar
Carambar est la marque commerciale d'un caramel mou, originellement fait de caramel et de cacao, d'une longueur de huit centimètres pour une masse de huit grammes ; à ses débuts, le Carambar mesurait 6,3 centimètres pour 5,5 grammes. Son nom est un mot-valise composé de « caramel » et « barre ».
Carambar | |
Logo de la marque | |
Création | 1954 |
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Slogan | « C'est de la barre ! » |
Siège social | Issy-les-Moulineaux France |
Actionnaires | Carambar & Co |
Activité | Agroalimentaire |
Produits | Confiserie |
Société mère | Carambar & Co |
Sociétés sœurs | Confiseries : Kréma, La Pie qui Chante, Malabar, Terry's, Pastilles Vichy, Dulciora et Michoko Chocolats : Poulain, Suchard, Suchard express, Kaba et Benco |
Site web | carambar.com |
Créé par l'entreprise Delespaul en 1954 à Marcq-en-Barœul (Nord), Carambar a successivement appartenu à la Générale Alimentaire, à la Générale Occidentale, à BSN – devenu Danone, Cadbury, puis à Mondelēz International à l'issue d'une scission de l'américain Kraft Foods. À la suite de la demande de revente de Mondelez, le fonds de pension français Eurazeo reprend la marque en 2017 qu'il regroupe avec d'autres marques de confiserie dans le groupe Carambar & Co.
À l'intérieur de chaque emballage est imprimé un « trait d'humour » destiné aux enfants. Principalement diffusé en France, chaque année environ un milliard d'unités de ces confiseries sont consommées. Cette confiserie est aujourd'hui déclinée en variantes aux arômes artificiels de fruits, de nougat (sous la marque Caranougat) ou de cola, puis en variétés aux goûts artificiels très marqués (comme Atomic cactus). Il existe également une variété à deux goûts (bigou), et le molo, plus riche en émulsifiants. La confiserie originelle est réputée ferme et collante, ses déclinaisons modernes étant plus souples.
Histoire
Le Carambar est créé le 2 janvier 1954 à Marcq-en-Barœul par monsieur Fauchille[1] dans l’usine de Chocolat Delespaul-Havez. Après une étude auprès d'enfants, il estime que ceux-ci aimeront les bonbons au caramel de forme allongée[2]. Contrairement à une certaine légende, il n'y a pas eu d'accident de mélange de caramel et de cacao tombés dans une machine déréglée. Cette machine fabrique une barre de caramel débitée à la longueur, d'où l'origine du nom Caram’Bar[2].
Au lancement, l'idée marketing est de faire un papier d'emballage rouge, fushia et jaune reconnaissable sur les comptoirs des épiceries avec un prix de 5 centimes, accessible à tous[2],[1]. Le bonbon fait à l'origine 12 mm de large et 62 mm de long. Vinrent ensuite les points DH ; ceux-ci pouvait être échangés pour obtenir un lot en échange[3]. En 1960, 300 millions de barres étaient vendues.
En 1965, la Générale Alimentaire rachète l'entreprise Delespaul-Havez et par conséquent, la marque Carambar[4]. En 1969, des blagues remplacent les points DH.
En 1972, Caram’Bar s’allonge. Sa taille passe de 6,2 à 10 cm pour 12 g[réf. souhaitée], ce qui lui vaut le nouveau nom de Super Carambar[3] et un prix en conséquence (dix centimes au lieu de cinq centimes de franc). En 1973[réf. souhaitée], Caram’Bar se parfume aux arômes artificiels : fraise, orange et citron. En 1977, Super Caram’Bar perd son apostrophe pour devenir Super Carambar[3] et passe de 12 à 10,5 g toujours pour 10 cm. Une saveur réglisse est lancée mais c'est un échec commercial.[réf. souhaitée]
En 1980, Carambar passe sous le giron de l'entreprise française Danone qui absorbe l'entreprise Générale alimentaire[4]. En 1984, Super Carambar s’appelle désormais « Carambar »[3] et ne mesure plus que 8,5 cm[réf. souhaitée] pour 9,4 g. Lancement du Carambar goût cola en boulangeries[réf. souhaitée]. En 1990, le Carambar rétrécit encore pour passer à 8 cm pour 8 g, taille qu'il conserve jusqu'à présent[1].
En 1993, un carambar de 405 cm pour 212 kg établit un record[5].
En 1998[6], Carambar passe sous le giron de l'entreprise britannique Cadbury. Le , l'entreprise américaine Kraft Foods rachète pour treize milliards d'euros la société Cadbury[7],[4]. Du fait de ce rachat, Carambar est détenu par Kraft Foods. Puis le , Carambar appartient au groupe américain Mondelēz International (issu d'une scission de l'américain Kraft Foods).
Le 23 octobre 2015, la société Mondelez International annonce qu'elle met en vente une partie de sa division confiserie et se sépare de la marque Carambar. En , Carambar, Kréma, La Pie qui Chante, Vichy, Poulain et Suchard) sont cédées au fonds d'investissement français Eurazeo pour une valeur d'environ 250 millions d'euros[8]. Ces marques sont regroupées au sein du groupe Carambar & Co[1].
La production annuelle de Carambar est de 900 millions de barres[5].
Ingrédients et goûts
- Mono- et diglycérides d'acides gras
- Sirop de glucose
- Lait écrémé concentré sucré
- Sucre
- Huile de coprah hydrogénée
- Cacao maigre en poudre
- Sel
- Arôme artificiel
- Gélatine
- Cannelle
Lors de la reprise de la société par la compagnie Cadbury, de nouveaux Carambars sont apparus : entre autres le Carambar Bigou, le Molo, l’Atomic, le Mini, le Flex et l'Eloustic. Excepté le Mini, qui ne diffère que par sa taille, les autres ne sont pas confectionnés avec les mêmes ingrédients que le Carambar original.
Évolution du prix
Dans les années 1960, un Carambar coûtait cinq centimes de franc. Aujourd'hui, il est commercialisé au prix de 15 centimes d'euros, ce qui correspond à un peu moins d'un nouveau franc. Ainsi, en l'espace de 40 ans, son prix a été multiplié par près de 20, mais pas à monnaie constante ; le prix du Carambar n'a, en parité de pouvoir d'achat, en réalité « qu'à peine » doublé[9]. Si la taille du Carambar avait eu la même inflation que son prix, il mesurerait 80 cm et 6 mm[10].
La « blague Carambar »
À l'intérieur de l'emballage du Carambar, se trouvent les « blagues Carambar ». La blague a été introduite en 1969, succédant à un système de points pour gagner des cadeaux[11], dit D. H. (Delespaul-Havez). La mise au point de ces traits d'humour relève à l'origine des écoliers[12].
La locution « blague Carambar » est apparue pour désigner un type d'humour. Selon la chaîne de télévision Arte, ces blagues feraient rire beaucoup de Français[10].
Le , la société annonce arrêter ses blagues, et les remplacer par des « jeux ludo-éducatifs ». L'information est reprise par toute la presse, et de très nombreuses voix s'élèvent contre cette décision, des pétitions étant même proposées. L'information n'était finalement qu'une blague[13] de la marque organisée avec l'agence Fred & Farid Group[14], « la plus grande blague de l'année »[15],[13].
Le Carambar est cité par le chanteur Renaud dans sa chanson Mistral gagnant.
En 2016, environ une centaine de blagues étaient en circulation dans les différents emballages de Carambars au nougat[16].
Recettes
Notes et références
- « Carambar : 10 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur ce bonbon 100 % made in Marcq-en-Baroeul », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le ).
- Petit 2012, p. 4.
- Petit 2012, p. 5.
- Petit 2012, p. 6.
- « Ces marques qui ont marqué notre enfance : Carambar, l’indémodable bonbon des années 50, né et resté à Marcq-en-Barœul », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Christian Furling, « Le voyage initial du Cub's, dernier né de l'usine Carambar », La Voix du Nord, (consulté le ).
- « Cadbury. Kraft Foods s'empare de Carambar », Le Télégramme, (consulté le ).
- Anne Drif, « Eurazeo dans la dernière ligne droite pour racheter Carambar, Krema et Poulain », sur Les Échos, (consulté le ).
- En se basant sur une équivalence de 1 FF1960 ≡ 1,530 52 €2011. Source : Insee, Le pouvoir d'achat du franc français.
- Olaf Niebling, « L'objet : le Carambar », sur sites.arte.tv, Arte, (consulté le ).
- Les Blagues Carambar, Éditions Michel Lafon, Neuilly-sur-Seine, 2004 (ISBN 2-7499-0211-8).
- L'origine des blagues fait l'objet de différentes explications : blagues du patron de la société à l'origine des Caram'Bars, blague des députés de l'assemblée nationale…
- AFP, « Carambar arrête les blagues : c'était une blague », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Raphaël Moreau, « Carambar : on ne s'attendait pas un tel phénomène », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
- Carambar – La fin des blagues Carambar, c’était une blague, Le Monde, .
- Jérôme Cottanceau, Le choix du meilleur urinoir : Et 19 autres problèmes amusants qui prouvent que les maths servent à quelque chose !, Paris, Belin, coll. « Science à plumes », , 216 p. (ISBN 978-2-7011-9766-1), chap. 12 (« À quoi servent les maths… À dénombrer les blagues Carambar ? »), p. 130-131.
- Gâteau aux carambars tout simple, sur marmiton.org.
- Gâteau moelleux aux carambars, sur marmiton.org.
Voir aussi
Bibliographie
- Grasser-Hermé, Frédérick E., Cuisinez les produits mythiques du XX(I)e siècle, Paris, A. Viénot, 2008, 222 p. (ISBN 978-2-35326-038-6)
- Delobette, Hubert, Joaquim Raposo (illustrateur), Follement français, Villeveyrac, Papillon rouge éditeur, 2006, 168 p. (ISBN 2-9520261-4-9)
- Trish Deseine, Du caramel plein la bouche, Paris, Marabout, 2005, 159 p. (ISBN 2-501-04377-4)
- Les Blagues Carambar, Neuilly-sur-Seine, M. Lafon, 2004, 160 p. (ISBN 2-7499-0211-8)
- Les Blagues Carambar, vol. 2, Neuilly-sur-Seine, M. Lafon, 2005, 1641 p. (ISBN 2-7499-0380-7)
- Jean-Marc Petit, « Carambar : la légende du bonbon qui colle à la mémoire », La Saga des marques, t. 1, , p. 4-7
Articles connexes
Liens externes
- Carambar : De l'or en barre sur Historia
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