Campagne-lès-Boulonnais

Campagne-lès-Boulonnais est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Campagne-lès-Boulonnais

Vue aérienne.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois
Maire
Mandat
Bernard Hibon
2020-2026
Code postal 62650
Code commune 62202
Démographie
Gentilé Campagnards
Population
municipale
655 hab. (2018 )
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 36′ 48″ nord, 1° 59′ 54″ est
Altitude Min. 113 m
Max. 179 m
Superficie 13,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lumbres
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Campagne-lès-Boulonnais
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Campagne-lès-Boulonnais
Géolocalisation sur la carte : France
Campagne-lès-Boulonnais
Géolocalisation sur la carte : France
Campagne-lès-Boulonnais

    Géographie

    Localisation

    Village de l'Artois, Campagne-lès-Boulonnais se situe sur le territoire de la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois, entre les communes de Lumbres (15 km)[1] et Fruges (18 km)[2], à environ 29 km de Montreuil (sous-préfecture)[3], 33 km de Boulogne-sur-Mer[4], 89 km d'Arras (préfecture)[5], 94 km de Lille (chef-lieu de la région Hauts-de-France)[6], et 265 km de Paris[7] par la route.

    Communes limitrophes de Campagne-lès-Boulonnais
    Ledinghem Vaudringhem
    Bourthes Thiembronne
    Ergny Aix-en-Ergny

    Géologie et relief

    Campagne-lès-Boulonnais, d'une superficie de 13,28 km2, est située sur un plateau humide (environ 1 000 mm de pluie/an) à une altitude entre 150 m et 180 m, dominant la vallée d'Happe (hameau de Campagne-lès-Boulonnais).

    La géographie se caractérise par :

    • l'altitude plutôt élevée (150 à 180 m) pour la région,
    • un relief de plateau calcaire accidenté, fondé sur un substrat géologique crétacé,
    • des sols difficiles à travailler.

    Hydrographie

    La commune, située dans le bassin Artois-Picardie, est arrosée par la Vilaine (ou Thiembronne), cours d'eau naturel non navigable de 7,67 km qui prend sa source au nord de la commune, au hameau de Happe, et se jette dans l'Aa[8] au niveau de la commune de Saint-Martin-d'Hardinghem[9]. À noter qu'un petit cours d'eau de 1,95 km, l’Ergny, prend sa source au sud de la commune et se jette dans la commune voisine d'Ergny[10].

    Malgré la forte pluviosité, l'eau est un problème à Campagne-lès-Boulonnais. La Vilaine qui passe à Happe est un petit ruisseau, canalisé le long de la route, au débit plutôt faible et intermittent.

    L'essentiel de l'eau provient de la nappe phréatique. On a donc eu recours dans le passé aux puits communaux (il en restait 8 en 1949 ; en 2015, un puits existe encore rue de l'Aublet dans le quartier des Angles).

    Dans le passé, l'eau était aussi stockée dans des mares (appelées flos). Ces mares n'existent plus mais on peut encore découvrir leur présence (par exemple : place du Coq Rouge).

    Climat

    Le climat de Campagne-lès-Boulonnais est de type océanique, mais la commune connait une rigueur climatique, marquée par des vents dominants venant du sud-ouest porteurs de nuages, une pluviosité forte et aussi, dans certaines conditions, par des chutes de neige importantes, l'hiver, qui peuvent isoler complètement la commune.

    Données météorologiques d'après le relevé de la station météorologique la plus proche, celle de Radinghem (11 km à vol d'oiseau)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,7 3,5 4,7 7,9 10,5 12,7 13 10,6 7,9 4,4 1,4 6,7
    Température moyenne (°C) 3,9 4,5 6,9 9 12,4 14,9 17,3 17,6 14,7 11,2 7 3,8 10,3
    Température maximale moyenne (°C) 6,2 7,3 10,2 13,2 16,9 19,4 21,9 22,3 18,8 14,5 9,6 6,1 13,9
    Précipitations (mm) 96,1 87,9 70,3 64,5 68 71,9 73,1 75,3 81,1 110,6 121 121,6 1 041,4
    Source : « données climatiques », sur infoclimat.fr (consulté le )

    Urbanisme

    Typologie

    Campagne-lès-Boulonnais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,3 %), prairies (24 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (0,1 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Outre le bourg de Campagne-lès-Boulonnais proprement dit et le hameau de Happe, le territoire se compose de lieux-dits[18] :

    • l'Armoire au Pain
    • l'Aublet
    • la Blanche Avesne
    • le Bois Dufour
    • le Bois Fourny
    • le Bois Frescotte
    • le Bout des Haies
    • le Buisson Hase
    • le Camp de l'Aumont
    • le Camp Germain
    • le Camp de la Glaine
    • les Combles
    • le Courtil Dufresne
    • la Croix Mastannée
    • les Crupes
    • la Gacherie
    • la Garenne
    • le Grand Voyez
    • la Haute Borne
    • les Hayettes
    • le Hayon
    • les Longs Jardins
    • les Longues Tringues
    • le Marquez Royer
    • le Mont Delfaude
    • le Mont Hénéaut
    • le Pâtis Mable
    • le Petit Voyez
    • la Plaine de Beaumont
    • la Plainette
    • les Prés de Renty
    • les Soettes
    • les Terres Luton
    • les Vasseries
    • le Vaugroux
    • Vers les Prés
    • le Vieux Frescotte
    • le Vieux Moulin
    • le Voyequet
    • le Wallon.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes : Campaniae (811), Campania (867), Campaignes (1273), Campangnes (1287), Campagne lez Boulonnois (1793), Campagne et Campagne-lès-Boulonnais (depuis 1801)[19],[20].

    Campagne vient du mot latin campus, « plaine, plaine cultivée, champs » ; lès-Boulonnais, car ces plaines sont situées près du Boulonnais (lès signifiant « près de »). Longtemps Campagne-lès-Boulonnais (en Artois) fut le village-frontière avec le Boulonnais.

    Le hameau de Happe est attesté sous les formes : Ape (1117), Appe (1665), Haspe (1739), Happe (depuis 1793)[21].

    En picard, la commune porte le nom de Campagne-lès-Boulonné.

    Histoire

    Préhistoire

    Des découvertes néolithiques (4000 à 3000 av. J.-C.) ont été faites dans des villages proches comme Thiembronne et Renty.

    Antiquité

    Après 500 av. J.-C., la région est celte, occupée par les Morins.

    Lors de la conquête de la Gaule (58-50 av. J.-C.), la Morinie est intégrée à l'Empire romain. La chaussée Brunehaut qui passe non loin de Campagne, à Senlecques, relie Thérouanne à Boulogne. Le découpage des parcelles des champs semble correspondre à une subdivision à partir d'un cardo nord-sud, orienté à 35°, et d'un decumanus est-ouest. Il semble qu'il peut s'agir d'une centuriation du territoire agricole. Le processus de centuriation consiste à organiser le territoire en parcelles carrées d'environ 700 m de côté à partir des deux axes, le cardo et le decumanus. Chaque surface carrée est une centurie. Une telle organisation semble encore visible à Campagne-lès-Boulonnais. On peut donc penser que le territoire a été travaillé et mis en valeur lors de l'époque romaine.

    Moyen Âge

    À l'époque mérovingienne on observe une germanisation des noms des communes voisines, comme Fauquembergues, Bourthes. La région est évangélisée. Saint Omer (629 - 670 apr. J.-C.) est le premier évêque de Thérouanne. Il est probable que la paroisse de Campagne-lès-Boulonnais, dédiée à saint Omer, existait avant l'an 1000. La première mention de Campagne-lès-Boulonnais date de 811.

    Le Moyen Âge connaît une période de croissance agricole s'accompagnant d'un recul de la forêt. Au début du XIIIe siècle, les Templiers s'installent à la commanderie de Combremont (maintenant la ferme de Combremont se situe dans la commune voisine d'Ergny ; les chartes en latin mentionnent le nom de Gombermont). Leur commandeur est Jehan d'Epaigny (1279). Campagne-lès-Boulonnais est intégrée à la seigneurie de Renty dans la châtellenie de Saint-Omer des seigneurs de Fauquembergues, dépendants du comte de Flandre. La châtellenie est rattachée à la France sous Philippe II Auguste puis, en 1237, cédée à l'Artois que Saint Louis lègue à son frère Robert. En 1384, l'héritage passe aux Valois-Bourgogne.

    Après la prise de Calais en 1347, le village subit la guerre de Cent Ans, les raids anglais et la crise. À la suite du conflit entre les ducs de Bourgogne et la France, le Boulonnais est rattaché à la France, l'Artois et Campagne-lès-Boulonnais sont rattachés au domaine des Habsbourg. Campagne-lès-Boulonnais devient alors un village–frontière de l'Artois, quasiment enclavé dans le Boulonnais, au traité de Senlis de 1493.

    Temps modernes

    Le XVIe siècle est une période très difficile pour le village. Il subit de nombreux conflits, se trouve délaissé. Pourtant les guerres de religion n'ont eu aucun impact. Campagne-lès-Boulonnais subit aussi les effets de la guerre de Trente Ans (1636-1659). Il faut attendre la guerre de Hollande, la prise de Saint-Omer (1677) et le traité de Nimègue (1678) pour que Campagne-lès-Boulonnais soit effectivement rattachée à la France et connaisse alors une longue période de paix et d'essor important au XVIIIe siècle avec une économie essentiellement agricole.

    Armes de la famille d'Artois, seigneur de Campagne au XVIIIe siècle.

    L'hiver de 1709 est très froid et provoque la famine. Lors de la sinistre année, Campagne-lès-Boulonnais perd plus de 40 % de sa population. En 1737, François-Alexandre-Jean-Baptiste d'Artois[Note 2] mène une politique de regroupement seigneurial en achetant la seigneurie de Frescotte. Ce regroupement se termine en 1784 et Charles-François-Alexandre-Hubert d'Artois devient seigneur de Campagne-lès-Boulonnais en 1784[22].

    Révolution française

    En 1789, la population est de 800 habitants environ. Cette population adhère aux idées nouvelles, mais tout change en 1791 avec la constitution civile du clergé. Les biens des émigrés et ceux provenant des établissements religieux sont vendus en 1795 : plus de 70 % des biens sont acquis par les Campagnards les plus riches mais une grande partie de la population (40 % en 1820) vit dans la pauvreté.

    Époque contemporaine

    Sous la Restauration (de 1815 à 1830), la commune est administrée par un émigré, René de Fisset, nommé par le préfet. En 1831 le maire est désigné par élection au suffrage censitaire. La révolution de 1848 amène un renouvellement des magistrats municipaux. C'est la période du catholicisme triomphant. L'église est restaurée. La chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel est construite en 1859.

    La troisième République s'installe progressivement. La pratique religieuse reste forte. Mais Campagne-lès-Boulonnais connaît l'exode rural et le déclin démographique du village.

    Lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), le village perd sa population masculine (20 Campagnards sont tués sur les fronts) et accueille de nombreux réfugiés.

    L'entre-deux-guerres se caractérise par une incertitude politique, une modernisation de l'agriculture, la modernisation des services (routes, téléphone), le progrès de l'instruction mais aussi le déclin continu de la population. Le chemin de fer ne passe pas à Campagne-lès-Boulonnais. Il faut se rendre à Ergny pour pouvoir emprunter la Ligne Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage (ligne en service entre 1893 et 1955).

    Le , Campagne-lès-Boulonnais est envahie par la 8e division blindée allemande (Panzerdivision). C'est l'occupation. La présence allemande est lourde. Dans la nuit du 2 au , dans une embuscade sur la chaussée Brunehaut dans le bois de Thiembronne, un résistant campagnard, Raoul Ducrocq, est tué. Le , le village est libéré.

    En 1948, Luce Vigneau, 20 ans, est institutrice dans l'école du village, située non loin de l'église, et y passe une année scolaire. Elle écrit sa découverte, son passage et ses souvenirs une quarantaine d'années plus tard. Ce livre, publié en 2013, est un véritable témoignage de la vie scolaire et de la vie du Campagne-lès-Boulonnais (Noirbergues dans le roman) des années 1950.

    Politique et administration

    Campagne-lès-Boulonnais dans son canton et dans l'arrondissement de Montreuil-sur-Mer.
    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 1794 François Talleux    
    1794 1816 Pierre-François Dautriau    
    1816 1832 René de Fisset    
    1832 1870 Pierre Warnier    
    1870 1871 Fidèle Pocholle    
    1871 1878 Frédéric Ducrocq    
    1878 1892 Jean-Baptiste Braure    
    1892 1919 Flory Noutour    
    1919 1945 Alfred Noutour   Fils de Flory Noutour
    1946 1947 Alphonse Duhamel    
    1947 1965 Georges Martel    
    1965 1972 Albert Hibon   Décédé en fonction
    1972 1974 Émile Bailliet    
    1975 2008 Gérard Lottillier    
    2008 En cours
    (au 4 janvier 2021)
    Bernard Hibon SE Fils d'Albert Hibon
    Délégué à la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois
    Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Campagnards[25].

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 655 habitants[Note 3], en augmentation de 11,02 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8008009401 0121 0571 0191 004955846
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    821822795810792772740715735
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    687687639641585572586613574
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    576573518501473453556566577
    2013 2018 - - - - - - -
    590655-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,9 %) est en effet inférieur au taux national (25,5 %) et au taux départemental (24,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2017, la suivante :

    • 54,1 % d'hommes (0 à 14 ans = 25,4 %, 15 à 29 ans = 20,9 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 13,6 %, plus de 60 ans = 20,6 %) ;
    • 45,9 % de femmes (0 à 14 ans = 22,9 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 16,9 %, plus de 60 ans = 23,3 %).
    Pyramide des âges à Campagne-lès-Boulonnais en 2017 en pourcentage[29]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ans ou +
    1,7 
    4,5 
    75 à 89 ans
    6,6 
    15 
    60 à 74 ans
    14,9 
    13,6 
    45 à 59 ans
    16,9 
    19,5 
    30 à 44 ans
    18,6 
    20,9 
    15 à 29 ans
    18,3 
    25,4 
    0 à 14 ans
    22,9 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2017 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,4 
    5,4 
    75 à 89 ans
    9,1 
    15,4 
    60 à 74 ans
    16,7 
    20,3 
    45 à 59 ans
    19,4 
    19,2 
    30 à 44 ans
    18,4 
    18,6 
    15 à 29 ans
    16,4 
    20,6 
    0 à 14 ans
    18,6 

    Enseignement

    En 2021, la commune dispose :

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Omer.
    • L'église Saint-Omer (tour du XVIe siècle)

    Campagne-lès-Boulonnais est paroisse bien avant le XIIe siècle. La dédicace à saint Omer révèle un culte probablement antérieur à l'an mil. L'église est juchée dans un enclos ecclésial surélevé. L'église actuelle est une construction des XVe – XVIe siècles ayant subi des remaniements successifs. À la suite des dégâts causés par la Seconde Guerre Mondiale, d'importants travaux de réparation ont été effectués entre 1949 et 1950. La toiture a été refaite dans les années 1990. L'église a subi d'importantes rénovations de juillet 2013 à décembre 2014, qui lui ont rendu son aspect extérieur d'antan.

    • La chapelle de Notre-Dame du Mont-Carmel

    Elle a été construite en 1859 et restaurée en 1987.

    • Le château de la famille d'Artois[Note 2]

    Ce petit château en pierre blanche a été construit au XVIIIe siècle (vers 1753). Un colombier a été dressé en 1785. Le château est depuis 1958 la maison familiale rurale (M.F.R) des Hauts-Pays.

    • Le cimetière de l'église

    En plus du monument aux morts, se trouve le Campagne-les-Boulonnais Churchyard, tombe d'un soldat britannique de la Grande Guerre[31].

    Héraldique

    Armes de la famille de Dixmude : fascé d'or et d'azur de huit pièces.
    Blason
    Coupé d'or et d'azur, à un coq hardi de gueules brochant sur le tout[32].
    Détails
    Le coq du blason tire son origine de la place du Coq Rouge où un petit monument, érigé en 1996 par la municipalité, rappelle l'existence de ce lieu-dit, connu plus anciennement sous le nom picard de « co'rouge », venant de « quarouge », qui est une déformation du latin quadrivium : « carrefour (de quatre chemins) ».
    Les couleurs or et azur sont empruntées aux armes de la famille de Dixmude, anciens seigneurs de l'endroit aux XVIe et XVIIe siècle.

    Adopté par la commune.

    Pour approfondir

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • René Lesage, Campagne-les-Boulonnais à travers les siècles, Comité d'Histoire du Haut-Pays, coll. « Études et Documents » (no 18),  :
    • Luce Vigneau, En 1948, j'étais institutrice dans un village…, Éditions du Mont-de-Jeux, (ISBN 978-2-953919-639). (Luce Vigneau est le pseudonyme de Lucette Rickly).
    • Jean-Michel Magniez et René Lesage, Les soldats de Campagne-lès-Boulonnais dans la Grande Guerre, Comité d'Histoire du Haut-Pays, coll. « Parcours de Combattants », .
    • Jean-Michel Magniez, Campagne-lès-Boulonnais depuis 1569 : Éléments d'histoire et généalogie de familles anciennes, Comité d'Histoire du Haut-Pays, coll. « Les essentiels », .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Il s'agirait ici d'une branche bâtarde de la famille d'Artois, issue de Charles II bâtard d'Artois, fils de Charles d'Artois.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Lumbres », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    2. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Fruges », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    3. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Montreuil », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    4. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Boulogne-sur-Mer », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    5. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Arras », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    6. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Lille », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    7. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Campagne-lès-Boulonnais et Paris », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    8. Sandre, « Fiche cours d'eau - Rivière Aa (E4030570) »
    9. Sandre, « Fiche cours d'eau - Thiembronne (E4030610) »
    10. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ergny (E4031540) »
    11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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