Campôme
Campôme (en catalan Campome) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Campôme | |||||
Le village de Campôme. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Conflent-Canigó | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Bosc 2020-2026 |
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Code postal | 66500 | ||||
Code commune | 66034 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Campomois | ||||
Population municipale |
111 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 39′ 06″ nord, 2° 22′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 357 m Max. 1 120 m |
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Superficie | 5,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Prades (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton des Pyrénées catalanes | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Campomois.
Géographie
Localisation
La commune de Campôme se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[1].
Elle se situe à 43 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, et à 5 km de Prades[3], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Molitg-les-Bains (1,0 km), Mosset (3,0 km), Catllar (4,2 km), Conat (4,4 km), Ria-Sirach (5,1 km), Prades (5,3 km), Codalet (5,6 km), Urbanya (6,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Campôme fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[5].
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 526 hectares. L'altitude varie entre 357 et 1 120 mètres[7].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[9].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Codalet », sur la commune de Codalet, mise en service en 1969[14]et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 609,2 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 43 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[18], à 15,7 °C pour 1981-2010[19], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[20].
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[21],[22]. Dans ce cadre, la commune fait partie [23]. Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne[24],[25].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[26] : le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du département[27].
Urbanisme
Typologie
Campôme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[28],[29],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[31],[32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (62,3 %), forêts (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (11 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Campome[34].
Les anciennes mentions connues du nom sont Campo ultimo en 901, Campoltme en 1035 et Camp poma en 1280. Le nom signifie dernier champ[35]. Ce nom peut s'expliquer par le fait que les champs de Campôme sont les plus éloignés de ceux de Molitg, dont dépendait Campôme. Les formes successives sont Compoltimo, Campoltme, Campolme et enfin Campome. Après la révolution française, la francisation des noms a rajouté un accent circonflexe, bien que rien ne le justifie[36].
Le lieu de Fornols est mentionné dès 1035 sous le nom de Villa Fornols. Son nom signifie petits fours et renvoie à l'activité de traitement du minerai de fer présente dans la région[36].
Histoire
Mentionné dès 901 comme étant le dernier champ cultivé (campo ultimo) de la vallée de Molitg, Campôme reste sous la dépendance de la seigneurie de Paracolls jusqu’en 1792, date à laquelle il devient commune autonome.
Son territoire garde les traces d’une occupation humaine vieille de plus de 10 000 ans : roche gravée du Magdalénien, roches à cupules et gravures du Néolithique, château de Paracolls et sa chapelle, chapelle Saint-Christophe de Fornols du Moyen Âge.
Village essentiellement agricole Campôme, au fil des siècles a également su tirer parti de la force de l’eau de la Castellane pour ses forges et moulins.
Jusqu'en 1793, Campôme faisait partie de la paroisse de Molitg, bien qu'il y eut une chapelle dédiée à sainte Marie[37].
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Campôme est intégrée dans le canton de Molitg. Celui-ci est rapidement supprimé et la commune rejoint en 1793 le nouveau canton de Mosset. Lui aussi supprimé, Campôme est incluse en 1801 dans le canton de Prades, qu'elle ne quitte plus par la suite[37],[7].
À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Pyrénées catalanes.
Liste des maires
Population et société
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].
En 2018, la commune comptait 111 habitants[Note 7], en diminution de 2,63 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
selon la population municipale des années : | 1968[43] | 1975[43] | 1982[43] | 1990[43] | 1999[43] | 2006[44] | 2009[45] | 2013[46] |
Rang de la commune dans le département | 179 | 147 | 155 | 167 | 182 | 175 | 177 | 176 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
Manifestations culturelles et festivités
- Fête patronale : 1er dimanche d'août[47].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 196 €[48].
Entreprises et commerces
Tout en gardant une économie agricole et son caractère de village de montagne, Campôme propose des hébergements touristiques tout au long de l’année à 1 km de la station thermale de Molitg-les-Bains.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- L'église Sainte-Marie ou de la Nativité de Notre-Dame de Campôme, construite en 1671, est la première église du lieu, qui dépendait auparavant directement de la paroisse de Molitg[49]. Elle est fêtée le 8 septembre (Nativité de Marie) et renferme des retables de l’époque baroque. Les ruelles portent les traces de l’architecture traditionnelle des villages de moyenne montagne : fours à pain, escaliers extérieurs, bancs de pierre.
- L'église Saint-Christophe de Fornols est une église romane en ruines. Dans le même secteur, se trouve le rocher gravé de Fornols, classé monument historique.
- Le château de Paracolls, également en ruines, comprend une église romane dédiée à saint Pierre (chapelle Saint-Pierre du château de Paracolls).
Personnalités liées à la commune
- François Sarda (1929-2005) : avocat honoraire au barreau de Paris, maire de Campôme de 1965 à 1983[50].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Métadonnées de la commune de Campôme », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Campôme et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Campôme et Prades », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Campôme », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 194-195.
- Carte IGN sous Géoportail
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Plan séisme » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
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- « Orthodromie entre Campôme et Codalet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Codalet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Campôme et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Les différents espaces protégés. », sur http://www.observatoire-biodiversite-centre.fr/ (consulté le )
- « Liste des espace protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « Parc national des Pyrénées - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « Le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes - le territoire. », sur https://www.parc-pyrenees-catalanes.fr (consulté le )
- « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Campôme », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « versant sud du massif du Madres » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Prades », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
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- Pascale Robert-Diard, « François Sarda », sur lemonde.fr, .
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