Urbanya

Urbanya (en catalan Orbanyà) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Urbanya

Urbanya tapi au fond de sa vallée.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Intercommunalité Communauté de communes Conflent-Canigó
Maire
Mandat
Jean Servat
2020-2026
Code postal 66500
Code commune 66219
Démographie
Gentilé Urbanyains
Population
municipale
52 hab. (2018 en augmentation de 147,62 % par rapport à 2013)
Densité 3,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 38′ 23″ nord, 2° 18′ 20″ est
Altitude Min. 720 m
Max. 1 765 m
Superficie 14,40 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Prades
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pyrénées catalanes
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Urbanya
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Urbanya
Géolocalisation sur la carte : France
Urbanya
Géolocalisation sur la carte : France
Urbanya

    Ses habitants sont appelés les Urbanyains et Urbanyaines.

    Géographie

    Localisation

    La commune d'Urbanya est située dans la région naturelle du Conflent, au sein du massif du Madrès, à l’extrémité nord-orientale de la chaîne des Pyrénées, qui occupe une zone intermédiaire entre la région méditerranéenne et les premiers hauts sommets pyrénéens. Il culmine au Pic de Madrès à 2 469 m d’altitude et sa superficie est de l’ordre de 360 km2. La partie centrale du massif se situe à 65 km du littoral méditerranéen (de 55 à 78 km). La mairie d'Urbanya se situe à 880 m d'altitude.

    La vallée d'Urbanya est dominée par les garrigues et maquis, offrant un paysage vierge d'habitations. Le village d'Urbanya, à l'image très montagnarde avec ses maisons couvertes de lloses, est installé en fond de vallée et entouré de terrasses plus ou moins abandonnées.

    Situation de la commune.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Urbanya[1]
    Mosset
    Nohèdes Conat

    Géologie et relief

    La vue du pic du Canigou depuis le cœur du village

    Le massif du Madrès est constitué de roches issues du socle hercynien, plus ou moins métamorphisées lors du soulèvement pyrénéen durant l'ère tertiaire. Les substrats sont variés :

    Cette diversité de substrats, associée à l'amplitude altitudinale, explique la richesse floristique rencontrée.

    La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne[2].

    Hydrographie

    La rivière d'Urbanya est le principal cours d'eau qui traverse le village avant de se jeter dans la Caillau au fond de la vallée.

    Voies de communication et transports

    La route départementale 268 dessert le village depuis son embranchement sur la RD 26.

    Urbanisme

    Typologie

    Urbanya est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune en catalan est Orbanyà[9].

    Le lieu est mentionné sous le nom d'Orbagnan en 1186 et Orbananum en 1279. L'origine du nom est probablement romaine : le domaine d'Orbanus[10].

    Histoire

    Les maisons d'Urbanya

    Le village d'Urbanya est mentionné pour la première fois le comme étant une possession des seigneurs de Conat, dans un acte signé par Guillem-Bernard de Paracols, époux de Blanche de Conat[10].

    Village de 96 maisons, Urbanya compte près de 500 habitants dans les années 1830. Le village est alors doté d'une école communale, d'un café et d'artisans, comme un ferronnier.

    Une tempête de pluie et de grêle touche la commune en et provoque des dégâts considérables sur les ponts, routes et chemins[11]. En 1913, une route est construite et c'est paradoxalement le début de la désertification du village, trop isolé. L'école ferme dans les années 1950, tout comme l'unique café.

    Malgré la distance qui la sépare de ce territoire, la commune d'Urbanya est rattachée à Ria-Sirach par arrêté préfectoral du pour former la nouvelle commune de Ria-Sirach-Urbanya. Urbanya retrouve son indépendance dix ans plus tard par arrêté préfectoral du [12].

    Politique et administration

    À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Pyrénées catalanes.

    Administration municipale

    La commune emploie un secrétaire de mairie qui est présent tous les vendredis matins à l'hôtel de Ville.

    Liste des maires

    La mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001, réélu en 2008[13] et 2014[14] En cours Jean-Paul Sangla DVD  

    La commune est située dans le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes et le Pays Terres romanes en Pays catalan. Elle est membre de la Communauté de communes du Conflent.

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1378 1515 1709 1720 1767 1774 1789
    8 f4 f46 f20 f275 H61 f66 f
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2018, la commune comptait 52 habitants[Note 3], en augmentation de 147,62 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    359329406461488459454437436
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    436409409380338273312333304
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    253275244188153124887044
    1962 1968 1990 1999 2005 2010 2015 2018 -
    4414332856114652-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Note : Pour 1975 et 1982, la population d'Urbanya est recensée au sein de la commune de Ria-Sirach-Urbanya.

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[19] 1975[19] 1982[19] 1990[19] 1999[19] 2006[20] 2009[21] 2013[22]
    Rang de la commune dans le département 230 204 222 201 220 223
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Enseignement

    L'école est fermée depuis le début des années 1950. Les dernières années de son activité, l'instituteur faisait cours alternativement une semaine sur deux à Nohèdes et à Urbanya. Aujourd'hui, l'école et son préau ont été transformés en salle des fêtes, très active durant l'été.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : [23].

    Santé

    Un défibrillateur, financé par le Conseil départemental, est en libre accès sur la façade de la mairie.

    Sports

    Un panier de basket a été installé à l'entrée du village et un babyfoot est en libre accès dans la salle attenante à la mairie.

    Économie

    Deux agriculteurs sont présents sur la commune (un exploitant de fruits rouges et une éleveuse de bovins)[24].

    Un conseiller économique exerce son métier sur la commune et en télétravail[25].

    Deux gîtes accueillent des visiteurs tout au long de l'année[26].

    Le village est équipé en Wi-Fi.

    Un nouveau forage d'eau potable est mis en place, ainsi que l'éclairage des voies publiques et le tri sélectif.

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    Une croix processionnelle face au Canigou
    Dolmen du Roc de Jornac

    Le dolmen du Roc de Jornac est situé à la limite avec la commune de Conat.

    Église Saint-Étienne
    Oratoire

    L‘oratoire est situé dans le village, en bordure du chemin. Fait de vieilles pierres apparentes et patinées par le temps, sa niche renferme une vieille statue d’époque[Laquelle ?], partagée en deux. Une petite ouverture, pratiquée dans le corps même de l’oratoire, semble marquer l’emplacement d’une ancienne fontaine[27].

    Fontaines et petit patrimoine bâti

    Trois ponts de pierre sont présents dans le village et deux passerelles en bois permettent de traverser l'Urbanya. L'une est présente à la maison de la chasse, la seconde à la cascade, en amont du village.

    Une fontaine est présente dans le centre du village, el font del Cirer.

    Des lavoirs sont observables à la partie amont du village.

    Les terrains aux alentours sont tous façonnés par des murs en pierres sèches. Marques de l'activité agricole passée, c'est aujourd'hui tout un réseau de sentiers qui est balisé par ce patrimoine millénaire. Ces balades sont parsemées de cabanes pastorales en schiste et d'orris.

    [réf. nécessaire]

    Curiosités

    * Le doigt du géant : un arbre coupé dans le jardin d'une maison au centre du village, rive droite, a été sculpté en forme d'index. Ce doigt, d'une hauteur de près d'un mètre, pointe le ciel.
    • Cadrans solaires : la rue du cadran solaire héberge plusieurs cadrans solaires dont un qui porte l'inscription Cave ultima (« Attention à la dernière [heure] » en latin).
    • Les fours à pain : de très nombreux fours à pain forment une excroissance sur certaines maisons.
    • Les restes d'un château : il reste encore quelques vestiges d'un ancien château en ruines dont le seigneur dépendait de la baronnie de Conat en 1100.
    • Un Christ sur sa croix est présent avant le premier pont du village, en bordure de rivière.
    [réf. nécessaire]

    Patrimoine naturel

    Gérée par l'Office national des forêts (ONF), la forêt domaniale d'Urbanya, d'une superficie de 535 ha, se développe de 800 à 1 750 m d'altitude. L'exode rural et l'abandon des cultures constatés depuis le début du XXe siècle ont permis aux forestiers d'appliquer une politique d'acquisitions amiables sur les terrains « estimés être à vocation forestière ». C'est ainsi que, de 1946 à 1989, furent acquis environ 500 ha (remembrement dès 1964).

    Entre le 19 et le , un important incendie brûla 1260 hectares entre Mosset, Urbanya et les hauteurs de Conat. De nombreuses voies de défense des forêts contre l’incendie (DFCI) ont été aménagées autour d'Urbanya qui servent également aux VTTistes, randonneurs et cavaliers.

    [réf. nécessaire]

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Notes

      Références

      1. Carte IGN sous Géoportail
      2. « Plan séisme » (consulté le ).
      3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Prades », sur insee.fr (consulté le ).
      7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      9. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
      10. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014).
      11. Fabricio Cardenas, Vieux papiers des Pyrénées-Orientales, Déluge à Urbanya en 1907, 9 août 2014
      12. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
      13. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
      14. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 », sur http://la-clau.net.
      15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      19. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
      20. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      21. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      22. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      23. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
      24. Bienvenue à la ferme, consulté le 30 octobre 2013
      25. NPC, consulté le 30 octobre 2013
      26. Abritel, consulté le 30 octobre 2013
      27. Inventaire des oratoires du Conflent, Victor Pyguillem
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