Bombardements en France durant la Seconde Guerre mondiale

Entre la victoire de l'Allemagne dans la bataille de France et la libération du pays, les Alliés ont bombardé de nombreux sites en France. En tout, 1570 villes ont été bombardées par les Alliés entre juin 1940 et mai 1945. Le nombre total de morts civiles est de 68 778 hommes, femmes et enfants[1].


Vue aérienne des bombardements de Vire en 1944

Le nombre total de blessés est supérieur à 100 000. Le nombre de maisons complètement détruites durant les bombardements est de 432 000 et le nombre de partiellement détruites est de 890 000. Les villes les plus détruites[2] :

Bretagne :

Les bombardements en Normandie durant et après le débarquement furent particulièrement dévastateurs. L'historien français Henri Amouroux dans La Grande histoire des Français sous l’Occupation, déclare que 20000 civils furent tués dans le Calvados, 14800 dans la Manche, 10000 dans la Seine-Maritime, 42000 dans l'Orne, 3000 dans l'Eure pour un total supérieur à 50000. Pour comparaison, durant l'année 1943, 7458 civils français meurent des bombardements alliés.

Les bombardements alliés les plus meurtriers durant l'occupation allemande sont :

  • Boulogne-Billancourt 2–3 mars 1942, plus de 600 personnes tuées,
  • Saint-Nazaire 9, 14, 17 et 18 novembre 1942, 228 morts,
  • Rennes 8 mars 1943, 299 morts,
  • Boulogne-Billancourt 4 avril 1943, 403 morts,
  • Le Portel 8 septembre 1943, 510 morts,
  • Banlieue ouest de Paris 9 et 15 septembre 1943, 395 morts,
  • Nantes 16 et 23 septembre 1943, 1247 morts,
  • Toulon 24 novembre 1943, 450 morts,
  • Lille 9 et 10 avril 1944, 450 morts,
  • Rouen 18 et 19 avril 1944, 900 morts,
  • Noisy-le-Sec 18 et 19 avril 1944, 464 morts,
  • Juvisy-sur-Orge 18 et 19 avril 1944, 392 morts,
  • Paris 20 et 21 avril 1944, 670 morts,
  • Sartrouville 27 et 28 mai 1944, 400 morts,
  • Orléans 19 et 23 mai 1944, 300 morts,
  • Saint-Etienne 26 mai 1944, plus de 1000 morts,
  • Lyon 26 mai 1944, 717 morts,
  • Marseille 27 mai 1944, 1752 morts,
  • Avignon 27 mai 1944, 525 morts,
  • Lisieux 6 et 7 juin 1944, 700 morts,
  • Vire 6 et 7 juin 1944, 400 morts,
  • Caen 6 et 7 juin 1944, plus de 1000 morts,
  • Le Havre 5 au 11 septembre 1944, plus de 5000 morts,
  • Royan 5 janvier 1945, 1700 morts

Le 27 mai 1943, les bombardements alliés firent 3012 victimes civils à Marseille, Avignon, Nîmes, Amiens, Sartrouville, Maisons-Laffitte et Eauplet[3],[4].

Références

  1. Eddy Florentin, Quand les Alliés bombardaient la France, Paris, Perrin, 1997.
  2. Jean-Claude Valla, La France sous les bombes américaines 1942-1945, Paris, Librairie nationale, 2001.
  3. Henri Amouroux, La Grande histoire des Français sous l’Occupation, volume 8.
  4. Roger Céré et Charles Rousseau, Chronologie du conflit mondial, SEFI, Paris, 1945, page 253.

Bibliographie

  • Antony Beevor, D-Day : The Battle for Normandy, New York, Viking, , 1st American éd., 591 p. (ISBN 978-0-670-02119-2, lire en ligne)
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