Bernard Morlino
Bernard Morlino est un écrivain, journaliste, biographe, mémorialiste français, blogueur, né à Nice le . Biographe de Philippe Soupault et d'Emmanuel Berl, il est chroniqueur littéraire (Lire, Globe Hebdo, L'Evénement, Le Figaro littéraire, Le Magazine littéraire, Service littéraire...) et sur le blog de son site. Il est l'un des sept membres du bureau de l'Association des écrivains sportifs fondée en 1931 par Tristan Bernard, puis dirigée par Jean Giraudoux. Auteur de plusieurs ouvrages sur le football – celui de Camus, de Pasolini, de Cruyff. Chroniqueur sur Europe 1, RTL, LCI, France Info et CNews . Il est à l'origine de l'ultime livre de Madame Evelyne Sullerot, l'une des plus grandes personnalités du féminisme.
Enfance
Sa branche maternelle est une vieille famille niçoise installée à Contes. Son grand-père, le docteur François Ricolfi, chirurgien des hôpitaux de Nice, en fut maire avant d'être radié par le régime de Vichy parce qu'il refusa d'appliquer les lois d'exclusion des Juifs. Son grand-oncle, Humbert Ricolfi, a été vice-président de la Chambre des députés, ancien sous-secrétaire d'État à la Guerre et président de l'Office national des anciens combattants. Sa branche paternelle est formée par un boulanger orphelin ayant fui l'Italie fasciste pour s'installer à Nice et devenir commerçant, au Col de Villefranche, quartier qui se crée autour du magasin. Son père Marcel (1923-2001) fut une grande figure de la ville.
Début dans le journalisme
Ancien élève du lycée Masséna, Bernard Morlino a d'abord été salarié dans le commerce familial, avant de monter à Paris où il rencontre l'écrivain Emmanuel Berl qui l'initie au journalisme. L'autodidacte fait ses débuts à Ici-Paris grâce à Robert Madjar qui lui donne sa première chance. Dans la rédaction, il se lie avec Pascal Sevran qui le présente à Dalida. La chanteuse loue un petit studio au jeune journaliste, sous les toits du 98 rue Lepic, là même où Louis-Ferdinand Céline avait habité. Après des piges dans de nombreux journaux, dont Le Matin de Paris, il obtient sa carte de presse, en 1985. À l'époque, il est photographe de théâtre grâce à la double rencontre de Dominique Valadié et d'Antoine Vitez. Ami avec Jérôme Deschamps, il a participé à l'aventure de La Famille Deschiens, en 1977, au titre de collaborateur, à l'époque où Macha Makeïeff ne travaillait pas encore avec Jérôme Deschamps. Il a été éditorialiste au Figaro Sport. De la mi- à fin 2015, il a animé un site littéraire entièrement consacré aux livres numériques sur le site la République de la culture de Pierre Assouline. En 2016, il réalise les derniers entretiens accordés par la sociologue Evelyne Sullerot (1924-2017)[1].
Polémique
Bernard Morlino a été convoqué, le , par la police, à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, à la demande du chanteur Pierre Perret réclamant « cinq ans de prison et 45 000 euros » contre le blog de Bernard Morlino qui a contesté, à la suite de l'enquête de Sophie Delassein, l'intensité de l'amitié Léautaud-Perret, en se référant aux confidences d'Alphonse Boudard, Louis Nucéra, Georges Brassens et Marie Dormoy[2]. Le , au TGI de Paris, une juge d'instruction a signifié au journaliste professionnel sa mise en examen pour « injures et diffamations publiques envers un particulier »[3]. Le a eu lieu son procès à la 17e chambre correctionnelle de Paris où il a été défendu par Me Thierry Lévy[4]. Le Bernard Morlino a été condamné à 1 000 euros avec sursis[5]. Début 2012, le Parquet a fait appel concernant « les injures ». Le , la Cour d'Appel a annulé la condamnation pour « les injures »
Bibliographie
- Poésies pour les amis les enfants, avec Philippe Soupault, Lachenal & Ritter, 1983.
- Essais (Emmanuel Berl), préface de Bernard de Fallois, Julliard, 1985 ; réédition, Bernard de Fallois, 2007.
- Le Racing Club de Paris, un siècle de football parisien, La Manufacture, 1986.
- Philippe Soupault, qui êtes-vous?, 1987.
- Un siècle d'Olympisme, 1988.
- Concierges de Paris, nouvelle avec photos de J. von Saurma, La Mémoire, 1989.
- Emmanuel Berl, les Tribulations d'un pacifiste, La Manufacture, 1990.
- Tournée en France, portraits de facteurs, nouvelle avec photos de J. von Saurma, 1990.
- L'Interview, les confessions d'un géant, La Manufacture, 1992.
- Un spectateur engagé, premières critiques télé d'Emmanuel Berl, F. Bourin, 1993.
- Portraits de Philippe Soupault, Bibliothèque nationale, 1997.
- Manchester Memories, sur Éric Cantona, Castor Astral, 2000.
- Louis Nucéra, achevé d'imprimer, 2001.
- Brassens, délit d'amitié, textes de Louis Nucéra rassemblés par Bernard Morlino, L'Archipel, 2001.
- Berl, Morand et moi, 2002.
- Le Reste du Monde, Ets Deschamps, Makeïeff & Tati, Ed. Séguier / Archimbaud, 2003.
- Champion de sa rue, 2004.
- Envoyé spécial de personne, 2006.
- Brèves de foot, préface d'Éric Cantona, Seuil, 2006.
- Football nostalgie, préface de Dominique Rocheteau, Hors collection, 2006. Réédition de luxe en 2012.
- JO nostalgie, préface de Christine Caron, Hors collection, 2008.
- Portraits légendaires du football, préface d'Éric Cantona, Ed. Tana, 2008.
- Ils ont éclairé mon chemin, anthologie de critiques littéraires de Louis Nucéra réunies et présentées par Bernard Morlino, Ed. Écriture, 2010.
- Portraits mythiques du football, préface d'Éric Cantona, Ed. Tana, 2011. Réédition en 2015.
- Éloge du dégoût, éditions du Rocher, 2012.
- Parce que c'était lui. Trente-cinq amitiés littéraires, Ed. Ecriture, 2015.
- Les Rebelles du football, préface d'Éric Cantona, Ed. Tana, 2015.
- Marcel Pagnol, (e-book), Duetto, 2016.
- Evelyne Sullerot, l'insoumise, Mes combats racontés à Bernard Morlino, Ed. L'Archipel, 2017.
- Vintage Football Club, préface d'Éric Cantona, Ed. Tana, 2017.
- Vintage Rugby Club, préface de Jo Maso, Ed. Tana, 2018.
- Vintage Vélo Club, préface de Louis Nucéra, Gründ, 2019.
- Vintage Automobile Club, postface de Anna de Noailles, Gründ, 2020.
Ils ont dit sur lui
- "Je vous déclare écrivain même si vous n'avez pas encore publié un livre." Emmanuel Berl
- "Si vous étiez né juste avant 1900, vous auriez été Dadaïste avec nous." Philippe Soupault
- "Morlino aime voir sans être vu." Louis Nucéra
- "Dans Eloge du dégoût, on ressent une rage." Peter Handke
- "Morlino est comme il est, et surtout il le reste." Claude Régy
- "Bernard Morlino fait preuve d'un grand sens de l'ellipse." Françoise Xénakis
- "Un fou de littérature, un fureteur obstiné." Jérôme Garcin
- "Bernard voit ce qu'on ne voit pas." Eric Cantona
- "C'est un esthète." Dominique Rocheteau
- "Le Niçois a une mémoire d'éléphant." Pierre Assouline
- "Dans Berl, Morand et moi Bernard Morlino cherche à atteindre l'indicible." Thierry Lévy
Distinctions
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, sous la présidence de François Mitterrand
- Médaille d'or de la ville de Nice
- Cougourdon d'honneur du Mesclum, remis par les Niçois de Paris.
- Prix Lacoste 2008, par l'Association des écrivains sportifs.
- Prix Patrick Poivre d'Arvor-Saumur 2016 du meilleur journaliste écrivain de l'année
Prix Morlino
- 2011: Un sujet français, Ali Magoudi (Albin Michel)
- 2012: La gardienne du château de sable, Christian Estèbe[6] (Finitude)
- 2013: Comment vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse, Sarah Bakewell. Traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat (Albin Michel)
- 2014: Mon ami, cet inconnu, François Cérésa (Pierre-Guillaume de Roux)
- 2015: Discours à l’Académie suédoise, Patrick Modiano (Gallimard)
- 2016: Œuvres romanesques complètes, deux tomes, Georges Bernanos (Gallimard/ La Pléiade)
- 2017: Œuvres, Georges Perros et Un concert d'enfers, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine (Gallimard/ Quarto)
- 2018: Un sacré gueuleton, Jim Harrison (Flammarion). Traduit de l'américain par Brice Matthieussent, et Livre(s) de l'inquiétude, Fernando Pessoa. Traduit du portugais par Marie-Hélène Piwnik (Christian Bourgeois)
- 2019: Le dernier hiver du Cid, Jérôme Garcin (Gallimard)
- 2020: Rien n'est perdu, Pierre-Louis Basse (Cherche-Midi), Météores, Stéphane Barsacq (Revue Nunc/ Editions de Corlevour) et L'esprit de Paris Léon-Paul Fargue, (Editions du Sandre)
- 2021: Laura Antonelli n'existe plus, Philippe Brunel (Grasset), L'arbre ou la maison, Azouz Begag, (Julliard) et Les Bourgeois de Calais, Michel Bernard (La Table Ronde)
Notes et références
- « La sociologue féministe Evelyne Sullerot est morte », Le Monde, (lire en ligne).
- « BibliObs », sur L'Obs (consulté le ).
- http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/attaque-en-diffamation-par-pierre-perret-le-journaliste-b-morlino-mis-en-examen-02-06-2010-947782.php
- « Bernard Morlino face à Pierre Perret au tribunal », sur actualitte.com (consulté le ).
- « Le journaliste Bernard Morlino condamné pour avoir diffamé Pierre Perret », Challenges, (lire en ligne , consulté le ).
- Le Prix, sur le site officiel.
Liens externes
- Notices d'autorité :
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