Beaufort (Savoie)

Beaufort (nommée également Beaufort-sur-Doron localement et par les services postaux) est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Beaufort-sur-Doron redirige ici.

Beaufort

Hôtel de ville de Beaufort.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arlysère
Maire
Mandat
Christian Frison-Roche
2020-2026
Code postal 73270
Code commune 73034
Démographie
Gentilé Beaufortains
Population
municipale
2 051 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 43′ 08″ nord, 6° 34′ 32″ est
Altitude Min. 683 m
Max. 2 882 m
Superficie 149,53 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Beaufort
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ugine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Beaufort
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Beaufort
Géolocalisation sur la carte : France
Beaufort
Géolocalisation sur la carte : France
Beaufort
Liens
Site web mairie-beaufort73.com

    La commune est la principale localité du Beaufortain qui lui doit son nom. La station touristique d'été et d'hiver d'Arêches-Beaufort est englobée dans le périmètre de la commune.

    Géographie

    Situation

    Pont fleuri à Beaufort.
    Site du barrage de Roselend.

    La commune de Beaufort se trouve dans le centre-ouest du massif du Beaufortain et le territoire communal couvre un ensemble de vallées qui convergent au village de Beaufort. Celui-ci se trouve donc à un carrefour orographique, hydrographique et routier d'importance locale. Ainsi, le Doron qui traverse le massif du Beaufortain d'est en ouest pour se jeter dans l'Arly juste en amont d'Albertville traverse le défilé d'Entreroches pour déboucher dans le village où il est rejoint par l'Argentine qui provient du sud en rive gauche. Juste en aval, en rive droite, le Doron est rejoint par le Dorinet qui draine la vallée de Hauteluce.

    L'ensemble de ces vallées est emprunté par différentes routes : la route départementale 925 en provenance d'Albertville permet de gagner le Cormet de Roselend et, prolongée par la route départementale 902, la Tarentaise à Bourg-Saint-Maurice, la route départementale 218b relie le val d'Arly au Beaufortain via les Saisies et Hauteluce et enfin route départementale 218a permet de gagner Arêches. La présence de ce réseau routier et de grands cols mythiques place le village sur la route des Grandes Alpes.

    La commune est formée de différents villages et hameaux : Beaufort et Arêches pour les plus importants mais aussi une quantité d'autres dont le Planay, Boudin, les Carroz Dessus et Dessous, le Praz, le Bersend, les Curtillets, les Villes Dessus et Dessous, Beaubois, etc. Un hameau a disparu, celui de Roselend, noyé par la mise en eau du barrage.

    Climat

    Beaufort possède un climat montagnard en raison de la présence du massif alpin. Les hivers sont froids et neigeux et les étés sont doux et orageux.

    Urbanisme

    Typologie

    Beaufort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beaufort, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 3 557 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,1 %), forêts (33,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (18,6 %), prairies (8,9 %), eaux continentales[Note 2] (2,6 %), zones urbanisées (0,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Beaufort

    Beaufort est un toponyme composé de beau et fort, soit un « endroit fortifié, forteresse »[10].

    La commune portait le nom de Luce, Lucia XIIe siècle du nom d'une villa romaine[11]. Puis elle prit le nom de la paroisse au XIIIe siècle, Saint-Maxime[11]. Willelmus dominus de Berlfort serait cité, d'après l'abbé Besson, en 1225[11]. Ensuite, il évolue en Villa Sti Maximi vallis Lucie et Apud Sanctum Maximum, en 1308, Castellania Bellifortis en 1334, Saint Maxime de Beaufort en 1738[10],[11],[12].

    Un hameau de la commune porte le toponyme Saint-Maxime et est cité toujours d'après Besson en 1225 par la mention Villa Sancti Maximi[13].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Biôfor (graphie de Conflans) ou Bôfôrt (ORB)[14].

    Arêches

    Arêche (sans le « s ») est un toponyme qui proviendrait selon le chanoine Gros du nom de l'ancien propriétaire du domaine[15]. En effet, selon toute vraisemblance, ce cognomen aurait la même origine que son homonyme situé sur une commune du Jura, canton de Salins, appelée potestas Arecii en 943[15].

    Toutefois, il semble plus probable que le toponyme trouve son origine dans le mot francoprovençal arachi signifiant « arracher, essarter, défricher »[16]. Ce mot dériverait du français « arracher » lui-même trouvant son origine dans le latin eradicare, « déraciner, détruire », avec le préfixe latin e, ex et de radix, radicis, « racine »[16]. Pour Nègre, le mot Arâches (comme la commune de Arâches-la-Frasse en Haute-Savoie ) est une évolution du mot français arage signifiant « terre labourable » qui aurait dérivé en francoprovençal[16].

    On trouve la mention d'Aresche en 1597, puis celle de Haresche en 1679, enfin une Capella succursalis Arechiae en 1789[15],[16]. Arêches est attestée en 1882.

    Histoire

    Période antique

    Dans l'Antiquité, le Beaufortain est occupé, tout comme le haut de la vallée de la Tarentaise, par les Ceutrons[17]. Vers 20 av. J.-C., les Ceutrons sont dominés par les Romains[18]. La vallée se trouvant en dehors des grands axes de communication de l'Empire romain, peu de traces ont été retrouvées[17].

    Au cours du Ve siècle, la vallée est évangélisée par deux moines, originaires de Lérin en Provence : Jacques d'Assyrie, considéré comme l'évangélisateur et premier évêque de Tarentaise[19], ainsi que Maxime[17],[20]. Ce dernier serait le fondateur d'une église située au confluent du Doron et d'Argentine[17]. Il deviendra plus tard le patron de la paroisse de Beaufort[13],[20].

    À la même périodes, les différentes vallées alpines sont soumises aux invasions Burgondes. Selon une tradition, rappelée par le chanoine Joseph Garin (1876-1947), ceux-ci auraient offert les vallées de Tarentaise, dont celle de Beaufort à l'évêque Jacques[17].

    Période médiévale

    Au Xe siècle, on voit apparaître les premiers seigneurs de Beaufort, avec la mention d'un Bernard de Beaufort (vers 923), qui a érigé leur château afin de combattre les Sarrasins et les aurait chassés[21], vers 942, notamment par l'intercession de la Vierge[20]. Selon la même légende, on dit qu'il serait l'oncle du saint Bernard de Menthon[21].

    Le bourg et son château appartiennent aux seigneurs de Beaufort, tandis que le reste de la vallée de Luce semblait être une possession des archevêques de Tarentaise, et dont l'un, Herluin de Chignin, possédait une villa sur le hameau de Saint-Maxime vers 1225[13]. Selon une Vita de Saint-Jacques, la confirmation est faite par l'indication que la Villa Lucia faisait partie des possessions de l'archevêché tarin[20]. Les chartes du XIIe et XIIIe siècles confirment cet usage, avec la possession des quatre églises de la vallée (Saint-Maxime, Haut-Luce, Queige et Le Villard)[22]. Ce droit est cependant contesté au cours de la période par les comtes de Genève et Guillaume de Beaufort[22]. Selon un règlement de 1221 entre le seigneur de Beaufort et l'archevêque Herluin de Chignin, Guillaume renonce à son autorité sur les curés des quatre paroisses et l'archevêque est représenté par un châtelain dans le bourg de Saint-Maxime[22]. En 1238, un marché s'établit et même que des foires sont organisées[23].

    À la fin du XIIIe siècle, le titre et les droits des seigneurs de Beaufort sont vendus[24]. En effet, les successeurs de Guillaume ne pouvant subvenir aux dépenses de leur rang, contractent un emprunt en 1261 auprès du comte Pierre II de Savoie, estimé à 1 500 livres, mettant ainsi en hypothèque leur château[22],[25],[26]. En 1271, ne pouvant honorer cette dette, Guillaume cède, le château à Béatrice de Faucigny pour la somme de 1 525 livres[24],[27]. Béatrice y installe un châtelain et une garnison et complète les défenses du château[27] ; elle serait à l'origine des deux tours rondes construites respectivement à l'est et à l'ouest.

    Le contrôle du château est à l'origine de tensions entre Amédée VI de Savoie et les Comte de Genève et du Dauphiné. Le conflit prend fin avec le traité de Paris de 1355 où Beaufort et le Beaufortain reviennent au comte Amédée VI[23]. Le traité est appréhensé par les assemblées de paysans ou communiers[Note 3] qui pensent que les franchises accordées préalablement, notamment celle de 1349, soient abolies[23]. Agités par les châtelains, Thomas et Robert de Menthon, la population se soulève[23]. Le comte de Savoie doit recourir à trois chevauchées pour rétablir la situation[23]. Une nouvelle charte est adoptée en 1368[30], reprenant celles de la Grande Dauphine et des Dauphins[23].

    Période moderne

    Le petit hameau d'Arêches, principalement agricole, connaît un nouveau dynamisme avec la découverte de mines (cuivre argentifère, fer, ardoise, gypse, charbon) dans ses alentours[31]. Ces nouvelles activités font croître la population[31]. En 1575, les habitants obtiennent que leur chapelle accueille des messes les dimanches et jours de fêtes, ainsi que la création d'un cimetière[31].

    Le 10 octobre 1600, durant la guerre franco-savoyarde, Henri IV parti de Faverges arrive à Beaufort et passe la nuit au château de La Sallaz. Le lendemain il fait une reconnaissance du Cormet d'Arêches, l'un des passages par lequel Charles-Emmanuel Ier de Savoie et son armée pouvaient entrer en Savoie pour porter secours à Montmélian. Le 12 octobre, avec 8 000 hommes il quitte le château et arrive le soir à Saint-Pierre-d'Albigny.

    Le Beaufortain est érigée en baronnie en 1667.

    Période contemporaine

    En 1803, la paroisse d'Arêches est détachée de Beaufort et en 1829 une église est construite sur l'emplacement de l'ancienne chapelle[15],[31].

    Au cœur du village, existe encore le bâtiment de la gendarmerie impériale et, à la sortie (direction Arêches) il y a une forge ; ancienne boulangerie impériale elle est maintenant un atelier de ferronnerie.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La commune de Beaufort est composée de deux villages, Beaufort et Arêches, ainsi que 11 hameaux.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1861 1870 Germain Chevalier-Joly    
    1870 1871 Antide Viallet    
    1871 1879 Maxime Molliet Républicain Ancien percepteur
    Conseiller général du canton de Beaufort-sur-Doron (1871 → 1883)
    1879 1904 Jean-Emile Viallet Républicain Notaire
    Conseiller général du canton de Beaufort-sur-Doron (1889 → 1914)
    1904 1916 Marie-Ambroise Blanc    
    1916 1919 Maxime Bon-Mardion    
    1919 1922 Joseph Maxime Bruet-Mochet    
    1922 1925 Maxime Bon-Mardion    
    1925 1925
    (décès)
    Joseph Eugène Viallet Rad. Conseiller général du canton de Beaufort-sur-Doron (1925)
    1926 1928 Louis Marie Buffet    
    1929 1931 Maxime Auguste Nantermoz    
    1932 1944 Adolphe Viallet    
    1944 octobre 1947 Alexis Avocat    
    octobre 1947 mars 1965 Charles Bouchage    
    mars 1965 mars 1971 Gaston Vibert-Guigue    
    mars 1971 mars 1989 Lucien Avocat DVD puis DVG Médecin
    Conseiller général du canton de Beaufort-sur-Doron (1973 → 2001)
    mars 1989 mars 2001 Gilbert Viallet    
    mars 2001 mars 2008 André Vernaz DVD  
    mars 2008 2020 Annick Cressens MoDem Médecin
    Conseillère départementale du canton d'Ugine (2015 → )
    2e vice-présidente de la CA Arlysère (2017 → )
    2020 En cours Christian Frison-Roche    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    En 1723, la commune de Saint-Maxime-de-Beaufort appartient à la province de Savoie (Savoie Propre), circonscription administrative (attributions judiciaires, financières, politiques et militaires)[32]. Lors de l'annexion du duché de Savoie en 1792 par les troupes révolutionnaires françaises, la commune devient le chef-lieu du nouveau canton de Saint-Maxime-de-Beaufort (4 communes : Beaufort, Hauteluce, Queige, Le Villard), attaché au district de Moûtiers situé dans le département du Mont-Blanc[33]. Lors du redécoupage administratif de 1798 avec la création du nouveau département du Mont-Blanc, le canton est maintenu devenant celui de Beaufort avec toujours 4 communes, attaché cette fois-ci ) l'arrondissement communal de Moûtiers[33].

    Lors de la restauration des États de Savoie et notamment du duché de Savoie, définitive en 1815, la réorganisation du royaume passe par la recréation des provinces historiques[34]. Beaufort devient le chef-lieu du mandement de Beaufort qui regroupe toujours les quatre même communes, mais qui cette fois appartient à la nouvelle province de la Haute-Savoie (chef-lieu Conflans)[35]. Les réformes de 1818 et 1837 ne bouleversent pas la situation de Beaufort[36].

    Avec la réunion de la Savoie à la France en 1860, le Second Empire crée le département de la Savoie et transforme le mandement en canton de Beaufort, situé dans l'arrondissement d'Albertville[37].

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Beaufortaines et Beaufortains[39].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].

    En 2018, la commune comptait 2 051 habitants[Note 4], en diminution de 4,25 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    2 9073 1682 7782 9913 0523 1382 4282 4502 462
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    2 4072 4102 4922 3932 3562 2862 2352 1572 208
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    2 0302 0402 0771 9242 0292 1772 6232 0721 913
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 - -
    1 9661 9961 9852 1962 1632 0612 051--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évènements

    • Fin Janvier : Festival de l'humour "Les Sommets du Rire".
    • Février : Grand Parcours Arêches Beaufort ; l'événement ski / snowboard de randonnée en Savoie Mont Blanc : l'occasion de découvrir ou de se perfectionner dans ces discipline.
    • Mars : Course de la Pierra Menta ; cette course de ski-alpinisme réputée se déroule chaque année en mars. L'ascension de la Pierra Menta date du [44].
    • Mai : rallye du Beaufortain.
    • Juillet : 14 juillet : Fête de Beaufort et trail de montagne : la Frison-Roche.
    • Août : 2e dimanche : fête folklorique d'Arêches.
    • Octobre :
      • 2e week-end : salon des sites remarquables du goût ;
      • cross du collège.

    Sport

    La commune possède le domaine skiable d'Arêches-Beaufort. La station de sports d'hiver se trouve plus précisément sur le territoire du village d'Arêches, d'où partent les remontées mécaniques, sur le piémont du Grand Mont. Les pistes sont étagées entre 1 050 et 2 300 mètres. La station est composée de 50 km de pistes de ski alpin, de 15 remontées mécaniques et de 35 km de pistes de ski de fond.

    Cultes

    Le patron de la paroisse est saint Maxime[13].

    Économie

    Village d'Arêches.

    La population vit principalement du tourisme (ski et tourisme vert) et de l'agriculture, principalement l'élevage laitier pour la production du célèbre fromage, le Beaufort auquel le bourg a donné son nom. La commune tire aussi quelques revenus des barrages du Beaufortain. De façon récente, à l'image de bien des villages savoyards, Beaufort a été touché par le phénomène de rurbanisation. Des habitants travaillent ainsi à Chambéry (50 min par autoroute), Annecy (1 h) ou même Grenoble (1 h 20).

    Enseignement

    La commune accueille aussi un collège de 250 élèves, l'un des plus petits de Savoie. L'établissement dispose d'une section ski qui lui a apporté quelques titres prestigieux de champions de France et même de champions du monde scolaire. Quelques skieurs et skieuses de haut niveau sont passés par cette formation : Aurélie Révillet, Marie Bochet (handisport) ou encore la jeune Clara Direz.

    Tourisme

    Le Syndicat d'initiative du Beaufortain est créé en 1938[44]. Le territoire de la commune accueille la station touristique d'été et d'hiver d'Arêches-Beaufort.

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 9 549 lits touristiques répartis dans 1 513 structures[Note 5]. Les hébergements se répartissent comme suit : 173 meublés ; 8 hôtels ; 2 structures d'hôtellerie de plein air ; 7 centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse ; 9 refuges ou gîtes d'étape et une chambre d'hôtes[45].

    Culture locale et patrimoine

    Château de Beaufort

    Le château de Beaufort, anciennement castorum Bellefortis, est un ancien château fort du XIe siècle, dont les vestiges se dressent à deux kilomètres au nord-ouest du bourg, au sommet de la colline des Vanches, dominant le confluent du Doron et du Dorinet, à 997 mètres d'altitude. Le château fut le centre de la seigneurie de Beaufort. Il en subsiste d'importants vestiges.

    Château des Outards

    Le château des Outards, castrum de Altaribus en 1297, est une ancienne maison forte, du XIe siècle, dont les vestiges se dressent en face de la colline des Vanches, sur la rive gauche du Dorinet, au sommet de la colline des Curtillets, à 1,2 kilomètre au nord - est du bourg. Il en subsiste quelques vestiges.

    Château de La Grande Salle

    Le château de La Sallaz ou château de la Grande-Salle est une ancienne maison forte, du XIIIe siècle, dont les ruines se dressent sur la rive gauche de l'Argentine, avant son confluent avec le Doron. Il en subsiste quelques vestiges.

    Château de Randens

    Le château de Randens, maison forte du milieu XVe siècle, situé dans le bourg, accueille aujourd'hui les services de la mairie[46]. Il fut la possession notamment des familles de Belletruche et Granier.

    Églises

    Barrage de Roselend

    Le barrage de Roselend est un ouvrage de béton de type voûte datant de 1961. Sa hauteur est de 105 mètres et sa longueur est de 804 mètres. Il est l'un des quatre barrages hydro-électriques du Beaufortain, avec le barrage de la Gittaz et le barrage de Saint-Guérin (1960), qui alimentent la centrale de La Bâthie, et celui de la Girotte.

    Chapelle de Roselend

    La chapelle de Roselend (XXe siècle) fut élevée à la suite de la construction du barrage qui a englouti l'ancien hameau de Roselend et sa chapelle. Un document indique que la première mention remonterait au XIIIe siècle[49].

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune de Beaufort a été récompensée par le « Concours des villes et villages fleuris » avec « trois fleurs », en gagnant une fleur par rapport à l'année passé[50].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur à trois tours d'argent, maçonnées de sable, mal ordonnées[51],[52].
    Détails
    Les trois tours rappellent les constructions du château de Beaufort.
    Adopté par la municipalité dans les années 1930.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Hélène Viallet, Les alpages et la vie d´une communauté montagnarde : Beaufort du Moyen Âge au XVIIIe siècle, t. XCIX, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires et Documents, Document d'ethnologie régionale n°15 », , 302 p. (lire en ligne)
    • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 420-426. ([PDF] lire en ligne)
    • Chanoine Chanoine Joseph Garin (1876-1947), Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, La Fontaine de Siloé (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Les « communiers ou comparsoniers, consorts ou jomarons » sont un regroupement ou encore association de plusieurs familles paysannes[28], « soit dans le cadre d'une paroisse, soit dans la possession ou l'exploitation d'un bien indivis »[29].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[45].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Beaufort », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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