Herluin de Chignin

Herluin dit de Chignin est un archevêque-comte de Tarentaise de la première moitié du XIIIe siècle. Il est peut-être issu de l'une des familles de Chignin.

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Biographie

Son origine et son nom de famille sont inconnus, mais l'historien-abbé Joseph-Antoine Besson (1717-1763) indique qu'il aurait eu pour neveu un Aymon, fils de Willerme de Chignin[1]. Amédée de Foras le mentionne dans la notice consacrée à la famille de Chignin de son Armorial, sans autre précision, reprenant seulement Besson[2]. Besson indique également qu'il aurait pu être prieur de Saint-Ours, « ce qui n'est pas certain » précise-t-il[1],[3]. Il serait un chanoine d'Aoste succédant aux trois derniers chartreux à la tête de l'archevêché de Tarentaise[4].

Il est mentionné pour la première fois comme archevêque dans un document du [1]. Il est mentionné également lors du traité de paix, datant de cette même année, signé entre le comte de Savoie, Thomas, et l'évêque de Sion, Landry de Mont[5].

Des tensions existent avec le seigneur de Beaufort, à propos du pouvoir juridictionnel sur la vallée de Luce (Beaufortain)[6],[7]. Une transaction est signée le . Guillaume de Beaufort doit reconnaître que « l'archevêque possédait en domaine direct le territoire compris, comme on l'a dit plus haut, entre le Doron, l'Argentine et le bois des Avesnières »[8]. Il se reconnaît à cette occasion comme le vassal de l'archevêque[6].

En 1226, les pouvoirs sur la vallée de la Tarentaise de l'archevêque sont confirmés par le pape Honorius III et l'Empereur Frédéric II face aux prétentions du comte de Savoie[9].

Références

  1. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 204.
  2. Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 33-34, « Chignin (de) ».
  3. Histoire des diocèses de France, 1979, p. 44.
  4. Histoire de Savoie, 1984, p. 255.
  5. Traité de paix entre Thomas, comte de Savoie, et Landric, évêque de Sion, signé durant l'année 1224 publié dans le Régeste genevois (1866). lire en ligne : REG 0/0/1/607.
  6. Joseph Garin, Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, Montmélian, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2, lire en ligne), p. 159.
  7. Histoire des communes savoyardes, , 1982, p. 144.
  8. Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, 1961, p. 144.
  9. Bruno Galland, Les papes d'Avignon et la Maison de Savoie : 1309-1409, Collection de l'École française de Rome, 512 p. (ISBN 978-2-7283-0539-1, lire en ligne), p. 29-30.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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