Aumetz

Aumetz est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Aumetz

Vue sur Aumetz depuis le haut
du chevalement de la mine.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes du Pays-Haut Val d'Alzette
Maire
Mandat
Gilles Destremont
2020-2026
Code postal 57710
Code commune 57041
Démographie
Gentilé Aumessois
Population
municipale
2 325 hab. (2018 )
Densité 225 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 25′ 07″ nord, 5° 56′ 43″ est
Altitude Min. 349 m
Max. 408 m
Superficie 10,35 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Aumetz
(ville isolée)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Algrange
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Aumetz
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Aumetz
Géolocalisation sur la carte : France
Aumetz
Géolocalisation sur la carte : France
Aumetz

    Ses habitants sont appelés les Aumessois en français et les Aalmeter en platt.

    Géographie

    Aumetz se situe à l’extrémité orientale du plateau des Pays-Haut, à une altitude comprise entre 350 et plus de 400 mètres.La commune revêt depuis quelques années maintenant une certaine importance, du fait de la proximité du Luxembourg, situé à 10 km de là. Ainsi, c’est à partir des années 1990 qu’un flux massif et toujours plus important de travailleurs frontaliers passe au quotidien par Aumetz. La petite ville est située sur un axe incontournable pour les milliers de frontaliers se pressant vers l’eldorado économique luxembourgeois, venant de Meuse et du Nord meurthe-et-mosellan. Depuis peu, une déviation a été mise en service pour dissoudre les bouchons des heures de pointes. Mais cette présence du Luxembourg a aussi fait figure d’un véritable sauvetage pour la ville. Sinistrée depuis presque une trentaine d’années par les fermetures successives des mines de fer (qui faisaient alors respirer toute une région) et par une sidérurgie qui se meurt, Aumetz a retrouvé une nouvelle chance grâce au richissime Grand-Duché du Luxembourg. Pour preuve, le prix des loyers en constante augmentation. Car aujourd'hui, pour beaucoup de Lorrains, venir habiter près du Luxembourg constitue la sécurité de l’emploi et des revenus élevés, avec pour conséquence, l’installation de nombreux commerces (supermarchés, etc.), un maillage routier qui se renforce et une ville qui a réussi à survivre brillamment à l’après-mine.

    La déviation d'Aumetz

    La déviation d’Aumetz (de type 2×1 voies à gros gabarit) a été ouverte à la circulation fin 2005. Elle prend naissance à l’ouest dans le prolongement de la D 906 pour rejoindre la D 16 vers Audun-le-Tiche et le Luxembourg. Un giratoire a été construit, entre Crusnes et Aumetz, sur la D 952. La déviation, qui apparaît comme une bonne idée à première vue, avait pour principal objectif de désengorger la traversée d’Aumetz, sur le tronçon D 906-D 16. Tronçon emprunté majoritairement par les milliers de travailleurs frontaliers se rendant chaque jour au Luxembourg. Cependant, la création d'un barreau autoroutier A30 (France)-A4 (Luxembourg), la rendrait obsolète.

    Urbanisme

    Typologie

    Aumetz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aumetz, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 319 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), forêts (9 %), zones urbanisées (8,8 %), prairies (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom n'a pas de rapport avec la ville de Metz, il dérive du latin : alta mansium.

    • Talmatio ou Tamaltio (636) ; Almas, Almaz et Aimas (933) ; Ames (Xe siècle) ; Amez (1212), Ametz (1265) ; Aulmetz et Ameiz (1275) ; Ameis (1396) ; Almaco (1570) ; Ometz et Hametz (1675).
    • Aalmet[11] et Armet[12] en francique lorrain.

    Histoire

    Dépendait de l’ancien duché de Bar, possession de l’abbaye de Gorze. Paroisse de l’archevêché de Trèves. En 1817, Aumetz, village de l’ancienne province du barrois. À cette époque il y avait 634 habitants répartis dans 115 maisons.

    En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort, qui devait rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent françaises grâce au normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des finances du gouvernement Thiers. La commune voisine, Crusnes, resta française grâce au capitaine Aimé Laussedat, chargé de la délimitation de la nouvelle frontière[13].

    Finalement, Aumetz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La période est plutôt prospère pour les habitants d'Aumetz, commune rattachée à l'arrondissement de Thionville-Ouest. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tombèrent au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Aumetz redevient française en 1919, après le Traité de Versailles.

    La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes ne revinrent jamais. La commune ne sera pas épargnée par les bombardements alliés.La somptueuse église de style néo-gothique fut dynamitée par les Allemands. Aumetz fut libérée par le 359e R.I de la 90e D.I américaine et redevient française le 13 septembre 1944[14].

    Canton d'Aumetz

    Le canton d'Aumetz a existé de 1790 à 1801 et était composé à partir de l'an III des communes suivantes : Aumetz, Audun-le-Roman, Audun-le-Tiche, Bassompierre, Beuvillers, Boulange, Bure, Crusnes, Errouville, Fontoy, Havange, Malavillers, Rédange, Russange, Serrouville, Thil, Tressange et Villerupt[15].

    Mairie d'Aumetz.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 mai 1953 Étienne Bousser    
    mai 1953 mars 1977 Fernand Nicolas    
    mars 1977 mars 1983 Tullio Carraro PCF  
    mars 1983 novembre 2009
    (démission)
    André Weiler PCF  
    novembre 2009 En cours Gilles Destremont PCF-FG Infirmier

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 2 325 habitants[Note 3], en augmentation de 1,13 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    4124955679598518981 1281 068987
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    9048448047377871 4742 4153 1182 029
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    2 2692 4542 1541 8622 2662 7222 4652 3752 183
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    2 1612 2252 2072 3172 3112 325---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Aumetz est rattachée à l'académie de Nancy-Metz (zone B). La ville dispose de plusieurs établissements scolaires allant de l'école maternelle au collège.

    La commune possède une école maternelle (école Paul-Verlaine) et une école élémentaire (école Marie-Curie). La ville dispose également d'un collège (collège Lionel-Terray) qui accueille les élèves originaires d'Aumetz, Ottange, Nondkeil, Havange, Tressange, Bure et Rochonvillers.

    Enseignement

    Aumetz est rattachée à l'académie de Nancy-Metz (zone B). La ville dispose de plusieurs établissements scolaires allant de l'école maternelle au collège.

    La commune possède une école maternelle (école Paul-Verlaine) et une école élémentaire (école Marie-Curie). La ville dispose également d'un collège (collège Lionel-Terray) qui accueille les élèves originaires d'Aumetz, Ottange, Nondkeil, Havange, Tressange, Bure et Rochonvillers.

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Description du blason
    Blason D'azur à deux bars adossés d'or, accompagnés d'un massacre de cerf crucifère du même en chef et d'un fer de lance de gueules mouvant de la pointe.
    Statut Adopté le 30 avril 1960.

    Lieux et monuments

    Chevalement de la mine d'Aumetz

    Édifices civils

    Église Saint-Gorgon d’Aumetz.
    • Vestiges gallo-romains (buste de femme).
    • Chevalement de l’ancienne mine de fer, qui se dresse tel l’emblème d’Aumetz, perpétuant le souvenir encore vivace d’une époque glorieuse.
    • L'écomusée des mines de fer de Lorraine (ouvert de mai à octobre).
    • Aumetz est entouré de bunkers et casemates de la ligne Maginot, le plus important étant le petit ouvrage d’Aumetz, complètement en ruines.
    • Ancienne mine de fer de Bassompierre : chevalement et bâtiment de la machine d’extraction inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [20].

    Édifices religieux

    Temple protestant.
    Chapelle du cimetière.
    • Église Saint-Gorgon, construite après la guerre, en 1950. Elle offre un style à la fois moderne allié à un certain classicisme. Il est vrai qu’elle a dû succéder à la « cathédrale des Pays-Haut » détruite pendant la dernière guerre. Elle était de style néo-gothique, 1879, elle-même ayant remplacé l’église Saint-Gorgon de 1763.
    • Chapelle dans le cimetière.
    • Temple protestant réformé, rue de la Fontaine, aménagé dans un lavoir du XIXe siècle aujourd'hui désaffecté.

    Personnalités liées à la commune

    • Constant Burg (1924-1998), médecin et biologiste né à Aumetz.
    • Jean-Baptiste Causy 1851/1928, compositeur de musique militaire, né à Aumetz

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Aumetz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
    12. Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977
    13. Aimé Laussedat: La délimitation de la frontière franco-allemande, éditions Delagrave, Paris, 1902.
    14. 1944-1945: Les années liberté, Le républicain Lorrain, 1994 (p. 14: Recensement préfectoral sur les dates de libération)
    15. Louis Emmanuel de CHASTELLUX, Le Territoire du département de la Moselle : Histoire et statistique.
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Ancienne mine de fer Bassompierre », notice no PA00135419, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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