Sainte-Marie-aux-Chênes

Sainte-Marie-aux-Chênes est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est, à une quinzaine de kilomètres de Metz.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Marie.

Sainte-Marie-aux-Chênes

Église Sainte-Marie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Orne-Moselle
Maire
Mandat
Sylvie Lamarque
2020-2026
Code postal 57255
Code commune 57620
Démographie
Gentilé Quercussiens
Population
municipale
4 289 hab. (2018 )
Densité 421 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 32″ nord, 6° 00′ 11″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 323 m
Superficie 10,19 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Jœuf
(ville-centre)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rombas
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sainte-Marie-aux-Chênes
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Sainte-Marie-aux-Chênes
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Marie-aux-Chênes
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Marie-aux-Chênes
Liens
Site web www.saintemarieauxchenes.fr

    Ses habitants sont les Quercussiens et les Quercussiennes (du latin quercus, chêne).

    Géographie

    Sainte-Marie-aux-Chênes se trouve à l'ouest du département de la Moselle, entre Metz et Thionville. La ville est située à 265 mètres d'altitude environ. C'est l'une des trois villes-centres de l'unité urbaine de Jœuf.

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Marie-aux-Chênes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jœuf, une agglomération inter-départementale regroupant 6 communes[4] et 22 589 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,8 %), zones urbanisées (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), prairies (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Dépendait de l’ancien duché de Bar, prévôté puis bailliage de Briey, archiprétré d'Hatrize.

    Fief des le Hungre, la Cour, Gournay, des Armoises, Heu. En 1817, Sainte-Marie-aux-Chênes comptait 388 habitants répartis dans 64 maisons.

    Clairière d’Harroville

    La tradition populaire veut que la première agglomération du ban de Sainte-Marie-aux-Chênes soit un hameau gallo-romain du nom de « Harris villa » regroupant autour d’une grosse ferme portant l’appellation de son propriétaire les très modestes habitations des ouvriers attachés au service de la « villa ». Ce serait là l’origine de la désignation, sur l’actuel village, à gauche de la route de Montois (sur la côte, après la mine Ida, dans le coin des haies, avant le « ravin » qui précède le bois de Magieux); à cet endroit, la charrue mettait encore à jour naguère des débris de tuiles romaines.

    Fontaine du Breuil

    En ces temps reculés, au fond du vallon qui passe au pied de la mine Ida et qui descend vers Homécourt par « la carrière », au lieu-dit le Breuil jaillissait une source dont les eaux froides et ferrugineuses avaient la réputation d’être fébrifuges et en particulier de guérir les affections pulmonaires ainsi que de soulager, par lavage, les maladies d’yeux. Pour cette dernière raison, la fontaine aux eaux miraculeuses jouissait d’une grande renommée auprès des populations celtes des environs. Entourée de chênes (ces arbres vénérés à l'époque des Celtes par nos ancêtres les Gaulois), cette source coulait, dit-on, à l’ombre de l’un des plus anciens et des plus majestueux « roi des forêts ». Aujourd’hui, tarie en grande partie par les mines, elle n’a plus qu’un très faible débit, un très mince filet d’eau.

    On comprend aisément qu’un tel nom ait pu donner naissance à la pieuse tradition sur les origines chrétiennes de notre petite cité. Toujours est-il que ce nom est attesté dès le XIIe siècle et se trouve diversement orthographié : « Sancta Maria ad Querqus » (d’où l’appellation savante de Quercussiens donnée aux habitants de Sainte-Marie), « Sancta Maria achesne » Sainte Marie au Chesne (1593), Marie-aux-Chênes en 1793 quand la Révolution française se déchaîna contre l’Église (on ne peut manquer de faire le rapprochement avec l’appellation de Marieneichen donnée pendant la dernière occupation allemande). Avec le concordat de 1801, le village retrouva officiellement le nom de Sainte-Marie-aux-Chênes.

    Guerre de 1870 et période contemporaine

    Village du comté puis duché de Bar, Sainte-Marie-aux-Chênes devint Française en 1766 puis fit partie du département de la Moselle (1790), relevant de l’arrondissement de Briey.

    Occupé en 1870 par les armées prussiennes et saxonnes, le village servit de base arrière lors de la bataille de Saint-Privat (), ce qui lui valut d’être annexé par le nouvel Empire allemand lors du traité de Francfort alors que l’arrondissement de Briey restait à la France. Sainte-Marie devint alors un village frontalier (cf. le « café de la douane »). Le cimetière militaire franco-allemand ainsi que des monuments parsemés sur les territoires des communes avoisinantes témoignent de cet épisode de l’histoire. Normalement, lors de la signature des préliminaires de paix à Versailles, le (JO du ), la commune devait rester française puisque située dans l'arrondissement de Briey. Néanmoins pour obtenir plus d'espace autour de la place-forte de Belfort, il fut conclu lors du traité de paix signé à Francfort le (JO du ) que la commune, comme celles de Redange, d'Aumetz et de Vionville, devint allemande. Ce qui arrangeait le vainqueur qui n'ignorait pas la valeur du sous-sol.

    Cette période fut marquée par l’ouverture des mines de fer et une immigration italienne et polonaise importante.

    Sainte-Marie redevint française en 1918. Elle fut réannexée de facto par l’Allemagne nazie en et revint à la France après la bataille de Metz, à l’automne 1944. Notons, pour lui rendre hommage, qu’au cours de la deuxième annexion, des jeunes quercussiens assassinèrent un officier allemand. Pour éviter des représailles, un ouvrier immigré italien se nommant Dante Pederzoli, bien qu’innocent, se dénonça et fut pendu. Une stèle, située près de la maison de retraite, lui rend hommage[11].

    Notons également qu'à cette même période, le , vers 8 h au hameau de Grimonaux, à la limite des communes de Sainte-Marie-aux-Chênes et d’Auboué, un missile V1 fut lancé détruisant complètement cinq maisons et en endommageant plusieurs autres, faisant un mort et deux blessés pour Sainte-Marie-aux-Chênes et trois blessés pour Auboué[12].

    Années 1960/1980 : alors que de plus en plus fort sonne le glas des mines de fer et de la sidérurgie lorraine, le village devient un bourg doté d’un collège d’enseignement supérieur (collège Gabriel-Pierné), d’une zone industrielle conséquente, d’un accès direct à l’autoroute de l'Est (A4). Un hypermarché ouvrit ses portes en 1984 drainant une clientèle venant également de Meurthe-et-Moselle voisine mais condamnant à terme le commerce de proximité des villages voisins.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 mars 1959 Jean Houpert    
    mars 1959 mars 1965 Jules Brasme    
    mars 1965 1974 Ernest Revenu    
    1974 mars 2014 Marcel Klammers PS Professeur retraité
    Conseiller général du canton de Marange-Silvange (1998 → 2015)
    mars 2014 mai 2020 Roger Watrin DVG Fonctionnaire retraité
    5e vice-président de la CC du Pays Orne-Moselle (depuis 2014)
    mai 2020 En cours Sylvie Lamarque    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 4 289 habitants[Note 3], en augmentation de 6,56 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    398351353371366383320324289
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    3112872833052778281 3651 6901 725
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 9312 6672 4212 6282 9153 2903 3653 3263 317
    1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 - -
    3 3023 3283 5533 5893 6254 0254 289--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16]. |recen.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges gallo-romains.
    • Cimetière militaire allemand rue de Metz guerre 1870-1871.
    • Cimetière militaire allemand rue d'Aquitaine guerre 1870-1871.
    • Cimetière militaire allemand rue Rabelais guerre 1870-1871.

    Édifice religieux

    Église Sainte-Marie.
    • Église Sainte-Marie : nef 1773, chœur gothique tardif, clocher roman XIIe ; fragment d’une Vierge en bois XVe.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur au chêne arraché d'or, le tronc accosté des lettres antique S et M. du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Jœuf », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. « Le Républicain lorrain : « Dante Pederzoli, l’héroïque sacrifice » », sur Le Républicain lorrain, (consulté le ).
    12. « Les bombes volantes V1 », sur Fieseler V1-Capitaine Jean Maridor, (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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