Audun-le-Tiche

Audun-le-Tiche est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Audun.

Audun-le-Tiche

Église Saint-François-d'Assise d'Audun-le-Tiche.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes du Pays-Haut Val d'Alzette
(siège)
Maire
Mandat
Viviane Fattorelli
2020-2026
Code postal 57390
Code commune 57038
Démographie
Gentilé Audunois
Population
municipale
6 976 hab. (2018 )
Densité 452 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 28′ 27″ nord, 5° 57′ 30″ est
Altitude Min. 294 m
Max. 452 m
Superficie 15,43 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française)
(ville-centre)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Algrange
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Audun-le-Tiche
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Audun-le-Tiche
Géolocalisation sur la carte : France
Audun-le-Tiche
Géolocalisation sur la carte : France
Audun-le-Tiche

    Géographie

    Localisation

    La commune d'Audun-le-Tiche est située au nord-ouest du département de la Moselle, sur les rives de l’Alzette, aux frontières de la Meurthe-et-Moselle et du Luxembourg, à 1 kilomètre de Villerupt et à 2 kilomètres de la ville luxembourgeoise d’Esch-sur-Alzette.

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    Routes
    Voies ferroviaires

    Elle est desservie par la gare CFL d'Audun-le-Tiche.

    Urbanisme

    Typologie

    Audun-le-Tiche est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 5 communes[4] et 20 739 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,4 %), terres arables (30,5 %), zones urbanisées (14,4 %), mines, décharges et chantiers (3,7 %), prairies (2,9 %), cultures permanentes (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Audun-le-Tiche

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Aqueductus en 898 ; Audeux le Thieux en 1289 ; Aydoch en 1342; Aydoth en 1347 ; Adecht en 1371; Awedeux, Audieux, Audeux le Thieux en 1389 ; Adicht en 1404; Adud en 1689; Audun-la-Tiche en 1756 ; Audun le Tige en 1793 ; Audun-le-Tiche en 1801[11],[12].

    La forme savante Aqueductus « aqueduc » attestée au IXe siècle peut expliquer phonétiquement les formes postérieures Audeux, Awedeux, identiques à celles d'Audun-le-Roman (Awedeux et Awdeux en 1304; Audeue-le-Romain en 1776[11]). Il s'agit probablement dans les deux cas d'une évolution du gallo-roman AQUADUCTU, issu du latin aquaeductus « aqueduc »[13],[14]. La forme régulière Audeu correspond à la prononciation locale en lorrain roman[15], Audun étant une altération tardive et savante.

    Le déterminant complémentaire le Thieux apparu au XIVe siècle, sert à faire une distinction avec le village homophone d'Audun-le-Roman qui lui doit sans doute l'altération d’Audeux en Audun. Thieux signifie « francique lorrain » en ancien français et se réfère à la langue parlée thioise, c'est-à-dire tudesque[13] (thiois étant l’adjectif masculin et thie(s)che l’ancien adjectif féminin). Audun est en effet situé en Lorraine thioise. Thieux a été altéré en Tiche plus tardivement par influence probable du dialecte germanique.

    La commune se dit en allemand Teutsch Oth[11] et Teutsch Altheim[11]. Deutsch-Oth et Deutschoth (1871-1918 et 1940-1944) ; en luxembourgeois standard, en minett-luxembourgeois et en stadt-luxembourgeois : Däitsch-Oth[16], Deutsch-Oth (prononcé « déïtch otte »), Adicht et Edicht.

    Remarque : il existe un vieux haut allemand adduch, aeduch, anduch ayant le sens de « conduite d’eau, canalisation, fossé rempli d'eau », lui-même issu du gallo-roman AQUA(E)DUCTU[17], il s'agit sans doutes de mauvaises graphies pour aducht attesté en moyen haut allemand, ou sous une forme plus conservatrice āduht[18]. Il procède du vieux haut allemand agedoht[18] de même sens et issu ultimement, comme le mot roman, du latin aquaeductus.

    Hirps

    • Yerpes (1333), Irpes (1722), Hirpe (1779)[11]. Hirpes en luxembourgeois[19].

    Sobriquet

    • Ancien surnom des habitants de la commune : les harpouyads d'Audeu (les batailleurs d’Audun)[20].

    Histoire

    Vue d'une partie de la nécropole mérovingienne franque.

    Les premières traces d’occupation du territoire d'Audun-le-Tiche remontent au mésolithique (8000 av. J.-C.), mais c’est à l’époque romaine que la localité se développe.[réf. nécessaire]

    L’aqueduc a été partiellement retrouvé ; vu son gabarit, il ne pouvait qu’alimenter des bâtiments de grande taille. La bourgade était imposante et comportait des thermes, des temples et diverses nécropoles. Des statues (Minerve, Jupiter à l’Anguipède, tête de divinité, Sirona ?, Apollon) y ont été retrouvées : elles ont probablement été élaborées sur place, en pierre d’Audun ; des carrières ont, de tout temps, fourni un calcaire local apprécié dans tous les environs. *Aquaeductus était donc un vicus en pleine expansion aux IIe et IIIe siècles, probablement un centre religieux et industriel car l’exploitation du fer lorrain y était certainement déjà pratiqué.[réf. nécessaire]

    Mais c’est à l’époque mérovingienne qu'Audun doit sa renommée : une grande nécropole franque du VIIe siècle, originale par de nombreux aspects, y a en effet été fouillée, révélant armes, bijoux, accessoires du costume ayant accompagné les défunts dans les 200 sépultures mises au jour. L’intérêt primordial de ce site - hormis des rites funéraires peu courants - réside dans l’extraordinaire agencement des tombes, soigneusement confectionnées en pierres réemployées provenant du site gallo-romain tout proche. Des milliers de moellons ont été ainsi réutilisés. C’est à ce jour le plus vaste site mérovingien de Moselle à avoir été publié. De là provient également une rare croix de pierre, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques, datant de la fin du 7e siècle et attestant d’une pratique chrétienne dès cette époque. La nécropole est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [21].

    La langue vieux haut allemand (de 750 ap.JC. à 1050) comptait 6 zones géographiques dialectales: Mittelfränkisch, Rheinfränkisch, Ostfränkisch, SüdRheinfränkisch, Alemannish et Bairisch. Audun-le-Tiche faisait partie de la zone géographiques dialectale Mittelfränkisch tout comme les prestigieuses abaye de Trêves, Echternach, Cologne et Aix-la-Chapelle.

    Des fouilles effectuées en 1995 ont permis de mettre au jour les restes d'un moulin hydraulique d'époque carolingienne que l'on a pu dater des années 840 - 850. Sa technologie est basée sur celle de l'Antiquité, telle qu'elle est décrite dans les écrits de Vitruve, architecte romain du Ier siècle de notre ère. De par la richesse du site qui a livré plus de deux cents objets, pour l'essentiel des pièces de bois travaillées : aubes (pales monoxyles dont certaines sont datées de 802-803, aubes assemblées du Xe siècle), alluchons du rouet, coins, chevilles, etc. et aussi des fragments de meules, les archéologues ayant pu établir avec certitude qu'il s'agissait bien d'un moulin à eau. De plus, on a repéré des traces d'un aménagement destiné à donner de la puissance au flux hydraulique, notamment des poteaux correspondant au bief d'amenée. La roue à aubes ressemble à celle trouvée à Dasing en Souabe. Les bois utilisés étaient du hêtre et du chêne. Plusieurs fragments de meules en basalte de l'Eifel ont été trouvés entre les pieux, mais il est difficile d'établir le nombre exact de ces meules en raison de leur fragmentation extrême. Peut-être n'y en a-t-il que quatre. La dizaine de maillets de bois trouvés sur le site a servi probablement à broyer des fibres, hypothèse renforcée par la présence d'un bassin de forme carrée en amont du bief qui semble avoir servi au rouissage. Enfin, on peut noter qu'il n'a été trouvé aucun clou sur le site. La reconstitution de cette roue en dessous (roue de 150 cm de diamètre à 4 rayons et à 20 pales, associée à un rouet mettant en mouvement les fuseaux de la lanterne actionnant la meule courante) suggère qu'elle avait un rendement de 30-35 % grâce à l'accélération de l'eau un niveau du coursier (rendement de 10 % pour les moulins hydrauliques au fil de l'eau) et à la grande surface utile de ses pales[22].

    Une retranscription[23] du XVIIe siècle du cartuaire de l'Abbaye de Villers-Bettnach fait mention d'Audun-le-Tiche en 1289 et 1389 au moyen des formes retranscrites (traduites) Awedeux, Audieux et Audeux le Thieux.

    Au Moyen Âge, l’importance du site est confortée par l’érection d’un imposant château féodal, appartenant à la famille de Malberg (originaire de l’Eifel) dont les descendants resteront propriétaires de l’endroit jusqu’à la Révolution française.[réf. nécessaire]

    L'ancien village ou lieu-dit Heymendorf (Hernedorf en 1220) se situait autrefois sur le ban de la commune.[réf. nécessaire]

    C’est à Audun-le-Tiche qu’est née l’entreprise Villeroy & Boch en 1748.[réf. nécessaire]

    En 1817, Audun-le-Tiche, village de l’ancienne province du Barrois, avait pour annexe la ferme de Hirps ; à cette époque il y avait 561 habitants répartis dans 100 maisons[24]. Au début du XXe siècle, la sidérurgie (mines et usine) prendra le relais de l’histoire, en transformant la bourgade en une ville industrielle, qui comptera jusqu’à 8 000 habitants, ceci jusqu’à la fermeture en 1997 de la dernière mine encore en activité en France. Audun–le-Tiche fut aussi comme Villerupt, Hussigny-Godbrange un important centre de l’immigration italienne qui était venue pour approvisionner le bassin minier de la minette en bras d’œuvre. Une grande partie de cette immigration italienne provenait de Gualdo Tadino (en Ombrie), qui est aujourd’hui jumelé avec Audun–le-Tiche.[réf. nécessaire]

    Une bataille a lieu le 30 août 1870.[réf. nécessaire]

    Au milieu du XIXe siècle, un haut fourneau au bois appartenant à la famille Bauret-Laval (Lavalle) est en activité à Audun-le-Tiche, sur un emplacement différent de la ligne des hauts-fourneaux à venir (information tirée des archives du peintre Ponsin). Puis, entre 1872 et 1899, quatre hauts-fourneaux sont mis à feu. En 1899, la société prend le nom de Société des Hauts-Fourneaux et Mines d’Audun-le-Tiche, laquelle devient en 1919 la Société Minière des Terres-Rouges, pour passer en 1964 sous le contrôle de l’Arbed. En 1950, sur les quatre hauts-fourneaux existants : deux sont en service (les 2 et 3 qui produisent des fontes de moulage), le haut-fourneau 4 est en construction et le haut-fourneau 1 est prêt à être démoli.[réf. nécessaire]

    Langues parlées, nom de la localité et administrations successives: [25],[26],[27],[28],[29]
    PériodeLangues parléesNom de la localitéAdministrations
    avant l'époque romainelangue indéterminée, proto-celte, celte, proto-germanique ou celto-germanique selon les historiensindéterminétribu des trévires
    époque romainelatin vulgaire principalement et comme précédemmentindéterminéempire romain (capitale Trêves)
    antiquité tardive et haut moyen-âgecomme précédemment mais avec un effacement progressif du latin vulgaireindéterminétribu ou fédération de tribus franques, selon les historiens
    VIIe au VIIIe siècle:

    période caractérisée par le cimetière franc d'Audun-le-Tiche

    langue indéterminée, celte, proto-germanique ou celto-germanique selon les historiensindéterminéroyaume mérovingien ou tribu ou fédération de tribus franques, selon les historiens
    du VIIIe siecle à 1289 (environ)dialecte du vieux haut allemand (Mittelfränkisch)A l'écrit aquaeductus (le nom oral est du vieux haut allemand)évêché de Trêves
    de 1289 à 1389 (environ)vieux français (dialecte lorrain roman) et dialecte du vieux haut allemand (Mittelfränkisch)Awedeux, Audieux, Audeux le Thieuxduché de Bar
    de 1389 à 1659:

    le Luxembourg français est cédé au royaume de France en 1659

    francique mosellanAydoch, Aydoth, Adecht, Adichtcomté de Luxembourg
    de 1659 à 1870transition du francique mosellan vers le français et le dialecte lorrain romanAdud, Audun-la-Tiche, Audun le Tigeroyaume de France, empire français et république française
    de 1870 à 1918:

    période de l'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine

    allemand, français et francique mosellanDeutschoth et Deutsch-Othempire allemand
    de 1918 à 1940principalement le français mais aussi l'italien standard et certains de ses dialectes, le polonais et le francique mosellan Audun-le-Ticherépublique française
    de 1940 à 1945:

    période de l'occupation allemande

    comme précédemment mais aussi moins fréquemment l'allemandDeutschothAllemagne nazie
    de 1945 à aujourd'huiprincipalement le français mais aussi l'italien standard et certains de ses dialectes, le polonais et l'arabe dialectal algérienAudun-le-Ticherépublique française

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1877   Jean François François    
    1902   François Fick    
    1914   Kolb    
    1918   François Fick    
    1922   Alfred Mangin    
    1925   Gustin Bion    
    1935   Emile Speck    
    1940   Ernest Matheis    
    1944   Emile Speck    
    1946 1965 Louis Jubert sans étiquette  
    mars 1965 mars 1983 Alain Philippe PCF Agent de la circulation
    mars 1983 septembre 1992
    (décès)
    Angel Filippetti PCF Mineur de fer
    Conseiller général du canton de Fontoy (1979 → 1985)
    octobre 1992 juin 1995 Salvatore Bellucci PCF  
    juin 1995 mai 2005
    (décès)
    Lucien Schaefer PCF  
    juin 2005 juin 2007
    (décès)
    Christian Felici PCF  
    juin 2007 juillet 2020 Lucien Piovano PS Retraité de l'Éducation nationale
    juillet 2020 En cours Viviane Fattorelli App.PCF Professeur de lycée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

    En 2018, la commune comptait 6 976 habitants[Note 3], en augmentation de 5,76 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    5164015445927238341 0089711 050
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    1 0811 2611 7081 7982 7264 7805 2316 2934 441
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    6 1016 5776 2925 7937 1038 5227 6986 8316 391
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 - -
    5 9595 7575 9495 9756 4386 8466 976--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • École maternelle du Centre.
    • École maternelle Francbois.
    • École maternelle Mandelot
    • École maternelle La Dell.
    • École élémentaire Jean-Jacques Rousseau.
    • École élémentaire Marie Curie.
    • École élémentaire La Dell.
    • Collège Émile Zola, qui accueille les élèves des communes d'Audun-le-Tiche, Rédange et Russange.

    Culture locale et patrimoine

    Chevalement du puits St Michel à Audun-le-Tiche.

    Lieux et monuments

    Calvaire du Chemin de Croix.

    Les quartiers du vieil Audun

    Rancy, Bétiel, Mandelot, La Dell, Orlé, Francbois, Montrouge et La Quiel.

    Édifices civils, militaires et industriels

    • Anciens châteaux : dès le XIIIe siècle existait un premier château fort, plus tard il lui fut ajouté le Château-Haut. Tous deux furent rasés en 1675, sur ordre de Louis XIV, Audun était le siège d’une seigneurie, celle de la dynastie des Malberg. Ils s'élevaient entre les rues de la Faïencerie et du Bétiel, soit au-dessus de la place du Château actuelle.
    • Le carreau de la mine Saint-Michel : site patrimonial comprenant un aqueduc gallo-romain, une descenderie de mine, un chevalement, l'Umbau (projet d'usine de fusées V2).
    • Le Magery : entrée de mine et vestiaires rue Gambetta.
    • Les anciens ateliers techniques de l'Arbed et l'entrée ferroviaire de la mine Terres rouges.
    • L'ancienne cantine des mineurs et fondeurs célibataires chemin des Dames.
    • Les anciens économats ouvriers rue Gambetta.
    • Les anciennes carrières de pierre calcaire (Poncin, Speck, Bannbusch, etc.) : elles sont devenues des zones naturelles à la biodiversité remarquable et conservée (Quart de Réserve, anciennement carrière Speck) et accueillent des activités de loisirs comme la balistique (Poncin) ou l'escalade (Andriollo).
    • Monument aux Déportés (œuvre d'Almicar Zannoni).
    • Habitat composé de fermes dont les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle dans le "Vieil Audun" et à Hirps (ferme Louis), de maisons bourgeoises (Fick, Rodighiero, François, etc.) et de cités minières des XIXe et XXe siècles. L'architecture de certains bâtiments comme l'ancien tribunal (aujourd'hui MJC et Centre socioculturel) est caractéristique de l'annexion allemande et contraste avec l'architecture de la ville voisine de Villerupt, restée française.
    • Lavoir en pierre du pays rue des Fontaines.
    • Voie gallo-romaine au Pfaffental.
    • Mines à ciel ouvert du Bois de Butte et de la Borne de Fer.
    • L'ancienne fonderie (aujourd'hui magasin MCA).
    • Casemates de la ligne Maginot sur le plateau.

    Édifices religieux

    Chapelle Notre-Dame-de-Lorette.
    • L'église Saint-François-d'Assise, érigée en 1934 a remplacé l'église Saint-Donat de 1846. Celle-ci était à l'emplacement de la cour de l'école Marie-Curie, qui a remplacé la chapelle Saint-Jacques située à l'emplacement de l'ancien tribunal construit pendant l'Annexion allemande (aujourd'hui, Maison de la Jeunesse et de la Culture). L'autel et la chaire du XVIIIe siècle de l'édifice actuel proviennent de l'ancienne église. Les grandes orgues proviennent de l'église Sainte-Ségolène de Metz. Le vitrail du transept sud, dû à l'artiste Camille Hilaire, représente le Triomphe de la Vierge.
    • Le temple protestant, érigé en 1893, a vu le premier acte inscrit sur les registres de la paroisse, le 22 avril 1893. Ce lieu chargé d'histoire, bâti entre les deux guerres, présente un caractère architectural très intéressant. Construit entre 1902 à 1906 par la manufacture Dalstein-Haerpfer, l'orgue est en bon état de conservation, bien que non fonctionnel, le ventilateur étant hors service. Il comporte deux claviers, un pédalier et 7 registres à traction pneumatique tubulaire à double relais. Aujourd'hui transformé en Musée archéologique, le temple accueille les découvertes faites à Audun-le-Tiche et ses environs.
    • La chapelle Notre-Dame-de-Lorette, aujourd'hui transformée en auditorium.
    • Le Calvaire : ensemble patrimonial à vocation cultuelle inscrit à l'inventaire des Monuments historiques le comprenant un fanum gallo-romain occupé jusqu'au IVe siècle après J.-C. et une nécropole mérovingienne de 203 tombes fouillée de 1968 à 1985, un chemin de croix de 14 stations. Il a été édifié par la paroisse catholique d'Audun-le-Tiche en collaboration avec la Mission catholique italienne d'Audun-le-Tiche et la Mission catholique polonaises d'Audun-le-Tiche. Il a été consacré en 1952. Le calvaire comprend aussi un oratoire construit par les mineurs de la localité en 1954 et dédié à sainte Barbe, leur patronne.
    • La salle du Royaume des Témoins de Jéhovah, rue du Maréchal Joffre.

    Site spéléologique

    Entrée de la grotte-diaclase.

    Personnalités liées à la commune

    • François Boch (1695- ? ), fondateur en 1748 de la société à présent internationale Villeroy et Boch, né à Audun en .
    • Raymond Cicci (1929-2012), footballeur français (de 1951 à 1961), né à Audun-le-Tiche.
    • Julien Darui (1916-1987), footballeur français, a passé son enfance à Audun-le-Tiche.
    • Aurélie Filippetti (°1973), femme politique, ministre de la culture et de la communication sous le gouvernement Ayrault, et romancière française.
    • Jean-Baptiste Hilaire (1751- ? ), peintre orientaliste dont une partie de la production est visible au musée du Louvre, né à Audun le .
    • Jules Sbroglia (1929-2007), footballeur français (de 1945 à 1965), né à Audun-le-Tiche.

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er mi-parti d'azur à deux bars adossés d'or accompagnés de quatre croisettes recroisetées au pied fiché du même, au 2e mi-parti d'or à l'aigle bicéphale de sable, becquée et membrée de gueules ; au marteau de mineur renversé de gueules brochant sur la partition.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Sahla, La nécropole mérovingienne d'Audin-le-Tiche, 1975 (Texte A. Simmer - Photos : M. ConerR)
    • Alain Simmer, Les Seigneurs d’Audun-le-Tiche, Jœuf, 1984.
    • Alain Simmer, Le cimetière mérovingien d’Audun-le-Tiche, Paris, Errance, 1988, 160 p, ill., (ISBN 2-903442-88-6)
    • Alain Simmer, Audun-le-Tiche mérovingien, Editions des Paraiges, 2017, 63 p. 
    • Tina Anderlini, Une œuvre mérovingienne unique ? La croix pattée d'Audun-le-Tiche. (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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