Arminianisme

L'arminianisme est un courant théologique protestant fondé au début du XVIIe siècle sur la base des idées du théologien néerlandais Jacobus Arminius. Ses partisans furent appelés les remontrants, en raison de la remontrance qu'ils adressèrent en 1610 aux États de Hollande. Celle-ci exprimait une tentative de modération des doctrines du calvinisme, au travers de cinq articles qui furent examinés au cours du Synode de Dordrecht.

Arminianisme et arminien(s) ne doivent pas être confondus respectivement avec Arianisme et Arménien(s).

Jacobus Arminius, fondateur du mouvement arminien (gravure de 1662).

L'arminianisme, en tant que doctrine, a été développé par plusieurs théologiens, dont notamment Arminius et Simon Episcopius pour ce qui est de l'arminianisme classique et John Wesley pour ce qui est de l'arminianisme wesleyen.

Les Cinq articles des remontrants sont considérés comme traduisant la pensée primaire de l'arminianisme classique, en opposition notamment à des notions comme la double-prédestination calviniste. Plusieurs confessions protestantes ont été influencées par les vues arminiennes.

Histoire

Jacobus Arminius (1560-1609) est un pasteur et théologien néerlandais[1]. Il reçoit l'enseignement de Théodore de Bèze[2]. Il rejette la théorie de l'élection divine inconditionnelle calviniste[3]. Il propose pour sa part une théorie de l'élection conditionnelle[4]. Plusieurs théologiens réformés néerlandais, notamment Franciscus Gomarus, ont contesté ce point de vue, mais Arminius est mort avant la tenue du synode de l'Église réformée néerlandaise destiné à discuter ses affirmations théologiques[5].

Arminius mourut avant de pouvoir satisfaire à la demande des États de Hollande concernant un document de 14 pages exposant son point de vue[6]. Les partisans d'Arminius répondirent alors à sa place en rédigeant une remontrance, en cinq articles, dans laquelle ils expriment leurs points de divergence avec le calvinisme plus strict de la Confessio Belgica[7]. A cette époque on appela les partisans d'Arminius les remontrants et ceux de Gomarus les contre-remontrants[8]. Après quelques manœuvres politiques, les calvinistes néerlandais réussirent à convaincre le prince Maurice de Nassau de s'occuper de la situation[9]. Maurice démit systématiquement de leurs fonctions les magistrats arminiens et initia un synode national[10]. Ainsi, se tint en 1618 à Dordrecht un synode de l’Église réformée néerlandaise[10]. Ce synode fut ouvert principalement aux calvinistes hollandais (102), tandis que les arminiens en étaient exclus (13 interdits de vote), avec des représentants d'Églises réformées d'autres pays (28)[11]. En 1618, il publia une condamnation d'Arminius et de ses partisans comme hérétiques[12]. Une partie de cette publication, Canons de Dordrecht, était composée de cinq points du calvinisme, en réponse aux Cinq articles des remontrants[13].

Les arminiens de Hollande furent démis de leurs fonctions, emprisonnés, bannis et contraints de se taire[12]. Douze ans plus tard, les Pays-Bas accordent officiellement à l'arminianisme la protection en tant que confession, mais l'animosité entre arminiens et calvinistes se poursuivit.[14]

Postérité théologique de l'arminianisme

Des dénominations telles que les anabaptistes (débuts en 1525), les Vaudois de la pré-réforme[15], et d’autres groupes antérieurs à la réforme avaient également affirmé que toute personne peut choisir de résister à la grâce de Dieu soit de lui céder. Certains affirment faussement que les universalistes et les unitariens des XVIII e et XIXe siècles étaient liés théologiquement à l'arminianisme.

Baptistes

Le mouvement baptiste est né en Angleterre au XVIIe siècle. Les premiers baptistes (appelés « baptistes généraux » en raison de leur confession d'une expiation « générale » ou illimitée) étaient des arminiens[16]. Le mouvement baptiste vit le jour avec Thomas Helwys, qui quitta son mentor, John Smyth et retourna à Londres pour fonder la première église baptiste anglaise en 1611. John Smyth, quant à lui, avait adopté les croyances communes et autres particularités des églises mennonites hollandaises Waterlander. Plus tard les baptistes généraux tels que John Griffith, Samuel Loveday et Thomas Grantham défendirent une théologie arminienne réformée. Celle-ci reflétait davantage l'arminianisme d'Arminius de celui des derniers remontrants ou de l'arminianisme anglais des puritains arminiens tels que John Goodwin ou des arminiens anglicans tels que Jeremy Taylor et Henry Hammond. Les baptistes généraux résumèrent leurs vues arminiennes dans de nombreuses confessions, la plus influente étant la Standard Confession de 1660. Dans les années 1640, le groupe des baptistes particuliers se forma, divergeant fortement de la doctrine arminienne et embrassant le presbytérianisme. La Standard Confession de 1660 fut utilisée par les héritiers américains des baptistes anglais, bientôt connus sous le nom des baptistes du libre arbitre.

Méthodistes

Wesley fut un avocat des enseignements arminiens, défendant sa sotériologie dans un périodique intitulé The Arminian et écrivant des articles tels que Predestination Calmly Considered[17]. Il défendit l'arminianisme contre des accusations de semi-pélagianisme, tenant fermement à la conviction du péché originel et de la dépravation totale. En même temps, Wesley attaqua le déterminisme qu’il affirmait être une élection inconditionnelle et resta convaincu de la possibilité de perdre le salut. Wesley clarifia également la doctrine de la grâce prévenante et prêcha la capacité des chrétiens à atteindre la perfection (en maturité et non « sans péché »). Tandis que Wesley utilisait librement le terme « arminien », il ne fonda pas consciemment sa sotériologie sur celle d'Arminius, mais fut fortement influencé par l'arminianisme anglais du XVIIe siècle et par des penseurs tels que John Goodwin, Jeremy Taylor et Henry Hammond de l'école anglicane « Holy Living » et le remontrant Hugo Grotius.

L'arminianisme contemporain

Les partisans de l'arminianisme trouvent leur place dans plusieurs dénominations protestantes, comme les méthodistes, les baptistes du libre arbitre, les Églises chrétiennes et Églises du Christ, les baptistes généraux, les adventistes du septième jour, l’église du Nazaréen, l’église wesleyenne, l'Armée du salut, les mennonites conservateurs, l'ancien ordre des mennonites, les Amish, une partie des charismatiques dont notamment les pentecôtistes[18],[19],[20]. La majorité des baptistes du Sud tels que Billy Graham, accepte l'arminianisme avec option pour la doctrine de la persévérance des saints[21],[22],[23].

Parmi les théologiens baptistes, Roger E. Olson, F. Leroy Forlines, Robert Picirilli, J. Matthew Pinson sont quatre défenseurs d'un retour aux enseignement d'Arminius. Forlines et Olson se sont référés à ce type d'arminianisme comme de « l'arminianisme classique »[24][25], alors que Picirilli et Pinson l'ont appelé « arminianisme de la réforme »[26] ou « arminianisme réformé »[27].

Le théologien méthodiste Thomas C. Oden[28], les évangéliques d'arrière plan méthodiste comme l'érudit biblique Ben Witherington III[29] ou l'apologiste chrétien David Pawson[30] sont aussi généralement arminiens dans leur théologie. Les théologiens du mouvement de sanctification Henry Orton Wiley, Carl O. Bangs et J. Kenneth Grider[31] peuvent aussi être mentionnés en tant que récents défenseurs de l'arminianisme. D'autres théologiens ou érudits bibliques tels B. J. Oropeza[32], Keith D. Stanglin[33], Craig S. Keener, Thomas H. McCall[33] et Grant R. Osborne méritent aussi de l'être.

Théologie

Les croyances initiales de Jacobus Arminius lui-même sont couramment définies comme de l'arminianisme, mais plus généralement, le terme peut englober les enseignements de Simon Episcopius[34], d'Hugo Grotius, de John Wesley et d'autres également[35]. La théologie arminienne se décline généralement en deux variantes : L'arminianisme classique, tiré de l'enseignement de Jacobus Arminius et l'arminianisme Wesleyen, principalement de Wesley. Ces deux variantes sont très proches.

L'arminianisme repose sur deux postulats fondamentaux découlant de l'amour et de la justice de Dieu[36] :

  1. L'élection divine doit être définie de telle sorte que Dieu ne soit en aucun cas, et ce même de façon seconde, l'auteur du mal. Cela ne correspondrait pas au caractère de Dieu tel que révélé pleinement en Jésus-Christ.
  2. La responsabilité de l'homme dans le mal doit être absolument préservée.

L'arminianisme est vu par certains comme une thèse sotériologique alternative au protestantisme calviniste[37]. Pour d'autres, l'arminianisme est une remise en valeur du consensus théologique de l'Église primitive[38].

Arminianisme classique

Portrait de Simon Episcopius, anonyme.

L'arminianisme classique est le système théologique présenté par Jacobus Arminius et maintenu par certains des remontrants[39]. Ses enseignements était en accord avec les cinq solas de la réforme. Ils étaient néanmoins distincts des enseignements particuliers de Martin Luther, de Ulrich Zwingli, de Jean Calvin et d'autres réformateurs protestants.

L'arminianisme classique a été exprimé notamment dans les Cinq articles des remontrants. « Ces points », notent Keith D. Stanglin et Thomas H. McCall, « sont en accord avec les vues d'Arminius ; en effet, certains sont tirés textuellement de sa « Declaration of the Sentiments on Predestination[40]. » L’arminianisme classique sert de fondement à tous les systèmes arminiens. Une liste de croyances est donnée ci-dessous :

  • La dépravation est totale : Arminius déclare « Suite à la chute, le libre-arbitre de l’homme envers le Dieu véritable n’est pas seulement blessé, estropié, infirme, tordu et affaibli ; mais il est aussi captif, détruit et perdu : et ses forces ne sont pas seulement débilitées et inutiles à moins qu’elles ne soient assistées par la grâce, mais il n’a aucune sorte de forces à l’exception de celles suscitées par la grâce divine[41]. »
  • L'expiation est destinée à tous : La mort de Jésus, fut pour le monde entier, Jésus attire tout le monde vers lui et tout le monde a la possibilité de recevoir le salut par la foi[42]. La mort de Jésus satisfait la justice de Dieu : La peine pour les péchés des élus est intégralement payée par l’œuvre de Jésus à la croix. Ainsi, l'expiation de Christ est destinée à tous, mais nécessite que la foi soit effective. Arminius déclare que : « la justification, lorsqu'elle caractérise l'acte de jugement, est soit une pure imputation de justice miséricordieuse […] soit l'homme est justifié devant Dieu […] selon la rigueur de la justice sans aucun pardon »[43]. Stephen Ashby précise : « Arminius ne voyait que deux façons possibles de justifier le pécheur : (1) par notre adhésion absolue et parfaite à la loi, ou (2) uniquement par l'imputation divine de la justice de Christ[44]. »
  • La grâce est résistible : Dieu prend l'initiative dans le processus de salut et sa grâce s'adresse à tous. Cette grâce (souvent appelée grâce prévenante ou pré-régénératrice) agit sur tous les peuples pour les convaincre de l'Evangile, les attirer fortement vers le salut et permettre la possibilité d'une foi sincère. Picirilli déclare qu' « en réalité, cette grâce est si proche de la régénération qu'elle conduit inévitablement à la régénération si on ne lui résiste finalement pas »[45]. L'offre de salut par la grâce n'agit pas de manière irrésistible selon une méthode déterministe purement causale, mais plutôt selon une méthode d'influence et de réponse qui peut être à la fois acceptée et refusée[46].
  • L'homme a une volonté libérée pour répondre ou résister : Le libre arbitre est accordé et limité par la souveraineté de Dieu, mais la souveraineté de Dieu permet à tous les hommes d'accepter l'Évangile de Jésus par la foi, tout en permettant à tous les hommes d'y résister.
  • L'élection est conditionnelle : Arminius a défini l'élection comme « le décret de Dieu par lequel, de lui-même, depuis l'éternité, il a décrété qu'il fallait justifier en Christ, les croyants, et les accepter pour la vie éternelle »[47]. Dieu seul détermine qui sera sauvé et sa détermination est que tous ceux qui croient en Jésus par la foi seront justifiés. Selon Arminius, « Dieu ne considère personne en Christ, seulement si établis en lui par la foi[47]. »
  • Dieu prédestine les élus à un avenir glorieux : La prédestination n'est pas la prédétermination de qui va croire, mais plutôt la prédétermination de l'héritage futur du croyant. Les élus sont donc prédestinés à la filiation par l'adoption, la glorification et la vie éternelle[48].
  • La justice de Christ est imputée au croyant : La justification est sola fide (par la foi seule). Lorsque des individus se repentent et croient en Christ (foi qui sauve), ils sont régénérés et entrent en union avec Christ, ce qui permet de leur imputer les effets de la mort et la justice de Christ pour leur justification devant Dieu[24].
  • La sécurité éternelle est conditionnelle : Tous les croyants sont pleinement assurés du salut à la condition de rester en Christ. Le salut est conditionné par la foi, donc la persévérance est également conditionnée[49]. L'apostasie (se détourner de Christ) n'est commise que par un rejet délibéré et volontaire de Jésus et par le renoncement à la foi qui sauve. Une telle apostasie est irrémédiable[50].

Sur la question de savoir si un croyant peut apostasier (abandonner le Christ en s'attachant à nouveau à ce monde diabolique, en perdant une bonne conscience ou en ne gardant pas une saine doctrine), Arminius a déclaré que cette question devait être approfondie dans les Écritures[51]. Néanmoins, Arminius croyait que les Écritures enseignent que les croyants sont gracieusement investis du pouvoir du Christ et du Saint-Esprit « pour lutter contre Satan, le péché, le monde et leur propre chair, et pour remporter la victoire sur ces ennemis »[51]. En outre, Christ et l'Esprit sont toujours présents pour aider et assister les croyants à travers diverses tentations. Néanmoins, cette sécurité n'est pas inconditionnelle mais conditionnelle : « pourvu qu'ils [les croyants] soient préparés pour la bataille, implorent son aide et soient persévérants, Christ les préserve de la chute »[52]. Arminius poursuit : « Je n'ai jamais enseigné qu'un vrai croyant peut, totalement ou finalement, se détourner de la foi et périr; cependant, je ne cacherai pas qu'il existe des passages de l'Écriture qui me paraissent revêtir cet aspect, et les réponses que j’ai pu considérer ne sont pas de nature à s’approuver sur tous les points, selon ma compréhension[53][54].

Après la mort d'Arminius en 1609, les remontrants maintinrent les conceptions de leur chef sur la sécurité conditionnelle et son incertitude quant à la possibilité que des croyants puissent apostasier. Ceci est démontré dans le cinquième article rédigé par leurs représentants en 1610[55],[56]. Cependant, quelque part entre 1610 et la procédure officielle du Synode de Dort (1618), les remontrants furent pleinement convaincus dans leur esprit que les Écritures enseignaient que le vrai croyant était capable de se détacher de la foi et de périr éternellement en tant qu'incroyant. Ils ont formalisé leurs points de vue dans l'Opinion des remontrants (1618)[57],[58], et plus tard dans la Confession de foi des remontrants (1621)[59].

Picirilli a déclaré: « Depuis cette époque, alors que la question fut de nouveau examinée, les arminiens enseignèrent que ceux qui sont vraiment sauvés doivent être mis en garde contre l'apostasie en tant que danger réel et possible[60]. »

Le théologien Stephen Ashby a résumé les croyances fondamentales de Jacobus Arminius et des remontrants ainsi :

  1. Avant d'être attiré et rendu capable, on est incapable de croire… capable seulement de résister.
  2. Après avoir été attiré et rendu capable, mais avant la régénération, on est capable de croire… capable aussi de résister.
  3. Après que l'on ait cru, Dieu régénère alors; on est capable de continuer à croire… capable aussi de résister.
  4. En résistant au point d’entrainer de l'incrédulité, on n'est plus capable de croire… capable seulement de résister[61].

Arminianisme wesleyen

John Wesley. Portrait de George Romney.

John Wesley a toujours été le défenseur le plus influent des enseignements de la sotériologie arminienne. Wesley était entièrement d'accord avec la grande majorité de ce qu'Arminius lui-même enseignait, en maintenant de solides doctrines sur le péché originel, la dépravation totale, l'élection conditionnelle, la grâce prévenante, l'expiation illimitée et la possibilité d'apostasie.

Wesley s’éloigne de l’arminianisme classique principalement sur trois questions :

  • Expiation : L'expiation de Wesley est un hybride de la théorie de la substitution pénale et de la théorie gouvernementale d'Hugo Grotius, avocat et l'un des remontrants. Steven Harper a déclaré : « Wesley ne place pas l'élément subsidiaire principalement dans un cadre juridique […] mais plutôt [sa doctrine cherche] à établir une relation adéquate de « justice » entre l'amour de Dieu pour les personnes et la haine de Dieu pour le péché […] ce n'est pas tant la satisfaction d'une demande légale de justice qu'un acte de réconciliation par la médiation[62]. »
  • Possibilité d'apostasie : Wesley a pleinement accepté le point de vue arminien selon lequel les véritables chrétiens pouvaient apostasier et perdre leur salut, comme le montre clairement son célèbre sermon A Call to Backsliders. Harper résume cela comme suit : « L'acte de pécher n'est pas en soi un motif de perte du salut […] La perte du salut est beaucoup plus liée à des expériences profondes et prolongées. Wesley voit deux voies principales qui pourraient entraîner une chute permanente de la grâce : péché non confessé et expression réelle de l'apostasie[63] . » Wesley n'est pas d'accord avec Arminius, cependant, en affirmant que cette apostasie n'est pas définitive. En parlant de ceux qui « ont fait naufrage par rapport à la foi » (1 Ti 1:19), Wesley affirme que « pas un, ou cent seulement, mais je suis persuadé, que plusieurs milliers […] innombrables sont les exemples […] de ceux qui étaient tombés mais se tiennent maintenant debout[64]. »
  • Perfection chrétienne : Selon l'enseignement de Wesley, les chrétiens pourraient atteindre dans cette vie, un état de perfection pratique, c'est-à-dire une absence de tout péché volontaire par le l'aide du Saint-Esprit. La perfection chrétienne (ou la sanctification entière), selon Wesley, est « la pureté de l'intention, consacrant toute la vie à Dieu » et « la pensée qui était en Christ, nous permettant de marcher comme le Christ a marché ». « Elle consiste à aimer Dieu de tout notre cœur et notre prochain comme nous-mêmes[65]. » C'est « un retour non seulement à la faveur, mais également à l'image de Dieu », notre « être rempli de la plénitude de Dieu »[66]. Il était clair pour Wesley que la perfection chrétienne n'implique pas la perfection de la santé physique ou une infaillibilité de jugement. Cela ne signifie pas non plus que l'on ne viole plus la volonté de Dieu, car des transgressions involontaires subsistent. Les chrétiens perfectionnés restent soumis à la tentation et ont toujours besoin de prier pour obtenir le pardon et la sainteté. Ce n'est pas une perfection absolue mais une perfection en amour. En outre, Wesley n’enseigna pas le salut par la perfection, mais dit que « même la sainteté parfaite n’est acceptable pour Dieu que par Jésus-Christ »[67].

Autres variations

Certaines doctrines qui adhèrent à la fondation arminienne sont rapportées ci-dessous.

Théisme ouvert

La doctrine du théisme ouvert affirme que Dieu est omniprésent, omnipotent et omniscient, mais diffère de l'arminianisme quant à la nature de l'avenir. Les théistes ouverts affirment que l'avenir n'est pas complètement déterminé (ou « réglé ») parce que les gens n'ont pas encore pris leur libre décision. Dieu connaît donc l'avenir en partie en termes de possibilités (actions libres de l'homme) plutôt que seulement en certitudes (événements divinement déterminés). En tant que tels, les théistes ouverts résolvent la question du libre arbitre humain et de la souveraineté de Dieu en affirmant que Dieu est souverain parce qu'il n'ordonne pas chaque choix humain, mais travaille plutôt en coopération avec sa création pour réaliser sa volonté. Cette notion de souveraineté et de liberté est à la base de leur compréhension de l'amour, car les théistes ouverts croient que l'amour n'est authentique que s'il est librement choisi. Selon cette définition, le pouvoir de choisir peut faire autant de mal que de bien, et les théistes ouverts considèrent le libre-arbitre comme la meilleure solution au problème du mal. Les tenants connus de cette théologie sont Greg Boyd, Clark Pinnock, Thomas Jay Oord, William Hasker et John E. Sanders.[réf. nécessaire]

Certains arminiens, tels que le professeur et théologien Robert Picirilli, rejettent la doctrine du théisme ouvert en tant qu' « arminianisme déformé »[68]. Joseph Dongell a déclaré que « le théisme ouvert va effectivement au-delà de l'arminianisme classique, vers la théologie du processus »[69]. Il y a aussi des arminiens, comme Roger Olson, qui croient que le théisme ouvert est une vision alternative qu'un chrétien peut avoir. Le point de vue arminien majoritaire accepte le théisme classique. Celui-ci consiste en la conviction que le pouvoir, la connaissance et la présence de Dieu n'ont pas de limitations externes, en dehors de lui. La plupart des arminiens réconcilient le libre arbitre humain avec la souveraineté et la prescience de Dieu en soutenant trois points:

  • Le libre arbitre humain est limité par le péché originel, bien que la grâce prévenante de Dieu rende à l'humanité la capacité d'accepter l'appel du salut de Dieu[70][71].
  • Dieu exerce délibérément sa souveraineté d'une manière qui n'en illustre pas l'étendue. En d'autres termes, il a le pouvoir et l'autorité de prédéterminer le salut, mais il choisit de l'appliquer de différentes manières.
  • La prescience de Dieu concernant l'avenir est exhaustive et complète, et donc l'avenir est certain et non subordonné à l'action humaine. Dieu ne détermine pas l'avenir, mais il le connaît. La certitude émanant de Dieu et l'action humaine incertaine sont compatibles[72].

Le point de vue corporatif de l'élection

L'opinion arminienne majoritaire est que l'élection est individuelle et basée sur la connaissance anticipée de la foi de Dieu, mais une deuxième perspective mérite d'être mentionnée. Ces arminiens rejettent complètement le concept d’élection individuelle, préférant comprendre la doctrine en termes généraux. Selon cette élection collective, Dieu n'a jamais choisi d'individus en vue du salut, mais plutôt Il a choisi d'élire pour le salut l'église qui croit. Le théologien réformé hollandais Herman Ridderbos dit que « [la certitude du salut] ne repose pas sur le fait que l'église appartient à un certain « nombre », mais qu'elle appartient à Christ, dès avant la fondation du monde. Cette certitude ne réside pas dans un décret caché, mais dans l'unité collective de Christ et de l'Église qui a appris à connaître l'Évangile et a appris à résider dans la foi[73]. »

L'élection corporative s'appuie sur un concept similaire définis dans l'Ancien Testament et dans la loi juive. En effet, la plupart des travaux de recherche biblique s'accordent pour dire que la pensée judéo-gréco-romaine du Ier siècle était à l'opposé du mantra de la pensée du monde occidental « l'individu prime », elle était plutôt de nature très collectiviste ou communautaire[74]. L'identité découle de l'appartenance à un groupe plus que de l'individualité[74]. Selon Romains 9–11, les tenant de cette thèse prétendent que l'élection juive en tant que peuple choisi cessa avec le rejet national de Jésus en tant que Messie. Suite à la nouvelle alliance, le peuple élu de Dieu est maintenant le corps de Christ, l'église (parfois appelée Israël spirituel, cf. aussi théologie de l'alliance). Le pasteur et théologien Brian Abasciano déclare : « Ce que Paul dit à propos des juifs, des païens et des chrétiens, qu'il s'agisse de leur place dans le plan de Dieu, de leur élection, de leur salut, ou de la façon dont ils devraient penser ou se comporter; il le dit d'un point de vue corporatif qui considère le groupe comme primaire et ceux dont il parle, il en parle comme intégrés au groupe. Ces individus agissent en tant que membres du groupe auquel ils appartiennent et ce qui leur arrive se produit en raison de leur appartenance au groupe[74]. »

Ces érudits soutiennent également que Jésus était le seul humain jamais élu et que les individus doivent être « en Christ » (Eph 1:3-4) par la foi pour faire partie des élus. Il s'agit là, en fait, de la compréhension de la doctrine de l'élection du théologien réformé suisse, Karl Barth. Joseph Dongell, professeur au Asbury Theological Seminary, déclare que « le trait le plus frappant d'Éphésiens 1:3–2:10 est l'expression « en Christ », qui apparaît douze fois dans Éphésiens 1:3–14 […] cela signifie que Jésus-Christ lui-même est l'élu, le prédestiné. Chaque fois que quelqu'un est incorporé à lui par grâce à travers la foi, on en vient à partager le statut particulier de Jésus en tant qu'élu de Dieu[75]. » Markus Barth illustre l'interdépendance : « L'élection en Christ doit être comprise comme l'élection du peuple de Dieu. Ce n'est qu'en tant que membre de cette communauté que les individus bénéficient des avantages du choix gracieux de Dieu[76]. »

Arminianisme et autres points de vue

Allégorie sur les disputes entre remontrants et contre-remontrants en 1618, Abraham van der Eyk

Le théologien Roger Olson dénombre ce qui lui semble être « dix mythes » entourant l'arminianisme[77].

L'arminianisme classique considère que la première étape du salut est uniquement le fait de la grâce de Dieu[78]. Historiquement, le Concile d'Orange (529) a condamné la pensée semi-pélagienne. Le document résultant est vu par certains comme enseignant une doctrine entre la pensée augustinienne et la pensée semi-pélagienne, reléguant l'arminianisme à l'orthodoxie des premiers pères de l'Église[79].

À propos de l'accusation indiquant que l'arminianisme serait pélagien (ou semi-pélagien), niant le péché originel, aucun système d'arminianisme fondé sur Arminius ou Wesley ne nie le péché originel ou la dépravation totale[80]; Arminius affirme que l'état fondamental de l'homme est tel qu'il ne peut pas être juste, comprendre Dieu ou chercher Dieu[81]. Arminius a notamment déclaré : « Dans son état pécheur, l’homme n’est pas capable, par lui-même, de penser, vouloir ou faire ce qui est vraiment bon[82]. », « Je tiens l’énoncé suivant comme étant faux : « Si un homme le veut, il peut croire ou ne pas croire. » Si mes détracteurs supposent que je possède des opinions dont on peut déduire cette affirmation, pourquoi ne citent-ils pas mes propres mots ? »[83]. En fait, Arminius a qualifié le pélagianisme de « grand mensonge » et a déclaré « que je déteste de tout mon cœur les conséquences [de cette théologie] »[84]. Le pasteur britannique David Pawson qualifie cette association de « diffamatoire » lorsqu'elle est attribuée à la doctrine d'Arminius[85], et la plupart des arminiens rejettent toutes accusations de pélagianisme. Néanmoins, les deux termes restent souvent liés[86][87].

Une autre accusation contre l'arminianisme est que cette doctrine nierait le paiement substitutif de Jésus pour les péchés, alors qu'Arminius et Wesley croyaient tous deux en la nécessité et la suffisance de l'expiation du Christ par substitution pénale[88]. Arminius soutenait que la justice de Dieu était satisfaite individuellement[89], tandis qu'Hugo Grotius et de nombreux disciples de Wesley enseignaient qu'elle était satisfaite d'une manière gouvernementale[90].

Divergences avec le calvinisme

Les deux systèmes du calvinisme et de l'arminianisme partagent à la fois de nombreuses doctrines, ainsi que l'histoire de la théologie chrétienne. L'arminianisme est historiquement lié au calvinisme. Cependant, en raison de leurs différences sur les doctrines de la prédestination et de l'élection divines, plusieurs voient ces écoles de pensée comme opposées. Beaucoup considèrent ces différences doctrinales comme cruciales, tandis que d'autres les trouvent relativement mineures[91].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Arminianism » (voir la liste des auteurs).

Citations

  1. Michaud 1954, p. 239-240.
  2. Wynkoop 1999, p. 44.
  3. Armogathe 2008, p. 295.
  4. Potter 1837, p. 123-124.
  5. Baudérot 2015.
  6. Sutto 1985, p. 29.
  7. Wynkoop 1999, p. 55.
  8. Sutto 1985, p. 29-30.
  9. Potter 1837, p. 130.
  10. Leroux et Reynaud 1840, p. 59.
  11. Wynkoop 1999, p. 56. Cent deux calvinistes orthodoxes hollandais étaient membres officiels de la conférence à laquelle participaient aussi 28 délégués de pays étrangers. Treize représentants arminiens étaient présents, mais ils étaient prisonniers d'état, condamnés pour trahison à cause de leurs idées sur la théologie et sur la tolérance pour tout ce qui concerne les affaires de l'Église et de l'État ; de ce fait, ils ne disposaient ni du droit de parole ni de vote. Dès lors, les cinq points du calvinisme furent unanimement déclarés représenter la position du calvinisme officielle, tandis que les cinq points des Remontrants furent déclarés hérétiques
  12. Potter 1837, p. 131-137.
  13. Armogathe 2008, p. 296.
  14. Leroux et Reynaud 1840, p. 60.
  15. Visconti 2003, p. 253 et suiv..
  16. Gonzalez 2014, p. 225–226.
  17. Wynkoop 1999, p. 64.
  18. Akin 1993. Dans les milieux protestants, il existe deux camps majeurs en matière de prédestination : le calvinisme et l’arminianisme. Le calvinisme est courant dans les églises presbytériennes, réformées et baptistes. L'arminianisme est courant dans les églises méthodistes, pentecôtistes et baptistes
  19. Olson 2014, p. 2-3. Le méthodisme, sous toutes ses formes (y compris celles qui ne portent pas ce nom), a tendance à être arminien. (Des églises méthodistes calvinistes ont existé. Elles ont été fondées par des disciples de l'évangéliste partenaire de Wesley, George Whitefield. Mais, autant que je sache, elles se sont toutes éteintes ou ont fusionné avec des dénominations traditionnellement réformées-calvinistes.) Les dénominations officiellement arminiennes incluent celles qui appartiennent à la tradition dite de « sainteté » (par exemple, l'église du Nazaréen) et à la tradition pentecôtiste (par exemple, les assemblées de Dieu). L'arminianisme est aussi la croyance commune des baptistes du libre arbitre (également appelés baptistes généraux). De nombreuses églises de frères [anabaptistes-piétistes] sont également arminiennes. Mais on peut trouver des arminiens dans beaucoup de dénominations qui ne sont pas historiquement officiellement arminiennes, comme de nombreuses conventions / conférences baptistes
  20. Olson 2012.
  21. SBC 2000, chap. 5.
  22. Harmon 1984, p. 17–18, 45–46.
  23. Walls et Dongell 2004, p. 12–13, 16–17.
  24. Forlines 2011.
  25. Olson 2009, ..
  26. Picirilli 2002, p. 1.
  27. Pinson 2002, p. 149-150.
  28. Driscoll 2013, p. 99–100.
  29. Witherington III 2013, La première et la plus importante raison pour laquelle je suis wesleyen est à cause du caractère de Dieu [...] [marqué par son amour] qui consiste en l'amour donné et reçu librement. [...] Selon l'enseignement calviniste, nous sommes sauvés par la grâce par la foi seule et nos actions n'y sont pour rien. [...] Selon l'approche wesleyenne de l'Évangile, il ne s'agit pas seulement d'assentiment théorique [...], il s'agit aussi de faire confiance à la vérité divine et ceci est une activité à part entière..
  30. Pawson 1996.
  31. Grider 1982.
  32. Oropeza 2000.
  33. Stanglin et McCall 2012.
  34. Episcopius et Ellis 2005, p. 8. Episcopius fut singulièrement responsable de la survie du mouvement remontrant après le synode de Dort. Nous pouvons à juste titre le considérer comme le fondateur théologique de l'Arminianisme. En effet, il a développé et systématisé des idées qu'Arminius explorait avant de mourir, il a ensuite perpétué cette théologie en fondant le séminaire des remontrants et aussi enseigné la génération suivante de pasteurs et d'enseignants.
  35. Armogathe 2008, p. 296-297.
  36. Olson 2013. « La base de l’arminianisme est l’amour de Dieu. Le conflit fondamental entre le calvinisme et l’arminianisme n’est pas la souveraineté, mais le caractère de Dieu. Si le calvinisme est véridique, Dieu est l’auteur du péché, du mal, de la souffrance innocente et de l’enfer [...] Laissez-moi le répéter : La question la plus fondamentale n’est pas la providence, la prédestination ou la souveraineté de Dieu. La question la plus fondamentale est le caractère de Dieu»
  37. Magnusson 1995, p. 62.
  38. Keathley 2014, chap. 12, p. 703.
  39. Pinson 2002, p. 137.
  40. Stanglin et McCall 2012, p. 190b.
  41. Arminius 1853a, p. 252.
  42. Arminius 1853c, p. 316.
  43. Arminius 1853c, p. 454.
  44. Pinson 2002, p. 140.
  45. Picirilli 2002, p. 154 et suiv..
  46. Forlines 2001, p. 313–321.
  47. Arminius 1853c, p. 311.
  48. Pawson 1996, p. 109 et suiv..
  49. Picirilli 2002, p. 203.
  50. Picirilli 2002, p. 204 et suiv..
  51. Arminius 1853b, p. 219-220.
  52. Arminius 1853b. (p. 219-220), Cela semble correspondre aux autres déclarations d’Arminius sur la nécessité de persévérance dans la foi. Par exemple: « Dieu décide de recevoir favorablement ceux qui se repentent et croient, et de sauver en Christ, à cause de Christ et par Christ, ceux qui persévèrent [dans la foi], mais de laisser sous le péché et la colère ceux qui sont impénitents et les incroyants, et de les condamner en tant qu'étrangers à Christ » (Arminius 1853b, p. 465, 466). Dans un autre endroit, il écrit : « [Dieu] veut que ceux qui croient et persévèrent dans la foi soient sauvés, mais que ceux qui sont incrédules et impénitents restent condamnés » (Arminius 1853c, p. 412, 413)
  53. Arminius 1853a, p. 665. William Nichols note : « Lors de la dernière conférence qu'il avait eue avec Gomarus [calviniste] devant les États de Hollande, Arminius avait à peu près le même propos modeste lorsqu'il avait été interrogé à ce sujet le 12 août 1609, deux mois avant sa mort »
  54. Oropeza 2000, p. 16. B. J. Oropeza a déclaré : « Bien qu'Arminius ait nié avoir enseigné l'apostasie finale dans sa « Declaration of the Sentiments », dans Examination of the Treatise of Perkins on the Order and Mode of Predestination, il écrit qu'une personne qui est « intégrée » à l'église du Christ peut résister à la suite du processus. S'agissant des croyants, « il peut suffire de les encourager, s'ils savent qu'aucun pouvoir ni aucune intelligence ne peuvent les déloger du rocher, à moins qu'ils ne renoncent de leur plein gré à leur position ». (Arminius 1853c, p. 455) « Un membre croyant du Christ peut devenir paresseux, céder au péché et mourir progressivement, cessant d'être un membre. » (Arminius 1853c, p. 458) L'alliance de Dieu (Jérémie 23) « ne contient pas en soi une impossibilité de se soustraire à Dieu, mais une promesse du don de la peur, qui les empêchera de s'éloigner de Dieu aussi longtemps que cela s'épanouira dans leur cœur. » S'il y a une cohérence dans la position d'Arminius, il ne semble pas nier la possibilité d'une chute »
  55. Nerée 1624, Article 5, p. 428-429. Adapté de l'ancien français : Que ceux qui sont incorporés au Christ par une vraie foi, et qui deviennent ainsi participants de son Esprit qui donne la vie, ont ainsi tout pouvoir pour lutter contre Satan, le péché, le monde et leur propre chair, et pour remporter la victoire, être bien compris que c’est toujours avec la grâce d’assistance du Saint-Esprit ; et que Jésus-Christ les assiste par son Esprit dans toutes les tentations, leur tend la main, et si seulement ils sont prêts au conflit, et désirent son aide, sans être inactifs, les empêchent de tomber, de sorte qu’ils, ni par la ruse ou le pouvoir de Satan, ne peuvent être induits en erreur, ni retirés des mains du Christ, selon la parole du Christ, Jean 10:28 : « Personne ne les ravira de ma main. » Mais s’ils sont capables, par négligence, d’abandonner à nouveau les premiers débuts de leur vie en Christ, ou de revenir à ce monde diabolique actuel, ou de se détourner de la sainte doctrine qui leur a été délivrée, ou de perdre une bonne conscience, ou de devenir dépourvus de grâce, cela doit être plus particulièrement déterminé à partir des Saintes Écritures avant de pouvoir l’enseigner avec la pleine persuasion de notre esprit
  56. Schaff 2007, p. 545-549.
  57. Nerée 1624, Sentence des remonstrants, Article 5, Chap. 3-4, p. 227. Adapté de l'ancien français : Les vrais croyants peuvent déchoir de la foi véritable et tomber dans des péchés tels qu’ils ne peuvent être compatibles avec une foi véritable qui justifie; non seulement il est possible que cela se produise, mais cela arrive même fréquemment. Les vrais croyants peuvent tomber par leur propre faute dans des actions honteuses et atroces, y persévérer et y mourir; et donc enfin tomber et périr
  58. DeJong 1968, p. 220 et suiv..
  59. Witzki 2010.
  60. Picirilli 2002, p. 198.
  61. Pinson 2002, p. 159.
  62. Pinson 2002, p. 227 et suiv..
  63. Pinson 2002, p. 239–240.
  64. Wesley et Emory 1835, « A Call to Backsliders », p. 247.
  65. Wesley 1827, « A Plain Account of Christian Perfection », p. 66.
  66. Wesley et Emory 1835, « The End of Christ’s Coming », p. 73.
  67. Wesley 1827, « Of Christian Perfection », p. 45.
  68. Picirilli 2002, p. 40, 59 et suiv.. Picirilli s'oppose tellement au lien entre arminianisme et théisme ouvert qu'il consacre une partie entière de son livre à ses objections
  69. Walls et Dongell 2004, p. 45.
  70. Picirilli 2002, p. 42–43, 59 et suiv..
  71. Pinson 2002, p. 146–147.
  72. Picirilli 2002, p. 40.
  73. Ridderbos 1997, p. 351.
  74. Abasciano 2005.
  75. Walls et Dongell 2004, p. 76.
  76. Barth 1974, p. 108.
  77. Olson 2009. Mythes recensés : 1. La théologie arminienne est le contraire de la théologie calviniste. 2. Un hybride du calvinisme et de l’arminianisme est possible. 3. L’arminianisme n’est pas une option évangélique orthodoxe. 4. Le cœur de l’arminianisme est la foi en le libre-arbitre. 5. La théologie arminienne nie la souveraineté de Dieu. 6. L’arminianisme est une théologie centrée sur l’homme. 7. L’arminianisme n’est pas une théologie de la grâce. 8. Les arminiens ne croient pas en la prédestination. 9. La théologie arminienne nie la justification par la grâce seule via la foi seule. 10. Tous les arminiens croient à la « théorie gouvernementale » de l’expiation
  78. Forlines 2011, p. 20-24.
  79. Keathley 2014, Chap. 12, p. 703.
  80. Pinson 2002, p. 138–139.
  81. Arminius 1853b, p. 192.
  82. Arminius 1853a, p. 253.
  83. Arminius 1853a, p. 366.
  84. Arminius 1853b, p. 219. Le traité complet se trouve aux pages 196–452
  85. Pawson 1996, p. 106.
  86. Pawson 1996, p. 97–98, 106.
  87. Picirilli 2002, p. 6 et suiv..
  88. Picirilli 2002, p. 104–105, 132 et suiv..
  89. Pinson 2002, p. 140 et suiv..
  90. Picirilli 2002, p. 132.
  91. Gonzalez 2014, p. 180.

En français

  • Jean-Robert Armogathe, « Histoire des idées religieuses et scientifiques dans l’Europe moderne », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences religieuses, vol. 115, , p. 293-297 (lire en ligne)
  • Jean Baudérot, Dictionnaire de la Théologie chrétienne: Les Dictionnaires d’Universalis, Namur, Encyclopaedia Universalis, (lire en ligne), « Arminianisme », p. 216-220
  • Pierre Leroux et Jean Reynaud, Encyclopédie nouvelle, vol. 2, Paris, C. Gosselin, (lire en ligne), « Arminianisme », p. 53-61
  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, vol. 2, Paris, Michaud, (lire en ligne), « Arminius (Jacques) », p. 239-240
  • Richard Jean de Nérée, Actes du Synode national, tenu à Dordrecht, l'an 1618 et 1619, vol. 1, Leyden, Elsevir, (lire en ligne)
  • Roger E. Olson, « En quoi le calvinisme est-il problématique ? », sur Blog de réflexion chrétien, (consulté le )
  • Louis de Potter, Histoire philosophique, vol. 8, Paris, Librairie historique, (lire en ligne), p. 121-145
  • Claude Sutto, « Hugo Grotius et les questions religieuses », Canadian Journal of Netherlandic Studies, vol. 4, no 1, , p. 23–39 (lire en ligne)
  • Mildred Bangs Wynkoop, Les Fondements de la théologie wesleyo-arminienne, Chennevière-sur-Marne, Maison des publications nazaréennes, (ISBN 978-1-56344-480-7, lire en ligne)

En anglais

  • (en) Brian J. Abasciano, Paul's Use of the Old Testament in Romans 9.1-9 : An Intertextual and Theological Exegesis, A&C Black, , 265 p. (ISBN 978-0-567-03073-3, présentation en ligne)
  • (en) James Akin, EWTN, « A Tiptoe Through Tulip », (consulté le )
  • (en) Jacobus Arminius, The Works of James Arminius, vol. Volume 1, Auburn, N.Y., Derby, Miller and Orton, 1853a (lire en ligne)
  • (en) Jacobus Arminius, The Works of James Arminius, vol. Volume 2, Auburn, N.Y., Derby and Miller, 1853b (lire en ligne)
  • (en) Jacobus Arminius, The Works of James Arminius, vol. Volume 3, Auburn, N.Y., Derby and Miller, 1853c (lire en ligne)
  • (en) Markus Barth, Ephesians : Translation and Commentary on Chapters 4-6, Doubleday, , 849 p. (ISBN 978-0-385-08037-8, lire en ligne)
  • (en) Peter DeJong, Crisis in the Reformed Churches : Essays in Commemoration of the Great Synod of Dordt, 1618-1619, Grand Rapids, Reformed Fellowship, (lire en ligne), « The Opinions of the Remonstrants (1618) »
  • (en) Bruce A. Demarest, The Cross and Salvation : The Doctrine of Salvation, Crossway Books, , 544 p. (ISBN 978-0-89107-937-8, lire en ligne)
  • (en) Mark Driscoll, A Call to Resurgence : Will Christianity Have a Funeral or a Future?, Tyndale House, , 336 p. (ISBN 978-1-4143-8907-3, présentation en ligne)
  • (en) Simon Episcopius et Mark A. Ellis, The Arminian confession of 1621, Eugene, Pickwick Publications, , « Introduction »
  • (en) F. Leroy Forlines, The Quest for Truth : Answering Life's Inescapable Questions, Randall House Publications, , 544 p. (ISBN 978-0-89265-962-3, présentation en ligne)
  • (en) F. Leroy Forlines, Classical Arminianism : A Theology of Salvation, Randall House, , 379 p. (ISBN 978-0-89265-607-3, lire en ligne)
  • (en) Justo L. Gonzalez, The Story of Christianity, vol. Volume 2: The Reformation to the Present Day, HarperOne, , 560 p. (ISBN 978-0-06-236490-6, présentation en ligne)
  • (en) J. Kenneth Grider, « The Nature of Wesleyan Theology », Wesleyan Theological Journal, vol. 17, no 2, , p. 43-57 (lire en ligne)
  • (en) Richard W. Harmon, Baptists and Other Denominations, Nashville, Convention Press,
  • (en) Paul ChulHong Kang, Justification : The Imputation of Christ's Righteousness from Reformation Theology to the American Great Awakening and the Korean Revivals, New York, Peter Lang, , 313 p. (ISBN 978-0-8204-8605-5, présentation en ligne)
  • (en) Kenneth D. Keathley, A Theology for the Church, B&H, , 770 p. (ISBN 978-1-4336-8214-8), « Chap. 12. The Work of God : Salvation »
  • (en) Lyle W. Lange, God So Loved the World : A Study of Christian Doctrine, Milwaukee, Northwestern Publishing House, , 729 p. (ISBN 978-0-8100-1744-3, lire en ligne)
  • (en) Martin Luther, Martin Luther on the Bondage of the Will : Written in Answer to the Diatribe of Erasmus on Free-will. First Pub. in the Year of Our Lord 1525, Londres, T. Bensley, (lire en ligne)
  • (en) Magnus Magnusson, Chambers Biographical Dictionary, Edinburgh, Chambers,
  • (en) Herbert Mcgonigle, Sufficient Saving Grace : John Wesley's Evangelical Arminianism, Carlisle, Paternoster, , 352 p. (ISBN 978-1-84227-045-5)
  • (en) Richard A. Muller, Calvin and the Reformed Tradition : On the Work of Christ and the Order of Salvation, Baker Books, , 288 p. (ISBN 978-1-4412-4254-9, présentation en ligne)
  • (en) Roger Nicole, « Covenant, Universal Call And Definite Atonement », Journal of the Evangelical Theological Society, vol. 38, no 3, (lire en ligne)
  • (en) Roger E. Olson, Arminianism FAQ : Everything You Always Wanted to Know, Franklin, TE, Seebed, (ISBN 978-1-62824-162-4, lire en ligne)
  • (en) Roger E. Olson, « My List of “Approved Denominations” », sur My evangelical, Arminian theological musings, (consulté le )
  • (en) Roger E. Olson, Arminian Theology : Myths and Realities, Downers Grove, InterVarsity Press,
  • (en) B. J. Oropeza, Paul and Apostasy : Eschatology, Perseverance, and Falling Away in the Corinthian Congregation, Tübingen, Mohr Siebeck, .
  • (en) David Pawson, Once Saved, Always Saved? : A Study in Perseverance and Inheritance, Londres, Hodder & Stoughton, , 192 p. (ISBN 978-0-340-61066-4)
  • (en) Robert Picirilli, Grace, Faith, Free Will : Contrasting Views of Salvation, Nashville, Randall House, , 245 p. (ISBN 978-0-89265-648-6)
  • (en) J. Matthew Pinson, Four Views on Eternal Security, Grand Rapids, Zondervan, , 302 p. (ISBN 978-0-310-23439-5, présentation en ligne)
  • (en) Herman Ridderbos, Paul : An Outline of His Theology, Wm. B. Eerdmans, , 587 p. (ISBN 978-0-8028-4469-9, présentation en ligne)
  • (en) Ernest Gordon Rupp et Philip Saville Watson, Luther and Erasmus : Free Will and Salvation, Louisville, Westminster John Knox Press, , 348 p. (ISBN 978-0-664-24158-2, présentation en ligne)
  • (en) Phillip Schaff, The Creeds of Christendom : the history of creeds, vol. 3, Grand Rapids, MI, Baker Books, (ISBN 978-0-8010-8232-0, lire en ligne), « The Five Arminian Articles. A.D. 1610 », p. 545-549
  • (en) SBC, « The 2000 Baptist Faith and Message », sur Southern Baptist Convention, (consulté le )
  • (en) C. H. Spurgeon, « Particular Redemption », sur The Spurgeon Center, (consulté le )
  • (en) Keith D. Stanglin et Thomas H. McCall, Jacob Arminius : Theologian of Grace, New York, OUP USA, , 240 p. (ISBN 978-0-19-975567-7, notice BnF no FRBNF43512552, présentation en ligne)
  • (en) Robert George Torbet, A History of the Baptists, Judson Press, , 3rd éd., 585 p. (ISBN 978-0-8170-0074-5, lire en ligne)
  • (en) Joseph Visconti, The Waldensian Way to God, Xulon Press, , 576 p. (ISBN 978-1-59160-792-2, présentation en ligne)
  • (en) Jerry L. Walls et Joseph R. Dongell, Why I Am Not a Calvinist, Downers Grove, InterVarsity Press, , 230 p. (ISBN 978-0-8308-3249-1)
  • (en) John Wesley et John Emory, The Works of the Late Reverend John Wesley, vol. 2, New York, B. Waugh and T. Mason, (lire en ligne)
  • (en) John Wesley, The Works of the Rev. John Wesley, vol. 8, New York, J.& J. Harper, (lire en ligne)
  • (en) Ben Witherington III, « Why a Wesleyan Approach to Theology? », sur Seebed, [Franklin, TE], (consulté le )
  • (en) Steve Witzki, « The Arminian Confession of 1621 and Apostasy », sur Society of Evangelical Arminians, (consulté le )

Voir aussi

Lectures complémentaires

  • Antoine-Henri de Bérault-Bercastel, Histoire générale de l'Église depuis la prédication des apôtres jusqu'au pontificat de Grégoire XVI, vol. 71, (lire en ligne), p. 322-325
  • Nicolas-Sylvestre Bergier, Dictionnaire de théologie, vol. 1, Paris, Leroux et Gaume, (lire en ligne), « Arminianisme », p. 185-189
  • Maurice Block, Dictionnaire général de la politique, vol. 1, Paris, Perrin, (lire en ligne), « II., [...], Eglise arminienne », p. 773-775
  • Gerard Brandt, Histoire Abregée De La Reformation Des Pais-Bas, vol. 1, Amsterdam, Ledet, (lire en ligne), « Livres 18-32 (1603-1618) », p. 359-497
  • Gerard Brandt, Histoire Abregée De La Reformation Des Pais-Bas, vol. 2, Amsterdam, Ledet, (lire en ligne), « Livres 33-61 (1618-1623) »
  • Henri Brunel, Etude sur l'histoire du christianisme, Paris, Marc Aurel Frères, (lire en ligne), « L'arminianisme », p. 274-279
  • Ferdinand Edouard Buisson, Sébastien Castellion, sa vie et son œuvre (1515-1563), vol. 2, Nieuwkoop, B. De Graaf, (lire en ligne), « Influence posthume, chap. IX », p. 319-327
  • Cesare Cantù, Histoire universelle, vol. 15, Paris, F. Didot frères, fils et cie, (lire en ligne), « Ch. 22 - Pays-Bas, Espagne, Portugal », p. 182-187
  • Antoine-Marie Cerisier, Tableau de l'histoire générale des provinces-unies, vol. 5, Utrecht, Van Schoonhoven, (lire en ligne), « Troisième-Sixième époque (1611-1623) », p. 139-450
  • Etienne Chastel, Histoire du Christianisme depuis son origine jusqu'à nos jours, vol. 4, Paris, G. Fischbacher, (lire en ligne), « Ch. 5, II, 2., d. Prédestination », p. 358-379
  • Denis Diderot et Jean le Rond Dalembert, Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, vol. 1, 1751a (lire en ligne), « Arminianisme », p. 696-697
  • Denis Diderot et Jean le Rond Dalembert, Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, vol. 1, 1751b (lire en ligne), « Arminiens », p. 697
  • Louis de Potter, Histoire philosophique, vol. 8, Paris, Librairie historique, (lire en ligne), p. 121-145
  • Ariste Viguié, Histoire de l'apologétique dans l'Eglise réformée française, Paris, Grassart, (lire en ligne), « V. Le mouvement intérieur du protestantisme au dix-septième siècle... », p. 82-90
  • John Wesley, « Réponse à la question, qu'est-ce qu'un arminien ? par un ami de la libre grâce », sur Arminianisme Évangélique, (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du protestantisme
  • Portail du christianisme évangélique
  • Portail de la théologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.