Argentat

Argentat (Argentat en occitan[1]) est une ancienne commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les « Argentacois » et les « Argentacoises ». La ville est traversée par la rivière Dordogne.

Argentat

Les quais de la rive gauche d'Argentat
depuis le pont de la République.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité CC Xaintrie Val'Dordogne
Statut Commune déléguée
Maire délégué Richard Glenz
2020-2026
Code postal 19400
Code commune 19010
Démographie
Gentilé Argentacois
Population 2 977 hab. (2014 )
Densité 133 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 05′ 39″ nord, 1° 56′ 19″ est
Altitude Min. 166 m
Max. 441 m
Superficie 22,41 km2
Élections
Départementales Argentat
(bureau centralisateur)
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Argentat-sur-Dordogne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Argentat
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Argentat
Géolocalisation sur la carte : France
Argentat
Géolocalisation sur la carte : France
Argentat

    Au , la commune d'Argentat fusionne avec celle de Saint-Bazile-de-la-Roche, créant la commune nouvelle d'Argentat-sur-Dordogne.

    Géographie

    Située dans le Massif central, au confluent de la Maronne avec la Dordogne, elle se trouve à l'extrémité sud de la faille d'Argentat. À l'est, la commune est bordée par le Doustre, et à l'ouest elle est arrosée par la Souvigne.

    La cité d'Argentat se situe aux confins de trois régions, le Limousin, l'Auvergne et le Quercy, sur la Dordogne après que celle-ci ait traversé des gorges profondes de façon impétueuse. Argentat se trouve dans la partie ouest de la Xaintrie petit pays du Bas-Limousin.

    De cette situation géographique découle l'intérêt de la ville : passage de la Dordogne d'une part, et port de trafic fluvial important vers Bergerac et Libourne.

    Communes limitrophes

    Histoire

    Protohistoire

    Dès l'époque gauloise, un oppidum perché sur une hauteur voisine, le Puy-du-Tour, contrôle le gué d'une voie protohistorique reliant l'Armorique à la Méditerranée.

    Antiquité

    Après la conquête romaine, s'établit dans la plaine, la villa gallo-romaine du Longour, domaine tourné vers la culture, proche de la Dordogne.

    Période mérovingienne

    Aux temps mérovingiens, un atelier monétaire fonctionne et facilite les échanges commerciaux.

    Période carolingienne

    Sous les Carolingiens, Argentat est le siège d'une vicairie, circonscription territoriale où sous l'autorité du comte, un vicaire administre la justice.

    Dès le Xe siècle, Argentat est connu comme prieuré et cure en ville murée. La ville dépend d'un seigneur religieux, le prieur de Carennac et d'un seigneur laïc, le vicomte de Turenne.

    Moyen Âge classique

    Avare de ses droits la vicomté ne concède aucune charte de libertés et la communauté locale doit se contenter, jusqu'en 1615, de syndics paroissiaux pour la gérer. Toutefois, les Turenne concédèrent à la ville dès 1263, un marché important le jour de la Saint-André, qui passe pour être la foire la plus ancienne du Bas-Limousin.

    Époque moderne

    Argentat prit parti pour les Huguenots, ce qui induit une situation des plus troubles pendant un demi-siècle.

    Au XVIIe siècle, avec la Contre-Réforme et l'établissement successif des Récollets et des Clarisses vers 1633, des Ursulines en 1637, les luttes s'apaisent peu à peu. À l'annexion de la vicomté à la Couronne (1738), Argentat devint siège d'une subdélégation de l'intendance de Limoges.

    Époque contemporaine

    La ville a connu un essor économique important aux XVIIIe et XIXe siècles grâce à la batellerie effectuée par des gabares appelées localement courpet, qui a permis l'acheminement de richesses (essentiellement du bois sous forme de merrain-douves de chêne pour la tonnellerie et de carassonne-échalas de vigne) vers la région bordelaise[3]. Cette activité périclita à la fin du XIXe siècle, à la suite des épidémies de phylloxéra qui ravagèrent les vignobles, et de l'inauguration de la ligne de chemin de fer du PO-Corrèze entre Tulle et Argentat en 1904 (cette ligne resta en activité jusqu'en 1970).

    Au début du XXe siècle culmina une activité d'extraction, avec l'exploitation de mines de charbon, qui fermèrent dans les années 1930[4].

    Héraldique

    Son blasonnement est : D'azur à deux clefs adossées d'argent posées en pal et entrelacées par l'anneau.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Maire en 1912   Joseph Jourde Rad. Notaire
    Conseiller général du canton d'Argentat (1911 → 1919)
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 19 mars 1989 Pierre Celles[5] RPR Électricien
    Conseiller général du canton d'Argentat (1979 → 1993)
    Président du SIVOM puis du SICRA d’Argentat (1977 → 2000)
    Président de l'Association des maires de la Corrèze (1985 → 1989)
    19 mars 1989 13 février 2014
    (décès)
    René Teulade[6] PS Principal de collège retraité, ancien ministre
    Sénateur de la Corrèze (2008 → 2014)
    Conseiller général du canton d'Argentat (1993 → 2011)
    1er vice-président du conseil général de la Corrèze (2008 → 2011)
    14 février 2014 29 mars 2014 François Bretin PCF Vétérinaire
    Conseiller général du canton d'Argentat (2011 → 2015)
    Maire par intérim à la suite du décès de René Teulade
    29 mars 2014[7] 31 décembre 2016 Jean-Claude Leygnac LR puis MR Conseiller départemental du canton d'Argentat (2015 → )
    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2017 mai 2020 Jean-Claude Leygnac MR Conseiller départemental du canton d'Argentat (2015 → )
    mai 2020 En cours Richard Glenz DVD Enseignant

    Jumelages

    Argentat a développé des associations de jumelage avec :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11],[Note 1].

    En 2014, la commune comptait 2 977 habitants, en diminution de −2,46 % par rapport à 2009 (Corrèze : −0,61 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 8502 5742 6292 8223 1213 0293 1563 3183 535
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 5203 4353 4493 3503 3803 3043 2623 0873 093
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8012 8302 8952 5782 5392 5602 6203 2413 451
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    3 1963 2563 3713 2343 1893 1253 1113 0522 977
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    De nombreuses PME sont installées dans la commune et sa vallée. Des sociétés comme Les Sièges d'Argentat, produisant du mobilier sur mesure de prestige, possède une réputation internationale[14].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La Maison du Patrimoine[15].
    • L'église Saint-Pierre[16].
    • Le couvent des Récollets, fondé au début du XVIIe siècle.
    • La croix des gabariers.
    • Le quai maçonné Lestourgie XIXe siècle avec jolie promenade, sur la rive droite de la Dordogne.
    • Le couvent des Clarisses, 7 rue des Clarisses.
    • L'hôtel de Turenne, la " Raymondie ", 13 rue des Clarisses.
    • La chapelle édifiée à la fin du XIXe, rue des Clarisses.
    • La rue Porte-Basse.
    • La maison natale du général Delmas.
    • La maison Filliol (XVIe), ancien relais de poste
    • Le manoir de l'Eyrial (1457).
    • Le château Neuville, dénommé aussi château Fénelon, .
    • Le château du Bac : façade XVIIIe siècle, pigeonnier XVIe siècle.
    • La Chapelle-aux-Plats, ancienne paroisse fusionnée avec la commune d'Argentat. Son château appartenait à une branche de la famille de Pestels.
    • Le Barrage d'Argentat et le château du Gibanel
    Argentat et son barrage depuis le Roc Castel
    • Pont sur la Maronne
    Pont sur la Maronne à Argentat

    Personnalités liées à la commune

    Cinéma

    Plusieurs films et séries ont été tournés dans la commune en particulier :

    Festivals

    • Les Rencontres-promenades « Histoires de passages »[17], 3e semaine de juillet, depuis 2015.
    • Festival Val'Dordogne, fin-septembre et début octobre.

    Philatélie

    Un timbre postal, d'une valeur de 4,40 francs, dessiné par Ève Luquet et représentant le quai Lestourgie et les belles maisons rénovées d'Argentat a été émis le 18 juin 1994[18],.

    Galerie photos

    La Gabarre d'Argentat

    Annexes

    Bibliographie

    • Frédéric Pesteil, Eusèbe Bombal, un précurseur argentacois, Tulle, Mille Sources, 2015.
    • Jacques Patureau, Les mines de charbon d'Argentat, Tulle, Mille Sources, 2001.
    • Eusèbe Bombal, "La haute Dordogne et ses gabariers", avant-propos de Henri Soudeille, illustrations de Simone Hymon, biobibliographie de Daniel Borzeix, éditions "Les Monédières", 1981 (édition originale de 1903).
    • Yves Lavalade, Les Noms de lieux du Pays d'Argentat (Corrèze) : Albussac, Argentat, Forgès, Monceaux-sur-Dordogne, Neuville, Saint-Bonnet-Elvert, Saint-Chamant, Saint-Hilaire-Taurieux, Saint-Martial-Entraygues, Saint-Sylvain, Éditions de l'Esperluette, Limoges, 2017.

    Références

    1. Yves Lavalade, Les Noms de lieux du Pays d'Argentat (Corrèze) : Albussac, Argentat, Forgès, Monceaux-sur-Dordogne, Neuville, Saint-Bonnet-Elvert, Saint-Chamant, Saint-Hilaire-Taurieux, Saint-Martial-Entraygues, Saint-Sylvain, Éditions de l'Esperluette, Limoges, 2017.
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Office du tourisme du pays d'Argentat, Historique de la ville d'Argentat
    4. Jacques Patureau (2001), Les Mines de charbon d'Argentat (Corrèze), Ed. de l'Esperluette, 2012 (ISBN 979-1090784079).
    5. Inauguration des quais Pierre Celles, sur argentat-sur-dordogne.fr
    6. Notice TEULADE René, Pierre par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 juin 2016, dernière modification le 9 août 2016
    7. « Jean-Claude Leygnac, nouveau maire d'Argentat », La Montagne, (lire en ligne)
    8. Déclaration à la préfecture de la Corrèze du comité de jumelage Argentat - Sakal site du journal Officiel
    9. Jumelage Argentat - Bad König sur le site Les échos limousin d'Argentat
    10. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
    14. « Série d'été - Ces entreprises qui excellent en toute discrétion : Sièges d'Argentat meuble les salons de prestige », France Bleu, 20 août 2018.
    15. La Maison du Patrimoine sur le site de l'Office du tourisme du pays d'Argentat
    16. Église Saint-Pierre d'Argentat
    17. histoiresdepassages.com, site officiel, en ligne.
    18. Le timbre

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Articles connexes

    Liens externes

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