Monceaux-sur-Dordogne

Monceaux-sur-Dordogne est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

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Monceaux-sur-Dordogne

Église Saint-Martin de Monceaux.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne
Maire
Mandat
Vincent Arrestier
2020-2026
Code postal 19400
Code commune 19140
Démographie
Gentilé Moncellois, Moncelloises
Population
municipale
638 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 58″ nord, 1° 54′ 30″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 508 m
Superficie 36,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Argentat-sur-Dordogne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argentat-sur-Dordogne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Monceaux-sur-Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Monceaux-sur-Dordogne
Géolocalisation sur la carte : France
Monceaux-sur-Dordogne
Géolocalisation sur la carte : France
Monceaux-sur-Dordogne

    Géographie

    La Dordogne au pont de Laygues.

    Au sud du département de la Corrèze, la commune de Monceaux-sur-Dordogne est, comme son nom l'indique, arrosée par la Dordogne. La majeure partie du territoire communal se situe sur sa rive droite. À l'est, la Dordogne y reçoit deux affluents : en rive gauche, la Maronne, et en rive droite, en limite d'Argentat, la Souvigne.

    Le territoire communal est desservi en rive gauche par les routes départementales (RD) 12, 83E1 et 169, et en rive droite par les RD 12E2 et 116.

    Communes limitrophes

    Monceaux-sur-Dordogne est limitrophe de sept autres communes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 177 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentat », sur la commune d'Argentat-sur-Dordogne, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 165,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Monceaux-sur-Dordogne est une commune rurale[Note 4],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentat-sur-Dordogne, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), prairies (17,6 %), eaux continentales[Note 6] (4,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le bourg est cité pour la première fois sous le nom de Castrum Mulcedonum, vers 930, puis sous les formes Molseon, 1114 ; Monceaulx, Moulceo, vers 1315. Le second élément du nom est le gaulois dunum représenté par -donum à l'époque franque (voir Austedonum au VIe siècle pour Augustodunum, Autun). Il désignait ici un site fortifié de hauteur. L'étroite vallée où se trouve le bourg est en effet dominée par le Puy-du-Tour où ont été mis au jour d'importants vestiges d'une enceinte du second âge du fer, qui contrôlait le franchissement de la Dordogne par un très ancien itinéraire de long parcours entre Armorique et Méditerranée. Les fouilles entreprises sur le site du Puy-du-Tour ont révélé que ces structures protohistoriques appartenaient à un oppidum pourvu d'une fortification de type murus gallicus et dont l'occupation s'est échelonnée de la période du Néolithique jusqu'à la fin du Ier siècle av. J.-C. (époque laténienne finale)[20]. Le premier élément du toponyme est obscur. Au cours du Moyen Âge, le nom, dont le sens n'était plus compris, a subi l'attraction de l'occitan moncel, monceu (« petit mont, colline »).

    En 1919, la commune de Monceaux prend le nom de Monceaux-sur-Dordogne[21].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1995 mai 2020 Hubert Arrestier   Agriculteur retraité
    Président de la communauté de communes
    mai 2020 En cours Vincent Arrestier   Agriculteur

    Démographie

    Après avoir presque atteint les 2 000 habitants en 1851, la population communale est passée en dessous des 700 habitants depuis les années 1990. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2018, la commune comptait 638 habitants[Note 7], en diminution de 2,3 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4541 5031 5731 5891 6021 7341 8291 8801 982
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9711 8941 9291 8071 8131 7831 8701 8401 805
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7251 6171 5691 3351 2561 1601 2001 1141 122
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 059948812722703660680682655
    2017 2018 - - - - - - -
    636638-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Monceaux-sur-Dordogne est une commune de tradition rurale où les vignes et le passage des gabares ont cédé la place à une économie axée vers l'élevage bovin de race limousine.

    Forte importance du tourisme. Sous la marque commerciale « Marchés des producteurs de pays », un marché d'agriculteurs et de traiteurs se déroule l'été, le jeudi en soirée. Des campings, des restaurants à la ferme et des chambres d'hôtes existent également sur le territoire communal.

    Culture locale et patrimoine

    Sport traditionnel

    Le balle au tambourin.

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.

    L'oppidum du Puy du Tour, datant de la Tène ancienne, voire de l'Halstatt a montré des vestiges datant des périodes gallo-romaine et médiévale. Sa fortification gauloise est classée au titre des monuments historiques depuis 1988[25].

    Personnalités liées à la commune

    • René Teulade (1931-2014), né à Monceaux-sur-Dordogne, a été ministre des Affaires sociales de 1992 à 1993, et sénateur-maire d'Argentat.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à trois fasces d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Argentat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Monceaux-sur-Dordogne et Argentat-sur-Dordogne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Argentat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Monceaux-sur-Dordogne et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. M. Aylwin Cotton et Sheppard Frere, « Enceintes de l'Âge du Fer au pays des Lémovices. », Gallia, CNRS éditions, t. 19, no fascicule 1, , pages 43 (DOI 10.3406/galia.1961.2314, lire en ligne, consulté le ).
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Fortification gauloise du Puy-du-Tour », notice no PA00099809, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 9 juillet 2015.
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