Académie Colarossi
L'Académie Colarossi, appelé à tort « Académie de la Grande Chaumière », est une école d'art parisienne, fondée en 1870, par le sculpteur italien Filippo Colarossi au no 10 rue de la Grande-Chaumière[1],[n 1]. Elle ferme dans les années 1930.
Ne doit pas être confondu avec Académie de la Grande Chaumière.
Académie Colarossi | |||
Généralités | |||
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Création | |||
Pays | France | ||
Coordonnées | 48° 50′ 32″ nord, 2° 19′ 51″ est | ||
Adresse | 10, rue de la Grande-Chaumière, à Paris (6e) 75006 Paris |
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Site internet | www.grande-chaumiere.fr | ||
Cadre éducatif | |||
Type | Enseignement privé | ||
Formation | beaux-arts | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Historique
Lorsque Charles-Alexandre Suisse (1813-1871), prend sa retraite, Filippo Colarossi rachète son « Académie Suisse-Cabressol », fondée, en 1815, par Martin-François Suisse, comme académie de nu et la rebaptise tout d'abord « Académie de la Rose »[2]. Elle est alors située sur l'île de la Cité, à l'angle du quai des Orfèvres et du boulevard du Palais[2]. En 1870, elle est transférée au no 10 rue de la Grande-Chaumière, à Montparnasse, dans le quartier Notre-Dame-des-Champs du 6e arrondissement[2]. L'académie possède alors également un atelier au 43, avenue Victor-Hugo dans le 16e arrondissement[3]. À la fois école privée et atelier libre, elle constitue une alternative à l'institution de l'École des beaux-arts de Paris, devenue trop conservatrice aux yeux de nombreux artistes[4],[5].
Tout comme l'Académie Julian, l'Académie Colarossi est mixte et autorise les étudiantes à peindre d'après des modèles masculins nus[6]. Parmi les femmes les plus connues qui fréquentent l'académie, on peut citer Jeanne Hébuterne et Camille Claudel[7]. Réputée également pour ses cours de sculpture d'après modèle, l'établissement attire nombre d'élèves étrangers, notamment américains, scandinaves et canadiens. En 1907, l'académie nomme sa première femme professeure, l'artiste néo-zélandaise Frances Hodgkins, confirmant ainsi son esprit progressiste[8].
L'école ferme dans les années 1930. Peu auparavant, Madame Colarossi avait brûlé les archives de l'institution, en guise de représailles contre les infidélités de son époux[9],[10].
Élèves de l'académie Colarossi
Enseignants à l'académie Colarossi
Artistes classés selon leur pays d'origine | ||
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États-Unis | Thomas Alexander Harrison - Richard Edward Miller | |
France | Joseph Blanc - Jean Boucher - Bernard Cathelin - Raphaël Collin - Gustave Courtois - Pascal Dagnan-Bouveret - Edmond Louis Dupain - Marcel Gimond - Jean-Antoine Injalbert - Henri Morisset - Bernard Naudin - Jean-André Rixens - Charles Picart le Doux | |
Norvège | Christian Krohg | |
Nouvelle-Zélande | Frances Hodgkins | |
Pologne | Olga Boznańska |
Notes et références
Notes
- Filippo Colarossi, né en 1841, mort en 1906. Naissance mentionnée dans son acte de mariage du 21 juillet 1866 à Paris 6e arrondissement (consultable sur canadp-archivesenligne.paris.fr). Décès : Table de décès - DQ8 2903 - Archives de Paris.
Références
- Ojalvo, p. 1965.
- Noël, p. 134.
- Ayral-Clause, p. 25.
- Monique Mangold, « Alfons Maria Mucha », in Regards croisés entre France et République tchèque, Paris, Harmattan, 2011, p. 94.
- (en) Anne Gray, George W. Lambert retrospective: heroes & icons, Canberra, National Gallery of Australia , 2007, p. 10.
- Victoria Charles, Camille Claudel, New York, Parkstone International, 2011, p.13.
- Ayral-Clause, p.20.
- Cathy Hartley, « Hodkins, Frances », in A Historical Dictionary of British Women, Routledge, 2013.
- Ayral-Clause, p. 28.
- Paul Claudel, 14 mars 1925, Journal, Volume 1, Paris, Gallimard, 1968, p.667.
Bibliographie
- Odile Ayral-Clause, Camille Claudel a life, New York, Abrams, 2002.
- Catherine Ojalvo, L'École de Paris 1904 - 1929, la part de l'Autre Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, , Paris, Paris Musées 2000.
- Benoît Noël, Parisiana : la capitale des peintres au XIXe siècle, Paris, Presses franciliennes, 2006.
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