43e régiment d'infanterie de marine
Le 43e Régiment d'infanterie de marine est une unité de l'armée française.
Pour les articles homonymes, voir 43e régiment.
43e régiment d’infanterie de marine | ||
![]() Insigne régimentaire du 43e régiment d’infanterie coloniale | ||
![]() Insigne régimentaire du 43e bataillon d’infanterie coloniale | ||
![]() Insigne régimentaire du 43e régiment blindé d'infanterie de marine | ||
![]() Insigne régimentaire du 43e régiment d'infanterie de marine | ||
Création | Août 1914 | |
---|---|---|
Dissolution | 1978 | |
Pays | ![]() |
|
Branche | Armée de terre Troupes de marine |
|
Rôle | Infanterie | |
Garnison | Offenbourg | |
Ancienne dénomination | 43e RIC (1914-1958) 43e BIC 43e RBIMa |
|
Couleurs | Rouge et bleu | |
Devise | En avant ensemble | |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
|
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur deux olives aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 et Croix de Guerre 1939-1945 |
|
Décorations | Légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 sept palmes Croix de guerre 1939-1945 une palme Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs une palme |
|
C'est un régiment colonial créé en août 1914 sous le nom de 43e régiment d'infanterie coloniale et rattaché au 23e régiment d'infanterie coloniale. Renommé en 1958, le 43e bataillon d'infanterie de marine, stationné à Port-Bouët au sud-est d'Abidjan (Côte d'Ivoire), il fait partie des TFCI (troupes françaises stationnées en Côte d'Ivoire).
Création et différentes dénominations
- Août 1914: création du 43e RIC
- 1919: Dissolution.
- Août 1939 : recréation du 43e RIC
- 1940-1942 : il fait partie de l'armée d'armistice.
- 1945-1952 : recréation 43e RIC (18e RTS)
- Avril 1956 : il devient le 43e BIC, à Philippeville, en Algérie.
- décembre 1958 : il devient le 43e BIMa, puis sera dissous en 1962.
- 1960 : création à Offenbourg en Allemagne (FFA) du 43e régiment blindé d'infanterie de marine. À savoir que le 43e BIMa soit toujours en Afrique du Nord.
- 1968 : il devient le 43e RIMa.
- Début 1978 : il est à nouveau dissous.
- : il redevient le 43e BIMa, il est stationné à Port-Bouet près d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Il sera dissous le .
Chefs de corps
43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Lieutenant-colonel Tardiu
- - : Lieutenant-colonel Porte
- - : Lieutenant-colonel Calisti
43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Colonel Ditte
- - : Chef de bataillon de Saizieu
- - : Lieutenant-colonel Pinault
- - : Chef de bataillon Raynier
- - : Colonel Penard
3e BATAILLON du 43e RIC
- - : Chef de Bataillon Michel
43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Colonel Boucher
- - : Colonel Bourgeois
- - : Lieutenant-colonel Azais
- - : Colonel Lacroix
43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Colonel Cluzet
- - : Lieutenant-colonel Le Nulzec
- - : Lieutenant-colonel des Essars
Bataillon de marche du 43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Capitaine Lagarde
- - : Chef de bataillon Selignat
- - : Chef de bataillon Muller
43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Lieutenant-colonel Lavergne
2e bataillon du 43e Régiment d'infanterie coloniale
- - : Chef de bataillon Sciou
43e Bataillon d'infanterie coloniale
- - : Chef de bataillon Bestouil
- - : Chef de bataillon de Penguern
- - : Chef de bataillon Le Bras
- - : Chef de bataillon Lescure
43e bataillon d'infanterie de marine
- - : Chef de bataillon Lescure
- - : Chef de bataillon Sichel
- - chef de bataillon Villemin
43ème Régiment blindé d'infanterie de marine
- - : Colonel Morel
- - : Colonel Aillerie
- - : Colonel Revault d'Allonnes
- - : Colonel Lescure
- - : Colonel Muller
43e Régiment d'infanterie de marine
- - : Colonel Muller
- - : Colonel Ardaillon
- - - Colonel Godfroy
- - : Colonel Jacques Le Seigneur
- - : Colonel Martin
- - : Colonel Lemoine
43e bataillon d'infanterie de marine
- - : Colonel Delmas
- - : Lieutenant-colonel Gauvin
- - : Lieutenant-colonel Auffret
- - : Colonel Capdeville
- - : Colonel Capodanno
- - - Colonel Guillou
- - : Colonel Nichon
- - : Lieutenant-colonel Blache
- - (décédé) : Lieutenant-colonel Saboret
- - : Colonel Gonnet
- - : Lieutenant-colonel Cucquel
- - : Lieutenant-colonel Esposi
- - : Colonel Paulus
- - : Lieutenant-colonel Sioc'han de Kersabiec
- - : Lieutenant-colonel du Perron de Revel
- - : Lieutenant-colonel de Vathaire
- - : Lieutenant-colonel Facon
- - : Lieutenant-colonel David
- - : Lieutenant-colonel Curtaz
Historique
1918
1919
- Dissolution du 43e RIC
- Le 43e régiment d’infanterie coloniale reçut la croix de la Légion d'honneur le .
La Seconde Guerre mondiale

- : recréation du 43e RIC :
Le 43e Régiment d'infanterie coloniale est mobilisé en 1939 au CMI no 59 d'Asnières les Bourges et intégré à la 6e DIC.
La division fraîchement formée est placée en réserve de la 3e Armée du général Charles Condé[1].
- 1940-1942 : il fait partie de l'armée d'armistice.
- En 1941 deux bataillons sont basés à Bizerte. Le 3e bataillon avec ses 4 compagnies est caserné à Tunis. En le régiment est désarmé par les Italiens puis rapatrié en France à bord des Torpilleurs Ardito et Ardente vers l'Italie puis par rail vers Marseille. L’ensemble de ses effectifs est démobilisé à compter d’. En cas de rappel de mobilisation le nouveau lieu d’affectation est défini: le 21e RIC à Agen.
De 1945 à nos jours

- En 1945, quand il est recréé à partir du 18e régiment de tirailleurs sénégalais (18e RTS), il reprend le même insigne et y ajoute une palme gagnée durant la bataille de France de 1939-40 (8 palmes).
- À partir de 1946, il gagne une autre palme en Indochine. De 1947 à 1953, il participe à la pacification du sud et gagne la croix de guerre TOE (1 palme) qu'il fera figurer sur le ruban de sa Croix de guerre (9 palmes).
- En , il devient le 43e bataillon d'infanterie coloniale (43e BIC) en Algérie à Phillippeville.
- Recréé le à Offenbourg (Allemagne), quartier Commandant-Montalègre , qu'il partage avec le 11e régiment d'artillerie blindée (11e RAB). Tout d'abord 43e régiment blindé d'infanterie de marine (43e RBIMa), il sera constitué d'un escadron de commandement et de soutien, ainsi que de quatre escadrons de trois pelotons de cinq chars AMX 13 90 mm, (une partie du régiment était stationné en même temps à Djibouti) auxquels viendront s'ajouter plus tard un escadron de trois pelotons de quatre AMX-13 75 mm SS11, le commandant du régiment en 1965 et 1966 était le colonel Paul Lescure (il deviendra au début des années 70 le général commandant les forces françaises de Djibouti) puis un groupement d'instruction dénommé 11e escadron. Le 43e RBIMa est l'héritier direct du 43e RIC.
Le , le 43e RBIMa devient le 43e régiment d'infanterie de marine (43e RIMa). Il comprend alors, un escadron de commandement et de soutien, deux compagnies d'infanterie, la 1re et la 4e, à trois sections de quatre AMX-13 VTT (véhicule transport de troupe), deux escadrons, le 2e et le 3e à quatre pelotons de trois chars AMX-13 90 mm F1 et un peloton de quatre AMX-13 75 mm SS11, ainsi que d'un groupement d'instruction, le 11e escadron, composé de trois pelotons d'instruction et d'un peloton hors-rang comprenant les personnels permanents du 11e escadron. - Ce régiment fut celui où Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday, effectua son service militaire en 1964-1965. Johnny servit comme sergent au 43e RBIMa et l'armée profita du passage dans ses rangs de cette très célèbre recrue pour faire un peu de relation publique à l'attention de la jeunesse.
- Il laisse place dans ses quartiers de Montalègre au 42e RI dont les futurs cadres métropolitains commencent à être mutés au 43e RIMa dès le dernier trimestre de l'année 1977. Tout au long de son stationnement à Offenbourg, les unités du 43e RIMa font de nombreuses relèves à Berlin au sein du 46e RI et du 11e régiment de chasseurs à cheval, participant activement aux missions confiées aux FFA (Forces françaises en Allemagne).
- À nouveau dissous, il est reconstitué le sous le nom de 43e BIMA à Abidjan (Côte d'Ivoire).
- De nouveau dissous le 03 juin 2009, ou l'unité devient une composante de la force Licorne (BSIA 43).
Insigne du 43e RIC
Ancre encâblée avec 43 sur la trabe et RIC sur le diamant Légion d’honneur sur fond rouge palmes et bandes rouges sur fond vert.
Drapeau du régiment

il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2],[3]:
- Lorraine 1914
- Artois 1915
- Verdun 1916
- Aisne 1917-1918
- Reims 1918
- Champagne 1918
- Indochine 1954-1956
- AFN 1952-1962
- Il est décoré de la Légion d'honneur le [4], de la Croix de guerre 1914-1918 avec 7 palmes, de la Croix de guerre 1939-1945 (1 palme), de la croix de guerre TOE (1 palme), qu'il fera figurer sur le ruban de sa Croix de guerre (9 palmes).
- Il porte la fourragère à la couleur du ruban de la Légion d'honneur avec olives aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 et de la Croix de guerre 1939-1945.
Devise
Traditions
- La fête des troupes de marine
- Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
- « Et au Nom de Dieu, vive la coloniale »
- Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments.
Personnages célèbres ayant servi au 43e régiment d'infanterie coloniale
- Lucien Blanvillain (1889-1915), le soldat sourd, Mort pour la France à Vimy le [5].
- David Magnan dit «Lili des Bellons» (1898-1918), le célèbre ami d'enfance de Marcel Pagnol, Mort pour la France à Vrigny près de Reims le [6].
- Jean Cavaillès (1903-1944), lieutenant de réserve, mobilisé en au 43e R.I.C. (4e D.I.C.), ancien élève de l’E.N.S., enseignant à l'E.N.S., professeur de philosophie en lycée, maître de conférences à la faculté des lettres de l’université de Strasbourg, en repli en 1939 à Clermont-Ferrand, puis professeur de philosophie à titre temporaire à la Sorbonne où il est nommé en , résistant, interlocuteur du général de Gaulle à Londres, fusillé à Arras, aux environs du , Compagnon de la Libération[7], inhumé en 1946 dans la crypte de la chapelle de la Sorbonne, sur la demande de Charles de Gaulle. Sa figure a été transposée dans L‘Armée des ombres, 1969, de Jean-Pierre Melville, sous le nom de Luc Jardy (interprété par Paul Meurisse).
- Jean-Gabriel Revault d'Allonnes (1914-1994), général français, Compagnon de la Libération, chef de corps du régiment de 1963 à 1964.
- Albert Chareyre (1915-1946), Compagnon de la Libération, officier du régiment tué en Indochine.
- Johnny Hallyday, chanteur français (1943-2017).
Sources, bibliographie
- Erwan Bergot, La Coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
- Mémoire 1941-1956. (Raphaël Pécoil) compte d’auteur - Médiathèque Vezin le Coquet
- Historique du 43e régiment d'infanterie coloniale pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, 52 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- (petit extrait de la revue no 30 de la 2e GUERRE MONDIALE : Témoignage Un colonial dans l'enfer par AIMÈ THIERRY)
- Décision no 12 350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- Collectivité décorées de la Légion d’honneur, 43e régiment d'infanterie coloniale - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Jean Cavaillès », sur ordredelaliberation.fr, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site du 43e RIMA
- Site des troupes de marine
- Johnny à l'armée…
- Sergent SMET, film réalisé par l'armée
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Première Guerre mondiale
- Portail de la Seconde Guerre mondiale