Énergie en Europe

L'énergie en Europe décrit les réserves et les flux : production, importation, consommation d'énergie en Europe.

Énergie en Europe

Raffinerie de Hamburg-Harburg, Royal Dutch Shell
Bilan énergétique (2017)
Offre d'énergie primaire (TPES) 1 619 M tep
(67 786 PJ)
par agent énergétique pétrole : 32,8 %
gaz naturel : 24,6 %
électricité : 18,3 %
charbon : 14,5 %
Énergies renouvelables 4,8 %
Consommation totale (TFC) 1 051,6 M tep
(44 029,6 PJ)
par habitant 2,1 tep/hab.
(85,9 GJ/hab.)
par secteur ménages : 26,9 %
industrie : 25 %
transports : 31,1 %
services : 14,2 %
agriculture : 2,3 %
pêche : 0,1 %
Électricité (2017)
Production 3 299,19 TWh
par filière thermique : 41,6 %
nucléaire : 25,1 %
éoliennes : 11 %
hydro : 10,1 %
biomasse/déchets : 6,4 %
autres : 4 %
Combustibles (2017 - Mtep)
Production pétrole : 73,56
gaz naturel : 103,09
charbon : 130,60
bois : 151,40
Commerce extérieur (2017 - Mtep)
Importations électricité : 33,08
pétrole : 966,96
gaz naturel : 392,14
charbon : 115,34
bois : 18,96
Exportations électricité : 32,20
pétrole : 423,47
gaz naturel : 96,03
charbon : 15,03
bois : 11,88
Sources
Agence internationale de l’énergie[1],[2]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets.

Réserves énergétiques

Pétrole

Les réserves pétrolières prouvées de l'Union européenne sont modestes ; celles du reste de l'Europe sont principalement concentrées en Russie. On remarque la faible durée résiduelle de l'exploitation (ratio réserves/production).

Évolution des réserves pétrolières en Europe, en milliards de barils[b 1]
Pays 1995 2005 2015 2018 2019 R/P
(2019)
Union européenne :
Danemark 0,9 1,3 0,6 0,4 0,4 11,7
Italie 0,8 0,5 0,6 0,6 0,6 17,0
Roumanie 1,0 0,5 0,6 0,6 0,6 22,0
Royaume-Uni 4,5 3,9 2,8 2,7 2,7 6,6
pays voisins :
Norvège 10,8 9,7 8,0 8,6 8,5 13,5
Russie 113,6 104,4 102,4 107,2 107,2 25,5
Azerbaïdjan 1,2 7,0 7,0 7,0 7,0 24,6

Gaz naturel

De même que pour le pétrole, les réserves prouvées de l'Union européenne sont modestes et c'est en Russie qu'est concentrée la grande majorité des réserves européennes prouvées de gaz naturel.

Évolution des réserves gazières en Europe, en billions de mètres cubes[b 2]
Pays 1995 2005 2015 2018 2019 R/P
(2019)
Union européenne :
Allemagne 0,2 0,2 <0,05 <0,05 <0,05 4,1
Danemark 0,1 0,1 <0,05 <0,05 <0,05 0
Italie 0,3 0,1 <0,05 <0,05 <0,05 9,4
Pays-Bas 1,6 1,3 0,7 0,2 0,2 6,2
Pologne 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 18,1
Roumanie 0,4 0,6 0,1 0,1 0,1 10,6
Royaume-Uni 0,7 0,5 0,2 0,2 0,2 4,7
pays voisins :
Norvège 1,4 2,4 1,9 1,6 1,5 13,4
Russie 31,1 31,2 32,3 38,0 38,0 55,9
Ukraine nd 0,7 0,6 1,1 1,1 55,7
Azerbaïdjan nd 0,9 1,1 2,1 2,8 117,0

Charbon

La Russie, l'Allemagne (lignite seulement) et l'Ukraine possèdent en 2015 la majorité des réserves prouvées de charbon en Europe. La majeure partie des réserves est de qualité médiocre (lignite ou charbon sub-bitumineux), en particulier dans l'Union européenne où seule la Pologne dispose encore de réserves significatives de charbon de qualité, quoique pour une durée limitée.

Réserves de charbon en Europe, par catégorie, en millions de tonnes (fin 2019)[b 3]
Pays Anthr.+b.* Sub.+lign.* Total R/P
Union européenne :
Allemagne - 35 900 35 900 268
Bulgarie 192 2 174 2 366 153
Espagne 868 319 1187 >500
Grèce - 2 876 2 876 105
Hongrie 276 2 633 2 909 425
Pologne 21 067 5 865 26 932 240
République tchèque 413 2514 2 927 71
Roumanie 11 280 291 13
Royaume-Uni 26 - 26 12
pays voisins :
Russie 71 719 90 447 162 166 369
Turquie 550 10 975 11 525 140
Ukraine 32 039 2 336 34 375 >500
Serbie 402 7 112 7 514 193
* Anthr.+b.= Anthracite et bitumineux ; Sub.+lign.= Sub-bitumineux et lignite.

Entre 1999 et 2019, la part de la région "Europe" (hors Russie) dans les réserves mondiales de charbon a baissé de 14,8 % à 12,6 %, alors que ces réserves mondiales augmentaient très légèrement, de 1 058,8 milliards de tonnes à 1 069,6 milliards de tonnes[b 4].

Uranium

Selon le BGR allemand, les réserves exploitables économiquement en 2018 au prix du marché (< 80 $/t) sont très réduites en Europe : 49 kt, soit 3,8 % du total mondial, dont 23 kt en Espagne, kt en Slovaquie, kt en Turquie, kt au Portugal, kt en Italie et kt en Slovénie ; les ressources totales sont estimées à 510 kt, soit 4,1 % du total mondial ; sur ces 510 kt, 77 kt sont prouvées (« raisonnablement assurées »), à des coûts d'extraction de 80 à 260 $/kg ; s'y ajoutent 131 kt de réserves déduites (identifiées) et 286 kt de réserves ultimes (conjecturelles)[3].

Réserves d'uranium en Europe, en milliers de tonnes (2018)[3]
Pays Ressources Réserves*
Finlande 1
Hongrie 27
Bulgarie 25
Slovaquie 18 9
Italie 11 5
Espagne 11 23
Suède 10
Slovénie 9 2
Grèce 13
Roumanie 13
France 12
Portugal 11 5
Allemagne 7
République tchèque 342
pays voisins :
Russie 1 367 25
Turquie 1 7
Ukraine 320 41
* réserves économiquement exploitables à moins de 80 $/t.

Il convient de préciser que la prospection des gisements est très incomplète, car elle s'est arrêtée depuis les années 1990 à cause de la disponibilité de ressources abondantes en uranium à bas prix du fait de l'arrêt du développement du nucléaire aux États-Unis et surtout du recyclage de l'uranium contenu dans les armes atomiques démantelées en vertu des accords de désarmement (traités SALT I et SALT II et surtout traité START).

Par ailleurs, le retraitement des combustibles usés constitue une ressource supplémentaire : la France en tire kt d'uranium équivalent par an. Les quantités cumulées d'uranium de retraitement consommées jusqu'à 2018 atteignent 5,3 kt en France, 2,3 kt en Suisse, 1,7 kt au Royaume-Uni, 0,5 kt en Belgique, etc[4]. À plus long terme, des réacteurs de quatrième génération pourront recycler le plutonium et l'uranium appauvri, voire les autres produits de fission, issus des réacteurs classiques et en tirer une énergie considérablement accrue grâce à la surgénération.

Production

Pétrole

Production primaire de pétrole brut[n 1] dans l'Union européenne par pays (Mtep)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 % 2019
Total EU-28123,8158,287,468,166,565,168,868,4100 %
Royaume-Uni89,7118,558,042,844,343,247,648,771,3 %
Danemark6,018,112,27,76,96,75,75,07,3 %
Italie4,74,55,15,53,74,14,74,36,3 %
Roumanie5,56,04,23,93,73,53,53,45,0 %
Allemagne3,73,22,52,42,42,22,11,92,8 %
Pologne0,20,60,70,91,01,01,01,01,4 %
Hongrie1,91,20,70,60,70,70,80,91,3 %
Pays-Bas3,61,51,01,41,01,00,90,71,1 %
France3,11,40,90,80,80,80,80,71,1 %
Croatie2,51,10,60,60,70,70,70,71,0 %
Autriche1,11,00,90,90,80,80,70,71,0 %
Grèce0,10,10,20,10,20,20,2 %
République tchèque0,050,20,20,10,10,10,10,10,1 %
Espagne0,80,20,10,20,10,10,10,040,06 %
Autres pays européens ou voisins :
Norvège81,0163,691,377,979,878,473,770,0
Turquie3,72,82,52,52,62,62,93,0
Ukraine4,32,62,61,91,61,51,6nd
Serbie1,01,00,91,00,90,90,9nd
Albanie1,00,30,71,31,11,00,91,0
Source : Eurostat[5] (2019 : provisoire).

Gaz naturel

Production primaire de gaz naturel dans l'Union européenne par pays (Térajoules)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 % 2019
Total EU-287 6299 7597 4104 9934 9924 7944 3694 043100 %
Royaume-Uni1 9044 5382 3161 6261 6701 6751 6211 58439,2 %
Pays-Bas2 5372 4543 0111 8351 7721 5411 2921 12427,8 %
Roumanie1 0665104014093623963943869,5 %
Allemagne6307355172953052802192235,5 %
Italie6536343202582202112081834,5 %
Pologne1111541721711651631611593,9 %
Danemark1293453421931892021721283,2 %
Irlande8745115116132128992,4 %
Hongrie17711510464666668611,5 %
Croatie756310368645747401,0 %
Autriche52726548454940360,9 %
République tchèque9891089880,2 %
Bulgarie0,50,634431,31,50,04 %
France11770300,90,80,70,40,70,02 %
Autres pays européens ou voisins :
Norvège1 1232 1534 4064 7844 7615 0584 9504 678
Ukraine1 051698718690706720767710
Serbie2529142119181716
Turquie824261514141618
Source : Eurostat[5].

Charbon et lignite

Production primaire de combustibles solides[n 2] dans l'Union européenne par pays (Mt)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 % 2019
Total EU-281 185695584549506511490418100 %
Allemagne50122019820019119118514534,7 %
Pologne22917114314514113613212129,0 %
République tchèque1106958494848464410,4 %
Bulgarie34283137333531296,9 %
Grèce52645746333836276,5 %
Roumanie43313125232624225,2 %
Hongrie20151010109981,9 %
Royaume-Uni10038221265440,9 %
France2193333330,8 %
Slovénie644333330,7 %
Slovaquie754443330,7 %
Italie754222220,5 %
Espagne39261153541,20,3 %
Suède111111110,3 %
Finlande0,50,90,90,90,90,90,90,90,2 %
Autres pays européens ou voisins :
Turquie5166786377798895
Ukraine20281744749353836
Serbie4738393839403839
Bosnie-Herzégovine1315151514
Kosovo5989888
Norvège0,30,621,10,80,10,20,1
Source : Eurostat[5].

Le Centre commun de recherche de la Commission européenne a publié le un rapport sur le secteur charbonnier européen : la part du charbon dans la consommation intérieure brute d'énergie de l'Union européenne est de 16 % en 2017 et sa part dans la production d'électricité de 24 % ; six pays dépendent du charbon pour au moins 20 % de leur consommation d'énergie. L'Union européenne compte 128 mines de charbon dans 12 états membres, avec une production totale d'environ 500 Mt (millions de tonnes), et 207 centrales électriques au charbon totalisant une puissance de 150 GW. Le secteur charbonnier emploie environ 237 000 personnes, dont 185 000 personnes dans les mines de charbon, dont la moitié en Pologne ; les emplois indirects liés au charbon sont estimés à 215 000 personnes. L'âge moyen des centrales au charbon est de 35 ans. Les mines de charbon ferment peu à peu à cause de leur manque de compétitivité : de 2014 à 2017, 27 mines ont fermé en Allemagne, Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et au Royaume-Uni ; en 2018, 5 autres fermeront en Allemagne, Pologne, Roumanie et Italie ; 26 mines sont sur le point de fermer en Espagne[6].

En 2017, la puissance totale des centrales à charbon de l'Union européenne atteint 156,9 GW, dont 48,6 GW en Allemagne, 28,8 GW en Pologne, 15,4 GW au Royaume-Uni, 10,5 GW en Espagne, 9,3 GW en République tchèque, 8,6 GW en Italie, 5,9 GW en Roumanie, 5,1 GW aux Pays-Bas, GW en Bulgarie et 4,4 GW en Grèce. Dix pays de l'Union ont annoncé qu'ils sortiraient totalement du charbon avant 2030, dont le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Autriche et les pays scandinaves. Mais le Pays-Bas compte trois centrales très récentes et efficaces. En Allemagne, le gouvernement a mis en place une commission qui doit déterminer, début 2019, un calendrier pour sortir du charbon. En Pologne, le charbon assure encore 80 % de la production d'électricité ; plusieurs nouvelles centrales sont même en train d'être mises en service pour rajeunir un parc vieillissant[7].

Uranium

La production d'uranium de l'Union européenne en 2018 était estimée par l'OCDE à 117 tU (tonnes d'uranium), soit 0,22 % du total mondial, dont 70 tU en République tchèque, 40 tU en Allemagne, 2 tU en France et 5 tU en Hongrie, plus 1 026 tU d'uranium de retraitement produit par la France ; en comparaison, les besoins étaient de 14 991 tU (total des pays de l'OCDE Europe), dont 7 370 tU pour la France, 1 419 tU pour l'Allemagne, 1 200 tU pour la Suède, 1 064 tU pour le Royaume-Uni, 906 tU pour l'Espagne, 793 tU pour la Tchéquie, 630 tU pour la Belgique, 430 tU pour la Finlande, 384 tU pour la Suisse, 324 tU pour la Hongrie, 322 tU pour la Slovaquie et 149 tU pour la Slovénie[4].

Énergies renouvelables thermiques

Les dispositifs exploitant directement la chaleur produite par les énergies renouvelables, sans transformation en électricité, sont surtout le bois-énergie et les autres utilisations de la biomasse. Mais la géothermie, le solaire thermique et les pompes à chaleur se développent rapidement.

Importations

Pétrole

Importations de pétrole brut de l'Union européenne par provenance (Mt)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018
Total EU-28537,5598,4560,3554,4546,5565,2556,7100 %
Russie34,6119,5181,7153,2166,0163,1153,927,6 %
Norvège52,5114,971,664,164,861,353,99,7 %
Irak20,631,316,940,443,043,944,07,9 %
Nigeria28,422,521,744,229,634,541,67,5 %
Arabie saoudite49,765,130,841,740,535,638,97,0 %
Kazakhstan09,728,734,635,339,736,56,6 %
Libye50,545,953,012,812,027,932,35,8 %
Azerbaïdjan03,722,927,323,624,123,64,2 %
Iran55,635,529,7015,028,220,03,6 %
États-Unis0000,93,48,819,83,6 %
Algérie15,816,76,522,314,314,415,12,7 %
Mexique17,29,86,813,013,511,510,81,9 %
Angola6,03,98,522,113,25,47,11,3 %
Brésil00,14,83,04,76,25,61,0 %
Koweït10,59,73,46,67,48,75,41,0 %
Égypte11,15,64,77,86,64,94,00,7 %
Canada000,51,31,62,23,90,7 %
Venezuela9,16,95,05,53,63,32,80,5 %
Guinée équatoriale000,65,13,82,82,30,4 %
Source : Eurostat[8].
Les échanges internes (importations depuis d'autres pays de l'UE) ont été éliminés.

La part de la Russie est passée de 6,4 % en 1990 à 20 % en 2000, 32,4 % en 2010 et 27,6 % en 2018.

Gaz naturel

En 2013, selon une étude d'Eurogas, la part du gaz russe dans la consommation des 28 pays de l'Union européenne a atteint 27 %, contre 23 % en 2012 ; la consommation de gaz de l'UE a pourtant reculé, pour la troisième année de suite, baissant de 1,4 % à 462 milliards de mètres cubes, après des baisses de 10 % et 2 % en 2011 et 2012 ; la production de gaz sur le territoire de l'Union européenne a connu un déclin de 1 % à 156 milliards de mètres cubes mais reste la première source (33 % de la consommation, comme en 2012) de l'UE ; la Norvège a elle aussi légèrement augmenté sa part (23 % contre 22 % en 2012), tandis que le troisième fournisseur, l'Algérie, a vu sa part baisser de 9 à 8 % ; le Qatar, dont le gaz arrive sous la forme de (GNL), n'a représenté que 4 % l'an passé, contre 6 % en 2012, le GNL trouvant des débouchés plus rémunérateurs en Asie ; la part de la Russie remonte à environ 40 % des importations de l'UE, alors que la tendance était plutôt à un déclin au cours de la dernière décennie ; le déclin de la demande de gaz dans la production d'électricité peut être partiellement attribué à la concurrence des énergies renouvelables subventionnées, mais surtout aux bas prix du charbon, conséquence du boom du gaz de schiste aux États-Unis[9].

Selon la Société Générale, la consommation de gaz aurait chuté de 12,9 % en 2014 en Europe (et celle d’électricité de 3,7 %), plus forte baisse depuis au moins dix ans : la consommation de gaz avait reculé de 7,2 % en 2009, 9,5 % en 2011, 3,7 % en 2012 et 1,3 % en 2013. Dix-neuf ans de croissance ont maintenant été effacés[10]. La douceur du climat explique une grande partie de cette chute, car elle pèse sur les besoins en chauffage des Européens : au premier semestre, le recul s’est élevé à 18 % ; cet effet climat est venu s’ajouter à la baisse de la consommation des industriels liée au ralentissement économique et à la moindre utilisation du gaz pour la production d’électricité, où il est concurrencé par les énergies renouvelables et un charbon meilleur marché. Selon GDF Suez, les énergéticiens européens ont fermé 70 gigawatts de capacités de centrales à gaz ces dernières années[11].

Gazprom, principal fournisseur de gaz de l'Union européenne, a annoncé à ses clients qu'ils devront aller chercher leur gaz à leurs frais en Turquie, appelée à remplacer l'Ukraine comme zone de transit après l'abandon par la Russie du projet de gazoduc South Stream. Or GDF Suez, ENI, E.ON et autres gaziers européens disposent de contrats de long terme prévoyant que Gazprom leur livre du gaz en des points précis, et non à la frontière gréco-turque. Gazprom devrait alors payer des pénalités énormes. Les pays européens sont diversement concernés par ce bras de fer : le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas n'achètent pas de gaz russe, la Pologne et l'Allemagne sont approvisionnés via le Belarus ; mais l'Autriche, la Slovaquie, la République tchèque, tous les pays du sud et du sud-est de l'Europe, ainsi que des clients italiens ou français, sont concernés[12].

Gazprom a lancé le , pour la première fois de son histoire, un processus d'enchères pour vendre du gaz en Europe. Ces enchères portent sur 3,2 milliards de m3, l’équivalent de la consommation de pays comme la Suisse ou le Danemark, qui seront destinés aux pays du nord de l’Europe, pour livraison sur 6 mois à partir du . Gazprom vendait jusqu'ici tout son gaz (pour l'Europe : 118 milliards de m3 prévus pour 2015) par contrats à long terme indexés sur le prix du pétrole et, de plus en plus, sur les prix spots du gaz[13].

En , un terminal maritime de gaz naturel liquéfié (GNL) a été mis en service à Świnoujście, en Poméranie occidentale, au nord-ouest de la Pologne, près de la frontière allemande. Il permet à la Pologne de s’approvisionner désormais par navires méthaniers auprès de nombreux pays tels que le Qatar ou le Nigeria. La mise en exploitation du terminal GNL de Świnoujście réduira sensiblement le risque de pressions russes et permettra surtout à la Pologne de choisir en toute indépendance ses fournisseurs et de négocier librement les prix. Le terminal aura une capacité de milliards de m3 par an, soit un tiers du gaz consommé par la Pologne, dont environ 40 % provient de Russie. Il permettra également d'approvisionner, via un gazoduc, les États baltes, dépendants de la Russie pour 30 % à 100 % de leurs achats de gaz, selon un protocole signé début à Bruxelles ; l'Union européenne financera la moitié, soit 300 millions €, de ce gazoduc qui devrait être opérationnel en 2020[14].

La mise en service en du terminal gazier de Sabine Pass en Louisiane va permettre à l'Europe de s'approvisionner en gaz naturel aux États-Unis. Les cinq usines de liquéfaction actuellement en construction outre-Atlantique vont représenter une capacité de 65 millions de tonnes par an d’ici à fin 2018, augmentant de plus d'un quart la capacité mondiale de production de GNL. Elles devraient contribuer à réduire les différences de prix entre les trois grands marchés : 2,4 dollars par million de BTU aux États-Unis, 4,7 dollars en Europe et 6,5 dollars en Asie ; mais ces écarts entre prix locaux sont en grande partie compensés par les coûts élevés du GNL (liquéfaction, transport et regazéification), si bien qu'au début 2016, après la forte baisse des prix du gaz, le GNL américain n'est pas compétitif en Europe. En théorie, les volumes exportés par les États-Unis fin 2018, qui permettront de produire 80 milliards de m³ de gaz naturel, pourraient couvrir 20 % de la consommation européenne, et permettre à l’Union de réduire sa dépendance au gaz russe. Cela supposerait une évolution en hausse des prix du gaz en Europe. Une partie du gaz américain pourrait néanmoins compenser la baisse de production du gisement de Groningue, aux Pays-Bas (-15 milliards de m3) ou la hausse de consommation liée à un retour du gaz dans la production d’électricité, s’il redevient plus compétitif que le charbon, comme c’est déjà le cas au Royaume-Uni[15].

La Lituanie a reçu le son premier méthanier chargé de GNL en provenance des États-Unis. L'accord sur la livraison de GNL avait été signé fin entre un organisme public lituanien et le groupe américain Cheniere. Le gaz livré servira des clients lituaniens, mais aussi lettons et estoniens. À moyen terme, la Lituanie souhaite s'approvisionner à hauteur de 50 % en GNL, qui lui sera essentiellement fourni par le norvégien Statoil. Le solde sera fourni par un gazoduc la reliant à la Russie. La Lituanie a mis fin au monopole du russe Gazprom en 2014, avec l'ouverture du terminal gazier de Klapeida. En 2015, un accord a été signé à Bruxelles pour financer une interconnexion gazière entre la Lituanie et la Pologne, dont la construction devrait être achevée à l'horizon fin 2019. L'Union européenne promeut un gazoduc reliant l'Estonie à la Finlande, un autre projet prévoyant une interconnexion entre l'Estonie et la Lettonie[16].

L'Italie, Israël, Chypre et la Grèce ont signé en un protocole d'accord pour la construction du plus long pipeline sous-marin de gaz naturel au monde, long de quelque 2 000 kilomètres : Eastmed, qui acheminera vers l'Europe le gaz produit par les gisements Leviathan (Israël) et Aphrodite (Chypre) ; sa capacité sera de 12 à 16 milliards de m³ et il devrait être achevé en 2025[17].

Importations par gazoducs en 2019 dans l'Union européenne par pays (milliards de m³)
vers ↓ des
Pays-Bas
de
Norvège
de
divEur
*
de
Russie
d'
Algérie
de
Libye
Total
Total EU-2838,1109,171,2170,721,45,4416,0
Allemagne23,427,82,955,6109,6
Belgique6,65,10,912,6
Espagne1,82,811,416,0
France4,419,35,87,837,2
Italie1,22,714,220,79,75,454,1
Pays-Bas25,36,78,040,0
Royaume-Uni1,626,60,44,733,2
autres1,00,437,573,90,4113,2
Source : BP[b 5]. * divEur = divers Europe.
Importations de GNL par méthaniers en 2019 dans l'Union européenne par pays (milliards de m³)[n 3]
vers ↓ des
États-Unis
de
Trinité-et-Tobago
du
Pérou
de
Norvège
de
divEur
*
de
Russie
du
Qatar
d'
Algérie
d'
Angola
d'
Égypte
du
Nigeria
Total
Total EU-2817,15,91,75,80,520,529,79,41,21,213,3106,9
Belgique0,32,14,60,17,2
France3,10,30,41,56,91,93,60,40,44,422,9
Italie1,61,50,20,16,42,90,50,113,5
Espagne4,52,80,50,70,13,24,41,10,34,321,9
Royaume-Uni2,90,80,30,30,13,18,81,00,10,318,0
autres4,70,50,53,10,25,13,50,80,30,34,223,4
Source : BP[b 6]. * divEur = divers Europe.

Au total, les importations de gaz naturel ont atteint 522,9 milliards de m³, dont 36,6 % en provenance de Russie.

Charbon

Importations de combustibles solides de l'Union européenne par provenance (Mt)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018
Total EU-28192,8197,6207,0203,7182,1184,6176,8100 %
Russie9,615,947,653,549,462,566,937,8 %
États-Unis45,820,230,126,220,926,630,517,3 %
Colombie8,620,532,039,233,426,920,611,6 %
Australie16,828,219,219,825,318,617,610,0 %
Indonésie0,27,710,27,65,65,75,93,3 %
Afrique du Sud24,139,316,613,18,37,84,22,4 %
Canada3,66,33,63,13,64,13,82,1 %
Mozambique0,10,91,21,92,51,4 %
Kazakhstan0,31,11,51,11,40,8 %
Ukraine0,22,43,51,00,70,60,40,2 %
Source : Eurostat[18].
Les échanges internes (importations depuis d'autres pays de l'UE) ont été éliminés.

Les importations de combustibles solides (charbon bitumineux surtout) de l'Union européenne ont progressé de 7 % entre 1990 et 2010, puis ont chuté de 15 % de 2010 à 2018 ; la part de la Russie est passée de 5 % en 1990 à 8 % en 2000, 23 % en 2010 et 37,8 % en 2018.

Taux de dépendance énergétique

Le taux de dépendance énergétique de l'UE s'est établi à 58 % en 2018 ; ce taux dépasse 90 % à Malte, au Luxembourg et à Chypre, alors qu'il est inférieur à 25 % en Roumanie, au Danemark et en Estonie. Il s'élevait à 56 % en 2000. L'UE dépend principalement de la Russie pour ses importations de pétrole, de gaz naturel et de charbon[19].

En 2015, le taux de dépendance énergétique de l'UE s'élevait à 54,1 % ; les taux par pays s'échelonnaient de 7,4 % en Estonie à 97,7 % à Chypre ; parmi les cinq plus gros consommateurs d'énergie, les moins dépendants étaient le Royaume-Uni (37,4 %) et la France (46,0 %), à l'inverse de l'Allemagne (61,9 %), l'Espagne (73,3 %) et l'Italie (77,1 %)[20].

Taux de dépendance énergétique[n 4] des principaux pays de l'Union européenne
Pays 2000 2010 2015 2016 2017 2018
Total EU-2846,5 %52,6 %53,9 %53,8 %55,1 %55,7 %
Danemark-35,9 %-16,0 %13,0 %14,2 %12,3 %23,7 %
Roumanie21,9 %21,4 %16,7 %21,9 %23,3 %24,3 %
Suède39,3 %37,8 %30,0 %33,3 %26,6 %29,2 %
Royaume-Uni-17,1 %29,0 %37,7 %35,6 %35,5 %35,4 %
République tchèque22,7 %25,3 %31,8 %32,6 %37,2 %36,7 %
Pologne10,7 %31,6 %29,9 %30,8 %38,3 %44,8 %
Finlande55,5 %48,8 %48,0 %45,9 %44,0 %44,9 %
France51,2 %48,7 %45,9 %47,3 %48,6 %46,6 %
Hongrie55,0 %56,9 %53,9 %55,8 %62,5 %58,1 %
Pays-Bas38,3 %28,3 %48,5 %45,9 %51,9 %59,7 %
Allemagne59,4 %60,0 %62,1 %63,8 %64,0 %63,6 %
Autriche65,5 %62,8 %60,4 %62,0 %63,9 %64,3 %
Irlande85,4 %87,1 %88,7 %68,9 %67,0 %67,4 %
Grèce69,1 %68,6 %71,0 %72,9 %71,3 %70,7 %
Espagne76,8 %77,1 %72,8 %71,3 %73,7 %73,3 %
Portugal85,3 %75,2 %76,3 %72,2 %77,9 %75,6 %
Italie86,5 %82,6 %77,0 %77,7 %77,0 %76,3 %
Belgique78,2 %77,9 %83,4 %75,0 %74,4 %82,3 %
Autres pays européens et pays voisins :
Norvège-723 %-515 %-577 %-610 %-598 %-593 %
Serbie13,9 %33,5 %27,7 %29,7 %33,8 %34,6 %
Turquie65,4 %70,7 %77,9 %75,5 %77,2 %73,8 %
Source : Eurostat[21].

Consommation d'énergie primaire

En 2015, la consommation intérieure brute d’énergie de l'Union européenne s'est élevée à 1 626 Mtep, en baisse de 2,5 % par rapport à 1990 et de 11,6 % par rapport à son pic de 1 840 Mtep atteint en 2006. Les combustibles fossiles restent largement prédominants avec 73 % contre 83 % en 1990, et ils sont importés à hauteur de 73 % contre 53 % en 1990[22].

Évolution de la consommation d'énergie primaire par pays

Consommation brute d'énergie intérieure dans l'Union européenne
par pays (Mtep)
Pays 1990 2000 2008 2009 2010 2011 2012 2013 % 2013 par tête
en 2012
Total EU-281 6671 7271 7991 6951 7601 6981 6861 666100 %3,38
Allemagne356,2342,3337,8317,2333,0316,7318,6324,319,5 %3,98
France227,8257,6271,7259,7267,6258,0258,3259,315,6 %3,96
Royaume-Uni210,6230,6219,1206,5212,2198,0202,9201,112,1 %3,19
Italie153,5174,2180,6168,9174,8172,0166,3160,09,6 %2,75
Espagne90,1123,6141,8130,4129,9128,2127,7118,67,1 %2,72
Pologne103,389,097,994,5100,7101,097,898,25,9 %2,54
Pays-Bas66,775,683,581,086,680,281,881,24,9 %4,89
Belgique48,759,359,657,061,357,854,856,73,4 %5,08
Suède47,448,949,345,550,849,749,849,12,9 %5,25
République tchèque49,841,245,342,544,743,042,842,22,5 %4,07
Finlande28,732,435,933,937,135,834,733,92,0 %6,31
Autriche25,029,034,332,534,633,633,733,82,0 %4,00
Roumanie58,136,640,335,635,836,635,432,31,9 %1,76
Grèce22,328,331,830,528,727,827,724,41,5 %6,06
Hongrie28,825,326,625,225,825,123,622,71,4 %2,37
Portugal18,225,325,425,124,323,622,522,61,4 %2,11
Danemark17,919,819,718,920,018,618,018,11,1 %3,25
Slovaquie21,818,318,316,817,917,416,717,31,0 %3,09
Bulgarie27,618,519,917,517,819,118,216,81,0 %2,49
Irlande10,314,315,714,915,213,913,813,70,8 %3,02
Croatie9,07,89,18,78,68,58,17,80,5 %1,90
Slovénie5,76,57,87,17,27,37,06,90,4 %3,41
Estonie9,95,05,95,46,26,26,16,70,4 %4,62
Lituanie15,97,19,38,56,87,07,16,70,4 %2,36
Lettonie7,93,94,74,54,64,44,54,50,3 %2,22
Luxembourg3,53,64,64,44,64,64,54,30,3 %8,49
Chypre1,62,42,92,82,72,72,52,20,13 %2,91
Malte0,580,800,970,870,950,920,970,840,05 %2,01
Autres pays européens / pays voisins :
Norvège21,426,430,230,232,928,529,733,9
Serbie19,613,716,715,215,616,214,615,1
Suisse[23]24,425,026,827,026,225,425,63,23
Albanie2,61,82,12,12,12,32,12,6
Source : Eurostat[24].

NB : Les conventions utilisées dans les statistiques d'Eurostat, alignées sur celles de l'AIE, contrairement à celles de l'EIA américaine, minorent la part des énergies renouvelables électriques : ainsi, la production hydroélectrique de la France en 2011 est évaluée par l'EIA à 4 % de la consommation d'énergie primaire contre 1,5 % pour l'AIE. Pour l'Allemagne, l'AIE évalue la part des EnR électriques en 2012 à 4,1 % contre 10,1 % pour l'EIA[25].

Consommation d'énergie primaire en 2013 par combustible

Consommation brute d'énergie intérieure dans l'Union européenne par type de combustible en 2013
Combustible Charbon[n 5] Pétrole[n 6] Gaz Nucléaire EnR[n 7] Déchets nR[n 8] Solde imp.
élec
[n 9]
Total
Pays Mtep % Mtep % Mtep % Mtep % Mtep % Mtep % Mtep % Mtep
Total EU-28286,517,2 %556,733,4 %386,923,2 %226,313,6 %196,611,8 %12,10,7 %1,10,1 %1 666
Allemagne81,625,2 %109,933,9 %72,922,5 %25,17,7 %33,410,3 %4,11,3 %-2,8-0,9 %324,3
France12,54,8 %78,130,1 %39,015,0 %109,342,1 %23,39,0 %1,30,5 %-4,2-1,6 %259,3
Royaume-Uni37,318,5 %67,933,8 %65,732,7 %18,29,1 %10,15,0 %0,70,4 %1,20,6 %201,1
Italie14,08,7 %57,535,9 %57,435,9 %026,416,5 %1,10,7 %3,62,3 %160,0
Espagne10,89,1 %50,342,4 %26,122,0 %14,612,3 %17,314,6 %0,10,1 %-0,6-0,5 %118,6
Pologne53,054,0 %22,923,3 %13,714,0 %08,68,7 %0,50,5 %-0,4-0,4 %98,2
Pays-Bas8,110,0 %33,341,1 %33,240,9 %0,70,9 %3,44,2 %0,81,0 %1,61,9 %81,2
Belgique3,25,7 %23,140,7 %14,425,4 %11,019,4 %3,56,2 %0,71,2 %0,81,5 %56,7
Suède2,24,5 %12,024,4 %0,92,0 %17,134,9 %17,134,8 %0,61,2 %-0,9-1,8 %49,1
République tchèque16,438,8 %8,620,3 %6,916,5 %8,018,9 %3,68,5 %0,20,5 %-1,5-3,4 %42,2
Roumanie5,817,8 %8,425,9 %9,830,3 %3,09,3 %5,617,2 %0,040,1 %-0,2-0,5 %32,3
Finlande5,115,0 %8,424,7 %2,98,4 %6,117,9 %9,929,2 %0,20,6 %1,44,0 %33,9
Autriche3,39,9 %12,236,0 %7,020,8 %010,029,6 %0,61,9 %0,61,8 %33,8
Grèce7,028,7 %11,346,6 %3,213,3 %02,610,7 %0,020,1 %0,20,7 %24,4
Hongrie2,310,3 %5,825,3 %7,733,9 %4,017,5 %1,98,3 %0,060,2 %1,04,5 %22,7
Portugal2,611,7 %10,546,4 %3,816,6 %05,323,5 %0,20,8 %0,21,1 %22,6
Bulgarie5,935,3 %3,520,8 %2,414,2 %3,721,9 %1,810,8 %0,0080,05 %-0,5-3,2 %16,8
Danemark3,117,4 %6,837,3 %3,318,4 %04,424,2 %0,42,2 %0,10,5 %18,1
Slovaquie3,520,0 %3,319,4 %4,827,9 %4,123,8 %1,48,2 %0,10,7 %017,3
Irlande2,014,7 %6,849,2 %3,928,2 %00,96,2 %0,060,4 %0,21,3 %13,7
Croatie0,78,6 %3,241,0 %2,329,2 %01,316,2 %0,0090,1 %0,44,9 %7,8
Lituanie0,34,2 %2,436,2 %2,232,4 %01,218,1 %0,010,2 %0,68,9 %6,7
Slovénie1,319,5 %2,434,9 %0,710,1 %1,419,9 %1,116,5 %0,030,5 %-0,1-1,5 %6,9
Estonie4,466,0 %1,116,1 %0,58,3 %00,8512,7 %0,11,6 %-0,3-4,6 %6,7
Lettonie0,071,6 %1,431,5 %1,227,0 %01,636,1 %0,051,2 %0,12,6 %4,5
Luxembourg0,051,1 %2,864,1 %0,920,6 %00,163,6 %0,030,8 %0,49,8 %4,3
Chypre02,193,8 %000,136,1 %0,0010,1 %02,2
Malte00,898,5 %000,121,5 %000,84
Autres pays européens :
Norvège0,82,3 %14,843,9 %5,717,0 %012,637,4 %0,20,7 %-0,4-1,3 %33,7
Suisse
(2012)[26]
0,10,5 %10,039,0 %2,911,4 %6,726,0 %6,123,8 %
[n 10]
0,20,7 %25,6
Serbie7,952,6 %3,523,2 %1,912,4 %02,013,2 %0-0,2-1,5 %15,1
Albanie0,072,6 %1,558,3 %0,010,6 %00,831,0 %0,27,6 %2,6
Source : Eurostat[27].

Évolution de la consommation de charbon par pays

Consommation intérieure brute de combustibles solides (charbon et lignite) en Europe (millions de tep)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018 var.1990-2018
Total EU-28446,03315,53276,95258,48237,15228,80218,37100 %-51,0 %
Allemagne128,5484,8379,0879,4177,1371,3169,7431,9 %-45,7 %
Pologne78,8656,2855,2248,3749,5449,6749,2522,6 %-37,6 %
République tchèque31,4621,5818,8516,3916,5515,8415,737,2 %-50,0 %
Espagne19,2920,947,2813,5810,8412,9111,525,3 %-40,3 %
France20,0414,8911,969,359,139,949,054,1 %-54,9 %
Italie14,6312,5613,6712,3010,989,348,543,9 %-41,6 %
Pays-Bas8,767,777,5410,9210,159,158,213,8 %-6,3 %
Royaume-Uni63,1136,5031,8724,6712,419,928,113,7 %-87,1 %
Grèce8,079,047,865,614,374,824,562,1 %-43,4 %
Bulgarie8,746,416,946,615,706,125,632,6 %-35,6 %
Roumanie12,707,476,955,895,285,395,052,3 %-60,3 %
Finlande4,103,634,592,703,172,842,751,3 %-32,8 %
Slovaquie7,84,273,903,283,223,383,341,5 %-57,4 %
Belgique10,578,023,793,383,193,103,101,4 %-70,6 %
Autriche4,103,603,383,263,013,102,721,2 %-33,5 %
Portugal2,763,811,663,262,853,232,701,2 %-2,2 %
Hongrie6,203,852,702,362,192,232,121,0 %-65,8 %
Suède2,722,222,141,981,911,912,010,9 %-26,1 %
Danemark6,093,993,811,822,121,711,720,8 %-71,8 %
Slovénie1,571,311,451,071,151,141,130,5 %-28,1 %
Irlande2,081,811,231,431,371,100,730,3 %-65,2 %
Croatie0,810,430,680,610,650,390,370,2 %-54,8 %
Lituanie0,780,080,180,160,160,160,170,08 %-77,9 %
Lettonie0,630,070,110,050,040,040,050,02 %-92,8 %
Luxembourg1,110,110,070,050,050,050,040,02 %-96,2 %
Estonie0,220,040,020,010,010,010,020,01 %-92 %
Chypre0,060,030,020000,010,01 %-79 %
Autres pays européens ou voisins :
Turquie15,7423,2131,0934,6037,8740,0940,82+159 %
Serbie10,178,647,757,747,927,877,55-25,8 %
Norvège0,861,050,760,820,760,850,82-4,6 %
Source : Eurostat[28]
NB : la tourbe n'est pas prise en compte ; par exemple, la Finlande a consommé 1,47 Mtep de tourbe en 2018, l'Irlande 0,61 Mtep et la Suède 0,19 Mtep. Les schistes bitumineux produits et consommés en Estonie, également non pris en compte, s'élevaient à 4,66 Mtep en 2018.

Évolution de la consommation de pétrole par pays

Consommation intérieure brute de pétrole et produits pétroliers en Europe (millions de tonnes)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018 var.1990-2018
Total EU-28666,23706,02662,55604,71612,47627,67622,06100 %-6,6 %
Allemagne128,68133,28115,96112,28113,59115,46110,1917,7 %-14,4 %
France89,9290,4384,8782,8880,1580,8378,7412,7 %-12,4 %
Royaume-Uni85,1685,8277,0973,5674,6075,6474,7312,0 %-12,2 %
Espagne47,6170,4569,3459,9661,7063,9864,5110,4 %+35,5 %
Italie87,5391,5071,3958,6257,0457,7257,479,2 %-34,4 %
Pays-Bas37,7344,0947,2142,3843,3944,0543,026,9 %+14,0 %
Belgique22,6129,5232,1129,2529,5530,2832,155,2 %+42,2 %
Pologne13,6719,9026,1724,2726,7530,2431,075,0 %+127 %
Grèce15,3719,2417,2513,8313,9914,0613,622,2 %-11,4 %
Suède15,3215,5916,5211,3412,9513,0412,932,1 %-15,6 %
Autriche10,8212,3513,0412,0212,2812,3012,502,0 %+15,5 %
Portugal11,8216,2812,8411,0011,1211,3611,011,8 %-6,9 %
République tchèque8,947,879,308,918,319,679,811,6 %+9,8 %
Roumanie19,2410,128,668,698,869,669,741,6 %-49,4 %
Finlande10,3410,1610,268,729,489,149,151,5 %-11,6 %
Danemark9,1610,108,527,467,547,587,731,2 %-15,7 %
Irlande4,898,347,927,157,547,347,551,2 %+54,4 %
Hongrie8,786,876,807,037,047,598,091,3 %-7,8 %
Bulgarie9,704,254,114,434,424,624,680,8 %-51,7 %
Slovaquie4,482,853,513,103,333,693,790,6 %-15,4 %
Croatie4,883,973,733,253,263,483,370,5 %-30,9 %
Lituanie6,942,252,692,683,003,073,290,5 %-52,6 %
Luxembourg1,602,322,872,642,632,762,920,5 %+81,9 %
Slovénie1,772,412,622,352,522,592,680,4 %+51,4 %
Malte0,621,472,382,182,312,562,660,4 %+330 %
Chypre1,612,542,812,372,572,622,630,4 %+63,6 %
Lettonie3,981,301,771,741,801,821,630,3 %-59,1 %
Estonie3,030,770,820,620,730,520,420,07 %-86,1 %
Autres pays européens ou voisins :
Turquie23,7131,4631,6943,2046,7949,2347,26+99,3 %
Norvège8,419,2513,9410,409,4311,359,42+12,1 %
Serbie5,291,493,963,493,813,823,83-27,5 %
Albanie1,211,081,251,221,271,351,19-2,4 %
Source : Eurostat[28].

Évolution de la consommation de gaz naturel par pays

Consommation intérieure brute de gaz naturel en Europe (millions de tep)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018 var.1990-2018
Total EU-28297,00396,00447,60357,24382,14397,87392,32100 %+32,1 %
Allemagne54,9871,8575,9065,1570,3375,3473,5518,7 %+33,8 %
Royaume-Uni47,2087,4084,8261,2568,9567,1367,6817,3 %+43,4 %
Italie39,0057,9468,0655,3058,0861,5559,5115,2 %+52,6 %
France26,0335,7742,6235,0438,2938,4936,739,4 %+41,1 %
Pays-Bas30,7335,0140,0728,6330,0331,0330,747,8 %+0 %
Espagne4,9715,2231,1324,5425,0427,2727,086,9 %+445 %
Pologne8,949,9612,8013,7814,6315,4416,124,1 %+80,4 %
Belgique8,1713,3716,7513,9514,2314,4714,923,8 %+82,6 %
Roumanie28,8413,6810,798,929,029,719,942,5 %-65,5 %
Hongrie8,919,669,827,498,038,548,272,1 %-7,2 %
Autriche5,246,588,126,877,127,787,391,9 %+41,2 %
République tchèque5,257,508,076,487,027,206,821,7 %+29,9 %
Portugal02,034,494,054,325,425,041,3 %ns
Irlande1,873,444,703,764,254,314,491,1 %+140 %
Grèce0,141,703,232,683,494,204,121,0 %+2880 %
Slovaquie5,095,785,013,883,904,144,081,0 %-19,9 %
Danemark1,824,454,422,852,882,752,670,7 %+47,0 %
Bulgarie5,402,932,302,592,692,762,610,7 %-51,6 %
Croatie2,192,212,632,082,172,492,290,6 %+4,4 %
Finlande2,183,433,842,242,061,942,170,6 %-0,4 %
Lituanie4,682,062,492,071,841,921,780,5 %-62 %
Lettonie2,381,091,461,101,110,991,170,3 %-51 %
Suède0,580,781,470,720,820,941,020,3 %+77 %
Slovénie0,760,830,860,660,710,740,720,2 %-5 %
Luxembourg0,430,671,200,770,710,690,680,2 %+59 %
Estonie1,220,660,560,390,430,390,410,1 %-66 %
Autres pays européens ou voisins :
Turquie2,8612,6431,3939,3838,2644,2341,02+1337 %
Ukraine91,8562,2755,2526,0825,6024,5525,65-72 %
Norvège1,984,146,316,185,594,635,20+163 %
Serbie2,591,531,851,751,892,122,13-17,6 %
Source : Eurostat[28].

Consommation finale d'énergie

Consommation finale d'énergie par pays

La consommation finale d'énergie en Europe, après transformation (raffinage, production d'électricité ou de chaleur, etc), puis transport et distribution jusqu'au consommateur final, est détaillée ci-dessous par pays :

Consommation finale d'énergie dans l'Union européenne par pays (Mtep)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018 var.
1990-2018
ktep/hab.
en 2018
Total EU-281 140,61 173,21 212,51 122,21 142,71 167,91 165,2100 %+2,2 %2,27
Allemagne241,08234,79233,13220,83223,49228,67223,7319,2 %-7,2 %2,70
France145,79156,74161,69156,84158,03157,53155,3413,3 %+6,5 %2,32
Royaume-Uni137,09150,27139,22128,30129,60128,63129,7311,1 %-5,4 %1,96
Italie115,09128,77131,73117,63116,75121,17119,9510,3 %+4,2 %1,98
Espagne60,9185,4091,4379,2381,8485,6987,737,5 %+44 %1,88
Pologne65,5857,1370,3665,0970,3574,7176,626,6 %+16,8 %2,02
Pays-Bas52,4458,8064,8255,1756,8858,1557,905,0 %+10,4 %3,37
Belgique31,0340,8242,7240,8740,8740,5540,923,5 %+31,9 %3,59
Suède31,4634,9135,2631,8733,8934,8134,823,0 %+10,7 %3,44
Autriche19,5923,5827,7727,2427,9028,1627,882,4 %+42,3 %3,16
République tchèque34,6926,4227,7725,9125,8827,8527,572,4 %-20,5 %2,60
Finlande21,6423,7326,3624,3025,3425,9925,992,2 %+20,1 %4,71
Roumanie43,9724,1224,8022,8123,1124,3824,902,1 %-43,4 %1,28
Hongrie20,5417,2218,8618,5418,9619,8719,891,7 %-3,2 %2,03
Portugal14,0219,5418,9316,8616,7417,0216,961,5 %+20,9 %1,65
Grèce14,3318,4619,1616,5516,8816,6215,981,4 %+11,5 %1,49
Danemark13,2314,3315,0213,5313,9314,3114,361,2 %+8,6 %2,48
Irlande7,5910,3711,2710,7711,2611,0311,311,0 %+49 %2,34
Slovaquie15,1611,6811,4710,0210,2311,0411,191,0 %-26,2 %2,06
Bulgarie17,489,689,2410,0710,0410,2710,500,9 %-39,9 %1,49
Croatie7,036,597,737,017,057,337,170,6 %+2,0 %1,75
Lituanie10,404,255,425,906,056,436,560,6 %-37 %2,33
Slovénie3,724,685,244,794,995,075,120,4 %+37,4 %2,47
Lettonie6,423,264,063,763,783,954,110,4 %-36 %2,12
Luxembourg2,773,243,933,573,573,643,780,3 %+36,5 %6,28
Estonie6,332,693,002,843,282,973,040,3 %-52 %2,30
Chypre0,971,471,691,441,511,591,630,1 %+69 %1,89
Malte0,270,320,420,460,460,510,520,05 %+95 %1,10
Autres pays européens ou voisins :
Turquie40,0658,8078,1594,1098,75105,86103,61+159 %1,28
Ukraine147,6872,5383,5451,4952,6851,6152,84-64 %1,25
Norvège17,3320,9325,9223,0522,0823,4321,97+26,7 %4,15
Serbie12,037,229,578,499,079,199,18-23,7 %1,31
Source : Eurostat[29],[30].

Les facteurs explicatifs des écarts de consommation par habitant entre pays sont :

  • le niveau de développement et de prospérité : l'Allemagne consomme 2,11 fois plus que la Roumanie ;
  • les températures : les pays nordiques consomment plus en chauffage, éclairage, etc que ceux du sud : la Suède consomme 83 % de plus que l'Espagne ;
  • le poids relatif de l'industrie dans l'économie : l'Allemagne, plus industrielle que la France, consomme 16 % de plus ; en Islande, la disponibilité de ressources hydroélectriques et géothermiques à bas coût ont attiré des usines d'aluminium, portant la consommation à 9,1 tep/hab. ; le secteur industriel de la Finlande a également des consommations élevées (industries papetières) ;
  • les pays les plus exportateurs (Allemagne, Pays-Bas, Belgique) consomment plus, toutes choses égales par ailleurs ; ceci est plus difficile à distinguer, du fait des interférences avec les autres facteurs (corrélations avec le niveau de développement et le poids de l'industrie) ;
  • un pays qui cumule plusieurs facteurs haussiers, comme le Luxembourg (niveau de vie élevé, forte industrialisation, exportateur), parvient à des consommations très élevées : 6,28 tep/hab., soit 2,77 fois la moyenne de l'UE à 28.

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie des pays de l'Union européenne
Pays 2004 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 objectif
2020
[n 11]
Total EU-279,6 %12,6 %13,9 %14,4 %14,6 %16,1 %16,7 %17,5 %17,8 %18,0 %18,5 %18,9 %20 %
Total EU-288,5 %11,4 %12,6 %13,2 %13,4 %14,7 %15,4 %16,2 %16,7 %17,0 %17,5 %18,0 %20 %
Suède38,7 %44,7 %47,9 %47,0 %48,2 %50,2 %50,8 %51,9 %53,0 % 53,4 %54,2 %54,6 %49 %
Finlande29,3 %31,4 %31,3 %32,4 %32,8 %34,4 %36,7 %38,8 %39,3 % 39,0 %40,9 %41,2 %38 %
Lettonie32,8 %29,8 %34,3 %30,4 %33,5 %35,7 %37,0 %38,6 %37,5 % 37,1 %39,0 %40,3 %40 %
Danemark14,8 %18,5 %20,0 %21,9 %23,4 %25,5 %27,2 %29,3 %30,8 % 31,8 %34,7 %35,7 %30 %
Autriche22,6 %28,9 %31,0 %31,2 %31,6 %32,7 %32,8 %33,7 %33,5 % 33,4 %33,1 %33,4 %34 %
Portugal19,2 %22,9 %24,4 %24,2 %24,6 %24,6 %25,7 %29,5 %30,5 % 30,9 %30,6 %30,3 %31 %
Estonie18,4 %18,6 %22,9 %24,6 %25,3 %25,5 %25,3 %26,1 %28,2 % 28,7 %29,1 %30,0 %25 %
Croatie23,4 %22,0 %23,6 %25,1 %25,4 %26,8 %28,0 %27,8 %29,0 % 28,3 %27,3 %28,0 %20 %
Lituanie17,2 %17,8 %19,8 %19,6 %19,9 %21,4 %22,7 %23,6 %25,8 % 25,6 %26,0 %24,4 %23 %
Roumanie16,8 %20,2 %22,2 %22,8 %21,2 %22,8 %23,9 %24,8 %24,8 % 25,0 %24,5 %23,9 %24 %
Slovénie16,1 %15,0 %20,1 %20,4 %20,3 %20,8 %22,4 %21,5 %21,9 % 21,3 %21,1 %21,1 %25 %
Bulgarie9,2 %10,3 %12,0 %13,9 %14,2 %15,8 %18,9 %18,1 %18,3 % 18,8 %18,7 %20,5 %16 %
Grèce7,2 %8,2 %8,7 %10,1 %11,2 %13,7 %15,3 %15,7 %15,7 % 15,4 %17,0 %18,0 %18 %
Italie6,3 %11,5 %12,8 %13,0 %12,9 %15,4 %16,7 %17,1 %17,5 % 17,4 %18,3 %17,8 %17 %
Espagne8,3 %10,7 %13,0 %13,8 %13,2 %14,3 %15,3 %16,1 %16,2 % 17,4 %17,6 %17,5 %20 %
France9,5 %11,2 %12,2 %12,7 %11,0 %13,4 %14,0 %14,6 %15,0 % 15,7 %16,0 %16,6 %23 %
Allemagne6,2 %10,1 %10,9 %11,7 %12,5 %13,6 %13,8 %14,4 %14,9 % 14,9 %15,5 %16,5 %18 %
République tchèque6,8 %8,7 %10,0 %10,5 %10,9 %12,8 %13,9 %15,1 % 15,1 %14,9 %14,8 %15,2 %13 %
Chypre3,1 %5,1 %5,9 %6,2 %6,3 %7,1 %8,5 %9,2 %9,9 % 9,9 %10,5 %13,9 %13 %
Hongrie4,4 %8,6 %11,7 %12,7 %14,0 %15,5 %16,2 %14,6 %14,5 % 14,3 %13,5 %12,5 %13 %
Slovaquie6,4 %7,7 %9,4 %9,1 %10,3 %10,5 %10,1 %11,7 %12,9 % 12,0 %11,5 %11,9 %14 %
Pologne6,9 %7,7 %8,7 %9,3 %10,3 %10,9 %11,4 %11,5 %11,7 % 11,3 %11,0 %11,3 %15 %
Irlande2,4 %3,9 %5,2 %5,7 %6.6 %7.1 %7,6 %8,6 %9,1 % 9,3 %10,6 %11,1 %16 %
Royaume-Uni0,9 %2,7 %3,3 %3,8 %4,3 %4,4 %5,5 %6,7 %8,3 % 9,0 %9,7 %11,0 %15 %
Belgique1,9 %3,6 %4,7 %5,6 %6,3 %7,2 %7,5 %8,0 %8,0 % 8,7 %9,1 %9,4 %13 %
Luxembourg0,9 %2,8 %2,9 %2,9 %2,9 %3,1 %3,5 %4,5 %5,1 % 5,4 %6,3 %9,1 %11 %
Malte0,1 %0,2 %0,2 %1,0 %1,9 %2,9 %3,8 %4,7 %5,1 % 6,2 %7,3 %8,0 %10 %
Pays-Bas2,0 %3,6 %4,3 %3,9 %4,5 %4,7 %4,7 %5,4 %5,7 % 5,8 %6,5 %7,4 %14 %
Autres pays européens :
Norvège58,4 %62,1 %65,1 %65,1 %64,7 %65,6 %66,7 %69,2 %69,2 % 70,2 %71,6 %72,8 %
Islande58,9 %67,3 %69,6 %70,3 %71,5 %72,4 %71,7 %70,5 %70,3 % 70,2 %70,7 %72,2 %
Monténégro32,5 %39,5 %40,7 %40,7 %41,5 %43,7 %44,1 %43,1 % 41,6 %39,7 %38,8 %
Albanie29,6 %32,4 %31,4 %31,9 %31,2 %35,2 %33,2 %31,5 %34,4 % 35,5 %34,5 %34,9 %
Kosovo20,5 %18,4 %18,2 %18,2 %17,6 %18,6 %18,6 %19,5 %18,5 % 24,5 %23,1 %24,9 %
Serbie12,7 %15,9 %21,0 %19,8 %19,1 %20,8 %21,1 %22,9 %22,0 % 21,1 %20,3 %20,3 %
Macédoine du Nord15,7 %15,6 %17,2 %16,5 %16,4 %18,1 %18,5 %19,6 % 19,5 %18,0 %19,6 %18,1 %
Turquie16,2 %13,5 %14,1 %14,0 %12,8 %13,2 %13,9 %13,6 %13,6 % 13,7 %12,8 %13,7 %
Source : Eurostat[31].

Part des énergies décarbonées dans la consommation finale d'énergie

La part des énergies décarbonées (énergies renouvelables + nucléaire) dans la consommation finale brute d'énergie (ou taux de décarbonation) était la suivante en 2018 :

Taux de décarbonation de la consommation finale d'énergie des pays de l'Union européenne en 2018
Pays % EnR
/conso.finale
[31]
% élec.
/conso.finale
[29],[32]
% nucl.
/prod.élec
[33],[34]
% nucl.
/conso.finale
% décarbonation
Total EU-2818,0 %22,8 %24,0 %5,2 %21,9 %
Suède54,6 %34,5 %41,3 %14,3 %68,9 %
Finlande41,2 %28,4 %32,6 %9,2 %50,4 %
Lettonie40,3 %40,3 %
France16,6 %27,1 %71,1 %19,3 %35,9 %
Danemark35,7 %35,7 %
Autriche33,4 %33,4 %
Bulgarie20,5 %26,4 %37,5 %9,9 %30,4 %
Portugal30,3 %30,3 %
Estonie30,0 %30,0 %
Slovénie*21,1 %23,9 %35,4 %8,5 %29,6 %
Croatie*28,0 %20,8 %28,0 %
Roumanie23,9 %16,7 %18,5 %3,1 %27,0 %
Slovaquie11,9 %22,5 %58,5 %13,2 %25,1 %
Lituanie24,4 %24,4 %
Espagne17,5 %25,0 %20,3 %5,1 %22,6 %
République tchèque15,1 %20,6 %34,0 %7,0 %22,1 %
Hongrie12,5 %19,0 %49,3 %9,4 %21,9 %
Allemagne16,5 %22,0 %11,7 %2,6 %19,1 %
Grèce18,0 %18,0 %
Italie17,8 %17,8 %
Belgique9,4 %21,5 %38,1 %8,2 %17,6 %
Royaume-Uni11,0 %21,1 %19,5 %4,1 %15,1 %
Chypre13,9 %13,9 %
Pologne11,3 %11,3 %
Irlande11,1 %11,1 %
Luxembourg9,1 %9,1 %
Pays-Bas7,4 %20,7 %3,1 %0,6 %8,0 %
Malte8,0 %8,0 %
* La production de la centrale nucléaire de Krško, située en Slovénie, revient pour 50 % à la Croatie ; avec ce correctif, la part de nucléaire en Slovénie est ramenée à 4,3 % et son taux de décarbonation à 25,4 % et la part de nucléaire en Croatie est de 4 % et son taux de décarbonation de 32 %.

Réseaux de chaleur

La consommation de chaleur livrée par réseau de chaleur dans l'Union européenne atteignait 48,5 Mtep en 2017, soit 4,2 % du total de la consommation finale d'énergie ; elle était consommée dans le secteur résidentiel pour 46,2 %, dans l'industrie pour 33,2 % et dans le tertiaire pour 19,8 %[1]. Cette chaleur a été produite dans des centrales de cogénération ou des chaufferies alimentées en gaz naturel pour 36,5 %, en charbon pour 25,3 %, en produits pétroliers pour 3,9 %, en biomasse pour 19,8 %, en déchets pour 10,1 %, en géothermie pour 0,4 %, en nucléaire pour 0,2 % et en autres sources d'énergies pour 3,5 %[35].

Consommation de chaleur de réseau dans l'Union européenne (Mtep)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 % UE* 2017 % pays** 2017
Total EU-2855,1045,3353,0446,2748,1348,53100 %4,2 %
Allemagne9,156,8311,279,599,789,8120,2 %4,3 %
Pologne15,566,886,555,465,675,8212,0 %7,7 %
Suède1,703,555,144,194,434,379,0 %13,0 %
Italie003,333,853,954,118,5 %3,5 %
Finlande1,923,274,533,834,114,028,3 %15,7 %
France0,483,242,852,923,343,677,6 %2,4 %
Danemark1,762,252,842,462,552,575,3 %18,5 %
République tchèque2,962,622,522,032,102,134,4 %7,9 %
Pays-Bas0,313,703,002,252,212,114,4 %3,6 %
Autriche0,611,021,841,831,781,813,7 %6,5 %
Roumanie6,163,571,651,271,281,262,6 %5,3 %
Royaume-Uni02,441,271,301,301,332,7 %1,0 %
Hongrie1,591,451,090,981,061,042,1 %5,1 %
Lituanie2,080,830,920,800,830,921,9 %14,3 %
Slovaquie0,650,620,850,630,670,671,4 %6,1 %
Bulgarie4,540,880,960,820,780,661,4 %6,5 %
Lettonie2,010,600,580,500,580,601,2 %15,3 %
Estonie2,080,510,530,430,470,481,0 %16,2 %
Belgique0,220,490,640,510,490,420,9 %1,0 %
Croatie0,290,210,250,210,220,230,5 %3,2 %
Portugal0,030,130,340,240,210,210,4 %1,3 %
Slovénie0,190,190,190,170,170,180,4 %3,6 %
Luxembourg00,010,070,050,050,060,1 %1,6 %
Grèce00,030,050,050,050,050,1 %0,3 %
Autres pays européens ou voisins :
Norvège0,070,130,380,430,470,492,4 %
Suisse0,330,400,490,440,480,492,6 %
Islande0,340,390,460,600,750,6421,7 %
Turquie00,391,230,990,931,031,0 %
Ukraine30,6713,2712,487,538,347,8415,7 %
Russie203,0136,8114,6103,30105,27106,1421,8 %
Source : Agence internationale de l'énergie[1].
* : part du pays dans la consommation de chaleur de réseau de l'UE-28.
** part de la consommation de chaleur de réseau dans la consommation finale d'énergie du pays.

Impact environnemental

Émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie

Émissions de gaz à effet de serre* liées à l'énergie (millions de tonnes d'équivalent CO2)
Pays 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 % 2018 var.2018
/1990
Total EU-284 3504 0233 8123 3823 3613 3673 284100 %-24,5 %
Allemagne1 03787080276777075272021,9 %-30,5 %
Royaume-Uni61256350541339137937211,3 %-39,2 %
Italie42445742635735334934410,5 %-18,7 %
Pologne38232234231933034334210,4 %-10,5 %
France3813943673193223263129,5 %-18,2 %
Espagne2132902662552442592537,7 %+18,9 %
Pays-Bas1591671791621621601554,7 %-2,0 %
République tchèque1611221129910099973,0 %-39,9 %
Belgique104106100878585862,6 %-17,6 %
Roumanie17610086797679772,3 %-56,2 %
Grèce779793716770672,0 %-12,6 %
Autriche535559535456551,7 %+3,6 %
Portugal416049484751481,5 %+19,2 %
Hongrie685549434446461,4 %-33,5 %
Finlande545460414341421,3 %-21,2 %
Bulgarie714146464345411,3 %-42,2 %
Irlande314240373837371,1 %+17,9 %
Danemark525449353634341,0 %-35,6 %
Slovaquie563633282930290,9 %-47,9 %
Estonie361519161719180,5 %-51,5 %
Croatie221820171717160,5 %-24,3 %
Slovénie151516131414140,4 %-3,5 %
Autres pays européens ou voisins :
Norvège29364139383738+27,7 %
Suisse42424337373735-15,8 %
Turquie140216287341360380373+167 %
Source : Eurostat[36]
* gaz à effet de serre : CO2, N2O, CH4, HFC, PFC, SF6, NF3.

Émissions de dioxyde de carbone liées à l'énergie

Selon les premières estimations d'Eurostat, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion de combustibles fossiles (produits pétroliers, charbon, tourbe et gaz naturel) ont diminué de 4,3% en 2019 par rapport à 2018 dans l'Union Européenne à 27 Etats Membres ; elles contribuent fortement au réchauffement de la planète et représentent environ 80 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE. Cette diminution peut-être expliqué par l'augmentation substantielle du prix du système d'échange de quotas d'émission de l'UE qui a entrainé une nette baisse de la consommation de combustibles fossiles solides[37]. Ces émissions sont à la baisse pour la deuxième année consécutive et elles sont inférieures de plus de 20 % par rapport à leur niveau de 1990 ; Eurostat avait estimé une diminution de 2,5% en 2018[38] alors qu'elles avaient augmenté de 1,8% en 2017[39].

Émissions de dioxyde de CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles
Pays % 2017 var.2017
/2016
% 2018 var.2018
/2017
% 2019 var.2019
/2018
Total EU-28100 %+1,8 %100 %-2,5 %--
Total EU-27----100 %-4,3 %
Allemagne23,0 %-0,2 %22,5 %-5,4 %25,1 %-4,6 %
Italie10,7 %+3,2 %10,0 %-3,5 %11,8 %-2,0 %
France10,0 %+3,2 %10,0 %-3,5 %11,2 %-2,0 %
Pologne9,8 %+3,8 %10,3 %+3,5 %11,2 %-5,7 %
Espagne7,7 %+7,4 %7,7 %-3,2 %8,7 %-7,2 %
Pays-Bas5,0 %+2,3 %4,7 %-4,6 %5,3 %-5,6 %
République tchèque3,0 %+1,0 %3,0 %-0,1 %3,4 %-2,2 %
Belgique2,3 %-2,4 %2,4 %-0,3 %2,9 %-0,4 %
Roumanie2,1 %+6,8 %2,2 %-0,3 %2,5 %-4,2 %
Grèce2,1 %+4,0 %2,1 %-3,6 %2,2 %-8,9 %
Autriche1,7 %+3,0 %1,7 %-1,1 %2,0 %+2,8 %
Portugal1,5 %+7,3 %1,4 %-9,0 %1,6 %-8,7 %
Hongrie1,4 %+6,9 %1,4 %-0,8 %1,6 %-1,5 %
Bulgarie1,5 %+8,3 %1,3 %-8,1 %1,5 %-4,1 %
Finlande1,3 %-5,9 %1,3 %+1,9 %1,5 %-5,1 %
Irlande1,2 %-2,9 %1,1 %-6,8 %1,3 %-4,2 %
Danemark1,0 %-5,8 %1,0 %-0,2 %1,1 %-9,0 %
Slovaquie0,8 %+3,7 %0,9 %+2,4 %1,0 %-8,9 %
Estonie0,6 %+11,3 %0,5 %+4,5 %0,6 %-22,1 %
Croatie0,5 %+1,2 %0,5 %-4,3 %0,6 %-0,2 %
Slovénie0,4 %+3,1 %0,4 %-0,4 %0,5 %-4,9 %
Royaume-Uni11,2 %-3,2 %11,4 %-0,3 %--4,3 %
Source : Eurostat[39],[38],[37].

Politique énergétique

Le Conseil des ministres de l'Union européenne a adopté le un accord qui engage leurs pays à diminuer les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % en 2030 par rapport aux niveaux de 1990, porter la part des énergies renouvelables à 27 %, économiser 27 % des consommations d'énergie et tendre vers un taux d'interconnexion de 15 %[40].

L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a annoncé le que les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne (UE) ont diminué de près de 2 % entre 2012 et 2013, ce qui rapproche beaucoup l’UE de son objectif de réduction pour 2020. L’Union européenne est également en avance sur sa trajectoire prévue pour atteindre 20 % d’énergies renouvelables en 2020, et sa consommation énergétique diminue plus rapidement que strictement nécessaire pour atteindre l'objectif d'efficacité énergétique pour 2020. Les nouveaux objectifs fixés pour 2030 impliqueront cependant des efforts supplémentaires[41]. Dans son rapport détaillé en anglais, l'AEE précise que les premières estimations de la baisse des émissions en 2013 est de 1,8 % et que le niveau des émissions européennes en 2013 est inférieur de 19 % au niveau de référence de 1990 ; l'objectif de baisse de 20 % d'ici 2020 sera donc très probablement dépassé ; l'EEA estime que le résultat 2020 devrait être au pire de -21 %, et même de -24 % si toutes les mesures additionnelles annoncées par les pays membres sont pleinement appliquées. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie atteignait 14,1 % en 2012, supérieure à l'objectif intermédiaire 2012 : 13 %. Mais, si neuf états membres sur en voie d'atteindre leurs trois objectifs 2020, d'autres sont en retard, en particulier l'Allemagne et la Belgique, dont les émissions de gaz à effet de serre et la progression de l'efficacité énergétique sont nettement en retard sur la trajectoire prévue. L'EEA reconnait par ailleurs que la récession économique et la désindustrialisation ont joué un rôle important en faisant baisser l'activité, donc la demande d'énergie ; à l'inverse, la récession a gravement perturbé le fonctionnement du marché des quotas d'émissions et freiné les investissements dans les énergies renouvelables[42].

La Commission européenne a dévoilé le son plan d'action pour relancer l'Europe de l'énergie, dont les principaux axes sont la réforme du marché européen des quotas de carbone, la promotion de l'efficacité énergétique, l'interconnexion des réseaux et la réduction de la dépendance énergétique par une intervention de Bruxelles aux côtés des états dans leurs négociations d'accords avec des pays tiers[43].

Dans ce plan d'action, la Commission européenne insiste sur l'objectif que chaque État membre soit en mesure d’exporter vers ses voisins au moins 10 % de la production de ses centrales électriques afin d'améliorer la sécurité d’approvisionnement des consommateurs en cas de panne ou de pénurie, de faciliter l'intégration des énergies intermittentes (éolien et solaire) et de favoriser ainsi la baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros. Seize états membres atteignent déjà cet objectif (dont la France) ; les douze états ne satisfaisant pas cet objectif sont les pays insulaires ou péninsulaires (Irlande, Grande-Bretagne, Portugal, Espagne, Italie…) ainsi que les pays Baltes, la Pologne et la Roumanie. La Commission chiffre à 40 milliards d’euros les investissements nécessaires. Trente-sept « projets d’intérêt commun » ont été recensés en 2013 et bénéficient de procédures accélérées, voire de financements. Bruxelles évoque même un objectif de 15 % à l'horizon 2030, dont la pertinence reste à évaluer au cas par cas[44].

La Commission européenne a publié le son projet de « paquet énergie » 2020-2030, visant à réorganiser le marché pour atteindre la baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre sur laquelle l'Union européenne s'est engagée dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat. Le texte sera soumis au Conseil et au Parlement en 2017. Il fixe deux grands objectifs pour 2030 : atteindre 27 % d'énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie, alors que l'objectif actuel de 20 % en 2020, est en bonne voie, et améliorer l'efficacité énergétique de 30 % par rapport au niveau de 1990. Les énergies vertes seront soutenues par des efforts d'investissement et un accès simplifié au marché et aux réseaux. Une réorganisation du marché de gros est prévue, autorisant des échanges à plus court terme, plus adaptés aux productions variables des renouvelables ; l'autoconsommation sera encouragée ; des « mécanismes de capacité » permettront de maintenir en fonctionnement des centrales à gaz ou à charbon pour répondre au pic de demande et compenser l'intermittence des énergies reouvelables. La Fondation Nicolas Hulot, WWF et le Réseau Action Climat juge ce projet trop peu ambitieux et trop peu contraignant[45]. La profession s'inquiète d'autres propositions : alors que jusqu'ici, les éoliennes et les panneaux solaires bénéficient d'une « priorité d'injection » sur le réseau, le projet propose que pour les nouvelles installations, un gestionnaire de réseau pourrait demander un arrêt momentané pour éviter un déséquilibre entre l'offre et la demande. Par ailleurs, la Commission propose de réduire la part des biocarburants de première génération de 7 % en 2020 à 3,8 % en 2030, en réponse aux critiques des ONG, qui dénoncent l'impact de ces biocarburants sur la production alimentaire ou la déforestation, et leur bilan carbone peu convaincant[46].

Le , la Commission européenne publie une communication proposant une stratégie énergétique à long terme (2050) axée sur la décarbonation de la consommation d'énergie, réduisant les émissions de 90 % d'ici 2050 par la combinaison de mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique, d'augmentation de la part de l'électricité dans la consommation finale d'énergie (53 % en 2050 contre 20 % en 2017), d'utilisation accrue des énergies renouvelables et du nucléaire (respectivement 80 % et 15 % de la production d'électricité en 2050), de développement de l'hydrogène, etc[47].

Le , la Banque européenne d'investissement annonce la décision de son conseil d'administration d'exclure toutes les énergies fossiles, y compris le gaz naturel, de ses financements d'ici à 2021. Les actionnaires de la banque ont également fixé l'objectif de porter à 50 % d'ici 2025 la part des projets visant à lutter contre le dérèglement climatique, pour lesquels ils ont décidé de mobiliser d'ici à 2030 quelque 1.000 milliards d'euros d'investissement conformément aux engagements de la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, afin de réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre de l'Union avant fin 2030[48].

Le 20 avril 2021, le Parlement européen et les représentants des États se mettent d'accord pour rehausser l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne de 40 % jusqu'ici à « au moins 55 % » d'ici à 2030, comparé à 1990, et pour rendre contraignant l'engagement des Européens à atteindre la neutralité climatique d'ici 2050. L'accord plafonne la part des puits de carbone qui peut être comptabilisée, ce qui permet de sanctuariser une réduction brute de 53 %[49].

Notes et références

Notes

  1. hors liquides de gaz naturel.
  2. charbon et lignite
  3. Quelques flux ont été éliminés pour alléger le tableau : 0,7 de « divers Afrique ».
  4. ratio : (importations – exportations) / énergie brute disponible.
  5. combustibles solides : charbon, lignite.
  6. Pétrole brut et produits pétroliers.
  7. Énergies renouvelables : biomasse, hydroélectricité, éolien, solaire.
  8. Déchets (non renouvelables).
  9. Solde importateur des échanges transfrontaliers d'électricité.
  10. La part non renouvelable des déchets figure dans ce total EnR, qui est donc surestimé.
  11. objectifs par pays fixés par le paquet climat-énergie de 2008.

Références

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Autres références :

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  48. La Banque européenne d'investissement tourne le dos aux énergies fossiles, Les Échos, 15 novembre 2019.
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