porte

Voir aussi : Porte, porté, Portè

Français

Étymologie

(XIe siècle) Du latin porta  porte d’une ville, d’un monument »), qui supplanta les mots fores et janua.

Nom commun

SingulierPluriel
porte portes
\pɔʁt\
L'intérieur d'une pièce avec plusieurs portes entrouvertes (1).

porte \pɔʁt\ féminin

  1. (Menuiserie) Ouverture battante dans un mur qui permet d’entrer ou sortir d’un endroit.
    • Il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou.  (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • A cet instant, la porte de la rue s’ouvrit et un homme encore jeune, visiblement saoul, entra. C’était le comique du quartier.  (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • M. Constant pressa le bouton d'une sonnerie et jeta un ordre au gardien qui surgit dans l’entre-bâillement de la porte.  (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, p. 151)
    • La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […], avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C'est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière.  (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Il poussa la porte si fort que le fer à cheval suspendu au linteau de chêne tinta faiblement.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  2. Élément qui ferme certains meubles ou certaines constructions servant à divers usages.
    • Les portes d’un buffet.
    • La porte d’une cage.
    • La porte d’un four.
    • Les quelques milles qui séparent Cristobal de Gatun furent vite franchis et les portes de la grande écluse triple s'ouvrirent devant moi.  (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  3. Ouverture permettant le passage dans l’enceinte d'une ville ; accès à cette ville souvent fortifié et défendu dans une muraille.
    • Nous avancions tristes et mornes, mais tout à coup se présente la magnifique ville de Troyes avec sa porte guerrière, son menaçant béfroi, ses hauts boulevards, ses hautes tours, ses longues murailles crénelées.  (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles, 1830, page 30)
    • Ce jeune gentilhomme, comme l’avait annoncé l’amiral, entrait à Paris par la porte Saint-Marcel vers la fin de la journée du 24 août 1572.  (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. IV)
    • Une antique muraille encerclait la cité, livrant passage, par une vaste et belle porte fortifiée, à une grand’route bordée d’arbres.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 105 de l’éd. de 1921)
    • La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher ; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense.  (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
  4. (Par analogie) Tout passage d’un lieu ou d’une situation, à un autre.
    • Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes,
      Sont aiguillons aux amoureux désirs,
      En toute porte entr’ouverte aux plaisirs
      L'adroit Amour aisément s'insinue.
       (Jean de la Fontaine, Le Sassenage -1691- Conte, dans Contes et nouvelles en vers, V.3, 1762, page 185)
    • Cet emploi est la porte qui vous mènera aux plus hautes fonctions.
  5. (Sport) Espace entre deux piquets lors d’un slalom.
    • (Figuré) Territoire permettant d’accéder à un autre.
      • L'Empire chérifien n'était plus qu'un anachronisme condamné à disparaître, un sépulcre blanchi que l’Europe du XXe siècle ne pouvait plus tolérer à sa porte.  (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 117)
      • La Turquie représente la porte de l’Orient.
    • (Géographie) Gorge ; défilé.
      • Les portes de Cilicie.
    • (Télécommunications) Signal permettant de sélectionner les parties d’une onde au cours d’un ou plusieurs intervalles de temps.
      • Sorte de petit anneau où l’on fait entrer le crochet d’une agrafe et qui sert à la retenir.
        • Il faut mettre cette porte bien en face de cette agrafe.
      • (Électronique) Unité de base d’une fonction logique combinatoire.

      Dérivés

      Proverbes et phrases toutes faites

      • chacun voit midi à sa porte
      • chassez-le par la porte, il rentrera par la fenêtre (se dit d’un importun dont on ne peut se débarrasser)
      • ce n’est pas la porte à côté
      • une porte doit être ouverte ou fermée (il faut prendre un parti, il faut se déterminer d’une manière ou d’une autre)
      • toutes les portes lui sont ouvertes (son crédit, la considération dont il jouit dans le monde lui rendent toutes les entrées faciles)

      Vocabulaire apparenté par le sens

      • porte figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : maison.

      Hyponymes

      Traductions

      Traductions à trier

      Adjectif

      SingulierPluriel
      Masculin
      et féminin
      porte portes
      \pɔʁt\

      porte \pɔʁt\ masculin et féminin identiques

      1. (Anatomie) Qualifie les parties du système circulatoire des vertébrés qui vont d'un réseau capillaire à un autre, sans passer par le cœur.
        • La veine porte, ses branches afférentes et ses branches de division intra-hépatiques ont un flux hépatopète et une analyse spectrale similaire.  (Marie-Christine Plainfossé, L'écho-doppler couleur en pratique viscérale et périphérique, Masson, 1997, page 170)
        • Ces communications permettent l'établissement d'une circulation collatérale dans les cas d'obstruction intra- ou extrahépatique du système veineux porte.  (Keith L. Moore & Arthur F. Dalley, Anatomie médicale: Aspects fondamentaux et applications cliniques, De Boeck Supérieur, 2006, page 278)
        • Les branches les plus volumineuses de ces deux vaisseaux cheminent côte à côte dans des tractus fibreux, appelés espaces portes, accompagnés par les canaux biliaires qui véhiculent la bile dans la direction opposée.  (Paul Richard Wheater, Barbara Young & John W. Heath, Histologie fonctionnelle, De Boeck Supérieur, 2004, page 274)

      Dérivés

      Forme de verbe

      Voir la conjugaison du verbe porter
      Indicatif Présent je porte
      il/elle/on porte
      Imparfait
      Passé simple
      Futur simple
      Subjonctif Présent que je porte
      qu’il/elle/on porte
      Imparfait
      Impératif Présent (2e personne du singulier)
      porte

      porte \pɔʁt\

      1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de porter.
      2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de porter.
        • Daudet porte sa maladie avec dignité, certes, mais la souffrance est usante et elle fait ressortir la désillusion des bonheurs perdus.  (Christiane Chamand-Debenest, Daudet bonhomme et cruel à travers sa sensualité à fleur de peau, Le Petit chose : périodique de culture populaire et de documentation universitaire, juillet 2001, page 124)
        • Le contrôle que la Cour de cassation exerce sur la décision du juge du fond porte sur le point de savoir si ce juge a, d’une part, reconnu à bon droit un effet direct à la disposition de droit international ou supranational en cause et, d’autre part, considéré à bon droit également que la norme interne litigieuse était incompatible (ou compatible) avec cette disposition.  (Philippe Gérard, ‎Hakim Boularbah, ‎Jean-François van Drooghenbroeck, Pourvoi en cassation en matière civile, 2012)
      3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de porter.
      4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de porter.
      5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de porter.

      Prononciation

      • \pɔʁt\ ; français méridional : \pɔʁ.tə\
        • France : écouter « porte [pɔʁt] »
        • (Région à préciser) : écouter « porte [pɔʁt] »
        • France : écouter « porte »
        • France (Paris) : écouter « porte »
      • (Région à préciser) : écouter « porte [Prononciation ?] »

      Anagrammes

      Voir aussi

      • porte sur l’encyclopédie Wikipédia

      Références

      • « porte », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
      • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (porte)
      • « porte », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
      • « porte », FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France.

      Portugais

      Étymologie

      Du verbe portar.

      Nom commun

      Singulier Pluriel
      porte
      \Prononciation ?\
      portes
      \Prononciation ?\

      porte \ˈpor.te\ masculin

      1. Port, affranchissement.

      Synonymes

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