Végétarisme

Le végétarisme est une pratique alimentaire qui exclut la consommation de chair animale. Sa définition la plus large correspond à l'ovo-lacto-végétarisme, qui consiste à consommer des végétaux, des champignons et des aliments d'origine animale (comme le miel, les œufs, le lait ainsi que leurs produits dérivés). Il s'agit du végétarisme occidental classique[1] dont les pratiquants étaient appelés « pythagoréens / pythagoriciens » jusqu'en 1847. Le végétarisme indien (hindou, jaïn et sikh), basé sur l'ahimsa (« non-violence »), autorise la consommation de produits laitiers (sous certaines conditions[note 1]) mais exclut les œufs (les Lois de Manu excluent aussi la consommation des champignons).

Un régime végétarien est dérivé de plantes, avec ou sans œufs ou produits laitiers.
Exemples de menus végétariens (De haut en bas, de gauche à droite) :
— Thali végétarien de l'Uttar Pradesh, Inde
— Repas végétarien dans un temple à Nagano, Japon
— Falafel à Paris, France
— Salade végétarienne à Palerme, Italie.

Le végétarisme est pratiqué pour des motivations diverses. Certains sont végétariens pour des raisons éthiques, religieuses, culturelles ou liées à la santé. D'autres facteurs peuvent motiver l'adoption d'un régime végétarien : la critique des méthodes de traçabilité, d'élevage et d'abattage, l'accès aux denrées alimentaires, l'impact environnemental des modes de production et de prélèvement de ces dernières (les économies d'énergies et d'eau[2]) ou encore le refus par principe de l'exploitation animale.

Plusieurs études font état d'un risque réduit de diverses maladies (notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète insulinorésistant) et d'un risque global de mortalité réduit chez les personnes suivant un régime végétarien (ou quasi-végétarien), végétalien ou pesco-végétarien, par rapport à celles qui consomment régulièrement de la viande ; cette réduction du risque est plus marquée chez les hommes[3],[4],[5],[6],[7]. Selon d'autres études plus anciennes, cet avantage en termes de santé est toutefois également observé chez les personnes non végétariennes attentives à leur santé, et pourrait être associé au style de vie général plus qu'à l'alimentation elle-même[8],[9].

Dans le langage courant, toutes les pratiques alimentaires excluant la chair animale mais incluant la consommation d'autres produits d'origine animale sont appelées « végétarisme » et leurs pratiquants « végétariens ». D'autres pratiques alimentaires influencées par le végétarisme existent, comme le pesco-végétarisme (ou « pescétarisme ») qui inclut la consommation de poisson, de mollusques et de crustacés aquatiques, ou le flexitarisme, souvent qualifié de « semi-végétarisme », qui inclut une consommation de viande occasionnelle. Le végétalisme quant à lui exclut la totalité des produits d'origine animale[10].

Étymologie

La Vegetarian Society de Londres, en 1931, avec le Mahatma Gandhi.

Le mot « végétarien » est emprunté à l'anglais, et apparaît comme adjectif en 1873 et comme substantif en 1875. La Vegetarian Society (en), fondée en 1847, écrit qu'elle a créé le mot végétarien à partir du Latin vegetus signifiant « sain, frais et vivant », comme dans l'ancienne expression homo vegetus désignant un homme sain de corps et d'esprit[11],[12]. Le suffixe latin ismus « -isme », correspond à la notion de système. L'Oxford English Dictionary écrit que le mot prit un usage général après la formation de la Vegetarian Society à Ramsgate en 1847, bien que donnant deux exemples d'utilisation en 1839 et en 1842[13].

Formes

Aliments végétaux non transformés : fruits, légumes, noix, céréales, légumineuses.

Il existe plusieurs formes de végétarisme :

  • L'« ovo-lacto-végétarisme », la pratique la plus répandue dans les pays occidentaux[1], inclut les œufs, les produits laitiers (fromage, beurre, yaourts…) et le miel.
  • Le « lacto-végétarisme » (ou « végétarisme indien ») inclut les produits laitiers mais exclut les œufs[14], y compris ceux présents dans les produits transformés comme certaines pâtes alimentaires et de nombreux gâteaux.
  • L'« ovo-végétarisme », à l'inverse du lacto-végétarisme, inclut les œufs et exclut les produits laitiers[15].
  • Le « végétalisme » n'inclut que les végétaux (plus des minéraux ou micro-organismes comme des levures ou des bactéries) et exclut tout produit issu des animaux (y compris les œufs, lait, fromage et miel). Le végétalisme comprend deux autres formes d'alimentation plus restrictives :
    • Le « fruitarisme » consiste à ne manger que des fruits, noix, graines et matières végétales qui peuvent être recueillis sans abîmer de plantes. Le principe derrière ce mode d'alimentation est de ne pas détruire de plantes pour se nourrir, ce qui peut être évité, dans une certaine mesure, si on se contente de récolter les fruits mûrs des arbres. Un fruitarien peut donc manger les haricots, les tomates, les cucurbitacées mais refuse de manger les tubercules (pommes de terre) et les épinards[16].
    • Le « crudi-végétalisme » consiste à ne pas chauffer la nourriture à plus de 48 °C et à ne manger que des fruits et légumes crus, noix et pâtes de noix, germes de céréales et de légumineuses, graines, huiles végétales, légumes de la mer, herbes et jus de fruits frais. Les crudivores mangent les aliments crus pour des raisons de santé.

Tableau de synthèse des types de végétarisme

Dans ce tableau, non = « ne consomme pas », oui = « consomme » ou « peut consommer ».

Type de végétarisme Chair animale et sous-produits d'animaux abattus Lait et dérivés Œufs et dérivés Miel et dérivés Champignons, levures et dérivés Végétaux et dérivés
Ovo-lacto-végétarisme Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Lacto-végétarisme Non
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Ovo-végétarisme Non Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Végétalisme, véganisme Non Non Non Non
Oui
Oui
Crudi-végétalisme Non Non Non Non
Oui
mais uniquement crus
Oui
mais uniquement crus
Fruitarisme Non Non Non parfois[17] Non
Oui
mais uniquement les fruits et pas les plantes dont ils sont issus

Régimes particuliers non-végétariens

« Homme, si vous êtes vraiment, comme vous le décrivez, le roi des animaux, – j'aurais dit plutôt le roi des brutes, la plus grande de toutes ! – pourquoi prenez-vous vos sujets et enfants pour satisfaire votre palais, pour des raisons qui vous transforment en une tombe pour tous les animaux ? […] La Nature ne produit-elle peut-être pas en abondance des aliments simples ? Et si vous ne pouvez pas vous contenter de tels aliments simples, pourquoi ne préparez-vous point vos repas en mélangeant entre eux ces aliments [d'origine végétale] de façon sophistiquée ? » — Léonard de Vinci[18].

Les régimes alimentaires suivants ne sont pas végétariens mais s'en rapprochent :

  • Le plus connu est le « pesco-végétarisme » (ou « pescétarisme ») qui inclut la chair des animaux aquatiques (poissons, crustacés et mollusques). Ce régime alimentaire est celui que pratiquaient les cathares à l'époque médiévale. Il est également recommandé par le médecin Andrew Weil, M.D. dans son livre Eating Well for Optimum Health (Une bonne alimentation pour une santé optimale). Cette alimentation se rapproche de la pratique alimentaire des catholiques pendant le vendredi de carême et plus traditionnellement, tous les vendredis. De nombreuses personnes, bien que se considérant elles-mêmes comme végétariennes, incluent du poisson dans leur menu, entretenant la confusion entre pescetarisme et végétarisme.
  • Le « flexitarisme » consiste à introduire occasionnellement des produits d'origine animale dans un régime essentiellement végétarien. Dans le cas des personnes qui consomment également des volailles, fruits de mer, ou du poisson[19], on parlera plutôt de « semi-végétarisme »[20].
  • L'approche « macrobiotique » fut définie par Georges Ohsawa : c'est une discipline alimentaire à caractère philosophique s'appuyant sur le principe du yin et du yang. Ce système se compose de dix façons de se nourrir portant des numéros : -3, -2, -1, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7. Les niveaux -3 à 3 ne sont pas végétariens. Les no 4 à 7 sont végétaliens et excluent les salades, crudités et fruits. Un macrobiotique peut naviguer entre tous les niveaux et n'est pas forcément végétarien ou végétalien.

Pratiques liées

Le « véganisme » s'applique à ceux qui, en plus d'être végétaliens, évitent d'utiliser tout produit d'origine animale (le cuir, la laine, la fourrure, la cire d'abeille et les produits cosmétiques testés sur les animaux par exemple)[21].

Un végane n'accepte que les produits qui ne sont pas issus d'un processus participant à la souffrance d'un animal : végétaux, minéraux ou micro-organismes (non-testés sur les animaux). Cela correspond en fait à la définition du « végétarisme » (shâkâhâr) dans le monde hindou, bien antérieur au terme de « végan », et qui se base en pratique sur le fait de court-circuiter chaque violence envers les vies de toutes les manières possibles (servir de la viande ou attacher un animal sont des actes considérés comme contraire à l'ahimsa, et sont donc vus comme contraires au « végétarisme » tel qu'il est défini par exemple dans les Lois de Manu – chapitre cinq, verset 45 à 55).

Histoire

Pythagore prônant le végétarisme, (1618-20), peinture de Pierre Paul Rubens.
« Je ne vois aucun moraliste parmi nous […] qui ait fait la moindre réflexion sur cette habitude affreuse [« se nourrir continuellement de cadavres » selon Voltaire]. Il faut remonter jusqu'au pieux Porphyre, et aux compatissants pythagoriciens pour trouver quelqu'un qui nous fasse honte de notre sanglante gloutonnerie, ou bien il faut voyager chez les brahmanes ; car, […] ni dans nos assemblées du clergé, ni dans nos académies, on ne s'est encore avisé de donner le nom de mal à cette boucherie universelle. » — Voltaire[22].
« Jamais je ne consentirais à sacrifier au corps humain la vie d'un agneau. J'estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l'homme contre la cruauté humaine[23]. » – Mahatma Gandhi.
La patineuse artistique Surya Bonaly[24].

Le mot « végétarisme » apparaît au XIXe siècle, cette pratique ayant été appelée « abstinence » dans un premier temps, puis « xérophagie » ou « diète végétale »[25], en Occident du moins ; les végétariens étaient appelés jusque-là « pythagoréens »[26], en référence au philosophe Pythagore ou « légumistes » selon le lexicographe Claude Augé[27]. C'est en effet à Pythagore que revient l'honneur d'avoir fixé le régime végétarien auquel on a donné aussi le nom de « régime de Pythagore ». Le végétarisme des pythagoriciens est alors une contestation politique, philosophique et sociale remettant en cause la séparation, fondée par le mythe de Prométhée et perpétrée par le sacrifice, entre une nourriture réservée aux dieux et une nourriture humaine (les Grecs mangent à cette époque peu de viande, la part des citadins les mieux pourvus étant de 1 à kg de viande par an[28]). Pythagore prône un retour au végétarisme (d'après le livre XV des métamorphoses d'Ovide[note 2]), condamnant le banquet sacrificiel, rituel violent au cours duquel un animal domestique est tué, il exprime la nostalgie d'une époque sans meurtre ni sang versé[29]. Mais cette doctrine de non-violence échoue en Europe et le végétarisme reste limité aux sectes philosophiques ou religieuses[28], contrairement au sous-continent indien où le végétarisme et la doctrine de l'ahimsa se répandent dans différentes populations depuis la préhistoire[30]. De plus, en Europe, se développe une réaction antivégétarienne avec un philosophe comme Aristote et dans son sillage les stoïciens qui établissent une hiérarchie entre les vivants, subordonnant les bêtes à l'homme qui a le droit d'user des animaux et de leurs chairs[31].

Le déclin de la culture antique au Moyen Âge sonne également le glas du végétarisme dans l'Occident chrétien. Il reste pratiqué par des mouvements hétérodoxes au mode de vie ascétique, tels que les cathares ou les moines, ces derniers voyant le jeûne et le végétarisme comme des formes de pénitence[32]. À la Renaissance, alors que la nourriture carnée est considérée comme le privilège des classes supérieures, le végétarisme réapparaît comme un concept philosophique fondé sur des considérations éthiques, avec des personnalités comme Léonard de Vinci, Thomas More ou Érasme. Au XVIIe siècle se développe un végétarisme scientifique avec des philosophes comme Isaac Newton, Pierre Gassendi et Francis Bacon qui affirment que le régime végétarien est celui qui convient le mieux aux hommes, et un végétarisme religieux évangélique avec des auteurs comme Thomas Tryon (en), un des premiers théoriciens du végétarisme[33]. Le chercheur Arouna Ouédraogo montre que le discours végétarien qui se diffuse à partir du XVIIIe siècle affiche depuis lors des thèmes (croisade pour la santé, refus de la cruauté à l'encontre des animaux) qui « sont partie intégrante des catégories d'auto-justification du végétarisme auxquelles les prosélytes ont recours pour propager leur régime »[34].

Le régime végétarien a été prôné, promu et défendu, en tant que norme pour tous les hommes, suivant la logique première qui motive cette pratique (être non-violent envers les vies) par de nombreux courants philosophiques, notamment indiens (hindous, sikhs, jaïns et bouddhistes, dans le cadre de l'ahimsa) et grecs (essentiellement l'orphisme, le pythagorisme, et les disciples d'Empédocle) ainsi que par plusieurs personnalités et mouvements juifs[35] (esséniens par exemple), chrétiens[note 3],[36],[37] et musulman (au sein du soufisme)[38].

Tout au long de son histoire, la dimension éthique et non-violente du végétarisme a été soutenue et pratiquée par de très nombreuses personnalités : Pythagore[39], Platon[40], Théophraste[41],[42], Apollonios de Tyane[43], Plutarque[44], le philosophe sicilien Empédocle[45], le philosophe phénicien Porphyre de Tyr[46],[47],[48],[49], les poètes latins Ovide[50], Virgile[51],[note 4], Horace[51], et le philosophe latin Plotin[52]. En Inde, ils incluent les philosophes Mahāvīra (et tous les Tîrthankaras), Patanjali (et tous les Yogis)[53], Adi Shankara, Madhva[54], Chaitanya Mahaprabhu[55], Swaminarayan[56], A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada[57], Jiddu Krishnamurti[58], Gautama Bouddha[59],[note 5], l'empereur indien Ashoka[60],[61], le mathématicien indien Srinivasa Ramanujan, le poète et philosophe indien Guru Nanak[note 6],[62], le philosophe hindou Jambeshwar Bhagavan[63], le poète indien Rabindranath Tagore[note 7], le poète tamoul Tiruvalluvar[64], Mahatma Gandhi[note 8] (avec une tendance nette au végétalisme[note 9]), le poète saint Kabîr[65],[38],[66] et la danseuse et femme politique indienne Rukmini Devi Arundale[67].

Plusieurs sources indiquent qu'Adolf Hitler était végétarien à partir des années 1930[68],[69]. Toutefois, d'autres sources indiquent le contraire : selon Charles Patterson (en), Adolf Hitler ne renonça jamais à ses plats de viande préférés[70],[71],[note 10], et Victor Klemperer rappelle que le dictateur allemand donna l'ordre d'exterminer tous les animaux domestiques des Juifs[72],[note 11]. Le chef de gang et tueur en série Charles Manson[réf. nécessaire], Pol Pot[réf. nécessaire] et Volkert Van der Graaf (en)[réf. nécessaire] auraient aussi été végétariens.

En Iran, ce sont les prophètes iraniens Zoroastre[51],[73], Mani et l'écrivain Sadegh Hedayat[74]. Aux États-Unis, le physicien Albert Einstein[75], Martin Luther King, le philosophe Amos Bronson Alcott[76], le médecin John Harvey Kellogg[77] et l'écrivain américain d'origine polonaise Isaac Bashevis Singer[78]. Au Royaume-Uni, le poète anglais Percy Shelley[note 12], le poète britannique Lord Byron[79], l'écrivain irlandais George Bernard Shaw[note 13], et la féministe britannique Anna Kingsford. En France, le philosophe Voltaire[note 14], le poète et homme politique Alphonse de Lamartine[note 15], l'écrivain Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre[80],[81], le géographe et anarchiste Elisée Reclus[82], le philosophe et médecin alsacien Albert Schweitzer[83],[84],[85],[86], l'écrivaine d'origine belge Marguerite Yourcenar[note 16], l'actrice Brigitte Bardot, le journaliste Aymeric Caron[87]. L'architecte catalan Antoni Gaudí était également végétarien[88],[89].

Et partout dans le monde, la mystique irakienne musulmane Rabia al Adawiyya[51],[90], l'empereur chinois Wudi[91], l'empereur japonais Tenmu[92], le roi indien Kumârapâla (en)[93],[94],[95], l'artiste italien Léonard de Vinci[note 17], l'artiste flamand Pierre Paul Rubens[96], la femme politique birmane Aung San Suu Kyi, le poète arabe Abu-l-Ala al-Maari (végétalien)[97], l'écrivain russe Léon Tolstoï[note 18], le philosophe anglais David Hartley[98], l'écrivain tchèque Franz Kafka[note 19], l'écrivain israélien Shmuel Yosef Agnon[99], l'écrivain belge Maurice Maeterlinck[note 20],[96].

Actuellement, des personnalités telles que Paul McCartney[100] s'associent à Olivia Harrison, Yoko Ono, Sheryl Crow, Jeff Beck, Bryan Adams, Moby et fondent Meat Free Monday, « Lundi sans viande », afin de sensibiliser l'opinion sur le retentissement de la consommation de viande sur l'écosystème : « manger moins de viande pour un monde meilleur[101] », ainsi que Lutan Fyah[102] et Matthieu Ricard demandant de se nourrir de façon altruiste, végétarienne[103],[104]. Alors que la consommation mondiale de viande a presque septuplé entre 1950 et 2012[105], le végétarisme connaît un nouvel essor dans les pays industrialisés[106], pour des raisons d'ordre éthique[107] et écologique[108].

Répartition mondiale

Stand de l'Association végétarienne de France au salon Vivre autrement au parc floral de Paris (mars 2017).

Le végétarisme est minoritaire en France avec en 2014 une estimation d'un million huit cent mille personnes qui auraient adopté cette pratique alimentaire[109], soit environ 3 % de la population française[109], toujours 2 % en 2012 selon l'Union végétarienne européenne[110] et 3 % selon un sondage OpinionWay réalisé pour Terra Eco[111], mais il a été popularisé au Moyen Âge dans le sud de la France par le catharisme[112], avant d'être combattu lors de la Croisade catholique et l'Inquisition à l'encontre des « albigeois ». En Europe, l'Italie, le Royaume-Uni et la Suède compteraient plus des 10 % de végétariens. L'Allemagne, la Suisse, l'Autriche, le Danemark et l'Irlande en compteraient entre 5 et 9,9 %[113]. L'Allemagne et l'Italie compteraient ainsi respectivement 8 et 6 millions d'individus végétariens[114]. Les États-Unis en comptent 25 millions. Pour ce qui est du Moyen-Orient, c'est Israël qui a le pourcentage le plus élevé de végétariens, avec un million de personnes soit 12 % de sa population[115].

Label utilisé en Inde pour distinguer les produits végétariens de ceux qui ne le sont pas (qui contiennent une dose, aussi infime soit-elle, de produit issu de viande, de poisson ou d'œuf).
Palitana, avec ses temples jaïns, ville végétarienne de par la loi.

L'Inde est le pays où le végétarisme est le plus pratiqué au monde : selon les études[116],[117], entre 20 % et 30 % de la population y pratiquerait le végétarisme hindou qui exclut les œufs[118], proportion qui a tendance à diminuer[119],[116]. C'est l'État du Gujarat qui possède le plus haut pourcentage de végétariens en Inde[94], avec 80 % de la population[120], soit plus de 40 millions de personnes. Il existe dans le monde des villes strictement végétariennes de par la loi (prohibant la vente/consommation de viande et la présence d'abattoirs sur leur sol et leur périphérie), la plupart se trouvant en Inde. Ce sont des villes saintes de l'hindouisme ou du jaïnisme : Pushkar, Haridwar, Rishikesh[121], Ayodhya, Palitana[122],[123] par exemple. Bodhgaya, ville sainte du bouddhisme, à la demande des moines bouddhistes – et de l'acteur Richard Gere[124] –, pourrait devenir aussi une zone strictement végétarienne d'un point de vue juridique[125].

Le végétarisme en Inde est répandu et a engendré des méthodes commerciales originales ; l'Inde, pays peuplé par plus d'un milliard d'habitants, est aussi celui où le pourcentage de la population végétarienne est le plus important. Beaucoup de restaurants en Inde se distinguent clairement – ainsi que les marchés –, comme étant « non-végétariens », « végétariens » ou « purs végétariens » (ce qui fait référence au régime lacto-végétarien). Selon le Hindu-CNN-IBN de 2006[118], 31 % des Indiens sont lacto-végétariens, et 9 % sont lacto-ovo-végétariens : d'après cette étude, 40 % des Indiens sont donc végétariens dans le sens occidental du terme (pas de viande), soit environ 500 millions de personnes (autant que la population de l'Union européenne) ; une étude de 2018 ramène cependant ce chiffre à 20 % car la proportion de ménages consommant de la viande est en augmentation[116]. Parmi toutes les communautés, le végétarisme est le régime le plus répandu chez les hindous avec presque 50 % de pratiquants[126] (chez les jaïns, il est obligatoirement à 100 %) et le moins fréquent, respectivement, chez les musulmans (3 % de végétariens), les chrétiens (8 % de végétariens) et les habitants des zones côtières, consommateurs de poissons. Les femmes indiennes sont plus nombreuses que les hommes à être végétariennes. De même, les habitants du sud de l'Inde le sont plus souvent que leurs compatriotes du nord, même si la réputation végétarienne de certains États comme le Tamil Nadu est en grande partie un cliché occidental[116]. Ces mêmes enquêtes indiquent que même les Indiens qui mangent de la viande le font très rarement (moins de 30 % de consommateurs réguliers), essentiellement du fait du coût de ces produits. L'Inde a créé un système de label visible sur les produits fabriqués avec des ingrédients strictement végétariens : un point vert dans un carré vert. Une marque « point rouge dans un carré rouge » montre que l'aliment en question n'est pas strictement végétarien. Les médicaments sont marqués d'un label similaire[26] : ainsi, la pilule Omega-3 fabriquée à partir d'huiles de poisson est marquée avec un « point rouge dans un carré rouge » puisqu'elle utilise des ingrédients non-végétariens.

Équilibre nutritionnel

Article connexe : Viande#Propriétés nutritionnelles.
Ici, un Sikh face au Temple d'or. Comme tous les membres de cette religion universelle d'origine indienne, un Sikh se doit d'être végétarien.

Le végétarisme est un régime alimentaire qui ne comporte pas plus de risque de carence qu'un régime alimentaire omnivore s'il est suffisamment diversifié.

Pour les végétaliens, cette diversification doit concerner principalement les sources de protéines, celles des légumineuses étant plus riches en lysine que celles des graminées. Les haricots secs, les lentilles contiennent beaucoup de protéines (21-24 %), et le soja, par exemple, contient 35-37 % de protéines, contre 17 % dans la viande bovine : en fait, les végétaux contenant beaucoup de protéines en apportent plus que la viande.

Les végétaliens, ainsi que les végétariens consommant une faible quantité de produits laitiers ou à base d'œufs, doivent compléter leur alimentation par un apport de vitamine B12, soit par des aliments enrichis en B12, soit par un complément alimentaire. Selon leur exposition au soleil, un complément de vitamine D peut également être nécessaire. Comme dans d'autres régimes alimentaires, des carences nutritionnelles en certains nutriments peuvent apparaître si l'alimentation n'est pas suffisamment variée[127].

Comme dans tous les régimes alimentaires, les apports d'un régime végétarien doivent être principalement constitués de protides, glucides et lipides mais également comporter certaines substances comme les vitamines et minéraux en petites quantités. Les fibres quant à elles ne sont pas assimilables lors de la digestion mais participent à son bon déroulement.

Protides, glucides, lipides et fibres

Thali classique de l'Uttar Pradesh (végétarien), équilibré nutritionnellement, avec du riz, du pain Naan, du Dal (lentilles – qui apportent les protéines), de la Raita (crème), du Shahi paneer, et de la salade.

Les protéines sont des polymères constitués de molécules plus petites, les acides aminés. Il existe vingt acides aminés différents dont huit sont dits essentiels chez les humains adultes (neuf chez les nourrissons). Ces acides aminés essentiels ne peuvent être synthétisés par l'organisme à partir d'autres molécules et doivent être apportés par l'alimentation. Pratiquement toutes les protéines, qu'elles soient animales ou végétales, contiennent les vingt acides aminés, donc en particulier les huit acides aminés essentiels, mais les céréales (blé, riz, maïs…) tendent à être pauvres en lysine et isoleucine et les légumineuses (haricots, lentilles, petits pois, pois chiches…) pauvres en méthionine et tryptophane[128]. Cependant, il s'agit de généralités : le soja est une légumineuse mais il est assez riche en méthionine et l'on connaît certaines variétés de maïs à haute teneur en lysine (comme la variété opaque-2)[129].

C'est pour cela que l'on recommande souvent de combiner au cours d'un même repas des céréales et des légumineuses ; de manger par exemple du pain ou des pâtes lorsque l'on mange des lentilles ou des petits pois. Les cultures traditionnelles n'ont pas attendu l'avènement des nutritionnistes pour découvrir et utiliser les vertus de ce mélange. Maïs et haricots secs en Amérique du Sud, riz et lentilles en Inde, riz et soja en Asie du Sud-Est, couscous et pois-chiche dans le Maghreb... En Europe, l'utilisation du haricot sec (ou flageolet) en association avec les céréales se retrouve partout, notamment dans nombre de recettes italiennes[130].

Divers aliments végétaux contiennent tous les acides aminés essentiels en de bonnes proportions, par exemple le soja, le quinoa, le chènevis et les amaranthes. La levure alimentaire (Saccharomyces cerevisiae) est particulièrement riche en lysine[131] ; on peut la consommer sous forme de flocons, mais elle entre aussi dans la composition de nombreux pâtés végétaux et de pâtes à tartiner salées (Marmite…). Certains nutritionnistes recommandent de veiller à ce que les 8 acides aminés essentiels soient suffisamment présents dans chaque repas, faute de quoi la synthèse des protéines se trouverait bloquée[132] ; d'autres estiment suffisant que la combinaison des acides aminés essentiels soit réalisée au cours d'une même journée[133]. L'Association américaine de diététique déclare : « À elles seules, les sources végétales de protéines peuvent fournir des quantités adéquates d'acides aminés si elles sont consommées de façon variée et que les besoins énergétiques sont satisfaits ».

Les végétaux tels que les céréales, racines, fruits et légumes sont très riches en glucides. Comme dans tout régime alimentaire, il faut minimiser les apports en sucres simples et privilégier les apports en sucres lents. En effet, les sucres simples, et notamment le saccharose, appelé couramment sucre, consommés en excès sont susceptibles d'entraîner une prise de poids et le développement de maladies comme le diabète. La plupart des fruits cependant, bien que riches en sucres simples apportent également beaucoup de vitamines et de fibres[134]. Par contre, les confiseries, confitures, peuvent ne pas contenir de substance d'origine animale mais n'en sont pas moins, en raison de leur richesse en sucres simples, à consommer en petites quantités.

Les apports en lipides ne sont pas problématiques dans le cadre d'une alimentation végétarienne ou végétalienne. En effet, la seule carence possible peut provenir de l'absence de certains acides gras insaturés dits essentiels car non produits par l'organisme. C'est par exemple le cas de l'acide linoléique[135]. Or, la plupart des huiles végétales permettent un apport suffisant en ces acides gras essentiels. Les graisses d'origines végétales sont par ailleurs bien plus saines pour l'organisme que celles qui proviennent des animaux, car elles préviennent les maladies cardiovasculaires[136] et préviennent l'apparition d'athérosclérose[136].

Essentielles au bon déroulement de la digestion intestinale, les fibres alimentaires se trouvent quant à elles en grande quantité dans presque tous les fruits, légumes et céréales.

Nutriments minéraux

Nonne de religion jaïne avec un veau ; les Jaïns sont membres d'une religion/philosophie qui ordonne un végétarisme (proche du véganisme) depuis des temps préhistoriques.

Le calcium est présent dans tous les végétaux, particulièrement dans les parties feuillues ; on en trouve par exemple dans les épinards. Les brocolis et d'autres types de choux sont également riches. Les fruits oléagineux comme les amandes (natures ou sous forme de purée) et les fruits secs comme les figues sont aussi riches en calcium. Le lait de soja du commerce et les yaourts de soja sont souvent supplémentés en calcium, au même taux que le lait de vache (environ 1 200 mg/l). Certaines eaux minérales, ainsi que l'eau du robinet dans certaines régions, sont elles aussi une source importante. Les purées d'oléagineux comme la purée d'amandes complètes ou de sésame contiennent de grandes quantités de calcium. Le lait de vache est une source riche pour les lacto-végétariens. Les légumineuses telles que lentilles, haricots ou pois sont de bonnes sources de fer, tout comme les purées d'oléagineux (amandes, sésame…), la mélasse ou le sucre complet. Bien qu'il soit non héminique, le fer d'origine végétale est bien absorbé par l'organisme grâce à la vitamine C. Pour autant les végétariens ne sont pas à l'abri des carences en fer[137] pouvant affaiblir le système immunitaire[138], et en calcium[139].

Les algues marines et le sel iodé sont des sources notables d'iode dans l'alimentation. Les végétaux en sont une source aléatoire, leur richesse en iode dépendant de celle du sol où ils poussent. Le magnésium se trouve dans les légumes et fruits comme les bananes et les amandes. Parmi les sources de manganèse, on peut citer le riz (surtout complet), l'avocat ou encore les œufs. Le sélénium est présent dans les champignons, les endives ainsi que l'ail. Dans le monde végétal, le zinc se trouve principalement dans les noix et amandes. On en trouve également dans les produits laitiers. De nombreux oligoéléments, minéraux et éléments chimiques, parmi lesquels figurent le fluor, le cuivre, le chrome ou le brome, sont présents dans l'eau minérale ou de source.

Apports et carences en vitamines

Fauja Singh, végétarien depuis son enfance, est le premier centenaire à finir un marathon (à Toronto, en 2011)[30].

La vitamine C se trouve en abondance dans les fruits et légumes. La vitamine D est très peu présente dans les végétaux, mais elle est fabriquée par la peau lors de l'exposition au soleil. Une supplémentation peut être conseillée dans le cas de personnes à la peau foncée (qui produit moins de vitamine D) et/ou s'exposant peu au soleil, surtout dans le cas des enfants. La vitamine D (d'origine végétale) se trouve aussi parfois en supplémentation dans certains aliments du commerce. Les lacto-ovo-végétariens en trouveront également dans les produits laitiers et, dans une moindre mesure, dans les œufs. Les huiles végétales et le son de blé sont d'excellentes sources de vitamine E. Les légumes verts et les laitages contiennent de la vitamine K en grande quantité.

La provitamine A, présente dans de nombreuses tubercules et racines, est convertie en vitamine A dans les parois de l'intestin. Mis à part la vitamine B12 (cf. ci-dessous), les vitamines B se trouvent toutes facilement dans le règne végétal. Les légumes, céréales, légumineuses et noix en renferment en bonnes quantités.

La vitamine B12 (ou cobalamine) présente une biodisponibilité confirmée seulement lorsqu'elle provient de produits d'origine animale, comme la viande, les fruits de mer, le lait ou les œufs. Pour éviter des carences, les végétaliens doivent consommer des compléments ou des produits enrichis, et les autres végétariens des produits laitiers en quantité suffisante[140], les œufs étant une source très faible[141]. Un risque de carence demeure même pour les ovo-lacto-végétariens[142]. Dans le cas d'un régime occidental typique, les produits laitiers constituent généralement la principale source végétarienne de vitamine B12, compléments et produits enrichis mis à part[143].

Causes de la carence en vitamine B12

Normalement, dans le corps humain, deux groupes de bactéries peuvent synthétiser des quantités importantes de vitamine B12 dans l'intestin grêle (Pseudomonas et Klebsiella sp.) mais cette vitamine n'est pas absorbée par l'organisme[144],[145].

Une carence en vitamine B12 peut être la conséquence d'un régime végétarien ou végétalien (excluant tout produit animal) sans suppléments[146]. Le foie étant une réserve abondante de vitamine B12, il faut parfois plusieurs années avant qu'apparaissent les premiers symptômes d'une anémie mégaloblastique (ou Macrocytose)[147]. Selon une étude allemande de 2001, 1 végétarien sur 3 et presque 1 végétalien sur 2 sont carencés[148].

Tandis que tous les aliments issus du règne animal contiennent des quantités satisfaisantes de B12, peu de plantes en contiennent suffisamment[149]. Certains produits comportent de la vitamine adjointe, tels que des galettes de céréales, des boissons douces ou certains laits de soja, la marmite, la vegemite... Quelques produits, tels certaines algues, sont parfois présentés comme de bonnes sources de vitamine B12. Or ces algues vertes contiennent exclusivement ou majoritairement une forme non active de vitamine B12 (Corrinoïde inactif). La spiruline sous forme de tablettes semble ainsi ne pas répondre aux besoins du régime végétalien. Cependant, des études ont montré que d'autres algues comportaient une proportion non négligeable de vitamine B12 active donc bio-disponible (cobalamine)[150]. On peut citer une étude indienne[151] ainsi qu'une étude japonaise[152], qui démontre la présence de vraie vitamine B12 dans les tablettes de chlorella ainsi que dans le nori ou laver (Porphyra umbilicalis) pourpre et vert. Il a été toutefois montré que la consommation de nori ne permettait pas de résoudre une carence en vitamine B12, et aucune étude n'a à ce jour confirmé la biodisponibilité de la vitamine B12 provenant de la chlorella chez l'homme[153].

Une étude menée par le docteur Helga Refsum sur 204 hommes indiens de 48 ans en moyenne, dont 1/3 de lacto-végétariens, montre qu'une carence en vitamine B12 a pu également être observée parmi les non végétariens qui mangeaient régulièrement des œufs et de la volaille[154]. L'examen révèle que seulement 10 % des sujets étudiés présentaient un taux normal de vitamine B12 et, plus grave, que 52 % des sujets présentaient un déficit réel. Les auteurs de cette étude orientent aujourd'hui leurs recherches sur une éventuelle origine génétique de ces déficits observés en vitamine B12[148].

Conséquences de la carence en vitamine B12

À long terme, une carence en vitamine B12 est néfaste pour l'organisme. Les conséquences les plus fréquentes sont des troubles hématologiques (anémie de Biermer), une fatigue généralisée, des troubles digestifs ou des troubles neurologiques[155],[156]. Des cas rares de dégénérescence de la moelle épinière sont signalés[157],[158]. En entraînant cette carence, les régimes végétariens et végétalien sont aussi des facteurs aggravants en cas de tuberculose[159] et peuvent l'être en cas d'accident de décompression[160].

Lors de la grossesse et de l'allaitement, il est primordial de contrôler la quantité de vitamine B12 présente dans l'alimentation de la mère, car les stocks seuls ne sont pas suffisants pour répondre aux besoins du fœtus[146],[161]. Un nouveau-né carencé développera un certain nombre de déficiences[162] au bout de quelques mois (retard de croissance, perte musculaire, détérioration de la vision, retard social...)[161]. D'autres symptômes graves ont été observés : Kwashiorkor (si carence en protéines), anémie carentielle profonde, hypotonie avec retard mental, hypotonie avec somnolence, otite perforée bilatérale, pneumopathie. Les personnes âgées sont également une population à surveiller car la vitamine B12 peut être digérée plus difficilement avec l'âge[146].

Motivations personnelles

La décision de devenir végétarien peut être due à une combinaison de raisons :

Santé

Magasin sur la route menant à Manali, Inde.
Article connexe : Viande, aspects nutritionnels et santé.

Selon l'ouvrage de John Robbins, The Food Revolution, les végétariens et végétaliens vivraient en moyenne 6 à 10 ans de plus que le reste de la population[163]. Christian Mortensen, doyen masculin de l'humanité de 1994 à 1998 était végétarien. De nombreuses statistiques et études indiquent que le régime végétarien diminue les risques de développer des pathologies cardio-vasculaires[136], certains cancers[164], l'ostéoporose, l'asthme, l'arthrite[136], le diabète[165] et l'obésité[166],[167],[168]. L'Association américaine de diététique déclare : « Quand bien même des facteurs extérieurs, tels que l'activité physique et le fait de s'abstenir de fumer et de boire de l'alcool, pourraient jouer un rôle, une alimentation sans viande est clairement un facteur contribuant à réduire le taux de morbidité et de mortalité de plusieurs maladies dégénératives chroniques », et considère que le régime végétarien est efficace pour la prévention et le traitement de nombreuses affections[169]. Une consommation très excessive de viande et d'abats est également associée à l'apparition de la goutte (accumulation d'acide urique). Pour autant l'avantage des régimes végétariens et végétaliens ne ressort pas toujours quand les scientifiques les comparent à des régimes non végétariens d'individus attentifs à leur santé[170],[8],[9]. Une étude autrichienne[171] obtient même que les végétariens peuvent être en moins bonne santé (plus de cancers, d'allergies et de problèmes mentaux, mais moins d'incontinences urinaires) que les non-végétariens, mais elle est contestée[172],[173].

Selon le Dietary Guidelines for Americans, 2010, un rapport publié par le ministère de l'Agriculture et le ministère de la Santé et des Services des États-Unis d'Amérique :

Bâtiment central du ministère de l'Agriculture des États-Unis, responsable, avec le ministère de la santé américain, de l'enquête sanitaire concernant le végétarisme.

« Dans les études prospectives concernant les adultes, au sujet des pratiques alimentaires non-végétariennes, les habitudes alimentaires de style végétarien ont été associées à des niveaux de santé présentant de meilleurs résultats : obésité plus faible, risque réduit de maladies cardio-vasculaires et mortalité totale inférieure. Plusieurs essais cliniques ont démontré que les habitudes alimentaires végétariennes abaissent la tension artérielle. En moyenne, les végétariens consomment une proportion plus faible de calories provenant des lipides (en particulier des acides gras saturés), moins de calories totales, plus de fibres, de potassium et de vitamine C, que les non-végétariens. Les végétariens ont généralement un indice de masse corporel inférieur. Ces caractéristiques et d'autres facteurs de style de vie associés à un régime végétarien peuvent contribuer aux résultats positifs sur la santé – qui ont été identifiés chez les végétariens. »

 Dietary Guidelines for Americans, 2010 – a report issued by the U.S. Department of Agriculture and the U.S. Department of Health and Human Services[174]

Les activités scientifiques dans le domaine du végétarisme sont passées des préoccupations au sujet de l'adéquation nutritionnelle, à celle d'enquêter sur les prestations de santé et la prévention des maladies[175]. L'Association américaine de diététique et Les diététiciens du Canada ont déclaré que, à tous les stades de la vie, un régime végétarien bien planifié est « sain, nutritionnellement approprié et fournit des avantages pour la santé dans la prévention et le traitement de certaines maladies »[176]. Des études à grande échelle ont montré que la mortalité causée par la cardiopathie ischémique était de 30 % plus faible chez les hommes végétariens et 20 % plus faible chez les femmes végétariennes, que chez les non-végétariens[177],[178]. Les régimes végétariens offrent des niveaux plus faibles de graisses saturées, de cholestérol et de protéines animales, et des niveaux plus élevés d'hydrates de carbone, de fibre, de magnésium, de potassium, de folate et d'antioxydants comme la vitamine C et E, et de composés phytochimiques[179],[180].

Certains chercheurs comme Dean Ornish (en) ont obtenu des résultats positifs en traitant des maladies du cœur de certains patients avec un régime végétarien strict et un programme visant à diminuer le stress[181]. Des préoccupations nutritionnelles encouragent aussi les régimes favorisant les fruits, les légumes et les céréales et minimisant la viande et l'absorption de lipides sans toutefois les interdire[182]. Le végétarisme pourrait provoquer des carences en vitamine B12[183] et D, ou en fer[184]. Mais la théorie selon laquelle la grande quantité de fer contenue dans les nourritures animales serait facilement absorbable est controversée également[185]. En ce qui concerne les protéines, elles ne se trouvent pas uniquement dans la viande mais aussi dans les produits laitiers, les œufs, le pain, la spiruline, les céréales et les pseudo-céréales comme le quinoa, les fruits oléagineux (amandes, noix, noisettes, graines de courge, sésame…) et les légumineuses (haricots, lentilles, pois, pois chiches, soja).

Prévention des cancers et des maladies cardio-vasculaires

Deux végétariens réunis : A. Einstein et R. Tagore. « Rien ne pourra être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre, qu'une évolution vers un régime végétarien » – Albert Einstein[186].

Une étude publiée en 2016 identifie la consommation de protéines de viande et de produits laitiers comme un facteur de risque de mortalité, mais cette association n'est observée que pour les patients présentant un autre facteur de risque (surpoids ou obésité, consommation élevée d'alcool, tabagisme, sédentarité)[187]. La consommation de viande serait un facteur aggravant en cas de désordre métabolique.

Des études épidémiologiques menées par le réseau EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), le rapport des Nations unies sur le Développement humain (2007-2008) et une étude publiée à l'université Harvard en 2012 par An Pan et Frank Hu, ont révélé que manger de la viande (surtout viandes rouges et charcuteries), augmente le risque cancers (risque de décès par cancer tout confondu quatre fois supérieur – ces augmentations s'évanouissent si les protéines consommées sont d'origine végétale)[30], de cancer du côlon (35 % de risques supplémentaires[188] – l'Argentine et l'Uruguay, pays grands consommateurs de viande rouge, ont le taux de cancer du côlon le plus élevé au monde[189]) et de cancer de l'estomac, ainsi que des maladies cardio-vasculaires[30]. D'autres études classent la viande parmi les facteurs probables favorisant les cancers colorectaux[190],[191], sauf dans le cas d'une consommation modérée (50 g par jour)[192].

Plusieurs méta-études jugent cependant les données statistiques insuffisantes pour conclure[193],[194],[195]. Le lien entre la consommation de viandes transformées (charcuteries par exemple) et certains cancers (colorectal[196], œsophage[197] et estomac[198],[199]) semble mieux établi. Plusieurs études attribuent l'effet cancérigène des viandes transformées à l'ajout d'agents de conservation à base de nitrites[200],[201],[202] absents dans la viande fraîche[203]. Les nitrites sont des précurseurs d'une famille de composés cancérigènes: les nitrosamines[204],[205]. L'exposition aux nitrosamines, associée à la consommation de viande et de poisson transformés – dont en particulier les produits fumés[206] – augmente le risque de cancer de l'estomac[207]. La consommation de légumes conservés en saumure acide (de type cornichons vinaigrés) augmente le risque de cancer de l'estomac[208] et de l'œsophage[209], ils contiennent eux aussi de grandes quantités de précurseurs de nitrosamines.

Il existe aussi un lien entre consommation de viandes rouges ou transformées avec le cancer du pancréas, sans que les graisses saturées ne puissent être incriminées ; pour les auteurs, l'effet du mode de cuisson sur le sur-risque est à explorer[210]. Le mode de cuisson de la viande comme des aliments végétaux semble effectivement jouer un rôle important dans leur potentiel cancérigène. Deux composés, l'acrylamide et le benzopyrène, produits par les cuissons à hautes températures (friture[211],[212],[213] – en particulier pour les produits de pomme de terre frits –, cuisson au contact de la flamme[214] – en particulier pour les viandes) sont plus particulièrement cités parmi les facteurs de risques reconnus.

Le 26 octobre 2015, le centre international de recherche sur le cancer (organisme dépendant de l'OMS), a classifié la viande transformée en tant que cancérogène certain (groupe 1), et la viande rouge en tant que cancérogène probable (groupe 2A) sur la base d'indications limitées ne pouvant exclure l'effet d'autres facteurs ou une illusion statistique[215],[216].

Prévention de la maladie d'Alzheimer

Étant donné les similitudes des symptômes (la démence) et les causes de ces pathologies graves que sont la maladie de Creutzfeldt-Jakob (équivalent humain de l'encéphalopathie spongiforme bovine) et celle d'Alzheimer (qui sont deux maladies neurodégénératives caractérisées par l'accumulation d'agrégats de protéines – quoique de types différentes[217] – formant des dégénérescences au niveau cérébral), quelques études cliniques tendent à démontrer que la consommation de viande (poissons compris[218]) en grande quantité favoriserait le développement de la maladie d'Alzheimer[219],[166],[220],[165],[221].

On invoque notamment dans certaines études le rôle de la méthionine, transformé en homocystéine par le métabolisme intermédiaire. Une hyperhomocystéinémie est un facteur augmentant le risque cardiovasculaire, et semblerait jouer un rôle dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Cependant il est nécessaire de rappeler que la méthionine est un acide aminé tout à fait indispensable à la vie, qui lorsqu'il est consommé dans les quantités habituelles ne pose aucun problème de santé publique. Selon certaines théories, la hausse du nombre de cas développant la maladie d'Alzheimer pourrait correspondre à la hausse de la consommation de viande dans le monde[166] : ainsi, une recherche de l'American Society for nutrition (en), concernant des populations d'Amérique latine, de Chine et d'Inde, conclut que « la consommation de viande a été plus élevée chez ceux dont on a diagnostiqué une démence »[222]. Ce faisant, les populations indiennes pratiquant le végétarisme (depuis des générations) ont un taux d'individus touchés par la maladie d'Alzheimer qui est le plus faible enregistré de par le monde[223],[164].

Prévention de la cataracte

Une étude de 2011 a évalué la relation entre régime alimentaire et risque de cataracte au Royaume-Uni. Durant 15 ans, 27 670 personnes ont été suivies : le risque le plus élevé de développer une cataracte a été retrouvé chez les gros consommateurs de chair animale. Ce risque se réduit légèrement chez le groupe qui en consomme des quantités modérées. Chez les végétariens et (encore plus) les végétaliens, la réduction du risque de cataracte est jusqu'à 40 % plus importante[224] ; cela est à mettre en lien avec Le Rapport Campbell qui fait valoir les études démontrant qu'un régime incluant des caroténoïdes, qui se trouvent dans les légumes colorés, offre une protection contre la dégénérescence maculaire, maladie oculaire qui peut entraîner la cécité, et qu'un régime alimentaire qui comprend la lutéine, un antioxydant notamment présent dans les épinards, offre une protection contre les cataractes[225].

Bien-être animal

Articles détaillés : Bien-être animal et Antispécisme.

Dégradation des conditions d'élevage et d'abattage

Cochons en élevage hors-sol.
  • L'« ensauvagement » des animaux domestiques (des animaux qui deviendraient agressifs à la suite du traitement qu'ils subissent)[226] ;
  • La « folie animale », signifiant un mal-être intense et prolongé, (les poules en cages se picorent entre elles, ce qui « nécessite » l'ablation (douloureuse) de leur bec ; les porcs, s'ils ne sont pas incarcérés dans des stalles qui les privent totalement de mouvements mais dans de plus « grandes » cages, – s'automutilent, etc.)[226] ;
  • Et la consanguinité, qui engendre la débilité (ou fragilité) physique et mentale des animaux d'élevage ou dits « de race » : « la définition officielle d'un individu non consanguin : ses parents n'ont pas d'ancêtre commun sur cinq générations [:] Il y a de moins en moins d'animaux qui (…) ne sont pas consanguins aujourd'hui : (…) Tout cela au nom de l'économie. Parallèlement (…) la sélection (…) n'a pas su empêcher l'appauvrissement génétique (…)[227] ».

Droits des animaux

Article détaillé : Déclaration universelle des droits de l'animal.
Pochoir végétarien, Le Mans, 2007
L'empereur japonais Temmu, qui fut, avec le roi gujarati Kumârapâla (en) et l'empereur indien Ashoka, parmi ces dirigeants politiques qui interdirent de tuer et de maltraiter les animaux, imposant de la sorte le végétarisme dans leur État.

Le végétarisme est une pratique qui peut être motivée par le droit – défini comme l'« ensemble des règles qui régissent la conduite de l'homme en société, les rapports sociaux[228] », dans le cadre évidemment du droit considérant comme nécessaire les droits des animaux.

Le végétarisme (ou l'interdiction de tuer/manger un animal), en tant que norme à faire respecter par des lois, existe depuis l'Antiquité, avec, en Inde, les édits de l'empereur Ashoka (v. 304 av. J.-C. – 232 av. J.-C.), au Gujarat, les lois du roi jaïn Kumârapâla (1143-1172)[93],[94],[95], et, au Japon, les lois promulguées (en 676 apr. J.-C.) par l'empereur Temmu[92] par exemple, mais aussi en Europe à l'époque présocratique, avec, en particulier, Pythagore et Empédocle[229] :

« Cicéron rapproche de manière critique les deux philosophes [Pythagore et Empédocle] quand il rapporte qu'à leurs yeux, tous les vivants jouissant du même droit, il fallait que les mêmes sanctions frappent les homicides et ceux qui tuent des animaux[230] : les hommes […] ne forment pas seulement une communauté avec les dieux, mais avec les bêtes […] – en vertu, dit le Sceptique Sextus Empiricus, d'un « esprit un qui pénètre, à la façon d'une âme, le cosmos tout entier[230] » »

 Élisabeth de Fontenay, Le Silence des bêtes, la philosophie à l'épreuve de l'animalité, p. 66[229]

C'est ce que rappelait aussi Voltaire, opposé à toute forme d'anthropocentrisme, et qui justifiait son végétarisme par respect pour « les animaux nos semblables ».

Aujourd'hui, c'est le philosophe américain Tom Regan, professeur à l'université d'État de Caroline du Nord (et président en 1993 de l'American Society for Value Inquiry), qui est célèbre pour sa défense du végétarisme et des animaux dans le cadre du droit ; en premier lieu, il prend appui, pour développer sa théorie du droit, sur la considération de la vie mentale des animaux, considérée selon leur degré de complexité, et en arrive à ce bilan :

« La conclusion de T. Regan est la suivante : certains animaux ont une vie mentale suffisamment complexe pour avoir une expérience propre de leur bien-être. En d'autres termes, ils ont une vie mentale assez complexe pour que ce qui leur arrive leur importe. »

 Jean-Yves Goffi in Si les lions pouvaient parler, sous la dir. de Boris Cyrulnik[231].

Ce faisant, les conséquences de ce point de vue amènent à considérer l'animal en tant que tel comme détenteur de droits :

« Les êtres qui sont les sujets d'une vie ont une valeur inhérente. Seul le langage des droits est apte à exprimer l'exigence de ne pas leur infliger des dommages sans des raisons contraignantes. […] On est le sujet d'une vie dès lors qu'on est capable de manifester une vie mentale assez complexe pour s'intéresser à son bien-être […]. Il s'ensuit que les animaux sont des sujets d'une vie et qu'ils sont des titulaires de droits, même s'ils ne le savent pas. »

 Jean-Yves Goffi in Si les lions pouvaient parler, sous la dir. de Boris Cyrulnik[231].

Les obligations qu'impose une telle conception du droit vont au-delà de la pratique du végétarisme :

« Tom Regan considère comme injustifiables des pratiques ou des institutions comme la chasse, la pêche, l'alimentation carnée, les cirques, les zoos, l'élevage intensif. […] Il englobe dans la même condamnation l'expérimentation sur l'animal dans une perspective médicale ou biologique […]. Il n'admet de transgression au principe de (non)-dommage que dans des cas soigneusement définis d'auto-défense. […] Être le sujet d'une vie […] suffit à conférer des droits et à justifier la protection du titulaire de ces droits, avant même que quoi que ce soit ait été énoncé à propos de ce qui rend la vie digne d'être vécue. La puissance publique doit protéger impartialement ces droits, indépendamment de toute conception du bien et du mal[232]. »

 Jean-Yves Goffi in Si les lions pouvaient parler, sous la dir. de Boris Cyrulnik[231].

Ce point de vue est partagé (mais élargi à tout être vivant sensible et non aux seuls animaux qui ont des capacités cognitives complexes[233]) par le professeur de droit à l'université d'État du New Jersey – Gary Francione[233], qui écrit[234] :

« Le mouvement pour les droits des animaux soutient que tous les êtres sensibles, humains ou non, ont un droit : le droit fondamental à ne pas être traités comme la propriété d'autrui. Notre reconnaissance de ce droit fondamental signifie que nous devons abolir – et non pas simplement réglementer – les pratiques établies d'exploitation animale, parce qu'elles supposent que les animaux sont la propriété des humains. (...) Nous considérons que le pas principal vers l'abolition que chacun de nous peut franchir consiste à adopter un mode de vie végan et à éduquer le public sur ce mode de vie[235],[236]. »

Ce rapport au droit se veut donc une conception de la justice concernant les êtres humains ou non humains pour le bénéfice de tous ; ainsi, dans l'introduction de Vegetarianism, a way of life, de Dudley Giehl, Isaac Bashevis Singer écrit :

« Tant que les êtres humains continueront à répandre le sang des animaux, il n'existera pas de paix dans le monde. La distance qui existe entre la création des chambres à gaz à la Hitler et les camps de concentration à la Staline n'est que d'un pas, car tous ces actes ont été perpétrés au nom d'une justice sociale et il n'y aura aucune justice tant que l'homme empoignera un couteau ou un pistolet pour détruire des êtres plus faibles que lui. »

Dans le même sens, Charles Patterson (en), résumant la pensée de Theodor W. Adorno, écrit dans Eternal Treblinka :

« Auschwitz commence partout où quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce sont seulement des animaux. »

Il s'agit donc d'un refus de voir les animaux comme des « machines », mais bien comme des êtres sensibles qui désirent vivre et ne point subir une quelconque oppression :

« C'est une cruauté et une barbarie de tuer, d'assommer, et d'égorger, comme on fait, des animaux qui ne font point de mal, car ils sont sensibles au mal et à la douleur aussi bien que nous, malgré ce qu'en disent vainement, faussement, et ridiculement nos nouveaux cartésiens, qui les regardent comme de pures machines sans âmes et sans sentiments aucuns (...). Ridicule opinion, pernicieuse maxime, et détestable doctrine puisqu'elle tend manifestement à étouffer dans le cœur des hommes tous sentiments de bonté, de douceur et d'humanité qu'ils pourraient avoir pour ces pauvres animaux. (...) Il faut indubitablement croire aussi qu'ils sont sensibles aussi bien que nous au bien et au mal, c'est-à-dire au plaisir et à la douleur, ils sont nos domestiques et nos fidèles compagnons de vie et de travail, et par ainsi il faut les traiter avec douceur. Bénies soient les nations qui les traitent bénignement et favorablement, et qui compatissent à leurs misères, et à leurs douleurs, mais maudites soient les nations qui les traitent cruellement, qui les tyrannisent, qui aiment à répandre leur sang, et qui sont avides de manger leurs chairs. »

 Jean Meslier, Folie des hommes d'attribuer à Dieu l'institution des cruels et barbares sacrifices des bêtes innocentes, et de croire que ces sortes de sacrifices lui étaient agréables.[237],[note 21].

Ou encore :

« L'humanité envers les animaux inférieurs est l'une des plus nobles vertus dont l'homme est doté, et il s'agit du dernier stade du développement des sentiments moraux. C'est seulement lorsque nous nous préoccupons de la totalité des êtres sensibles que notre moralité atteint son plus haut niveau. […] L'animal, bâti comme nous, souffre comme nous, trop souvent de nos brutalités. Celui qui, sans motif, fait souffrir les bêtes, commet une action barbare, je dirais volontiers « inhumaine », car il torture une chair, sœur de la nôtre, il brutalise un corps qui partage avec nous le même mécanisme de la vie, la même aptitude à la douleur. »

 Charles Darwin, La descendance de l'homme et la sélection sexuelle[238].

Rabindranâth Thâkur, dit Tagore.

Les « végétariens éthiques » considèrent que la majorité de la population mondiale ne se nourrit de viande que par tradition, par commodité, par simple habitude ou pour le plaisir. Ces justifications ne leur apparaissent pas suffisantes pour la souffrance occasionnée par la production de viande, en accord avec Rabindranath Tagore, (premier prix Nobel de littérature de l'Asie, en 1913), qui a dit à ce sujet :

« Nous arrivons à manger de la chair animale, uniquement parce que nous ne pensons pas à la cruauté de cet acte[239]. »

Ce type de végétarisme est souvent associé avec le mouvement de Libération animale, quand bien même tous les végétariens éthiques ne souscrivent pas à cette notion de droit de l'animal. Néanmoins, cette éthique peut avoir d'autre source philosophique et ce, depuis l'Antiquité ; ainsi, le philosophe et prêtre d'Apollon à Delphes, Plutarque, et le poète latin Ovide (en référence à Pythagore), défendent le végétarisme selon un point de vue éthique :

« Pour un peu de chair, nous leur ôtons la vie, le soleil, la lumière et le cours d'une vie préfixé par la nature : et nous pensons que les cris qu'ils jettent de peur ne sont point articulés, qu'ils ne signifient rien, là où ce ne sont que prières, supplications et justifications de chacune de ces pauvres bêtes qui gémissent. […] Regardons-nous comme indifférente la perte d'une âme ? Je veux que ce ne soit pas, comme le croit Empédocle, celle d'un père, d'une mère, d'un fils ou d'un ami ; c'est toujours celle d'un être qui sent, qui voit et qui entend, qui a de l'imagination et de l'intelligence, facultés que chaque animal a reçues de la nature pour se procurer ce qui lui convient et éviter ce qui peut lui nuire. »

 Plutarque, S'il est loisible de manger chair[240],[241].

« Comme il se fait d'horribles goûts, comme il se prépare à verser un jour le sang humain, celui qui égorge de sang-froid un agneau, et qui prête une oreille insensible à ses bêlements plaintifs ; celui qui peut sans pitié tuer le jeune chevreau et l'entendre vagir comme un enfant ; celui qui peut manger l'oiseau qu'il a nourri de sa main ! Y a-t-il loin de ce crime au dernier des crimes, l'homicide ? N'en ouvre-t-il pas le chemin ? Laissez le bœuf labourer, et ne mourir que de vieillesse ; laissez les brebis nous munir contre le souffle glacial de Borée, et les chèvres présenter leurs mamelles pleines à la main qui les presse. Plus de rêts et de lacs, plus d'inventions perfides ; n'attirez plus l'oiseau sur la glu, ne poussez plus le cerf épouvanté dans vos toiles, ne cachez plus, sous un appât trompeur, la pointe de l'hameçon. »

 Ovide, Les Métamorphoses, livre XV[242].

L'antispécisme est un mouvement philosophique et politique qui considère que tous les êtres sensibles (capables de ressentir de la souffrance, du plaisir et d'autres sensations et émotions) sont égaux en un sens moral ; et qu'en conséquence, les intérêts d'un animal non humain à ne pas souffrir ou à vivre une vie heureuse et satisfaisante ont autant d'importance que les intérêts équivalents d'un humain. Dès lors, selon ce mouvement, le spécisme est une discrimination arbitraire fondée sur l'espèce, tout comme le racisme est une discrimination arbitraire fondée sur la race et le sexisme une discrimination arbitraire fondée sur le sexe. Sur cette question, Peter Singer, célèbre philosophe utilitariste, cite le philosophe Jeremy Bentham qui écrivait, en allusion au Code noir de Louis XIV régissant l'esclavage[231] :

Le philosophe Jeremy Bentham.

« Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau ne constitue pas une raison justifiant qu'un être humain soit abandonné sans recours possible aux caprices de quelqu'un qui le tourmente. Un jour viendra peut-être où on reconnaîtra que le nombre de pattes, la villosité de la peau ou la terminaison de l'os sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible au même sort. […] Un chien ou un cheval adulte, est, au delà de toute comparaison possible, un être plus rationnel, et aussi plus apte à la conversation, qu'un nouveau-né d'un jour, d'une semaine ou même d'un mois. Mais, à supposer même qu'il en soit autrement, que s'ensuivrait-il ? La question n'est pas : « peuvent-ils raisonner ? » ou « peuvent-ils parler ? » mais : « peuvent-ils souffrir ? » »

 Jeremy Bentham, An Introduction to the Principles of Morals and Legislation (éd. 1780)[243].

Peter Singer reprend l'affirmation à son compte en disant : « Un chimpanzé ou un cochon, par exemple, se rapproche bien plus du modèle d'être autonome et rationnel qu'un nouveau-né » et pousse le raisonnement plus loin en déclarant : « s'il n'est pas acceptable de prendre la vie d'un enfant abandonné ayant subi des dommages importants au cerveau, il n'est pas acceptable de tuer un chien ou un cochon à un niveau mental équivalent »[244]. Cette dernière affirmation, liée à un débat parallèle qu'il a suscité sur la distinction entre « considération égale des intérêts et traitement égal » a provoqué des polémiques et critiques diverses, en particulier dans les milieux chrétiens[245].

Cette critique correspond de manière plus large à celle du « posthumanisme », qui a connu un développement certain avec les sciences sociales qui puisent leur source dans la pensée rousseauiste et dont Claude Lévi-Strauss est, par exemple, le plus illustre représentant :

« C'est maintenant […] qu'exposant les tares d'un humanisme décidément incapable de fonder chez l'homme l'exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l'illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d'observer en nous-mêmes et sur nous-mêmes les funestes effets. Car n'est-ce-pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devrait inévitablement s'ensuivre d'autres mutilations ? On a commencé par couper l'homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu'il est d'abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il refusait à l'autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion. »

 Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale (1973).

l'écrivain Isaac Bashevis Singer disait : « Je suis végétarien pour des raisons de santé… la santé des poules[246]. »

D'autres motivations, plus précises dans la définition éthique, existent, comme le principe de non-violence, qui est la raison majoritaire du végétarisme pour l'humanité le pratiquant, majorité qui est hindoue (la « non-violence » originale, ou l'ahimsa, base politique de la vie en société hindoue selon les Lois de Manu[247], est synonyme de végétarisme/végétalisme/véganisme), ou la volonté de revaloriser la mort et la souffrance jusqu'alors banalisées :

« Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu'il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l'existence des combats de taureaux et des abattoirs. Toutes ces explications, selon lesquelles la nature est cruelle et donc nous sommes en droit d'être cruels, sont hypocrites. Rien ne prouve que l'homme soit plus important qu'un papillon ou qu'une vache. Je considère le fait d'être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie. Je ne prétends pas sauver beaucoup d'animaux de l'abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd'hui. »

 Isaac Bashevis Singer, The Letter Writer.

Intérêt environnemental

Articles connexes : Impact environnemental de l'élevage et Végétarisme environnemental.

Préservation

Poules pondeuses élevées en batterie.

L'élevage en batterie, bien qu'utilisant moins de surface, ou l'engraissement des animaux de plein air (les plus rares) requièrent de grandes quantités de nourriture (de type monoculture) qui doivent être cultivées sur de grandes étendues de terre (ce qui nécessite la déforestation, vu que la consommation de viande augmente à travers le monde) : 38 % des forêts de l'Amazonie ont été détruites pour l'engraissement des bovins[248] et au moins 100 espèces disparaissent chaque jour en raison de la déforestation[248] : « la principale raison d'extinction d'espèces est la plupart du temps attribuée à la perte de zones à forte densité et endémisme comme les forêts brésiliennes ou les forêts de Madagascar qui ont été réduites de 90 % de leur taille d'origine au cours de ces quarante dernières années[248] ». L'élevage et l'alimentation pour l'engraissement du bétail utilisent 78 % des terres agricoles mondiales[249]. Avec un hectare de terrain consacré à la culture de fruits et légumes, on peut nourrir trente personnes, mais cinq personnes seulement si ce même hectare est utilisé pour produire des œufs ou de la viande blanche, et beaucoup moins si l'on ne produit que de la viande rouge[250]. Il faut d'ailleurs 7 à 10 kg de protéines végétales pour faire un kilogramme de protéine animale[251].

Lutte contre la pêche intensive

Exemple de prise de pêche intensive.

La surpêche et le chalutage sont également destructeurs pour les écosystèmes marins, biodiversité qui s'est formée au cours de dizaines de milliers d'années[30]. Ce faisant, 90 % des grands poissons (thon, espadon, marlin, cabillaud, flétan, raie et limande) ont été surpêchés et sont par conséquent des espèces en voie de disparition[252].

De plus, le chalutage condamne à la mort d'autres mammifères marins, oiseaux, tortues et poissons, car pêchés et broyés aussi avec les espèces animales initiales recherchées, mais considérés comme prises inutiles[30]. Dans son ouvrage Faut-il manger des animaux, Jonathan Safran Foer note :

« Pour 500 grammes de crevettes, 13 kg d'autres animaux marins ont été tués et rejetés à la mer. Dans le cas de la pêche au thon, 145 autres espèces non visées sont également tuées de façon régulière [en particulier les dauphins, qui se trouvent généralement au-dessus des thons, dauphins ainsi tués broyés dans les winchs avec les thons[30]]. »

Économie des ressources naturelles

Grand Pingouin, exemple d'espèce éteinte du fait de la chasse/consommation de sa viande par l'homme.

Le World Watch Institute considère que la production de viande et de produits d'origine animale dans la quantité actuelle et probablement à l'avenir n'est pas soutenable du point de vue de l'environnement dans une optique de développement durable[253]. Jean Mayer, nutritionniste de l'université Harvard estime que si la consommation de viande aux États-Unis diminuait de 10 %, l'agriculture américaine pourrait nourrir en grains et légumes près de 60 millions de personnes dans le monde[254].

L'eau devient une ressource de plus en plus rare dans de nombreux endroits du monde. Sa consommation trop importante par les humains endommage les rivières et les écosystèmes et mène à la salinité et la désertification. Un régime végétarien consomme considérablement moins d'eau qu'un régime basé sur la viande.

Lutte contre le réchauffement climatique

Les protéines animales requièrent de plus grandes dépenses d'énergie fossile, huit fois plus que pour une quantité comparable de protéine végétale. Cette consommation d'énergie fossile produit du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. La production animalière produit également du fumier, qui, bien qu'il soit une base du compost, dégage du méthane. Aux États-Unis (le plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre), le bétail produit environ 20 % des émissions totales de méthane. Une tonne de méthane a un potentiel de réchauffement de la planète de 23 tonnes de dioxyde de carbone.

Le régime végétarien serait par ailleurs une manière de lutter contre le réchauffement climatique : le ratio (énergétique) pour la production d'un kilogramme de viande est 100 fois plus important que pour produire la même quantité de céréales[255]. Des animaux tels que la vache produisent 100 grammes de méthane par jour, ce gaz présentant un potentiel de réchauffement 25 fois supérieur à celui du CO2.

Un rapport de la FAO (agence de l'Onu pour l'agriculture) estime que « l'élevage mondial émet plus de gaz à effet de serre que tous les transports (terre, air, mer) dans le monde ». Si on prend en compte toute la chaîne de production de la viande, cela représente 18 % des émissions de ces gaz produits par l'homme… Une des causes majeures du réchauffement climatique[256],[251]. Selon Frank Mitloehner, cette étude pourrait être faussée puisqu'elle comparerait une estimation « globale » des émissions liés à l'élevage à une estimation non globale des émissions liés au transport. Néanmoins, il concède que ce chiffre pourrait être exact au niveau mondial[257],[258],[259]

En mai 2009, Gand devint la « première ville au monde à devenir végétarienne au moins une fois par semaine », lorsque les autorités locales décidèrent d'instaurer une « journée hebdomadaire sans viande ». Les officiels, les personnalités politiques et divers fonctionnaires mangeraient végétarien un jour par semaine, en reconnaissance de ce rapport des Nations unies. Des affiches publiques incitèrent la population à participer aux « journées végétariennes », et des cartes de la ville indiquant les restaurants végétariens furent imprimées. À partir de septembre 2009, les écoles de la ville auront un veggiedag (« journée végétarienne ») hebdomadaire elles aussi[260].

Solidarité des peuples

Il existe, parmi les arguments avancés par certains végétariens, celui d'une solidarité morale envers les peuples du tiers monde et les hommes exploités. En effet, des céréales destinées à l'alimentation du bétail occidental sont souvent cultivées dans des pays du tiers monde alors qu'elles pourraient être affectées directement à la consommation des populations locales (comme en 1985, pendant la famine (faisant plus d'un million de morts), durant laquelle l'Éthiopie continua à exporter des céréales pour l'engraissement du bétail anglais[261]) :

« Le monde pourrait nourrir 1,5 milliard de déshérités en leur consacrant le milliard de tonnes de céréales qui engraissent chaque année le bétail destiné à l'abattage. Si tous les habitants de l'Amérique du Nord s'abstenaient de manger de la viande un jour par semaine, cela permettrait, indirectement, de nourrir 25 millions de personnes démunies, tous les jours pendant une année entière ! Cela contribuerait aussi à lutter efficacement contre le changement climatique. C'est pourquoi selon Rajendra Kumar Pachauri, prix Nobel de la Paix […], une tendance mondiale vers un régime végétarien est essentielle pour combattre la faim dans le monde ainsi que la pénurie d'énergie et les pires impacts du changement climatique. […] Le fait d'inclure dans nos préoccupations le sort des autres espèces n'est nullement incompatible avec la détermination de faire notre possible pour remédier aux problèmes humains. […] La protection des animaux et celle des plus faibles des hommes relèvent du même Droit pour aider ceux à qui il peut être fait du mal. »

 Matthieu Ricard, Plaidoyer pour les animaux.

« Comment peut-on exister avec bonté, si l'on s'engraisse avec la chair d'autres créatures ? » (kural 251) – Tiruvalluvar[262].

Selon Fabrice Nicolino, l'alimentation carnée régulière n'est possible que pour une minorité d'êtres humains ayant suffisamment de revenus pour s'en acheter : mais la généralisation au niveau mondial d'un tel régime alimentaire est impossible, et, au spectacle grandissant des populations humaines souffrant de la faim, devient un scandale, car, dans le même temps, il s'agit bien d'engraisser au maximum un animal – lorsqu'on l'élève pour sa viande :

« On n'a jamais compté autant de personnes qui sont touchées par la famine. Elles sont plus d'un milliard aujourd'hui. En même temps, la consommation de viande explose. […] Quand on sait qu'il faut de 7 à 10 kilogrammes de protéines végétales pour faire un kilogramme de protéine animale, se pose la question de où trouve-t-on ces végétaux pour nourrir les cheptels. Personne ne peut répondre à cette question aujourd'hui. Il faudra choisir entre nourrir les humains ou les animaux…[251] »

Selon le ministère indien de l'agriculture, un hectare de terre arable permet de produire 20 tonnes de pommes de terre, contre seulement 50 kg de viande[263]. En Inde, le régime végétarien est considéré comme l'une des solutions à la sous-alimentation, mais des lobbies de l'élevage industriel et des grands propriétaires terriens font pression dans le sens contraire[264].

Desmond Morris, s'inscrivant dans la trace de Plutarque et de Montaigne[229], laisse d'ailleurs entendre que l'obligation de respecter les bêtes rendrait intolérables la plupart des conduites que des citoyens de pays démocratiques s'autorisent vis-à-vis d'autres hommes qu'ils exploitent comme des esclaves ou laissent mourir de faim[265] ; ce qui fait écho à ce passage de Milan Kundera, dans l'insoutenable légèreté de l'être (p. 420-421) :

« Il n'y a aucun mérite à bien se conduire avec ses semblables.(...) On ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre bienveillance ou haine, et dans quelle mesure elles sont d'avance conditionnées par les rapports de force entre individus. La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c'est ici que s'est produite la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent. »

Goût de la viande

« Si quelqu'un veut sauver la planète, tout ce qu'il doit faire est simplement de cesser de manger de la viande. C'est la chose la plus importante que vous puissiez faire. C'est stupéfiant, quand on y pense bien. Le végétarisme règle tellement de choses d'un seul coup : l'écologie, la famine, la cruauté » – Paul McCartney[266].

Certains individus n'apprécient pas le goût de la viande et en abandonnent la consommation pour cette raison[267]. À l'inverse, quelques aliments pour végétariens essaient de reproduire le goût ou la texture de la viande (tempeh, seitan, tofu préparé, soja texturé)[268].

Les végétariens nés au sein d'une famille végétarienne (ce qui constitue une grande part des végétariens à travers le monde, du fait du végétarisme hindou) n'apprécient généralement pas le gout de la viande[269] (les premières ingestions de la viande peuvent être suivies de vomissements), et l'odeur cuisinée des chairs animales (celles des mammifères, oiseaux, poissons, etc.) être très désagréable pour les végétariens nés : cela est dû au fait que le palais et les sens développent leurs compétences et préférences avant tout pendant l'enfance, et que ce faisant les enfants végétariens prennent en revanche plus de plaisir à consommer les légumes mal aimés par certains enfants nés dans une famille mangeant de la viande[269]. Le Mahatma Gandhi rapporte que pendant son adolescence, il se laissa convaincre de manger de la viande de chèvre par un camarade et par conviction nationaliste (les Anglais dominant les Indiens, selon son camarade, parce qu'ils mangent de la viande) : cela ne lui procura aucun plaisir, et lui fit faire des cauchemars où il se voyait réincarné en chèvre tuée par un boucher[269].

Parce que « l'idée même de se trouver à côté de quelqu'un qui pourrait cuisiner de la viande est rebutante » pour des végétariens de naissance, animalistes ou antispécistes, des immeubles en Inde, à Mumbai tout particulièrement, proposent des appartements dans des zones où seuls les végétariens (toutes religions confondues) sont autorisés à habiter[270].

Quelques personnes jugent la viande peu appétissante, particulièrement crue, et préfèrent simplement s'abstenir de consommer de la chair animale pour des raisons esthétiques ou émotionnelles. D'autres trouveront esthétique le simple fait d'être végétarien. De plus, certains végétariens croient qu'un végétarien, mangeant des aliments provenant des végétaux, a une meilleure odeur corporelle[271].

Religions

Article détaillé : Religion et alimentation.

Religions d'origine indienne

Beaucoup de religions, dont le bouddhisme, l'hindouisme (notamment dans la philosophie yoga), le jaïnisme et le sikhisme, enseignent que toute vie devrait avoir une valeur et ne devrait pas être détruite volontairement pour une gratification humaine non nécessaire.

Hindouisme

Hindou en prière face à deux vaches.
Les alcools et les aliments non-végétariens (viandes, poissons, œufs) sont prohibés à Haridwar, comme dans presque toutes les villes saintes de l'hindouisme.
Ascète (sadhu) avec un veau : dans l'hindouisme, le refus de se nourrir de la viande de vache, vue comme l'animal généreux par excellence, est considéré comme le premier pas vers le végétarisme total[272].
Articles détaillés : Ahimsa, Vache sacrée, Bishnoïs et Végétarisme hindou.

L'ahimsa est la notion philosophique des religions indiennes (de l'hindouisme, du bouddhisme et du jaïnisme) qui introduit le végétarisme comme norme dans l'alimentation. L'ahimsa est une valeur qui recommande la non-violence et le respect pour toute vie, humaine, animale ou végétale (comme il en est chez les Bishnoïs). Ahimsa est assez souvent traduit par non-violence ou non-nuisance à l'égard de tous les êtres vivants ou respect de la vie sous toutes ses formes. La racine sanskrite est hims (« nuire ») avec le privatif « a ». L'ahimsa est fondé sur une injonction védique : « माहिंस्यात्सर्वभूतानि – mâhimsyât sarva-bhûtâniqu'on ne nuise à aucun être vivant ». Dans le cadre de l'hindouisme, le terme ahimsa apparaît écrit pour la première fois dans les Upanishad et dans le Raja-Yoga. C'est le premier des cinq yama ou vœux éternels, les restrictions indispensables du yoga (l'ahimsa n'amène à aucun état spécifiquement yogique, mais est considérée comme la première marche morale indispensable pour tout « honnête homme »[273]). À ce sujet, Bhishma dit dans le Mahâbhârata :

« Y a-t-il besoin de dire que ces créatures innocentes et en bonne santé sont faites pour l'amour de la vie, alors qu'elles sont recherchées pour être tuées par de misérables pécheurs vivant dans les boucheries ? Pour cette raison, ô monarque, ô Yudhishthir, sache que le refus de la viande est le plus grand refuge de la religion, du ciel, et du bonheur. S'abstenir de blesser est le plus grand des principes. Il est, là encore, la plus grande des pénitences. Il est également la plus grande des vérités parmi toutes les preuves d'affection. La viande ne peut pas être retirée de l'herbe ou du bois ou de la pierre. À moins qu'une créature vivante soit tuée, cela ne peut être réalisé. Donc, tu es dans la faute en mangeant de la chair. (...) Cet homme, qui s'abstient de la viande, n'est jamais mis dans la crainte, ô roi, par aucune créature. Toutes les créatures demandent sa protection. Il ne provoque jamais aucune inquiétude pour les autres, et lui-même n'a jamais à devenir anxieux. Si personne ne mange de la chair, il n'y a alors plus personne pour tuer des êtres vivants. L'homme qui tue des êtres vivants les assassine pour le bien de la personne qui mange de la chair. Si la chair est considérée comme non comestible, il n'y a alors plus d'abattage d'êtres vivants. C'est dans l'intérêt du mangeur de viande que le massacre des êtres vivants se réalise dans le monde. Depuis, ô toi de grande splendeur, la durée de vie est raccourcie pour les personnes qui abattent les créatures vivantes ou sont les causes de leur abattage ; il est clair que la personne qui désire son bien doit abandonner la consommation de viande entièrement. (...) L'acheteur de la chair réalise l'himsâ [violence] par sa richesse : celui qui mange la chair le fait en appréciant sa saveur, le tueur réalise l'himsâ en attachant et en tuant l'animal. Ainsi, il existe trois formes de mise à mort. Celui qui apporte la chair ou l'apporte pour elle-même, celui qui coupe les membres d'un animal, et celui qui l'achète, la vend, ou les cuisiniers de la viande et celui qui la mange – tous ces éléments sont à considérer comme des mangeurs de viande[274]. »

La croyance en la réincarnation est fondamentale dans les développements philosophiques du jaïnisme, du bouddhisme et de l'hindouisme, et, dans ce système de croyance, les âmes (atman, anima : « souffle », principe de vie, de conscience) peuvent s'incarner sous la forme de végétaux, d'animaux, ou d'êtres humains. CNN rapporte que 85 % de la population hindoue suit un régime végétarien[126] (pas de viandes, de poissons ni d'œufs, les œufs étant considérés comme aliments non végétariens en Inde[275]). Ce régime alimentaire principalement fondé sur une nourriture à base de laitages et produits verts, est fortement pratiqué dans les communautés orthodoxes de l'Inde du Sud, dans certains États du nord comme le Gujarat ou du sud au Karnataka où l'influence des jaïns est significative. Quelques-uns évitent l'oignon et l'ail, considérés comme ayant des propriétés rajas, c'est-à-dire « passionnelles ». Le svadharma (le dharma personnel) des brahmanes inclut le végétarisme, le brahmane étant appelé à mener une vie absolument pure. L'hindouisme encourage donc le végétarisme[276]. La consommation de viande, de poisson (et d'œuf fécondé) n'est pas promue, – seulement tolérée, tolérée dans le cadre du rang que l'hindouisme lui a assigné dès les Védas : inférieur, non-respectueux de l'ahimsa et impur par rapport à un régime végétarien[277]. Certains brahmanes sont également végétaliens et ne consomment aucun produit d'origine animale (lait, etc.). Dès le VIe siècle av. J.-C., les Upanishad soulignent que les bêtes et les humains sont frères, puisque tous hébergent en eux l'âtman et de ce fait sont les sanctuaires du Brahman. Dans cette conception religieuse, tous les êtres vivants étant vus comme des sanctuaires de l'âtman, aucun temple de l'âtman ne lui est dédié, au contraire d'autres divinités comme Vishnou ou Shiva. Dans la plupart de villes saintes hindoues, il existe une interdiction de tous les aliments non-végétariens et de tous les alcools, et une interdiction légale existe sur l'abattage de vaches dans presque tous les États de l'Inde. Le cuir d'une vache morte de cause naturelle est cependant accepté.[réf. nécessaire]

Jaïnisme

Articles détaillés : Parasparopagraho Jivanam et Végétarisme jaïn.
Temple jaïn, religion basée sur l'ahimsa (non-violence) ; les objets en cuir ou autres produits non-végétariens y sont strictement interdits d'entrée.

Toutes les règles alimentaires citées pour les hindous s'appliquent aux jaïns. En plus de l'interdiction de consommer des œufs, du poisson ou de la viande, ils doivent prendre en compte la nuisance causée aux plantes et aux suksma jiva (sanskrit : formes de vie subtiles, qui seront plus tard appelées micro-organismes) dans leurs choix alimentaires. Certains jaïns, en fonction de la doctrine de la secte ou branche du jaïnisme dont ils font partie, évitent de consommer la majorité des racines végétales, comme les pommes de terre, les oignons, etc (certaines branches de l'hindouisme bannissent aussi de la consommation les oignons, etc., car considérés comme tamasiques[278]).

Bouddhisme

Article détaillé : Végétarisme bouddhique.

Des écoles du bouddhisme (mahāyāna notamment) demandent à leurs adeptes d'être au moins végétariens, d'autres écoles bouddhiques n'imposent pas le végétarisme, mais le conseillent ; c'est néanmoins au Bouddha à qui l'on doit le renforcement de cette pratique en Inde, par le biais de l'empereur Ashoka. Selon le Vinaya (le code monastique du Theravāda), les moines sont tenus de manger tout aliment qu'on leur donne, y compris de la viande (mais ne pas rechercher à en consommer non plus : car les moines bouddhistes doivent encourager le végétarisme – la non-violence à l'égard des animaux – autour d'eux), excepté quand l'animal a été tué à leur intention ou appartient à la liste des animaux prohibés (humain, éléphant, cheval, chien, serpent, lion, tigre, panthère, ours et hyène)[279]. Récemment, les Tibétains modifient profondément leurs habitudes alimentaires et deviennent de plus en plus végétariens. Ils suivent les conseils du 14e dalaï-lama et du 17e Karmapa, qui ont donné en 2007 et 2008 des instructions sur les bienfaits de ne pas manger de viande afin de ne pas faire souffrir les animaux[280],[281]. Il est noté que le dalaï-lama n'est pas strictement végétarien, après avoir contracté une hépatite B ayant endommagé son foie, il a dû suivre les recommandations de médecins lui recommandant de manger de la viande. Il limite néanmoins sa consommation et se considère comme semi-végétarien[282]. Dans la Région autonome du Tibet, ainsi que dans le Kham, et l'Amdo, des restaurants végétariens s'ouvrent[283].

Sikhisme

Article détaillé : Végétarisme sikh.

Religions d'origine chinoise

Dans les sociétés chinoises, l'alimentation normale, ancienne (素食) fait référence à un régime associé aux moines taoïstes, et quelquefois pratiqué par la population durant les festivités taoïstes. Le terme utilisé pour désigner ces pratiquants se traduit par « végétariens ». Cette alimentation rejette la viande, les œufs et le lait, mais inclut les huîtres et ses dérivés.[réf. nécessaire]

Selon le Canon taoïste orthodoxe (0179) :

« Voici le troisième précepte : ne point tuer un animal pour se nourrir ; au lieu de cela, nous devons être bienveillants et bénéfiques envers tous, y compris les insectes et les vers[284],[285]. »

Article détaillé : Végétarisme taoïste.

Les mouvements néo-confucianistes demandent à leurs adeptes de suivre un régime végétarien, comme le Ikuan Tao.

Religions abrahamiques

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Vue d'ensemble

Pour les religions abrahamiques (judaïsme, christianisme, islam, rastafarisme), le premier homme, Adam, était végétarien/végétalien (plafond de la chapelle Sixtine, au Vatican, par Michel-Ange).

Un débat de longue date existe quant à la pratique alimentaire originelle de l'humanité. Le judaïsme, le christianisme, le rastafarisme et l'islam ont un fond culturel commun concernant l'histoire de l'humanité: la Genèse, propre à la Bible. En effet, dans la Genèse, deux textes, d'orientation différente, mentionnent la consommation de viande au sein du Jardin d'Eden :

« Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tous les animaux qui se meuvent sur la terre. (...) Je vous ai donné toutes les herbes qui portent leurs graines sur la terre, et tous les arbres qui renferment en eux-mêmes leur semence chacun selon son espèce, afin qu'ils vous servent de nourriture. »

 Genèse, I, 28-29

« Nourrissez-vous de tout ce qui a vie et mouvement : je vous ai abandonné toutes ces choses, comme les légumes et les herbes de la campagne. »

 Genèse, IX, 3

À partir de ces deux extraits divergents, plusieurs interprétations eurent lieu dans l'histoire de l'humanité : commençant relativement tôt, les exégèses prirent un nouveau tournant au XVIIe siècle, suite à la publication en 1663 de Hierozoicon sive de bipartitum opus de animibalus Sacrae Scripturae par Samuel Bochart, affirmant l'idée qu'Adam et Eve avaient consommé de la chaire animale avant même leur Chute. Augustin Calmet dédia une partie de son ouvrage Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament (1724)pour réfuter l'idée proposée par Bachart : selon lui, « la fécondité de la terre, la bonté des plantes, la force du tempérament des hommes et le petit nombre d'animaux dans le commencement » ainsi que la rareté des animaux dans le Jardin d'Eden amenèrent les humains à laisser de coté l'absorption de viande. Des médecins, naturalistes, philosophes et historiens prirent ensuite le relais, en proposant de nouvelles questions.

De plus, si l'on tient compte de la Bible hébraïque originelle, dénuée d'interprétations anthropocentristes (selon certains théologiens, Dieu se serait fait homme pour les seuls hommes[229]), la Genèse n'indique nulle part que les animaux ont besoin d'être dirigés ou qu'ils doivent l'être pour accomplir leur destinées, eux qui d'ailleurs louent à leur manière Dieu (Psaumes, CXLVIII:10)[286]. Dans le judaïsme primitif, la domination sur les poissons et les oiseaux par un Adam végétarien et ses successeurs n'est que de l'ordre du concept et non de la pratique[286],[note 22], le titre de souverain des animaux n'étant qu'honorifique.

Les interprétations « catholiques » ou anthropocentristes ont en effet été influencées par :

  • les Pères de l'Église, qui combattaient la croyance en la métempsycose[229] (lié au Manichéisme, au pythagorisme, à Empédocle, au pharisaïsme[287])
  • le néoplatonisme qui instille une rupture entre l'humain et les autres créatures[286]
  • et par les rapprochements métaphoriques entre les démons et les bêtes[286] (le serpent du Péché originel fut assez tardivement identifié au diable, ce que la Genèse ne faisait pas[286]).

Pour les disciples du poète saint Kabir (qui sont 9 600 000), la Bible (qui est aussi un de leurs livres saints, avec le Coran, les Védas, les Purana et la Bhagavad Gita), ordonne d'être végétarien[288].

Islam

Dans l'islam, il n'y a aucune interdiction dans le fait d'être végétarien[289],[290] (ce dernier mangeant ainsi parfaitement halal), quoique cette pratique demeure peu commune dans le monde musulman ; le végétarisme gagne néanmoins des adhérents en terre arabe et musulmane[291], car il n'est pas halal d'élever un animal comme une machine, et que les animaux aussi méritent compassion, puisqu'ils sont, comme les hommes, des créatures de Dieu[289]. Comme le christianisme et le judaïsme, l'islam affirme que Dieu a créé les animaux[292]. Mais à la différence du christianisme, l'islam s'intéresse étroitement à l'animal[286] : Dans Animals in Islam, Al-Hafiz Basheer Ahmad Masri, qui fut l'imam de la mosquée Shah Jahan de Woking, au Royaume-Uni, de 1964 à 1968, écrit :

Le musulman soufi Bawa Muhaiyaddeen.

En effet, selon le Coran (21, 107), Mahomet fut envoyé comme « secours de toute la création[293] ». Certaines objections au végétarisme dans l'islam pourrait venir du fait qu'une pratique comme l'Aïd el-Kébir est incompatible avec le végétarisme ; ce à quoi Masri rétorque : « Pendant les premiers temps de l'Islam, la tradition d'offrir des animaux avait un sens. La viande était alors un ingrédient essentiel de l'alimentation humaine, et aucune miette n'en était perdue. De nos jours, tuer [des animaux] est devenu un rituel vide, et le sens profond [de l'acte] a été oublié. » De plus, Soheib Bencheikh, Grand Mufti de Marseille, estime que le sacrifice d'un mouton à l'occasion de l'Aïd el-Kebir, « n'est ni un pilier de l'Islam, ni une obligation majeure comparable à la prière ou au jeûne du Ramadan » ; il ajoute que le droit musulman permet de remplacer cet acte par « un don fait dans un pays où les habitants ne mangent pas à leur faim, ce qui est plus conforme à l'esprit du partage que comporte cette pratique[293] », d'autant plus lorsque l'on sait que l'agriculture produit la majorité de sa production céréalière pour engraisser des animaux pour leur viande, alors que des êtres humains souffrent de la faim et de la sous-alimentation de par le monde[291].

D'ailleurs, il existe une tradition du végétarisme au sein de l'islam, liée en particulier au soufisme[294]. Les grands Saints soufis du passé étaient végétariens, comme Mirdad, qui déclara : « Ceux qui suivent le sentier spirituel ne doivent jamais oublier que s'ils consomment de la chair, ils devront payer ce geste de leur propre chair[62] » Les enseignements du musulman indien et poète-saint Kabir, d'Inayat Khan (en) et du srilankais Bawa Muhaiyaddeen (en) encouragent au végétarisme[295]. L'historien William Montgomery Watt déclare que la bonté de Mahomet envers les animaux était remarquable si l'on tient compte du contexte social de son éducation. Il cite un cas où Mahomet envoya des sentinelles pour s'assurer qu'une chienne avec ses chiots nouveau-nés n'étaient pas dérangés par son armée voyageant vers la Mecque lors de l'année 630[296].

Mahomet est aussi censé avoir dit (selon Omar ibn al-Khattâb et Abdallah ibn al-As (en)) : « Nul homme qui tue, même un moineau ou quoi que ce soit de plus petit, n'agit avec mérites, et Allah le questionnera à ce sujet [le jour du Jugement] », et « Quiconque est agréable envers les créatures de Dieu est agréable avec lui. »[297],[298]. Mahomet a dit aussi : « Pour la bonne œuvre donnée à chaque créature dotée d'un cœur humide [c'est-à-dire vivante], il y a une récompense. »[297] ; Mahomet s'est opposé à la chasse de loisirs en disant : « qui tente d'abattre une créature vivante pour le sport est maudit[297]. »

Tant dans les textes sunnite que chiite, on retrouve le fait que Mahomet s'entretenait nonchalamment avec des chameaux, des oiseaux et d'autre espèce animale. Les textes chiites étendent ce don pour y inclure les Imams. Dans un hadith, on dit qu'un chameau est venu voir Mahomet pour se plaindre que malgré son service dévoué envers son propriétaire, il était sur le point d'être tué. Mahomet convoqua alors le propriétaire et ordonna à l'homme d'épargner le chameau[299]. On rapporte dans le Coran que Salomon parlait aux fourmis[300] et aux oiseaux[301],[302], et les imams chiites ismaëliens déclarent qu'ils peuvent communiquer avec tout ce qui est doté d'une âme, d'une vie, toute créature. Comme certains membres du soufisme, le poète saint Kabir considère que Mahomet était végétarien, mais que les mollah n'ont pas suivi son exemple (la loi des mollah n'étant pas pour Kabir la loi d'Allah)[303].

Christianisme

Chasseur repenti, Léon Tolstoï finit par devenir un végétarien militant, écrivant sur le sujet dans le cadre de son anarchisme chrétien, convaincu que, bien compris, le végétarisme est un des premiers pas nécessaire vers un comportement authentiquement éthique et humain, « la première manifestation de l'instruction » : « La vertu est incompatible avec le bifteck, et dès que l'on veut devenir bon, on abandonne la consommation de viande. » (Lettres et Essais)[304]

Pour les adeptes de l'Église orthodoxe ou des Églises des trois conciles, comme l'Église copte orthodoxe, il y a de nombreuses et longues périodes où s'alimenter en produits issus du règne animal est strictement interdit (végétalisme), et même de se vêtir ou d'utiliser un quelconque produit issu du règne animal (véganisme). En revanche, contrairement au christianisme orthodoxe, le catholicisme par exemple (à l'opposé du catharisme) lève tout interdit alimentaire (que ce soient celui des Juifs (porc par exemple) ou celui des païens (les Égyptiens, les Sabiens et beaucoup d'autres peuples idolâtres évitaient de tuer et de manger des brebis, des boucs, des bœufs)[229]). Vers 560, le premier concile de Braga déclara dans son quatorzième canon : « Si quelqu'un, partageant la doctrine de Mani et de Priscillien regarde comme impures les viandes que Dieu a créées pour notre nourriture et qu'aussi il n'ose gouter des légumes même cuits avec de la viande, qu'il soit anathème. » Ensuite, certains ordres chrétiens, (les trappistes, les Chartreux, les Bénédictins[37], les Pères du Désert et tous les ordres monastiques du christianisme orthodoxe), le christianisme ésotérique tel que le Rosicrucian Fellowship ou l'Anarchisme chrétien (représenté par exemple par Léon Tolstoï), mais aussi les courants du christianisme tels que ceux des cathares et des Adventistes du septième jour, encouragent le végétarisme.

Article détaillé : Refus de l'alimentation carnée.

Rappelons que la Vegetarian society, première association végétarienne (végétalienne de facto) au monde, été fondée en 1847 par des chrétiens évangéliques, en Grande-Bretagne[305] (étudiant, Gandhi y adhéra). Lorsque le végétarisme se base sur une perspective chrétienne, les références bibliques sont le plus souvent les mêmes que celles des juifs et rastafaris développés ci-dessous (puisque l'ère messianique juive (végétalienne) correspond pour les chrétiens et rastafaris au retour de Jésus sur Terre).

Rastafarisme

Article détaillé : Ital.

Les Rastafaris suivent en général un régime appelé Ital, et dont la norme est végétarienne[306],[307] ou végétalienne/végane[308], afin de ne pas faire du corps un « cimetière »[309]; ils évitent aussi d'absorber de la nourriture qui a été artificiellement préservée, aromatisée ou altérée chimiquement. Le refus de viande (voire de laitage) dans le rastafarisme se réfère aux écrits bibliques :

« Dieu ajouta : « Or, je vous accorde tout herbage portant graine, sur toute la face de la terre, et tout arbre portant des fruits qui deviendront arbres par le développement du germe. Ils serviront à votre nourriture. » »

 La Genèse 1:29[310].

« « Et aux animaux sauvages, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui se meut sur la terre et possède un principe de vie, j'assigne toute verdure végétale pour nourriture. » Et il en fut ainsi. »

 La Genèse 1:30[310].

Judaïsme

L'ancien grand rabbin d'Israël, Yitzhak HaLevi Herzog, écrivit à propos du végétarisme : « l'aspect carnivore de l'homme n'est pas tenu pour acquis ou loué dans les enseignements fondamentaux du judaïsme. Les rabbins du Talmud ont précisé que les hommes étaient végétariens dans les temps les plus reculés, entre la Création et la génération de Noé. (...) Une pléiade de dirigeants rabbiniques et de maîtres spirituels ont confirmé que le végétarisme est le sens ultime de l'enseignement moral juif. Ils ont proclamé la liberté de toutes les autres créatures vivantes – comme valeur que notre tradition religieuse doit apprendre à tous ses fidèles. »[311]

Selon certains spécialistes de la Torah, comme les rabbins Bonnie Koppel, Rami Shapiro, et Yitzhak HaLevi Herzog, ancien grand rabbin d'Israël[35], l'objectif initial de Dieu était que l'homme soit végétarien car le végétarisme est l'ultime sens des enseignements moraux bibliques[35]. Pour eux, Dieu donna par la suite la permission aux hommes de manger de la viande à cause de leur faiblesse (le penchant au meurtre fait partie de leur nouvelle nature[229]), mais l'idéal ou la volonté finale de Dieu pour les hommes serait qu'ils soient végétariens. La Bible avance aussi que l'homme peut manger les animaux tués, mais en respectant les règles rituelles du sacrifice (dans le judaïsme et l'islam), car sinon tuer un animal est bien un meurtre.

Pour la Bible, Dieu a donc permis à la suite du Déluge la consommation de viande (parce qu'il n'y avait plus de végétaux, selon le rabbin polonais Yitzhak Hebenstreit, dans son ouvrage Kivrot Hata'avah), permission qui induit néanmoins le respect, pour ce qui est du judaïsme (et de l'islam) toujours, des interdits et règles alimentaires qu'incarnent la casherout et qui indiquent une grande complication dans la consommation de viande (dont le nombre est limité), le Tanakh (Ancien Testament) évoquant d'ailleurs la prudence sur la certitude du destin final des créatures :

« Qui sait si l'âme du fils d'Adam va en haut, et si l'âme des bêtes va en bas ? »

 Ecclésiaste, III, 21, La Bible.

De plus, Dieu énonça après le Déluge les lois noachides (valant pour tous les hommes) qui interdisent de consommer un quartier de viande obtenu au prix d'une mutilation, d'une vivisection[229]. Moïse Maïmonide, dans son ouvrage le guide des égarés, rappelle d'ailleurs à ce propos que c'est bien le souci de la souffrance physique et « morale » de l'animal qui rend compte de ces règles sacrées[229].

À propos du Talmud (Avodah Zorah 18b) qui déclare : « une grande importance est attachée au traitement humain des animaux, autant l'est-il déclaré fondamental que l'est la vertu humaine », le rabbin Samson Raphaël Hirsch, dans Horeb (chapitre 60, section 416), ajoute : « Ici vous êtes confrontés à l'enseignement de Dieu, lequel vous contraint non seulement à vous abstenir d'infliger une souffrance à quelque animal, mais à l'aider et, quand vous le pouvez, à diminuer la souffrance lorsque vous voyez un animal souffrant, même si cela n'est pas de votre faute. » Pour certains Juifs, étant donné la réduction des animaux à l'état de « choses » ou de « machines de production » dans l'état actuel du monde, avec tout ce que tout cela entraîne, le végétarisme/véganisme est vu comme une mitzvah de facto[312],[313]. Ainsi, l'ancien grand rabbin d'Irlande, le rabbin David Shlomo Rosen – lui-même un végétarien – est d'avis que la consommation de la viande, aujourd'hui, est interdite par la halakha :

« La cruauté du traitement appliqué aujourd'hui aux animaux dans le commerce de bétail rend la consommation de viande absolument inacceptable du point de vue halakhique comme étant le produit de moyens illégitimes[314],[315]. »

Franz Kafka, quant à lui, donna une interprétation végétarienne de la Bible en ces termes[316] :

« Moïse a conduit les Juifs à travers le désert afin que, pendant ces quarante années, ils se déshabituent à manger de la viande. La manne, régime végétarien. »

 Franz Kafka, lettre à Max Brod, 13 janvier 1921.

Explicitant la judaïté, Albert Einstein donna les raisons de ses choix de vie à mettre en parallèle avec sa défense du végétarisme, dans son livre Comment je vois le monde :

« Les points essentiels de la conception juive de la vie paraissent les suivants : affirmation du droit à la vie pour toutes les créatures ; la vie de l'individu n'a de sens qu'au service de l'embellissement et de l'ennoblissement de l'existence de tous les êtres vivants ; la vie est sacrée, c'est-à-dire qu'elle est la valeur suprême d'où dépendent toutes les évaluations. »

 Albert Einstein, Comment je vois le monde, les idéals juifs

Quoi qu'il en soit, le règne du Messie (Isaie, 11) annonce pour certains rabbins renommés, comme Rav Kook et Isaac Arama (et pour les rastafaris et les black hebrew) un retour au végétarisme/végétalisme dans le monde entier et pratiqué avant le Déluge, végétarisme s'étendant même aux créatures considérées comme carnivores (de même[317] qu'au Paradis originel ; Genèse : I:30), pour donner lieu au spectacle d'une universelle fraternité.

Critiques

Moralisation d'une pratique alimentaire

Si la critique des niveaux élevés de consommation de viande dans les sociétés occidentales est fondée, l'interdiction absolue opérée par le végétarisme sur l'ingestion de viande est, comme tout absolu, considérée par certains comme une vision morale, et à ce titre, peut être soumise aux critiques classiques des impératifs moraux (tentations universalistes, intolérance potentielle, etc.)[318]. Selon le philosophe Dominique Lestel, les végétariens dans la lignée de l'antispécisme (et de l'hindouisme, du jaïnisme et du bouddhisme), se séparent de l'« animalité » en faisant de l'humain le seul animal omnivore refusant la consommation de viandes qui entraîne des souffrances liées à l'élevage ou à l'abattage, alors que l'homme qui mange de la viande assumerait une nature « animale »[319], quoique le terme « animal » ait été remis en question par le philosophe Jacques Derrida, dans son ouvrage L'Animal que donc je suis, où transparaît l'idée que l'homme n'est pas un « robot » qui doit suivre un « programme » parce qu'il le peut (c'est-à-dire être omnivore, parce que son organisme le permet : culturellement, les viandes consommées sont différentes – il y a des abattoirs pour les chiens et les chats en Chine par exemple, pratique du cannibalisme en Papouasie-Nouvelle-Guinée, refus de consommation de charcuterie chez les juifs et les musulmans, la consommation alimentaire d'insectes est quasi inexistante en Europe mais non en Asie, etc.), mais est un animal de culture (« nature différée »), qui bâtit son univers humain par rapport à sa propre compréhension du monde qui l'entoure et le constitue toujours – la nature (« culture différée ») –, parce qu'il le veut (la philosophe Élisabeth de Fontenay, dans Le Silence des bêtes, considère que toute définition d'un « propre de l'homme » ou d'une « nature ou essence humaine » est dangereuse (et d'origine uniquement européenne), excluant ceux qui ne correspondent pas à cette définition à être relégué à une moindre humanité, les rapprochant du sort – souvent peu enviable – de l'« animal », terme trop général pour être valable d'un point de vue philosophique).

Une pratique alimentaire perçue comme contre-nature

Le végétarisme est parfois perçu comme contraire à la nature de l'espèce humaine.

L'espèce humaine a en effet évolué en maîtrisant le feu et des outils pour chasser et découper la viande, réduisant les contraintes imposées aux dents et aux griffes. Or dès la mise au point des outils de pierre les espèces pré-humaines ont commencé à consommer de la viande[320], soit il y a 2 millions d'années[321]. L'humain a coévolué avec ses outils, on ne peut pas s'appuyer sur une analyse de notre anatomie sans prendre en compte ce paramètre. Dès l'apparition d'Homo erectus l'adaptation à la consommation de viande à l'aide d'outils et du feu est manifeste : réduction de la taille des intestins, affaiblissement des dents et augmentation de la taille du cerveau[322]. À l'inverse des grands singes restés dans les forêts les pré-humains des savanes ont dû s'adapter : les fruits et les graines sont rares dans la savane, mais pas les grands herbivores relativement faciles à chasser[323]. Notre capacité à digérer la viande fut acquise par sélection naturelle durant cette période[324]. La consommation de protéines (animales ou végétales) était très avantageuse : riche en nutriments[325], dense en énergie[326], elle permettait de soutenir la croissance du cerveau et de maintenir des bonnes qualités athlétiques malgré une augmentation de taille[réf. nécessaire]. Depuis 1,5 million d'années la consommation de viande est régulière[réf. nécessaire] chez nos ancêtres[327]. Ces observations anatomiques et paléontologiques confirment la nature omnivore de l'espèce humaine et l'importance de la viande dans l'évolution de notre espèce.[réf. nécessaire]

Néanmoins, aussi « omnivore » (capable de « manger tout ») soit l'espèce humaine, il ne faut pas oublier que les humains ont soit choisi de s'en abstenir (par exemple en Inde, dès la Préhistoire, comme le démontrent le jaïnisme et l'hindouisme), soit de s'abstenir de telle ou telle viande pour des raisons coutumières (les chats et les chiens peuvent être consommés comme de la viande en Chine, et non en Europe) ou religieuses (non consommation de porcs, d'insectes et des rapaces, etc., dans le monde juif ou musulman, en rapport avec les commandements bibliques ou coraniques) ; l'humain n'est donc jamais totalement « omnivore » de fait (sauf dans les cas de cannibalisme)[229]. Car le végétarisme est une pratique culturelle[229], et non naturelle. Le végétarisme n'est donc pas une « anomalie » au sein de la « nature » humaine, puisque c'est le choix culturel (comme s'abstenir de viande de chien, de chat, etc.) qui fait sa pratique[229].

Certains penseurs avancent encore l'idée que l'humain serait voué, par sa nature même, à être végétarien[328], en s'appuyant notamment sur le fait que la dentition de l'humain — mâchoires de force moyenne et petites canines non tranchantes — est comparable à celles des primates frugivores (qui, s'ils consomment à l'occasion de la viande, sont intrinsèquement frugivores), sans tenir compte que nous avons évolué avec des outils et le feu qui rendent nos dents moins décisives ; ainsi, Charles Darwin déclare :

« La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d'une façon évidente que la nourriture normale de l'humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtes sauvages ou les animaux carnivores. […] Nous avons vu que les sens et les intuitions, les différentes émotions et facultés, comme l'amour et la mémoire, l'attention et la curiosité, l'imitation, la raison, etc., dont l'humain se vante, peuvent être trouvées à l'état naissant, ou même pleinement développées chez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves, nous n'aimons pas les considérer comme nos égaux. »

 Charles Darwin, De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle[329].

Des recherches scientifiques récentes indiquent que l'apparition de l'agriculture il y a 10 000 ans pourrait avoir favorisé une évolution génétique des êtres humains leur permettant d'intégrer davantage de végétaux dans leur alimentation[note 23].

« Les sages ne tuent point les animaux, dit Porphyre ; il n'y a que les barbares […] qui les tuent et les mangent. » — Voltaire, Le Dialogue du chapon et de la poularde

À la différence des herbivores et des granivores, l'humain ne dispose pas d'un jabot ni d'un rumen spécifique à l'utilisation exclusive des fourrages et des autres aliments riches en cellulose, son intestin mesurant dix à douze fois la longueur de son corps, taille typique des omnivores comme le porc et l'ours, contre quatre à cinq fois chez les carnivores et vingt fois chez les bovins[330].

Voltaire, dans son écrit Le Marseillais et le lion considérait que la chair animale n'était pas l'aliment naturel de l'être humain puisque, avec « ses chétives dents » et son « débile estomac », celui-ci « ne pourrait seulement, sans l'art d'un cuisinier, / Digérer un poulet ». Ainsi Georges Cuvier[331], Charles Giraud[332] ou Charles Darwin[333] (entre autres) considéraient le frugivorisme comme le régime le plus naturellement adapté à la physiologie de l'humain : Il est vrai que les Européens du XVIIIe et XIXe siècles ne pensaient pas que la consommation de viande soit absolument nécessaire à l'homme, puisque les moines s'en abstenaient tout le temps et que « la majorité des paysans n'y goûtaient en vérité presque jamais. La caste des brahmanes, végétariens depuis des millénaires, ne s'est d'ailleurs pas éteinte, ainsi que le rappelle Voltaire »[334].

Actuellement, certaines viandes produites de façon industrielle contiennent des traces de produits industriels ingérés par les animaux ou qui leur sont inoculés durant leur vie (hormones de croissances (pas en Europe), antibiotiques, contraceptifs et pesticides). Il faut remarquer que l'emploi d'hormones (de croissance ou autres), fréquent aux États-Unis, est interdit au Canada et en France. La viande des animaux élevés aux hormones (notamment les vaches et les porcs engraissés) contient des proportions plus importantes d'eau et apporte une valeur nutritionnelle moins importante que les viandes des animaux vivant en liberté dans leur milieu naturel. Cette réalité conduit un certain nombre de personnes à devenir végétariennes[335].

Littérature et cinéma

  • Dans le roman de René Barjavel La Nuit des temps, l'héroïne Eléa est horrifiée d'apprendre que les humains actuels « mangent de la bête ». En effet, le peuple auquel elle appartient, à l'exception des marginaux ou asociaux vivant en dehors du système, ne consomme pas d'animaux mais des aliments de synthèse produits par une « machine à manger » fonctionnant miraculeusement grâce à l'équation de Zoran (il s’agit donc, au-delà du végétarisme, de ne pas consommer de nourriture naturelle, mais uniquement artificielle).
  • Dans le cycle L'Héritage, le héros devient végétarien au cours de sa formation de Dragonnier chez les Elfes, qui sont eux-mêmes lacto-ovo-végétariens. Il finira par faire une entorse à son régime sans viande lorsqu'en plein milieu du désert, il n'aura pas d'autre choix que de sacrifier la vie de deux lézards pour survivre à la traversée.
  • Dans la saga des Chevaliers d'Émeraude et sa suite, Les Héritiers d'Enkidiev, les elfes et les fées, même ceux qui sont chevaliers, sont végétariens. Le chevalier Kevin, après qu'il s'est débarrassé du sorcier Asbeth qui lui avait fait subir une mutation (qui s'est résorbée à la mort du sorcier) qui le rendait exclusivement crudi-carnivore et aveugle sous une lumière vive, devient végétarien à la demande insistante de son épouse Maïwen (une fée) et de ses enfants, et finira par s'habituer à ce nouveau régime.
  • Dans le film La Belle Verte, de et avec Coline Serreau, Mila et toute sa communauté sont végétariens.
  • Dans Les Simpsons, Lisa, la fille d’Homer et de Marge, devient végétarienne.

Notes et références

Notes

  1. Selon les Lois de Manu (V.8.), on ne doit pas boire le lait d'une vache dont le veau lui a été enlevé, entre autres. D'après Charles Conte, Mon Dieu, pourquoi tous ces interdits ?, Paris, éditions Arléa-Corlet, coll. « Panoramique, les interdits religieux », 1995 (ISBN 9782854808520), p. 66.
  2. « Le premier [Pythagore], il fit un crime à l'homme de charger sa table de la chair des animaux ; le premier, il fit entendre ces sublimes leçons qui ne furent pourtant pas écoutées : « Cessez, mortels, de vous souiller de mets abominables ! Vous avez les moissons ; vous avez les fruits dont le poids incline les rameaux vers la terre, les raisins suspendus à la vigne, les plantes savoureuses et celles dont le feu peut adoucir les sucs et amollir le tissu ; vous avez le lait des troupeaux, et le miel parfumé de thym ; la terre vous prodigue ses trésors, des mets innocents et purs, qui ne sont pas achetés par le meurtre et le sang. […] Chose horrible ! des entrailles engloutir des entrailles, un corps s'engraisser d'un autre corps, un être animé vivre de la mort d'un être animé comme lui ! Quoi ! au milieu des richesses que la terre, cette mère bienfaisante, produit pour nos besoins, tu n'aimes qu'à déchirer d'une dent cruelle des chairs palpitantes ; tu renouvelles les goûts barbares du Cyclope, et, sans la destruction d'un être, tu ne peux assouvir les appétits déréglés d'un estomac vorace ! Mais dans cet âge antique dont nous avons fait l'âge d'or, l'homme était riche et heureux avec les fruits des arbres et les plantes de la terre ; le sang ne souillait pas sa bouche. Alors l'oiseau pouvait, sans péril, se jouer dans les airs ; le lièvre courait hardiment dans la campagne ; le poisson crédule ne venait pas se suspendre à l'hameçon. Point d'ennemis, nuls pièges à redouter ; mais une paix profonde. Maudit soit celui qui, le premier, dédaigna la frugalité de cet âge, et dont le ventre avide engloutit des mets vivants ! il a ouvert le chemin au crime. »
  3. Clément d'Alexandrie (160-240), l'un des pères de l'Église, préconisait ce régime : « Il vaut mieux être heureux, dit-il, que de rendre nos corps pareils à des tombes pour les animaux […] L'apôtre Mathieu mangeait des grains, des noix et des légumes, et s'abstenait de toute chair. » Saint Jean Chrysostome (345-407) décrivait l'alimentation carnée comme une coutume cruelle et contre nature pour des chrétiens : « Nous imitons les mœurs des loups, des léopards, ou plutôt nous faisons pire qu'eux. La nature les a faits pour qu'ils se nourrissent ainsi, mais Dieu nous a dotés de la parole et du sentiment de l'équité, et nous voilà devenus pires que les bêtes sauvages. » Il disait aussi : « Nous, les dirigeants chrétiens, pratiquons l'abstinence de la chair animale. » Saint Benoît, qui fonda l'ordre monastique des bénédictins en 529, prescrivait les aliments végétariens comme nourriture de base pour ses moines. L'ordre de la Trappe, dès sa fondation au XVIe siècle, s'opposa rigoureusement à la consommation de la viande, des œufs et des autres aliments d'origine animale. Cette règle fut relâchée par le concile du Vatican de 1965, mais la plupart des trappistes adhèrent encore à l'enseignement originel sur le végétarisme. Aujourd'hui, l'Église adventiste du septième jour recommande fortement le végétarisme à ses membres, en s'appuyant sur la Bible. John Wesley (1703-1791), le fondateur du méthodisme, déclarait : « Je remercie Dieu, car depuis que j'ai laissé la viande et le vin, je suis libéré de toutes les maladies physiques. »
  4. Citation tirée des ouvrages poétiques de Virgile : « Chez lui de la pudeur tout respecte les lois :/ Le lait de ses troupeaux écume entre ses doigts :/ Et ses chevreaux, tout fier de leur corne naissante, / Se font en bondissant une guerre innocente / (…) Même avant Jupiter, avant que l'homme impie / Du sang des animaux osât souiller sa vie, / Ainsi vivait Saturne (…) », Virgile, Bucoliques Géorgiques, 2e Géorgique, p. 211, Folio classique, (ISBN 2070394484) ; 3e Géorgique, p. 241 : « Sous les flots de la neige qui tombe/ La faible brebis meurt, le fier taureau succombe/ Les daims sont engloutis, et le cerf aux abois, / Découvre à peine aux yeux la pointe de son bois./ Contre ses animaux, désormais moins agiles, / Les rets sont superflus, les chiens sont inutiles, / Tandis que, rugissant dans leurs froides prisons/ Ils soulèvent en vain le fardeau des glaçons, / Le barbare les perce, et, mugissant de joie, / Dans ses antres profonds court dévorer sa proie » ; 4e Géorgique, p. 271 : « Comme nous cependant ces faibles animaux / Éprouvent la douleur et connaissent les maux ».
  5. « Mahamati, ceux de mes disciples qui se nourrissent de viande font rire les profanes qui murmurent : quels sont ces renonçants qui s'exercent à la pureté en ne se nourrissant pas comme les dieux et les ermites mais plutôt comme les bêtes féroces en parcourant le monde pour se remplir la panse ? Ils ne font qu'effrayer les autres en spoliant la pureté de leur voie à tel point que l'on peut se demander si le bouddhisme est vraiment une méthode de contrôle de soi. » (« Soûtra de l'Entrée à Lankâ, lankâvatâra », traduction de Patrick Carré, Fayard)
  6. Exemple d'un poème en hindî de Gourou Nânak (1469-1538, fondateur du sikhisme), traduit de G. de Tassy, Allégories, Leroux, 1876, dans Trésor de la poésie universelle, Roger Caillois/Jean-Clarence Lambert, Gallimard (6e édition) : « Mon saint inspirateur enseigne la clémence. / Le cœur s'éveille à ses paroles. / Le chapelet dont chaque grain / est un soupir / est admirable. / Le sage laisse cours à la pitié. / Homme sans pitié, tu es un boucher. / Tu tiens le couteau, et crie impitoyable : / « Qu'est-ce qu'une chèvre ? Qu'est-ce qu'une vache ? / Que me font les autres bêtes ? » / Or, le maître a dit : / « Nulle différence entre les différents meurtres. / Ô Nânak, ne détruis pas l'esprit pour conserver le corps ! / Réprime, ô frère, ce grand élan né dans ton cœur. / Et cherche refuge en Hari ». » (Hari est un des noms de Vishnou; Gourou Nânak est né hindou).
  7. Dans Glimpses of Bengal Letters (1894) : « Nous n'arrivons à avaler de la viande que parce que nous ne réfléchissons pas à la cruauté et au péché que nous commettons. Mais, une fois notre pitié éveillée, si nous persistons à tordre le cou à nos sentiments juste pour ne pas nous démarquer de ceux qui font de la vie leur proie, c'est une offense à tout ce qu'il y a de bon en nous. »
  8. Dans son livre La Base morale du végétarisme, il écrit : « Je soutiens que l'alimentation carnée ne convient pas au genre humain. Nous avons tort d'imiter les animaux si nous leur sommes supérieurs. »
  9. dans Autobiographie ou mes expériences de la vérité, Mohandas Karamchand Gandhi écrit sur son abandon de tout laitage (faisant de lui un végétalien, puisque son végétarisme excluait les œufs) : « Les considérations religieuses avaient été les plus fortes, quand il s'était agi d'abjurer le lait. L'image des procédés barbares que les govâls de Calcutta employaient pour traire leurs vaches et leurs buffles jusqu'à la dernière goutte de lait, m'avait hanté alors. J'avais eu aussi le sentiment que, de même que la viande n'était pas nourriture humaine, le lait non plus ne pouvait l'être… (…) » et rajoute : « Je me refuse à prendre du lait, les produits dans lesquels entre du lait, et aucune viande. Si ce refus devait signer mon arrêt de mort, mon sentiment est que je n'y devrais rien changer. »
  10. « La cuisinière Dione Lucas, qui travaillait comme chef dans un hôtel de Hambourg avant la guerre, se souvient qu'on l'appelait souvent pour qu'elle prépare le plat préféré de Hitler. « Je ne veux pas vous gâcher l'appétit pour les pigeonneaux farcis, écrivit-elle dans son livre de cuisine, mais cela vous intéressera peut-être de savoir que c'était un grand favori de M. Hitler, qui dînait souvent à l'hôtel. Mais n'en tenons pas rigueur à cette belle recette ! » Un de ses biographes prétend que Hitler, en matière de viande, s'en tenait presque uniquement aux saucisses. Quelles qu'aient été ses préférences culinaires, Hitler montra peu de sympathie pour la cause végétarienne en Allemagne. Quand il arriva au pouvoir, en 1933, il interdit les sociétés végétariennes, arrêta leurs chefs et fit fermer la rédaction du principal magazine végétarien publié à Francfort. Les persécutions nazies contraignirent même les végétariens allemands, petite minorité dans une nation de carnivores, soit à fuir le pays, soit à se cacher. Pacifiste et végétarien allemand, Edgar Kupfer-Koberwitz s'enfuit à Paris, puis en Italie, où la Gestapo l'arrêta et l'envoya au camp de concentration de Dachau (voir ch. VIII). » Charles Patterson, Un éternel Treblinka, Calmann-Lévy, 2008.
  11. « Je n’avais plus le droit de verser à la SPA une cotisation pour les chats, parce que, à “l’Institution allemande des chats” […] il n’y avait plus de place pour les créatures […] qui vivaient chez les Juifs. Plus tard, on nous a d’ailleurs enlevé, puis tué nos animaux domestiques, chats, chiens et même canaris : loin d’être des cas isolés, des turpitudes sporadiques, il s’agissait d’une intervention officielle et systématique et c’est une des cruautés dont aucun procès de Nuremberg ne rend compte… », Victor Klemperer, La Langue du IIIe Reich, Paris, Albin Michel, 1996, Leipzig, 1975, p. 140.
  12. Dans son essai intitulé Une alimentation naturelle justifiée : « Que les partisans de l'alimentation carnée vérifient le bien-fondé d'un tel régime, qu'ils déchirent un agneau encore vivant avec leurs dents […] et plongent leur tête dans ses organes vitaux, se désaltèrent dans le sang fumant […] Alors seront-ils en accord avec leurs convictions. » Dans une lettre du 14 mars 1812, son épouse écrivait à une amie : « Nous avons renoncé à la viande pour adopter la pensée pythagoricienne ». Shelley décrit, dans son poème La Reine Mab, un monde utopique où les êtres humains ne tuent pas les animaux à des fins alimentaires. « Désormais, il ne tuera plus l'agneau qui le regarde, Ne dévorera plus sa chair. Car, comme pour venger la loi violée de la Nature, Celle-ci empoisonna, envenima le corps qui l'engloutit, éveilla des passions funestes, de vaines croyances, La haine, le désespoir et le dégoût de tout, Les germes de la misère, du crime, la maladie, la mort. »
  13. Dans son autobiographie, il écrit : « Shelley fut le premier à me faire réaliser la barbarie de mon régime alimentaire. » Plus loin, il rapporte que quelqu'un lui demanda un jour : « Comment se fait-il que vous paraissiez si jeune ? — Au contraire, rétorqua-t-il, je fais mon âge. Ce sont les autres qui paraissent plus vieux que leur âge. Que peut-on espérer de gens qui ne se nourrissent que de cadavres ? » On lui attribue également la célèbre phrase : « Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis. »
  14. Voltaire – Derniers écrits sur Dieu : « Je ne vois aucun moraliste parmi nous, aucun de nos loquaces prédicateurs, aucun même de nos tartufes, qui ait fait la moindre réflexion sur cette habitude affreuse [« se nourrir continuellement de cadavres » selon Voltaire], devenu chez nous nature. Il faut remonter jusqu'au pieux Porphyre, et aux compatissants pythagoriciens, pour trouver quelqu'un qui fasse honte de notre sanglante gloutonnerie. Ou bien il faut voyager chez les brâhmanes : car, pour nos moines que le caprice de leurs fondateurs a fait renoncer à la chair, ils sont meurtriers de soles et de turbots, s'ils ne le sont pas de perdrix et de cailles ; et ni parmi les moines, ni dans le concile de Trente, ni dans nos assemblées du clergé, ni dans nos académies, on ne s'est encore avisé de donner le nom de mal à cette boucherie universelle. »
  15. Dans ses Confidences, il rapporte : « Ma mère m'a convaincu que le fait de tuer des animaux pour se nourrir était une des infirmités les plus déplorables et les plus honteuses de l'espèce humaine. »
  16. « Vers l'âge de dix ans, j'appris à manger de la viande pour faire comme tout le monde […] Quarante ans plus tard, révoltée par les carnages de bêtes, je repris le chemin suivi dans l'enfance. » (Quoi ? L'Éternité, Gallimard, p. 205.)
  17. Lettres d'Andrea Corsali à Giuliano de'Medici (frère du Pape Léon X) : « Certains infidèles appelés Guzzarati [Hindous] ne sont nourris de rien qui contient du sang, ni permettent entre eux d'infliger des dommages à aucune créature vivante, comme notre Léonard de Vinci. » Dans Léonard de Vinci, artiste, penseur et homme de science (1898), Eugene Muntz écrit : « Par la lettre de Corsali il paraît que Leonardo ne mangeait pas de la viande, mais il vivait complètement de végétaux, en anticipant par conséquent aux végétariens modernes dans plusieurs siècles. » Dans L'Esprit de Léonard de Vinci (1928), Edward MacCurdy écrit : « La simple idée de permettre l'existence de souffrance inutile, et encore plus celle d'enlever la vie, était quelque chose qu'il détestait. » Dans En découvrant la vie de Léonard de Vinci, traduction de 1991, Serge Bramly écrit : « Léonard aimait tant les animaux qu'il est devenu végétarien. »
  18. Dans Lettres et Essais, il écrit : « La vertu est incompatible avec le bifteck, et dès que l'on veut devenir bon, on abandonne la consommation de viande. »
  19. Extrait de sa biographie par Max Brod : « Je peux maintenant vous regarder en paix, car je ne vous mange plus. »
  20. Dans Le Temple Enseveli (Paris, 1903, p. 188-189) : « Je n'ai pas l'intention d'approfondir ici la question du végétarisme ni de rencontrer les objections qu'on y peut faire, mais il convient de reconnaitre que bien peu de ces objections résistent à un examen loyal et attentif, et l'on peut affirmer que tous ceux qui se sont soumis à ce régime ont senti leurs forces s'accroitre, leur santé se rétablir ou s'affermir, leur esprit s'alléger et se purifier comme au sortir d'une prison séculaire, nauséabonde et misérable […] Si quelque jour se généralisait la certitude que l'homme peut se passer de la chair des animaux, il y aurait non seulement une grande révolution économique, – car un bœuf, pour produire une livre de viande, consomme plus de cent livres de fourrage, – il y aurait encore une amélioration morale probablement aussi importante et certainement plus sincère et plus durable que si l'Envoyé du Père revenait une seconde fois visiter notre terre pour réparer les erreurs et les oublis de son premier pèlerinage. »
  21. « On constate ici que le mot de “tyrannie” permet à Meslier d'identifier l'oppression des hommes et celle des bêtes, que la malédiction qu'il prononce s'attache non seulement à la pratique sacrificielle mais encore à la nourriture carnée – thème sur lequel il revient à plusieurs reprises – et qu'enfin le cartésianisme est accusé de favoriser la cruauté. » — Élisabeth de Fontenay, Le Silence des bêtes, p. 492.
  22. Rav Kook : « Aucune intelligence, aucune personne sensée pourrait supposer que quand la Torah charge l'humanité de dominer… (La Genèse 1:28) cela signifie la domination d'un dirigeant dur, qui afflige un peuple et des serviteurs simplement pour accomplir son caprice personnel et ses désirs, selon la courbure de son cœur. Il est impensable que la Torah imposerait un tel décret de servitude, scellé pour l'éternité, sur le monde de Dieu, qui est "bon envers tous et Sa pitié est Sur toutes Ses œuvres" (Psaumes 145:9) et qui a déclaré, « le monde sera construit sur la bonté » (Psaumes 89:3). »
  23. « Les gènes européens modernes pourraient favoriser le végétarisme », sur SciencePost,  : « Les résultats démontrent que les régimes végétariens des agriculteurs européens ont conduit à la présence accrue d’un allèle qui code les cellules pour produire des enzymes qui ont elles-mêmes métabolisé les plantes. La fréquence d’apparition de cet allèle a augmenté grâce à la sélection naturelle : les agriculteurs végétariens contenant cet allèle obtiennent des avantages pour la santé qui leur permettrait d’avoir plus d’enfants et ils transmettent cette variante génétique à leurs descendants. ».

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Annexes

Bibliographie

Ouvrages de référence

  • (en) François Mariotti (dir.), Vegetarian and Plant-Based Diets in Health and Disease Prevention, Academic Press, , 922 p., 19,7 × 6,4 × 24,1 cm (ISBN 012803968X et 978-0128039687)

Études

  • André Bailly, « Le Sportif et le végétarisme », Dieta, no 30, 12/2002.
  • Vincent Goossaert, « Les Sens multiples du végétarisme en Chine », in coll., À croire et à manger. Religions et alimentation, L'Harmattan, 2007, p. 65-93.
  • J.-M. Lecerf, « Végétariens et végétarisme : contextes historique et psychologique », Médecine et Nutrition, 2003, vol. 39, no 4, p. 153-157.
  • Renan Larue, Le Végétarisme et ses ennemis. Vingt-cinq siècles de débats, Presses universitaires de France, , 372 p. (ISBN 978-2130619031)
  • Laurence Ossipow, Le Végétarisme : vers un autre art de vivre, Paris Montréal, Cerf Fides, (ISBN 2204030813)
  • Laurence Ossipow, La Cuisine du corps et de l'âme : approche ethnologique du végétarisme, du crudivorisme et de la macrobiotique en Suisse, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 1997 (ISBN 2-7351-0755-8)
  • Arouna P. Ouédraogo, « De la secte religieuse à l'utopie philanthropique. Genèse sociale du végétarisme occidental », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2000, Volume 55 Numéro 4, p. 825-843.
  • Arouna P. Ouédraogo, « Assainir la société : les enjeux du végétarisme », Terrain no 31 « Un corps pur », septembre 1998.
  • Bruno Parmentier, Nourrir l'humanité : les grands problèmes de l'agriculture mondiale au XXIe siècle, Paris, La Découverte, (ISBN 9782707150684)
  • (en) Élysée Reclus, On Vegetarianism (À propos du végétarisme), pp. 316-324, Londres, The Humane Review, , version française dans La Réforme alimentaire, vol. V, no 3, mars 1901, p. 37-45, texte intégral sur Gallica.
  • (en) Jeremy Rifkin, Beyond beef : the rise and fall of the cattle culture, New York, N.Y., U.S.A, Dutton, (ISBN 0525934200)
  • Guillaume Rozenberg, « Végétarisme et sainteté dans le bouddhisme du Theravāda », Archives de sciences sociales des religions, no 120, 2002, p. 5-31.

Ouvrages de défense

  • Matthieu Ricard, Plaidoyer pour les animaux, Allary Éditions, 2014 (ISBN 978-2-37073-028-2)
  • Claude Aubert et Nicolas Le Berre (préf. Pierre Rabhi), Faut-il être végétarien ? : pour la santé et la planète, Mens (Isère), Terre vivante, (ISBN 291471730X)
  • François Couplan, Sans viande et très heureux : mieux vivre en devenant végétarien, Paris, le Grand livre du mois, (ISBN 2286011761)
  • André Méry (préf. Théodore Monod), Les végétariens : raisons & sentiments, Paris, la Plage éd, (ISBN 2842210492)
  • Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux, Paris, Points, (ISBN 9782757826935)
  • Peter Singer, L'égalité animale expliquée aux humain-es, Lyon, Éditions Tahin party, (ISBN 9782912631138)
  • Aymeric Caron, No steak, Paris, Fayard, (ISBN 2213661537)
  • Collectif, Communautés, naturiens, végétariens, végétaliens et crudivégétaliens dans le mouvement anarchiste français, Brignoles, Invariance, 1994, sommaire.

Articles connexes

Articles détaillés :

  • Végétarisme bouddhique
  • Végétarisme hindou
  • Végétarisme jaïn
  • Végétarisme sikh
  • Végétarisme taoïste
  • Végétarisme pour chat
  • Cuisine végétarienne

Variantes du végétarisme :

  • Flexitarisme
  • Alimentation à base d'aliments végétaux non transformés
  • Végétalisme
  • Véganisme

Éthique :

  • Droits des animaux
  • Bien-être animal
  • Antispécisme
  • Ahimsa
  • Satya
  • Veggie Pride

Divers :

  • List of vegetarian festivals (en)

Liens externes

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