Tunisiens

Les Tunisiens (en arabe tunisien : توانسة ; Twansa) sont un groupe ethnique maghrébin et une nation originaire du Nord-Ouest de l'Afrique principalement de la Tunisie, qui parle l'arabe tunisien et dont les membres partagent une culture et une identité commune. En outre, une diaspora tunisienne a été établi lors de migrations, en particulier en Europe de l'Ouest à l'instar de la France, de l'Italie et de l'Allemagne.

Cet article concerne le peuple. Pour la langue, voir arabe tunisien. Pour les homonymes, voir Tunisien.

Tunisiens
توانسة Twānsa

Populations significatives par région
Tunisie 11 304 482 (2016)[1]
France 668 668 (2016)[2]
Italie 189 092 (2016)[2]
Israël 120 700 (2016)[3]
Allemagne 86 601 (2016)[2]
Libye 68 952 (2016)[2]
Belgique et Luxembourg 24 810 (2016)[2]
Canada 20 300 (2016)[2]
Émirats arabes unis 19 361 (2016)[2]
Algérie 18 796 (2016)[2]
Arabie saoudite 16 774 (2016)[2]
Suisse 16 667 (2016)[2]
États-Unis 15 308 (2016)[2]
Pays-Bas 8 776 (2016)[2]
Population totale c. 13 000 000 (2016)
Autres
Régions d’origine Maghreb (Afrique du Nord-Ouest)
Langues Arabe tunisien[4], Judéo-tunisien, Berbère, Français
Religions Principalement Islam (Malikisme sunnite mais aussi Ibadisme) ; présence de minorités juives et chrétiennes (Catholiques)[5]
Ethnies liées Tuniso-européens, Turco-tunisiens, Italo-tunisiens, Maghrébins et d'autres peuples latins ou afroasiatiques

Avant les temps modernes, les Tunisiens étaient connus sous le nom d'Afāriqah (Romano-Africains)[6], terme issu de l'ancien nom de la Tunisie, l’Ifriqiya ou la province d'Afrique dans l'Antiquité, ce qui a donné la dénomination actuelle du continent africain[7].

Histoire

De nombreuses civilisations et peuples ont envahi, migré ou ont été assimilés à la population au cours des millénaires. Ces influences sont multiples : Phéniciens, Romains, Vandales, Grecs, Arabes, Normands, Italiens, Espagnols, Turcs Ottomans, Janissaires, et Français.

L'Afrique et l'Ifriqiya

La première civilisation connue de l’histoire de la Tunisie actuelle est la culture capsienne, une civilisation berbère liée aux Numides. Les Phéniciens s'établirent en Tunisie entre le XIIe et le IIe siècle av. J.-C. et fondèrent l'ancienne Carthage[8]. Ces migrants ont apporté avec eux leur culture et leur langue qui s'est progressivement étendue des zones côtières tunisiennes au reste du Nord-Ouest de l'Afrique, en passant par la péninsule ibérique jusqu'à la plupart des principales îles de la Méditerranée (Baléares, Corse, Djerba, Malte, Sardaigne, Sicile et d'autres mineures) [9]. À partir du VIIIe siècle av. J.-C., la plupart des Tunisiens étaient des puniques. Quand Carthage est tombé en 146 avant JC sous le joug des Romains[10],[11] la population côtière était principalement punique, mais cette influence diminuait en s'éloignant des côtes[12]. De la période romaine à la conquête islamique, les Latins, les Grecs et les Numides ont également influencé les Tunisiens, appelés Afariqa : Africains (romains).

Depuis la conquête islamique du Maghreb en 673, un petit nombre d'Arabes, de Persans et d'autres populations Moyen-Orientale s'installèrent en Tunisie, qui s'appelait alors Ifriqiya, de son ancien nom la province romaine d'Afrique[13],[14]. Au début du XIe siècle, les Normands du royaume de Sicile s'emparèrent de l'Ifriqiya et fondèrent le royaume d'Afrique qui dura de 1135 à 1160[15],[16]. Les Siciliens et les Normands s'installèrent en Tunisie, se mêlant à la population et donnant lieu à un contact de cultures différentes parmi le peuple tunisien qui a entre autres donné naissance à la culture normanno-arabo-byzantine[17].

Après la Reconquista et l'expulsion des non-chrétiens et morisques d'Espagne, beaucoup d'Espagnols musulmans et juifs sont arrivés. Selon Matthieu Carr, "autant Que quatre-vingt mille Maures se sont installés en Tunisie, la plupart d'entre eux dans et autour de la capitale, Tunis, qui contient toujours un quartier connu sous le nom Zuqaq al-Andalus, ou "Avenue de l'Andalousie".

Tunisiens

Au cours des XVIIe et XIXe siècles, l'Ifriqiya est passée sous domination espagnole, puis Ottomane et a accueilli des immigrants italiens à partir de l’année 1609[18],[19]. Tunis est officiellement intégré dans l'Empire ottoman sous le nom d'Eyalet de Tunis (province), éventuellement y comprenant l'ensemble du Maghreb, à l'exception du Maroc.

Sous l'Empire ottoman, les limites du territoire habité par les Tunisiens se sont contractés ; l'Ifriqiya perdu du territoire à l'ouest (Constantine) et à l'est (Tripoli). Au XIXe siècle, les dirigeants de la Tunisie ont pris conscience des efforts politiques et sociaux menés lors de la réforme dans la capitale Ottomane. Le Bey de Tunis, par ses propres lumières, mais éclairé par l'exemple turc, tente d'effectuer une modernisation des institutions et de l'économie. Toutefois, la dette internationale tunisienne augmente au point de devenir ingérable. Ce fut la raison ou le prétexte qu'utilisa la France, alors principale créancière du pays, pour y établir un Protectorat en 1881.

De la République à la Révolution

L'indépendance vis-à-vis de la France a été obtenue le 20 mars 1956. La Tunisie se reconstitue alors brièvement en tant que monarchie constitutionnelle avec le Bey de Tunis, Lamine Bey, en tant que roi et chef d'État de la Tunisie. Ce dernier abdique en 1957 c'est alors le Premier ministre Habib Bourguiba qui abolit la monarchie et établit fermement son parti, le Néo-Destour  qui signifie littéralement « nouvelle constitution »  la même année. Dans les années 1970, l’économie tunisienne se développe d'un bon rythme. Du pétrole est découvert dans le Sud tunisien et le tourisme s'accroît. L'urbanisation fait que les populations des villes et des campagnes arrivent à des proportions à peu près égales. Toutefois, des problèmes agricoles et de chômage urbain entraîne une migration accrue vers l'Europe.

Le 7 novembre 1987, le Président Bourguiba, alors âgé de 84 ans, est renversé et remplacé par Ben Ali, son Premier Ministre[20]. Toutefois, le régime de Ben Ali est marqué par le clientélisme, le chômage, l'inflation alimentaire, la corruption[21],[22], l'absence de libertés politiques, de liberté d'expression[23] et de mauvaises conditions de vie. Ce régime arrive à sa fin 23 ans plus tard, le 14 janvier 2011, durant les événements de la Révolution tunisienne qui provoque une succession de manifestations à l'échelle nationale.

Après le renversement de Ben Ali, les Tunisiens élisent une Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution et d'établir un gouvernement provisoire, connu sous le nom de la Troïka car c'est une coalition de trois partis ; EnnahdhaCongrès pour la République et Ettakatol[24],[25] Une généralisation du mécontentement subsiste cependant, conduisant à une crise politique entre 2013 et 2014[26],[27]. Comme résultat des efforts déployés par le Quartet du dialogue national, l'Assemblée Constituante achève ses travaux, le gouvernement intérimaire démissionne, et de nouvelles élections ont eu lieu en 2014, qui complètent l'achèvement de la transition vers un état démocratique[28]. Le Quartet du dialogue national a reçu le prix nobel de la paix 2015 pour « sa contribution décisive à la construction d'une démocratie pluraliste en Tunisie dans le sillage de la Révolution tunisienne de 2011 »[29].

Au-delà des changements politiques, qui conduisent à ce que la Tunisie devienne une démocratie reconnue en 2014[30], ces événements ont aussi apporté des changements importants à la culture tunisienne post-2011.

La Population

Les Tunisiens sont génétiquement principalement Berbères (jusqu'à >60% au Sud du pays)[31]. Tandis que l'influence ottomane a été particulièrement importante dans la formation d'une communauté turco-tunisienne, d'autres peuples ont aussi migré vers la Tunisie au cours de différentes périodes de temps, y comprenant de manière non exhaustive, des sub-sahariens, Grecs, Romains, Phéniciens (Puniques), Juifs et des colons français[32]. Néanmoins, dès 1870, la distinction entre les masses tunisiennes et l'élite turque se flouta[33]. Il y a aussi une minorité de la population purement Berbère (1%)[34] principalement  située dans les montagnes de Dahar.

À partir de la fin du XIXe siècle jusqu'à l'après Seconde Guerre mondiale, la Tunisie accueillit de grandes populations de Français et d'Italiens (Près de 255 000 Européens en 1956)[35], bien que la plupart d'entre eux, ainsi qu'une grande partie de la communauté ancestale juive de Tunisie, partirent après que la Tunisie devint indépendante. L'histoire des Juifs en Tunisie remonte à près de 2 000 ans. En 1948, la population juive est estimée à 105 000, mais, en 2013, seulement environ 900 sont restés[36].

Génétique

Les Tunisiens sont génétiquement principalement les descendants de groupes Berbères avec des apports du Moyen-Orient et d'Europe Occidentale. Les Tunisiens sont aussi descendant, dans une moindre mesure, d'autres pays africains et d'autres peuples européens. En somme, plus de 71.7% (E-M215) de leur matériel génétique (analyse du chromosome Y) vient de l'Afrique du Nord[37]

"En fait, la distance génétique tunisienne aux échantillons européens est plus petite que celle des autres groupes d'Afrique du Nord. (...) Ceci pourrait être expliqué par l'histoire de la population tunisienne, reflétant l'influence de l'Antiquité avec les Puniques de Carthage, les Romains, les Byzantins, les Arabe et les Français. Nonobstant, les autres explications ne peuvent pas être mises au rebut, telles que la relative hétérogénéité à l'intérieur de la population tunisienne actuelle et/ou des apports limités de l'Afrique subsaharienne dans cette région par rapport à d'autres régions de l'Afrique du Nord, sans exclure la possibilité de la dérive génétique, dont l'effet peut être particulièrement amplifié sur le chromosome X."[38],[39], Ceci suggère une contribution assez importante de l'Europe et du Moyen-Orient dans la génétique tunisienne par rapport aux populations voisines.

Nous avons analysé la diversité des chromosomes Y dans la région de la Méditerranée occidentale, en examinant p49a, l'haplotype V TaqI et les sous-haplotypes Vb (berbère) et Va (arabe). Un total de 2 196 échantillons d'ADN non apparentés, appartenant à 22 populations d'Afrique du Nord et de la côte sud de la Méditerranée d'Europe occidentale, ont été typés. Le sous-haplotype Vb, prédominant dans une population berbère du Maroc (63,5%), a également été trouvé à des fréquences élevées dans le sud du Portugal (35,9%) et en Andalousie (25,4%). Le sous-prototype arabe Va, prédominant en Algérie (53,9%) et en Tunisie (50,6%)[40]

Chromosome Y

Voici la liste des haplogroupes ADN du chromosome Y en Tunisie[41].

L'haplogroupe n B E1a E1b1a E1b1b1 E1b1b1a3 E1b1b1a4 E1b1b1b E1b1b1c F G J' J1 J2 K P,R R1a1 R1b1a R1b1b T
Marqueur M33 M2 M35 V22 V65 M81 M34 M89 M201 V88 M269 M70
Tunisie 601 0.17 0.5 0.67 1.66 3 3.16 62.73 1.16 2.66 0.17 0.17 50,5 2.83 0.33 0.33 0.5 1.83 0.33 1.16

Culture tunisienne

La culture tunisienne est un produit de plus de trois mille ans d'histoire et un flux multi-ethnique important. La Tunisie antique était une civilisation de passage importante à travers l'histoire, les différentes cultures, les civilisations et les multiples dynasties successives ont contribué à la culture du pays au fil des siècles, avec divers degrés d'influence. Parmi ces cultures étaient les Carthaginois – leur civilisation originale – les Romain (Romano-africains), les Vandales, les Juifs, les Chrétiens, les Arabes, les musulmans, les turcs et les français, en plus des autochtones Berbères. Ce mélange unique de cultures fait de la Tunisie, avec son emplacement géographique stratégique au sein de la Méditerranée, le cœur de certaines grandes civilisations de la Mare Nostrum.

Les éléments importants de la culture tunisienne sont variées et représentent un patrimoine mixte unique. Ce patrimoine peut être vécu de première main: les musées tels que le Musée du Bardo, le contraste et la diversité de l'architecture de villes tels que Sidi Bou Said ou la médina de Tunis, en cuisine tels qu'avec les fromages et les croissants français, de la musique reflétant l'andalousie et les influences Ottomanes, la littérature, le cinéma, la religion, les arts, le sport et d'autres domaines de la culture tunisienne.

Diversité culturelle

Amulette tunisienne

Dans sa thèse, sur la politique culturelle tunisienne, Rafik Said a émis que, "cette zone relativement petite a produit des successions chevauchantes de cultures, et une confrontation de morales et de doctrines au cours de son histoire[42]. Janice Deledalle-Rhodes a qualifié la culture tunisienne de "cosmopolite" et a déclaré que "la Tunisie ne peut pas être considéré dans la catégorie des autres colonies", en raison de la diversité des cultures intégrées dans le patrimoine tunisien à travers les âges[43].

Les symboles culturels

L'identité nationale est forte et les efforts tunisiens pour créer une culture nationale se sont révélés plus forts qu'au XIXe siècle. La culture et le patrimoine national sont constamment mentionnés en référence à l'histoire moderne du pays, en particulier la construction de l'État moderne qui a suivi au protectorat Français à partir des années 1950. Ceci est célébré pendant les fêtes nationales, dans le nom des rues rappelant des personnages historiques, des dates clés ou le sujet de films ou de documentaires.

Drapeau

Le drapeau national de la Tunisie est principalement rouge et se compose d'un cercle blanc au milieu contenant un croissant rouge autour d'une étoile à cinq branches. La dynastie des Hafsides utilisait un drapeau similaire au Moyen Âge. Il consistait en un croissant blanc pointé vers le haut et une étoile blanche à cinq branches, mais le reste du drapeau était de couleur jaune[44]. Le croissant et l'étoile peuvent également rappeler le drapeau ottoman en tant qu'indication de l'histoire de la Tunisie au sein de l'empire ottoman[45],[46].

Pour l’ambassade de Tunisie en France, le fond rouge représente le sang des martyrs tombés durant la conquête par les Ottomans, en 1574, du territoire alors aux mains des Espagnols[47],[48]. Une autre interprétation donnée est que « le rouge du drapeau beylical propage la lumière sur tout le monde musulman »[49]. Le blanc symbolise la paix alors que le croissant représente l’unité de tous les musulmans et les branches de l’étoile les cinq piliers de l'islam[48].

Selon Ludvík Mucha[50], le disque blanc situé au centre du drapeau représente le soleil. Le croissant rouge et l’étoile à cinq branches, deux anciens symboles de l’islam, s’inspirent du drapeau ottoman et figurent sur de nombreux drapeaux de pays islamiques. Le croissant de lune est, du point de vue d’un observateur arabe, censé apporter la chance. Quant à la couleur rouge, elle est devenue un symbole de la résistance contre la suprématie turque.

Selon Whitney Smith[51], le croissant est déjà utilisé sur les emblèmes, artefacts religieux et bâtiments de la Carthage punique. Lorsqu’il apparaît sur le drapeau ottoman, ce symbole est rapidement adopté par les autres pays musulmans comme symbole de l’islam, alors qu’il pourrait être à l’origine propre à la région. De même, le soleil se retrouve avec le croissant dans l’ancienne religion punique ; il est en particulier associé au signe de Tanit[52].

Armoiries

Les armoiries nationales, quant à elles, ont été officiellement adoptées en 1861 et incluent des versions révisées les 21 juin 1956 et 30 mai 1963. En haut, une galère carthaginoise navigue sur la mer, tandis que la partie inférieure est divisée verticalement et à droite. représente un lion noir saisissant un cimeterre d'argent. Une bannière porte la devise nationale: "Liberté, Ordre, Justice".

Jasmin

Khamsa tunisienne

Importé par les Andalous au XVIe siècle, le jasmin est devenu la fleur nationale de la Tunisie[53]. La ceuillette a lieu à l'aube et, à la tombée de la nuit, lorsque les jeunes garçons collectionnent des petits bouquets, qu'ils vendent ensuite aux passants dans la rue ou aux automobilistes arrêtés aux intersections[54].

De plus, le jasmin fait l’objet d’une langue des signes spécifique. Un homme qui porte du jasmin à l'oreille gauche indique qu'il est célibataire. De plus, offrir du jasmin blanc est considéré comme une preuve d'amour alors qu'au contraire, offrir du jasmin d'hiver sans odeur est un signe d'insolence[55].

Khamsa

La khamsa (en arabe tunisien : خمسة, romanisé en hamsa), est une amulette en forme de paume de main populaire en Tunisie et plus généralement au Maghreb et couramment utilisée dans la fabrication de bijoux et de tentures murales[56],[57]. Représentant la main droite ouverte, une image reconnue et utilisée comme un signe de protection à maintes reprises au cours de l'histoire, la khamsa est censée assurer une défense contre le mauvais œil. Il a été théorisé que ses origines se trouvaient à Carthage (Tunisie moderne) et auraient pu être associées à la déesse Tanit[58].

Signe de Tanit

Le signe de Tanit est un symbole anthropomorphe présent sur de nombreux vestiges archéologiques de la civilisation punique[59]. À la fois le symbole et le nom de la déesse Tanit sont encore fréquemment utilisés dans la culture tunisienne, comme dans la tradition de Omek Tannou[60]. ou le grand prix du film du Tanit d'or[61]. Certains érudits relient également le nom de la capitale Tunis et, par extension, celui du pays moderne et de son peuple à la déesse phénicienne Tanith (Tanit ou Tanut), de nombreuses villes anciennes étant nommées d'après des divinités protectrices[62],[63].

Langue

Le peuple tunisien est homogène en termes de langue[64], puisque presque tous les Tunisiens parlent le tunisien comme langue maternelle en plus de maîtriser le français et / ou l’arabe[65]. La langue tunisienne est construite sur des substrats Berbère, Latin (Langue romane d'Afrique)[66],[67] et Néo-Punique[68],[69] importants, tandis que son vocabulaire est principalement dérivée d'une corruption morphologique de vocabulaire arabe, français, turc, italien et de langues espagnoles[70]. Le multilinguisme au sein de la Tunisie et dans la diaspora tunisienne en fait commun pour les Tunisiens d'effectuer une altérnance de code linguistique, mélangeant le tunisien avec du français, de l'anglais ou d'autres langues dans le discours quotidien[71].

En outre, le tunisien est étroitement liée à la langue Maltaise[72], qui est une déscendante directe du tunisien et du siculo-arabe[73],[74].

Cuisine

Couscous au poisson des îles Kerkennah

La cuisine tunisienne est un mélange de traditions et de cuisines méditerranéennes. Son ardeur épicée provient des pays méditerranéens voisins et des nombreuses civilisations qui ont gouverné la terre tunisienne: Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Espagnols, Turcs, Italiens (Siciliens), Français ainsi que la civilisation tunisienne originale des berbèro-puniques. La nourriture tunisienne utilise une variété d'ingrédients et de différentes manières. Le plat principal servi en Tunisie est le couscous, à base de minuscules grains cuits, généralement servis avec de la viande et des légumes. En cuisine, ils utilisent également une variété de saveurs telles que: l'huile d'olive, l'anis, la coriandre, le cumin, la cannelle, le safran, la menthe, l'orange, la fleur et l'eau de rose.

Comme toutes les cultures méditerranéennes, la culture tunisienne propose une "cuisine du soleil", basée principalement sur l'huile d'olive, les épices, les tomates, les fruits de mer (un large éventail de poissons) et la viande d'élevage (agneau).

Architecture

L'architecture tunisienne s'exprime traditionnellement sous différentes facettes à travers l'architecture romaine et l'architecture islamique. Kairouan forme, à travers de nombreux bâtiments, l'épicentre d'un mouvement architectural exprimant la relation entre les bâtiments et la spiritualité avec la décoration ornementale des édifices religieux de la ville sainte. À Djerba, l'architecture telle que la forteresse du Kef reflète le destin militaire et spirituel d'une influence soufie dans la région.

Mosquée à Kairouan

Le rôle influent des différentes dynasties qui ont gouverné le pays, notamment dans la construction de villes et de princes de Raqqada Mahdia, éclaire le rôle du contexte géopolitique dans l'histoire architecturale du pays. Ainsi, de nombreuses forteresses originales qui protégeaient la côte des invasions byzantines se sont transformées en villes, comme Monastir, Sousse ou Lamta.

La médina de Tunis, site du patrimoine mondial de l'UNESCO, est un exemple typique de l'architecture islamique. Cependant, dans les zones situées entre les ports de Bizerte et de Ghar El Melh, les colonies fondées par les Maures fuyant l'Andalousie ont été reconquises par des souverains catholiques et ont une influence plus chrétienne.

Médina de Tozeur

Compte tenu de la nature cosmopolite des villes tunisiennes, celles-ci ont conservé une diversité et une juxtaposition de styles. De nombreux bâtiments ont été conçus par de nombreux architectes, artisans et entrepreneurs durant le protectorat français. Victor Valensi, Guy Raphaël, Henri Saladin, Joss Ellenon et Jean-Emile Resplandy comptent parmi les architectes les plus célèbres de cette époque[75]. Cinq styles architecturaux et décoratifs distincts sont particulièrement populaires: ceux du style éclectique (néo-classique, baroque, etc.). Entre 1881 et 1900, puis jusqu'en 1920, le style était néo-mauresque, entre 1925 et 1940, il était du style Art Déco puis du style moderniste entre 1943 et 1947.

Musique

Bendir tunisien (tambour sur cadre) avec piège

Selon Mohammed Abdel Wahab, la musique tunisienne a été influencée par de vieilles chansons andalouses aux influences turques, persanes et grecques. Le malouf est une note majeure dans la musique classique tunisienne. Issu du règne des Aghlabides au XVe siècle, il s'agit d'un type particulier de musique andalouse. Dans les zones urbaines, il utilise des instruments à cordes (violon, oud et kanun) et des percussions (darbouka), tandis que dans les zones rurales, il peut également être accompagné d'instruments comme le mezoued, le gasba et le zurna[76].

L'émergence de nouveaux modèles de musique contemporaine et improvisée depuis la fin des années 1990 a modifié le paysage musical de la Tunisie. Dans le même temps, la musique d’origine levantine (égyptienne, libanaise ou syrienne) attire la majorité de la population. La musique occidentale populaire a également connu un succès majeur avec l’émergence de nombreux groupes et festivals, parmi lesquels la musique rock, le hip hop, le reggae et le jazz.

Parmi les principaux artistes tunisiens contemporains on compte: Hedi Habbouba, Saber Rebaï, Dhafer Youssef, Belgacem Bouguenna, Sonia m'barek et Latifa. D'autres musiciens notables incluent Salah El Mahdi, Anouar Brahem, Zied Gharsa et Lotfi Bouchnak.

Cinéma

Le cinéma tunisien est aujourd'hui reconnu comme l'un des cinémas les plus libéraux, les plus inventifs (et l'un des plus primés) d'Afrique et du Moyen-Orient. Depuis les années 1990, la Tunisie est devenue un lieu de tournage attrayant et de nombreuses sociétés ont émergé, au service de l’industrie cinématographique étrangère et ont connu un succès. La Tunisie accueille également les journées cinématographiques de Carthage, organisé depuis 1966. Ce festival privilégie les films des pays d'Afrique et du Moyen-Orient. C'est le plus ancien festival du film sur le continent africain[77].

Théâtre

En plus d'un siècle d'existence, la scène théâtrale tunisienne a hébergé ou a donné naissance à de grands noms, comme Sarah Bernhardt, Pauline Carton, Gérard Philipe et Jean Marais, pour ne citer que quelques-uns[78]. Le 7 novembre 1962, Habib Bourguiba, dont le frère est un dramaturge, a consacré son discours à cet art[79], qu'il considère comme "un puissant moyen de diffusion de la culture et un moyen très efficace d'éducation populaire"[80]. À partir de cette date, le 7 novembre est considéré comme la Journée nationale du théâtre tunisien[81].

Danse

Troupe folklorique de Kerkennah

La variété des danses exécutées par les Tunisiens reflète probablement les flux migratoires qui ont traversé le pays au cours des siècles. Ainsi, les premiers Phéniciens ont apporté avec eux leurs chants et leurs danses, dont les traces sont enracinées dans la région de Tunis, tandis que les Romains ont laissé peu de traces dans l'art à l'exception de leur apport architectural[82]. Les danses religieuses ont été influencées par le soufisme mais, à la fin du XVe siècle, elles sont progressivement devenues andalouses avec leurs danses et leur musique urbaine.

La danse orientale arriverait plus tard avec les Ottomans, bien que certains experts en histoire de l'art de l'Afrique du Nord-Ouest aient affirmé qu'elle avait été introduite en Tunisie par les premiers corsaires turcs au XVIe siècle, alors que d'autres affirment que l'origine de cette danse remonte à l'époque. du matriarcat en Mésopotamie et fondée par les premiers Phéniciens[83]. Cette forme de danse orientale habituellement pratiquée en Tunisie insiste sur les mouvements rythmiques du bassin, soulignés par l'élévation des bras à l'horizontale, ainsi que sur les pieds bougeant en rythme et transférant du poids sur la jambe droite ou gauche[84].

La Nouba, plus ancrée dans la pratique populaire, est lié aux danseurs de Kerkennah ainsi que ceux de Djerba dans une moindre mesure[85]. Certains experts disent que la robe des danseurs est d'origine grecque. Structurée en plusieurs scènes, la danse est souvent accompagnée de jeux acrobatiques avec des jarres remplies d’eau.

Littérature

Première page d'un livre tunisien (1931) par Mohamed Salah Ben Mrad (1881-1979)
Buste de Aboul-Qacem Echebbi à Ras El-Aïn (Tozeur)

Parmi les figures littéraires tunisiennes, on compte Ali Douagi, qui a produit plus de 150 radio histoires, plus de 500 poèmes et chansons folkloriques et près de 15 pièces de théâtre[86], Khraief Bashir et d'autres, tels que Moncef Ghachem, Mohamed Salah Ben Mrad ou Mahmoud Messaadi. En ce qui concerne la poésie, la poésie tunisienne opte généralement pour la non-conformité et l'innovation avec des poètes tels que Aboul-Qacem Echebbi. La littérature quant à elle se caractérise par son approche critique. Contrairement au pessimisme d'Albert Memmi, qui a prédit que la littérature tunisienne serait condamnée à mourir jeune[87], un grand nombre d'écrivains tunisiens sont à l'étranger, y compris Abdelwahab Meddeb, Tahar Bekri, Mustapha Tlili, Hélé Béji ou de Fawzi Mellah. Les thèmes de l'errance, de l'exil et le chagrin sont au centre de leurs écrits créatifs.

La bibliographie nationale répertorie 1 249 ouvrages non scolaires publiés en 2002 en Tunisie[88]. En 2006, ce chiffre était passé à 1 500 et 1 700 en 2007[89]. Près d'un tiers des livres sont publiés pour les enfants.

Diaspora tunisienne

Les statistiques de l'Office des Tunisiens à l'étranger indiquent plus de 128 000 familles tunisiennes en Europe, avec une concentration en France et en Allemagne. Les jeunes tunisiens (moins de 16 ans) représentent 25% de la communauté tunisienne à l'étranger[90] Il y a donc actuellement un rajeunissement de la diaspora Ttnisienne, qui est maintenant dans sa troisième génération. Les femmes représentent près de 26% de l'ensemble de la communauté. En France, leur pourcentage est estimé à 38.2%. La portion de la diaspora âgée de plus de 60 ans représente environ 7%.

À l’origine, la plus grande partie des Tunisiens d’Europe travaillait dans des secteurs exigeant un minimum de qualifications. En effet, les migrants des années 1960 et 1970 étaient moins éduqués (principalement des agriculteurs ou des ouvriers)[91].

Par la suite, la majorité des Tunisiens installés en France ont travaillé dans le secteur des services (hôtels, restaurants ou commerce de détail) ou ont dirigé de petites entreprises. En 2008, la Tunisie est devenue le premier des pays du Maghreb à signer un accord de gestion concernant le flux de migrants, sous l'impulsion du président Nicolas Sarkozy: il facilite l'accès de près de 9 000 étudiants tunisiens inscrits dans des établissements français,  mais aussi près de 500 titres de séjour destinés à des personnes hautement qualifiées pour pouvoir acquérir une expérience en France d'une validité maximale de six ans. Dans le Monde Arabe, la population tunisienne est principalement constitués de personnes hautement qualifiées, tandis que les ouvriers et autres travailleurs non qualifiés, proviennent en majorité dans cette région de pays Asiatiques comme l'Inde, le Pakistan et l'Afghanistan.

Personnalités historiques importantes

Aboul-Qacem Echebbi, Abû Zakariyâ Yahyâ, Ahmed Ier Bey, Ali Douagi, Assad ibn al-Furat, Augustin d'Hippone, Aziza Othmana, Azzedine Alaïa, Bchira Ben Mrad, Beji Caid Essebsi, Carlos Marcello, Caton d'Utique, Charles Nicolle, Chokri Belaid, Cyprien de Carthage, Didon, Farhat Hached, Genséric, Habib Bourguiba, Hamilcar Barca, Hannibal Barca, Hasdrubal Barca, Hannon le Navigateur, Hassan Ibn Numan, Ibn Abî Zayd Al-Qayrawânî, Ibn Al Jazzar, Ibn Khaldun, Ibn Rachik, Ibrahim II, Imam Sahnoun, Kheireddine Pacha, Lalla Manoubia, Lamine Bey, Magon Barca, Magon le Carthaginois, Max Azria, Mohamed Bouazizi, Mohamed Brahmi, Mohamed Tahar Ben Achour, Moncef Bey, Moufida Bourguiba, Olive de Palerme, Paul Sebag, Perpétue et Félicité, Radhia Haddad, Rodolphe d'Erlanger, Roger II de Sicile, Septime Sévère, Sidi Ali Ben Ziyad, Sophonisbe, Térence, Tertullien, Quartet du dialogue national (Association détentrice du prix Nobel de la paix 2015), Victor Ier et Young Perez

Personnalités modernes internationales

Salah Mejri (États-Unis), Bertrand Delanoë (France), Claude Bartolone (France), M. Salah Baouendi (États-Unis), Poorna Jagannathan (États-Unis), Mustapha Tlili (États-Unis), Ferrid Kheder (États-Unis), Oussama Mellouli (États-Unis), Leila Ben Youssef (États-Unis), K2rhym (États-Unis), Bushido (rappeur)(Allemagne), Loco Dice (Allemagne), Sami Allagui (Allemagne), Hédi Dridi (Suisse), Claudia Cardinale (Italie), Änis Ben-Hatira (Allemagne), Mounir Chaftar(Allemagne), Sofian Chahed (Allemagne), Nejmeddin Daghfous (Allemagne), Rani Khedira (Allemagne), Sami Khedira (Allemagne), Ayman(Allemagne), Elyas M'Barek (Allemagne), Adel Tawil (Allemagne), Amel Karboul (Allemagne), Michel Boujenah (France), Tarak Ben Ammar (France), Lââm (France), Nolwenn Leroy (France), Nidhal Saadi(France), Samia Orosemane (France), Yoann Touzghar (France), Aïda Touihri (France), Isleym (France), Hatem Ben Arfa (France), Sadek (France), Tunisiano (France), Afef Jnifen (Italie), Sana Hassainia (Canada), Nabila Ben Youssef (Canada), Hinda Hicks (Angleterre), Yusra Ghannouchi (Angleterre), Mohamed Hechmi Hamdi (Angleterre), Hend Sabry (Égypte), Ghassan ben Jiddo (Liban), Cyril Hanouna (France), Kev Adams (France)

Liens avec la Tunisie

En Tunisie, des cours d’enseignement gratuits en arabe tunisien sont organisés pendant les vacances d’été pour les enfants des résidents tunisiens à l’étranger, fortement influencés par la culture des pays dans lesquels ils vivent. Des voyages sont également organisés pour leur permettre de découvrir la culture, l’histoire et la civilisation tunisiennes.

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Liens externes

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