Olive de Palerme

Olive de Palerme, sainte Olivia ou sainte Olive, née vers 448 à Palerme et morte le à Tunis, est une sainte martyre légendaire, fêtée le 10 juin[1].

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Histoire et tradition

Elle est, selon la légende, la séduisante fille d'un aristocrate sicilien. À l'âge de treize ans, elle est enlevée par les Vandales et réduite en esclavage à Tunis[2]. Impressionnés par sa vertu et sa beauté, ses ravisseurs lui accordent le droit de vivre en ermite dans une caverne.

Après avoir commencé à opérer des guérisons miraculeuses sur les malades de la région, Olivia amène de nombreuses personnes à la foi chrétienne. Elle est en conséquence emprisonnée et torturée. On la condamne à mourir sur le bûcher mais, les flammes refusant de la toucher, ses bourreaux se résolvent finalement à la décapiter.

Sainte Olive est aujourd'hui la patronne de l'un des quatre quartiers de la ville de Palerme. Avec les saintes Agathe, Christine et Nymphe, elle constitue les quatre saintes patronnes de quartier et patronnes secondaires de Palerme. La patronne principale est sainte Rosalie.

Place dans l'islam en Tunisie

Cour intérieure et minaret principal de la mosquée Zitouna à Tunis (Tunisie).

La mosquée Zitouna est la plus ancienne de la capitale tunisienne. Une légende raconte qu'à l'endroit où se trouve la mosquée se trouvait un lieu de prière antique et un olivier, zitouna en arabe tunisien. Toutefois, l'explication la plus admise a été transmise au XVIIe siècle par l'historien tunisien Ibn Abi Dinar, qui décrit la présence de la tombe de sainte Olive à cet endroit. Des recherches récentes ont montré que la mosquée a bien été construite au-dessus d'une basilique chrétienne[3]. Avec l'avènement de l'islam, la basilique est transformée en mosquée, gardant sa dédicace, mais traduite en arabe.

La sainte est particulièrement vénérée en Tunisie parce qu'il est superstitieusement pensé que si le site et sa mémoire sont profanés alors un malheur arrivera ; ceci inclut une croyance que lorsque ses reliques seront récupérées, l'islam prendra fin[4]. Cette légende ancillaire liée à la découverte des reliques de la sainte est également répandue en Sicile, mais elle est aussi liée à d'autres saints[5].

En 1402 le roi Martin Ier de Sicile demande le retour des reliques de sainte Olive au sultan hafside d'Ifriqiya, Abû Fâris, qui le refuse[6]. Encore aujourd'hui, les Tunisiens qui la vénèrent croient que la domination de leur religion disparaîtra lorsque le corps de la vierge disparaîtra[6].

Références

  1. « Sainte Olive de Palerme », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. L'actuelle Tunisie fait partie à l'époque du royaume des Vandales.
  3. (en) « Great Mosque of Zaytuna », sur discoverislamicart.org (consulté le )
  4. (it) Salvatore Romano, « Una santa palermitana venerata dai maomettani a Tunisi », Archivio storico siciliano, vol. XXVI, , p. 11-21
  5. (it) Daniele Ronco, « Il maggio di santa Oliva : origine della forma, sviluppo della tradizione » [PDF], sur eprints.adm.unipi.it, (consulté le ), p. 18-19
  6. (it) « Sant' Oliva di Palermo », sur santiebeati.it (consulté le )
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