Thiers-sur-Thève

Thiers-sur-Thève est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Thierois et Thieroises[1].

Pour les articles homonymes, voir Thiers (homonymie).

Thiers-sur-Thève

Ruines du château : l'ancienne chapelle.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes Senlis Sud Oise
Maire
Mandat
Pierre Boufflet
2020-2026
Code postal 60520
Code commune 60631
Démographie
Gentilé Thierois,Thieroises
Population
municipale
1 070 hab. (2018 )
Densité 171 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 11″ nord, 2° 34′ 23″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 102 m
Superficie 6,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Senlis
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Thiers-sur-Thève
Géolocalisation sur la carte : Oise
Thiers-sur-Thève
Géolocalisation sur la carte : France
Thiers-sur-Thève
Géolocalisation sur la carte : France
Thiers-sur-Thève

    Géographie

    L'horticulture sous serres appartient désormais au passé à Thiers.

    Situation

    Thiers-sur-Thève est située dans le sud du département de l'Oise, à la lisière sud de la forêt de Chantilly, sur la RD 607 entre Pontarmé et Mortefontaine, à une distance orthodromique de 36 km au nord-nord-est de Paris, respectivement de km au sud du chef-lieu d'arrondissement de Senlis. La distance routière de la capitale est de 44 km par la RD 1017 et l'autoroute A1, via le connecteur no 7 de Survilliers / Saint-Witz, et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est éloigné de 21 km. La RD 607 constitue l'unique accès à Thiers ; l'autoroute traverse le territoire communal à l'est du village sans moyen de la rejoindre directement.

    Transports en commun

    Concernant les transports en commun, Thiers est desservi à certaines heures par la ligne d'autocars no 13 du réseau départemental Sud-Oise, gare d'Orry-la-Ville - Coye - Senlis. Du lundi au vendredi, trois cars partent le matin pour la gare d'Orry-la-Ville - Coye qu'ils rejoignent en 15 min, et deux cars en reviennent en soirée. Le mardi et vendredi, jour de marché à Senlis, deux allers-retours sont proposés pour cette ville. Le tarif est de 1 euro pour un ticket aller-retour à destination d'Orry, La Chapelle-en-Serval ou Senlis[2].

    Communes limitrophes

    Thiers-sur-Thève compte cinq communes limitrophes, dont Pontarmé est celle avec Thiers partage le plus de limites communes, à savoir 5,8 km pour une circonférence totale de 12 km environ. Bien que Pontarmé soit située à l'ouest de Thiers, la limite nord de Thiers donne également sur Pontarmé. Par contre, Mont-l'Évêque ne côtoie Thiers que sur 200 m environ, au nord-est de la butte aux Gens d'Armes et au-delà de l'autoroute. Sinon, toutes les parcelles de la forêt d'Ermenonville qui touchent le territoire communal de Thiers à l'est sont situées sur Fontaine-Chaalis. Le golf de Morfontaine et les pistes d'essais du C.E.R.A.M. correspondent à la commune de Mortefontaine, et ce sont le parc Astérix et le hameau de Neufmoulin qui sont situés sur la commune de Plailly, au sud-est[3].

    Communes limitrophes de Thiers-sur-Thève
    Mont-l'Évêque
    Pontarmé Fontaine-Chaalis
    Plailly Mortefontaine

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 680 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 23 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,6 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[16].

    Milieux naturels

    Comme son nom l'indique, Thiers est située sur la Thève, petit affluent de l'Oise qui coule à travers la forêt de Chantilly. Cette forêt et plus précisément sa partie appelée forêt de Pontarmé, occupe 195 ha soit 31 % du territoire communal. S'y ajoutent le Bois Bourdon et plusieurs petits bois privés disséminés sur le territoire, conférant à Thiers le caractère d'un village-clairière. Le relief est pratiquement plat, exception faite de la butte aux Gens d'Armes au nord-est, point culminant de la commune à 103 m d'altitude. C'est une butte-témoin sablonneux avec une végétation de pins et bruyères, proche de la forêt d'Ermenonville. Le point le plus bas est localisé à l'endroit où la Thève quitte la commune, près des étangs de Saint-André, à 54 m au-dessus du niveau de la mer. Le village lui-même est situé à une altitude inférieure à 54 m.

    Environnement

    Le « Trou de Sable » entre le GR 1 et le stade.

    Le patrimoine naturel et paysager de Thiers-sur-Thève est protégé par deux ZNIEFF du type 1. La ZNIEFF n° national 220014323 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » concerne sur Thiers l'ensemble des parcelles de la forêt de Chantilly, appelée ici forêt de Pontarmé, et les petits bois privés à la lisière de cette forêt[17]. La ZNIEFF n° national 220014325 « Bois de Morrière » porte essentiellement sur un bois de ce nom situé sur la commune de Plailly, mais englobe également le Bois Bourdon au sud de Thiers, les près humides à l'est du village, et l'ensemble du secteur au-delà de l'autoroute, avec notamment la lisière des bois autour de la butte du Maulois[18]. L'ensemble du territoire communal fait partie du site classé « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe », créé par arrêté du sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[19]. Antérieurement, l'ensemble de la commune avait déjà été retenu pour le site inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du [20]. Ce site inscrit a préfiguré le Parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du et incorporant l'ensemble de la commune de Thiers[21]. - Concernant la randonnée pédestre et équestre, la commune est traversée d'est en ouest par le GR 1, passant par la forêt et parfois en lisière de forêt, en provenance d'Ermenonville, et en direction des étangs de Commelles et de la gare d'Orry-la-Ville - Coye. Par la forêt, l'on peut rejoindre Senlis, Mont-l'Évêque ou l'abbaye de Chaalis. Des chemins ruraux permettent de rejoindre La Chapelle-en-Serval, mais en raison de la présence du parc Astérix, du circuit d'essais et du golf de Morfontaine, tout le secteur au sud-est du village est parfaitement inaccessible.

    Urbanisme

    Typologie

    Thiers-sur-Thève est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,2 %), prairies (23,4 %), zones urbanisées (10 %), terres arables (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].

    Toponymie

    Thiers-sur-Thève ne doit pas être confondu avec la ville de Thiers dans le Puy-de-Dôme (capitale mondiale de la coutellerie).

    Ces deux dernières ont la même homographie et la même homophonie .

    Politique et administration

    La « villa Brica » de 1904 est devenue la nouvelle mairie en 2011.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département du Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Senlis[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Thiers-sur-Thève reste intégré à ce canton, dont le nombre de communes est réduit de 17 à 14 communes.

    Intercommunalité

    Jusqu'au début de l'année 2009, la commune appartenait à la communauté de communes du Pays de Senlis qui regroupait 19 collectivités.

    À la suite de désaccords profonds entre élus des communes membres[30], le préfet a décidé de dissoudre l'intercommunalité le [31].

    Il autorise la création :
    - de la Communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) avec les 5 communes de Senlis, Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines.
    - de la communauté de communes Cœur Sud Oise (CCCSO), regroupant treize communes et dont le siège était à Ognon, l'une des plus petites de l'intercommunalité[32].

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[33],[34], le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise[35].

    Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[36], la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[37], dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 mars 2008 Jacky Boyelle    
    mars 2008 Juin 2020 Didier Jeudon   Réélu pour le mandat 2014-2020[38]

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].

    En 2018, la commune comptait 1 070 habitants[Note 7], en diminution de 0,19 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    222208238242271284281282281
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    274291281292272284254248270
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    276287284277254292301340384
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    4505225686798249791 0721 0851 098
    2013 2018 - - - - - - -
    1 0721 070-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,4 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 23,9 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 14,4 %) ;
    • 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 21,8 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 25,3 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 15,1 %).
    Pyramide des âges à Thiers-sur-Thève en 2007 en pourcentage[42]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,5 
    3,7 
    75 à 89 ans
    5,4 
    10,7 
    60 à 74 ans
    9,2 
    22,4 
    45 à 59 ans
    21,8 
    23,9 
    30 à 44 ans
    25,3 
    16,9 
    15 à 29 ans
    15,9 
    22,4 
    0 à 14 ans
    21,8 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[43]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Culture locale et patrimoine

    Monument historique

    Entrée du château.

    Thiers-sur-Thève ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.

    • Ruines du château, place du Château (classées monument historique par la liste de 1862[44]) : le château de Thiers a été construit vers 1250-1260 par Thibault de Beaumont et son épouse Jeanne, de la famille des Bouteiller de Senlis. Après la mort de Thibault, ses héritiers vendirent le château à Renault de Nanteuil-le-Haudouin, évêque de Beauvais, en . De à , onze templiers y furent détenus en attendant leur procès. Sinon, le château servait de résidence de campagne aux évêques de Beauvais, jusqu'à être partiellement ruiné lors de la Grande Jacquerie en 1358. Une commission chargée d'évaluer les dégâts subis par les différentes possessions du diocèse recommanda sa remise en état, mais deux ans plus tard, l'on décida finalement d'y renoncer. La seigneurie de Thiers demeura toutefois la propriété des évêques de Beauvais pendant deux siècles encore. Pendant ce temps, le démantèlement du château fut ordonné en 1431, avec évidemment des tours et rabaissement des murailles à une hauteur de m. Le , Estienne Chantrelle, garde forestier, obtint la concession du château liée à l'obligation de faire construire une maison avec les pierres se trouvant dans la cour, mais avec interdiction de démolir les ruines. - Le château de Thiers est une petite forteresse de la forme d'un carré régulier de 56,80 m de cote, avec quatre tours rondes aux angles et trois autres tours identiques au milieu des murailles est, nord et ouest, mesurant 9,40 m de diamètre. Le logis et les dépendances s'alignent le long de la muraille sud, avec, en son centre, le portail flanqué de deux autres tours, qui ont été intégrées dans des maisons construites après la destruction du château. À droite de l'entrée, le rez-de-chaussée servait de magasin, et l'étage abritait une vaste salle d'apparat. La chapelle se situait dans la tour sud-est, et deux arcades ainsi que des chapiteaux en restent toujours visibles. Le pignon ouest a été démoli en 1870, pendant la guerre franco-prussienne[45],[46]. L'intérieur du château est aujourd'hui partagé entre plusieurs propriétés privées et ne se visite pas.

    Autres éléments du patrimoine

    • Église Saint-Martin, rue Aveline : C'est une petite église sans caractère particulier, qui est le fruit de plusieurs reconstructions au cours des siècles. La nef unique de trois travées et le chœur à l'abside à pans coupés forment des parties distinctes. Elles ne sont pas voûtées, mais recouvertes seulement de fausses voûtes en berceau de bois et plâtre, et dépourvues d'ornementation. En 1473, l'église de Thiers était en ruines à la suite de la guerre de Cent Ans et des incursions de bandes armées, et comme les moyens manquaient aux villageois pour la rebâtir, l'évêque les autorisa d'organiser une quête dans tout le diocèse. D'autres reconstructions eurent lieu en 1641, portant sur le chevet avec ses trois fenêtres au remplage de type toujours Renaissance, et en 1782 / 1783. L'actuel clocher devant la façade occidentale a été édifié en 1848 à la suite de la destruction du précédent dans un grave incendie, qui avait également affecté plusieurs maisons du village. La disposition rapprochée des contreforts et un arc-doubleau subsistant à l'intérieur font penser que le clocher initial se situait à l'intersection entre nef et chœur. Comme particularité, Thiers et Pontarmé ont toujours formé une paroisse unique avec deux églises et deux conseils de fabrique, mais un seul presbytère localisé à Pontarmé et un seul curé[47],[48]. En 1820, la commune de Thiers refusa de participer à l'entretien du presbytère, qu'elle avait toujours assuré à concurrence de 40 %, et en abandonna tout droit de propriété[49].
    • Abreuvoir sur la Thève, rue de l'Abreuvoir : Ce n'est qu'un simple terre-plein séparé de la Thève par un muret en hémicycle, afin de préserver ce lieu où des habitants emmenaient boire leur bétail.
    • Lavoir communal, près du pont sur la Thève, rue de Senlis : Depuis la rue, il paraît comme un petit bâtiment rectangulaire très simple. L'unique ouverture est une porte grillagée, permettant d'apercevoir le bassin à l'intérieur. Des toits en appentis protègent l'espace autour du lavoir des intempéries de trois côtés.
    • Fontaine Sainte-Geneviève, rue de la Fontaine-du-Gué[50]: Au pied d'un banc en pierre, sous un tilleul, une source donne naissance à un ruisseau. Ce fut jadis la fontaine Sainte-Geneviève, où un escalier à droite du banc permettait de descendre. Il est aujourd'hui envahi par la végétation, tout comme la source. Rien ne rappelle ici un gué (abreuvoir).
    • Trois calvaires, près du chevet de l'église, rue de Mortefontaine et chemin de la Croix-Rouge : La croix à côté de l'église est en fer forgé et extrêmement simple. Le calvaire de la rue de Mortefontaine, au carrefour avec la rue du Bourdon-Saint-Denis, date de 1883. Sa petite croix en fer forgé finement ciselé est plantée au sommet d'une colonne à chapiteau sculpté de feuilles d'acanthe, qui repose sur un gros pupitre cubique. La Croix Rouge tient son nom de la couleur dans laquelle cette grande croix en fonte est peinte. Elle repose directement sur un pupitre.
    • Butte aux Gens-d'Armes, à 1,5 km au nord-est du village, en forêt de Pontarmé, près de l'autoroute : Culminant à (103 m) seulement, cette butte-témoin représente pourtant le point le plus élevé de ce secteur de la forêt de Chantilly. Évoquant une dune, c'est un des sites naturels remarquables de la cette forêt, caractérisé également par sa végétation de pins sylvestres et de bruyères. Elle rappelle la forêt d'Ermenonville proche, et constitue en même temps le principal site de landes en forêt de Chantilly[51].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Thiers-sur-Thève se blasonnent ainsi :
    Tiercé en pairle : au 1er de gueules au château donjonné ruiné d’argent maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, au 2d d’or à l’arbre de sinople posé sur une champagne ondée d’azur chargé de trois burelles ondées d’argent, au 3e d’argent à la cognée de sable semestrée d’une scie passe-partout du même posée en pal.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, S.l., à compte d'auteur, s.d. (ca. 1990), 109 p. (ISBN 978-2-9504569-1-5 et 2-9504569-1-X)
    • Pierre Divoux, « Constats archéologiques aux abords du château de Thiers-sur-Theve », Comptes rendus et mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Senlis, années 1986-89, , p. 161-164 (ISSN 1162-8820)
    • Ernest Dupuis, « Notice sur le château de Thiers », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, années 1897-98, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 4e série, vol. II, , p. 17-58 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
    • Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, , 404 p. (ISBN 2-7084-0374-5), p. 310-315

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Cf. « Thiers-sur-Thève (60520) », sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises (consulté le ).
    2. [PDF] « Horaire de la ligne 13 », sur Oise-mobilité (consulté le ).
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    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    11. « Orthodromie entre Thiers-sur-Thève et Senlis », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    13. « Orthodromie entre Thiers-sur-Thève et Bonneuil-en-France », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    17. Cf. « Description de la znieff Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    18. Cf. « Description de la znieff Bois de Morrière », sur DREAL Picardie (consulté le ).
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    20. Cf. [PDF] « Vallée de la Nonette », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    21. Cf. [PDF] « Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 », sur DREAL Picardie (consulté le ).
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    26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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    31. « Le préfet dissout la communauté de communes », Le Parisien, (lire en ligne).
    32. « La nouvelle donne de l'intercommunalité », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Sur les cendres encore fumantes de la communauté de communes du Pays de Senlis (CCPS), de nouvelles entités sont en train de naître, reflétant l'éclatement d'un Pays de Senlis désormais bien morcelé. Sur les dix-neuf communes qui composaient la CCPS, ce sont les treize villages rebelles ayant souhaité et obtenu la dissolution qui ont le plus avancé sur leur nouvelle organisation. (...) Ce nouveau regroupement intercommunal est désormais entré dans une phase plus concrète puisque le préfet de l'Oise vient d'en valider le périmètre et les statuts. Avec un peu moins de cinq mille habitants, les treize membres de Cœur Sud Oise ont désormais leur avenir intercommunal en main pour mettre sur pied la communauté de communes à échelle humaine dont ils rêvaient ».
    33. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    34. « Cœur Sud Oise fait de la résistance sur la coopération intercommunale », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
    35. « Nouveau Schéma départemental de Coopération Intercommunale » [PDF], Signature de l'arrêté approuvant le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 24-25.
    36. « Oise : voici le nouveau schéma départemental finalisé », L'Observateur de Beauvais, (lire en ligne).
    37. « Des vœux en guise d’adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l’Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C’est surtout notre bilan humain qu’il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l’enlèvera jamais ».
    38. « Six nouveaux recours rejetés », Le Parisien, édition de l'Oise, .
    39. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    42. « Évolution et structure de la population à Thiers-sur-Thève en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    43. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    44. Notice no PA00114919, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Ernest Dupuis, « Notice sur le château de Thiers », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, années 1897-98, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 4e série, vol. II, , p. 17-58 (ISSN 1162-8820, lire en ligne).
    46. Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, , 404 p. (ISBN 2-7084-0374-5), p. 310-315.
    47. Cf. Ernest Dupuis, « Notice sur le château de Thiers : L'église », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 4e série, vol. II, 1897-98, p. 32-33 (lire en ligne).
    48. Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Cantons de Chantilly et Senlis, Beauvais, Conseil général de l'Oise, avec le concours des communes des cantons de Chantilly et Senlis, , 54 p., p. 53.
    49. Ernest Dupuis, « La Seigneurie et le village de Pontarmé », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, année 1894, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 3e série, vol. IX, , p. 1-128 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; p. 44.
    50. Cf. « Son Histoire - Notre Histoire », sur Thiers-sur-Thève (site officiel) (consulté le ).
    51. Cf. le magazine du parc, « Soyons parc, n° 16 », p. 6.
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