Pontarmé

Pontarmé est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Pontarmé

La mairie-école de Pontarmé sur la rue principale.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes Senlis Sud Oise
Maire
Mandat
Alain Battaglia
2020-2026
Code postal 60520
Code commune 60505
Démographie
Gentilé Pontarméen(ne)
Population
municipale
833 hab. (2018 )
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 14″ nord, 2° 33′ 01″ est
Altitude Min. 50 m
Max. 87 m
Superficie 13,24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Senlis
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Pontarmé
Géolocalisation sur la carte : Oise
Pontarmé
Géolocalisation sur la carte : France
Pontarmé
Géolocalisation sur la carte : France
Pontarmé
Liens
Site web http://www.pontarme.fr/

    Ses habitants sont appelés les Pontarméens et Pontarméennes[1].

    Géographie

    Près de la forêt communale : l'élevage n'a pas disparu à Pontarmé.

    Pontarmé est située dans le sud du département de l'Oise, à la lisière sud de la forêt de Chantilly, sur l'ancienne route nationale 17, à km au sud de Senlis, et à une distance orthodromique de 36 km au nord-nord-est de Paris.

    Déplacements

    La distance routière de la capitale est de 42 km par la RD 1017 et l'autoroute A1, via le connecteur n° 7 de Survilliers / Saint-Witz, et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est éloigné de 19 km. Deux routes d'importance locale relient Pontarmé à des communes voisines. La RD 607 constitue l'unique accès à Thiers-sur-Thève, à l'est, puis continue vers Mortefontaine et la RD 922. La voie communale n° 2 relie Pontarmé à la RD 924a La Chapelle-en-Serval - Chantilly au niveau du hameau de Montgrésin.

    Concernant les transports en commun, Pontarmé est desservi par la ligne d'autocars n° 13 du réseau départemental Sud-Oise, gare d'Orry-la-Ville - Coye - Senlis. Elle ne fonctionne que du lundi au vendredi et propose quinze aller-retours, dont des services directs pendant les heures de pointe, permettant de rejoindre la gare en 10 min pour correspondance avec le TER Picardie pour Paris. Le tarif est de € 2,20 pour un ticket aller-retour à destination d'Orry, La Chapelle-en-Serval ou Senlis[2].

    Communes limitrophes

    Pontarmé compte sept communes limitrophes. Du fait de sa part importante sur la forêt de Chantilly, Pontarmé arrive à 500 m devant l'entrée sud de la ville de Senlis. La limite commune avec Mont-l'Évêque correspond exactement à l'autoroute A1, au nord du territoire communal de Thiers-sur-Thève, qui n'avance pas aussi loin vers le nord. À l'extrémité sud-est de la forêt communale, quatre communes se rencontrent en un point : Pontarmé, Thiers, Plailly et La Chapelle-en-Serval. Pontarmé et Plailly ne sont toutefois pas limitrophes à proprement parler. À l'ouest, Pontarmé atteint les premières maisons du hameau de Montgrésin de la commune d'Orry-la-Ville. Quant aux communes de Chantilly et Avilly-Saint-Léonard, elles ne côtoient Pontarmé qu'en pleine forêt de Chantilly[3].

    Relief

    Le relief sur la commune est peu varié et essentiellement plat, avec une altitude comprise entre 50 m et 87 m au-dessus du niveau de la mer. Pontarmé bénéficie toutefois d'un cadre paysager de qualité, marqué par la vallée de la Thève et ses pâturages et prés humides, et surtout par les nombreuses forêts. La forêt de Chantilly et plus précisément sa partie appelée forêt de Pontarmé occupe 1 013 ha soit 75 % du territoire communal. S'y ajoutent des bois privés au sud de la commune et la forêt communale de Pontarmé. Outre la Thève, un deuxième cours d'eau est présent à Pontarmé ; il s'agit du ruisseau de la Bâtarde en provenance des étangs au nord de la RD 118, sur la commune de La Chapelle, se déversant dans la Thève dès la sortie du territoire communal de Pontarmé, près de Montgrésin.

    Environnement

    Chemin rural n° 28 reliant Pontarmé à Montgrésin.

    Le patrimoine naturel et paysager de Pontarmé est protégé par deux ZNIEFF du type 1. La ZNIEFF n° national 220014323 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » concerne sur Pontarmé l'ensemble des parcelles de la forêt de Chantilly avec une zone-tampon assez large au-delà de la lisière de la forêt, incluant les étangs de Saint-André[4]. La ZNIEFF n° national 220014325 « Bois de Morrière » porte essentiellement sur un bois de ce nom situé sur la commune de Plailly, mais englobe également la forêt communale de Pontarmé à l'extrémité sud-est du territoire communal[5]. L'ensemble du territoire communal fait partie du site classé « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe », créé par arrêté du sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[6]. Antérieurement, l'ensemble de la commune avait déjà été retenu pour le site inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du [7]. Ce site inscrit a préfiguré le Parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du et incorporant l'ensemble de la commune de La Chapelle[8]. - Concernant la randonnée pédestre et équestre, la commune est traversée d'est en ouest par le GR 1, passant par la forêt et parfois en lisière de forêt, en provenance d'Ermenonville et Thiers-sur-Thève, et en direction des étangs de Commelles et de la gare d'Orry-la-Ville - Coye. Des chemins ruraux permettent de rejoindre les villages voisins.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 671 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[15] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 22 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[19] à 11,6 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Pontarmé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,8 %), terres arables (11,4 %), zones urbanisées (3,5 %), prairies (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].

    Toponymie

    La commune s'est appelée : apud Pontem Hermerii en 1216[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Senlis[29]. La composition de ce canton a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, mais la commune continue à y être rattachée.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays de Senlis, créée en 2000. À la suite d'importantes dissensions, cette intercommunalité, sur laquelle Jean-Christophe Canter, maire de Senlis était accusé de régner en maître depuis son élection[30], le Préfet de l'Oise a dissout cette intercommunalité et créé en remplacement au deux nouvelles structures :
    - La communauté de communes des Trois Forêts (CCTF), regroupant cinq communes regroupées sur Senlis ;
    - La communauté de communes Cœur Sud Oise (CCCSO), regroupant treize communes rurales, dont Pontarmé.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[31], le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise[32],[33].

    Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[34], la nouvelle intercommunalité, recréant en pratique l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[35], est constituée au .

    La commune fait donc partie de cette communauté de communes Senlis Sud Oise[36].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Annie Brocard    
    mars 2008 En cours
    (au 22 septembre 2014)
    Alain Battaglia   Agriculteur
    président de la communauté de communes Cœur Sud Oise (2010 → 2016)
    Réélu pour le mandat 2014-2020[37]

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].

    En 2018, la commune comptait 833 habitants[Note 7], en diminution de 1,54 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    280271320345383402444485493
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    464489490484449452395391374
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    341339325300328332313309322
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    412398405473644585592775831
    2018 - - - - - - - -
    833--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,5 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 24 %, 15 à 29 ans = 16,6 %, 30 à 44 ans = 26,3 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 14,1 %) ;
    • 49,5 % de femmes (0 à 14 ans = 24 %, 15 à 29 ans = 12,8 %, 30 à 44 ans = 26 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 14,8 %).
    Pyramide des âges à Pontarmé en 2007 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,0 
    1,8 
    75 à 89 ans
    3,1 
    12,0 
    60 à 74 ans
    11,7 
    18,9 
    45 à 59 ans
    22,4 
    26,3 
    30 à 44 ans
    26,0 
    16,6 
    15 à 29 ans
    12,8 
    24,0 
    0 à 14 ans
    24,0 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[42]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Culture locale et patrimoine

    Monument historique

    Porte fortifiée du château.

    Pontarmé ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.

    • Château de Pontarmé, chemin du Vieux-Château (façades et toitures de la porte fortifiée, pont sur les douves lui faisant face et l'ensemble des douves entourant le château inscrits monument historique par arrêté du [43]) : Fondé au XIIe siècle, rasé en 1431 car étant devenu un répaire de brigands et reconstruit au premier quart du XVIe siècle, le château comporte plusieurs bâtiments ordonnés autour d'une cour rectangulaire. Seulement deux présentent un intérêt archéologique et historique : la porte fortifiée partiellement médiévale à l'ouest et le logis Renaissance sur toute la longueur du côté est, partiellement à étage. L'aile basse faisant suite à la porte fortifiée au nord et le bâtiment en retour d'équerre ne datent que du XXe siècle. L'autre aile basse faisant suite à la porte fortifiée au sud et le bâtiment fermant la cour côté sud ont perdu leur identité suite aux remaniements successifs. Au plus tard avec la Révolution, le logis du château avait servi de bâtiment d'exploitation à la ferme que le château était devenu depuis longtemps, et ce n'est qu'à partir de 1910 que le château est successivement reconstitué dans son apparence du XVIe siècle, avec toutefois quelques compromis[44].

    Autres éléments du patrimoine

    • Église paroissiale Saint-Pierre : Édifice composite sans caractère et sans intérêt particulier, l'église de Pontarmé se compose d'une nef accompagnée d'un unique bas-côté au nord ; d'un chœur accompagnée d'une chapelle latérale au nord uniquement, dans la suite du bas-côté ; ainsi que d'une abside à pans coupés ajoutée pendant la première moitié du XVIIe siècle. L'église n'est pas voûtée, à l'exception de la chapelle latérale du chœur. Elle sert de base au clocher de deux étages, épaulé par des contreforts peu saillants. Il contient une unique cloche nommée Louise, offerte en 1781 par le prince de Condé. La seconde cloche a été perdue à la Révolution.
      La façade occidentale avec le portail est aveugle et sans décor aucun. Les grandes arcades faisant communiquer le vaisseau central avec le bas-côté et la chapelle sont en tiers-point et non décorées, et les piliers carré ne possèdent de chapiteaux au niveau du chœur seulement, mais leurs corbeilles ne sont pas sculptées. Les fenêtres sont de formes et dimensions différentes. La plupart sont plein cintre, et le bas-côté n'est éclairé que par deux oculi.
      La date de 1689 gravée dans le mur du chœur ne semble donc pas correspondre pas à l'année d'achèvement de l'église, bien que la rareté du décor rend son analyse difficile. Bien que le vocable de saint Pierre renvoie à des églises de fondation ancienne, et que l'église de Pontarmé ait été mentionnée dans un document de 1166, aucun élément ne paraît antérieur à la fin du XVe siècle, quand les dégâts subis pendant la guerre de Cent Ans nécessitent sans doute une reconstruction complète. Le seul élément remarquable de l'église est la fenêtre au sud du chœur, dont le remplage gothique flamboyant évoque le milieu du XVIe siècle.
      Le rachat de la seigneurie de Pontarmé par Anne de Montmorency donne sans doute lieu à une campagne d’embellissement de l'église. La verrière contient deux vitraux de 1525 classés monument historique. Le panneau de gauche représente saint Pierre, et celui de droite saint Paul, modifié en saint Simon lors d'une première restauration et rétabli en saint Paul en 1960[45]. Tous les autres vitraux datent de la fin du XIXe siècle. Les chapiteaux de la première moitié du XIIe siècle exposés dans l'église proviennent de la chapelle Saint-Nicolas de l'ancien hôtel-Dieu de Pontarmé[46],[47].
    • Lavoir sur la Thève, à l'est du pont de la RD 1017 : C'est une plate-forme couverte par un toit en appentis et protégé par des murs au sud et à l'est. Ce lavoir bâti pendant la première moitié du XIXe siècle est le dernier des quatre lavoirs du village qui subsiste[48].
    • Ancien minoterie, au nord du village, sur la RD 1017 : Depuis sa reconversion en appartements et boutiques terminée en 2010, ce grand complexe de bâtiments a perdu son caractère industriel. Issu d'un moulin à eau sur la Thève construit en 1787, la minoterie a encore fonctionné dans les années 1990 et était l'un des sept minoteries actives dans le département de l'Oise. Elle occupait alors dix employés. Aujourd'hui, le « moulin de Courteuil » sur la Nonette est la dernière minoterie qui reste dans le sud de l'Oise[49].
    • Calvaire, à l'entrée nord du village sur la RD 1017 : Groupe de crucifixion, avec le Christ sur la croix accompagné de statues de Marie et Marie-Madeleine. La plaque commémorative sur le socle du crucifix rappelle le bombardement de la Table Ronde (en forêt de Chantilly) en 1944, et témoigne de la gratitude des habitants pour avoir épargné le village.
    • « Croix de Pontarmé », également appelée « Belle-Croix », à l'extérieur du village au nord, sur la RD 1017 : Cette grande croix pattée a une origine peut-être ancienne, mais la croix actuelle ne remonte qu'à la fin du XIXe siècle et a été posée par l'initiave du duc d'Aumale. Le socle de pierre du calvaire a été posé sur le cimetière de Pontarmé vers la même époque.
      Le , le carrefour de la croix de Pontarmé, où convergent cinq routes forestières outre la RD 1017, fut le théâtre d'un incident dramatique. Sept à huit coups de feu tirés sur la malle-poste ont tué le postillon. Seul le courrier fut sauvé. Les circonstances n'ont jamais été éclairées. Selon la tradition, un attentat contre Henri IV aurait été perpétré au même lieu, en , par un apprenti orfèvre de Paris[50].
    • Vestiges de la ligne de chemin de fer inachevée d'Aulnay-sous-Bois à Verberie : Les travaux de cette ligne ont démarré tardivement en 1913 et ont été interrompus pendant la Première Guerre mondiale, sans finalement jamais reprendre au bout de maintes péripéties. La nouvelle ligne ferroviaire était prévu comme itinéraire de délestage entre Paris et le nord de la France, et aurait en même temps pourvu d'une gare plusieurs communes du Valois. Une gare était justement prévu entre Pontarmé et Thiers-sur-Thève. Le tracé de la ligne envisagée ne devait pas comporter des passages à niveau, et c'est ainsi que des passages supérieurs ont été construits en forêt de Pontarmé[51]. Le premier se trouve près de la route de Charmes, sur la parcelle 250, et évoque un pont en briques solitaire. Le second se trouve plus au nord sur la Vieille Route, à l'intersection des parcelles 208, 206, 235 et 236, et devait comporter un tablier métallique. Ici, le remblai a déjà été amassé, alors que les travaux de terrassement n'ont jamais été entamés tout autour.

    Pontarmé au cinéma

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, S.l., à compte d'auteur, s.d. (ca. 1990), 109 p. (ISBN 978-2-9504569-1-5 et 2-9504569-1-X)
    • Ernest Dupuis, « La Seigneurie et le village de Pontarmé », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, année 1894, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 3e série, vol. IX, , p. 1-128 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[12].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Cf. « Pontarmé (60520) », sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises (consulté le ).
    2. [PDF] « Horaire de la ligne 13 », sur Oise-mobilité (consulté le ).
    3. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
    4. Cf. « Description de la znieff Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    5. Cf. « Description de la znieff Bois de Morrière », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    6. [PDF] « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, butte et clairière de Saint-Christophe », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    7. Cf. [PDF] « Vallée de la Nonette », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    8. Cf. [PDF] « Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 », sur DREAL Picardie (consulté le ).
    9. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    10. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    12. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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    30. « L'intercommunalité brisée en deux », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) «  ».
    31. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    32. « Coeur Sud Oise fait de la résistance sur la coopération intercommunale », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Les 13 maires le savent, leur association de 5 652 habitants est obligée de fusionner avec d'autres dans le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) présenté en début de semaine par le préfet ».
    33. « Nouveau Schéma départemental de Coopération Intercommunale » [PDF], Signature de l'arrêté approuvant le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 24-25.
    34. « Oise : voici le nouveau schéma départemental finalisé », L'Observateur de Beauvais, (lire en ligne).
    35. « Des vœux en guise d’adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l’Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C’est surtout notre bilan humain qu’il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l’enlèvera jamais ».
    36. « Arrêté préfectoral du 14 novembre 2016 portant création de la communauté de communes Senlis Sud Oise issue de la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise », Recuueil des actes administratifs de la Préfecture de l'Oise, , p. 48-55 (lire en ligne).
    37. « Pontarmé », Cartes de France (consulté le ).
    38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    40. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    41. « Évolution et structure de la population à Pontarmé en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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    43. « Château de Pontarmé », notice no PA00114814, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome II. Valois, Paris, Éditions de la Morande, s.d. (2009), 356 p. (ISBN 978-2-902091-39-3), p. 65-66.
    45. « Verrière figurée », notice no PM60001283, base Palissy, ministère français de la Culture.
    46. Ernest Dupuis, « La Seigneurie et le village de Pontarmé », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, année 1894, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 3e série, vol. IX, , p. 1-128 (ISSN 1162-8820, lire en ligne) ; p. 42-43.
    47. Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Cantons de Chantilly et Senlis, Beauvais, Conseil général de l'Oise, avec le concours des communes des cantons de Chantilly et Senlis, , 54 p., p. 30.
    48. Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, S.l., à compte d'auteur, s.d. (ca. 1990), 109 p. (ISBN 978-2-9504569-1-5 et 2-9504569-1-X), p. 38.
    49. Cf. Maurice Delaigue, Promenade en vallée de Thève, op. cit., p. 37.
    50. Cf. Jules Gérin, « Compte-rendu de la séance du 12 janvier 1893 », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, 3e série, vol. VIII, , p. IV (lire en ligne) ; et « Histoire de France : la Croix de Pontarmé », sur APSOM (consulté le ).
    51. Cf. José Banaudo, Trains oubliés : 4. l'État, le Nord, les Ceintures, Menton, Éditions du Cabri, , 223 p. (ISBN 2-903310-24-6), p. 146-247.
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