Star Trek, le film

Star Trek, le film (Star Trek: The Motion Picture) est un film américain de science-fiction réalisé par Robert Wise, sorti en 1979. C'est le premier film sorti sur grand écran adapté de l'univers Star Trek, créé par la série télévisée du même nom diffusée à partir de 1966. Adaptation cinématographique du pilote prévu pour la série Star Trek : Phase II, le film fut appuyé par un budget de 35 millions de dollars.

Pour les articles homonymes, voir Star Trek (homonymie).

Cet article concerne le film de 1979. Pour le film de 2009, voir Star Trek (film, 2009).

Star Trek, le film
Titre original Star Trek: The Motion Picture
Réalisation Robert Wise
Scénario Alan Dean Foster
Harold Livingston (en)
Gene Roddenberry
Musique Jerry Goldsmith, Alexander Courage
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Century Associates
Pays d’origine États-Unis
Genre science-fiction
Durée 126 minutes
Sortie 1979

Série Star Trek

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

En France, le film a été rediffusé dans Les Accords du Diable le [1] sur La Cinq.

Synopsis

Une entité extraterrestre apparemment hostile, et maître d'une nuée se développant sur plus de 80 unités astronomiques, se dirige tout droit vers la Terre. L'Amiral Kirk est chargé par Starfleet de reconnaître l'entité et évaluer la menace. Il reprend alors les commandes de l'USS Enterprise, qu'il avait abandonnées à la suite de sa promotion, et découvre un vaisseau entièrement remodelé. Le capitaine Will Decker, évincé de son commandement, accepte néanmoins de le seconder grâce à sa connaissance des modifications apportées au vaisseau.

Les essais sur les nouvelles machines de l'Enterprise posent problèmes et deux officiers sont tués par lors d'une téléportation défectueuse, notamment l'officier scientifique du vaisseau, le vulcain Sonak. Le premier vol pose différents problèmes et le manque d'expérience de Kirk avec les nouveaux modèles augmente la tension entre lui et Decker. Sur la route d'interception de l'entité, l’Enterprise accueille Spock qui revient de sa retraite sur Vulcain. Spock a été en contact mental avec l'entité, qui se fait appeler V'Ger.

Quand l'Enterprise entre dans la nuée, son équipage découvre une masse phénoménale de connaissances, accumulée par V'Ger au cours de son voyage. V'Ger désigne l'équipage comme étant des « unités carbone » et en tue une, le lieutenant Ilia (qui avait eu une histoire émotionnelle très forte avec Decker plusieurs années auparavant) pour mieux les examiner. V'Ger envoie une réplique robotique d'Ilia en tant que sonde afin de communiquer avec l'équipage de l'Enterprise. Decker tente d'extraire des informations et comprend qu'une partie de la mémoire d'Ilia se trouve toujours en elle. Lors d'une sortie spatiale, Spock entre en contact télépathique avec V'Ger et découvre qu'il s'agit d'une machine vivante. Celle-ci finit par révéler qu'elle retourne sur Terre pour retrouver le Créateur, et se joindre à lui.

On découvre que V'Ger est une machine résultant de l'ancienne sonde Voyager VI lancée à la fin du XXe siècle par les humains. Lors du passage du temps de la sonde dans l'espace, seules les lettres V GER sont demeurées. V'Ger comprend alors que les « unités carbone » sont son Créateur et demande à fusionner avec elles. Le capitaine Decker se sacrifie donc afin de fusionner avec l'Ilia robotique, formant une nouvelle espèce qui disparait à travers l'espace.

Fiche technique

Distribution

Légende : Doublage de la version cinéma (1980) / Doublage de la version director's cut (2000)

Production

Premier projet de film

La série originale s'était arrêtée après la troisième saison en 1969. À la suite du succès de la série animée qui lui fait suite et des rediffusions d'épisodes par le biais du système de syndication, Roddenberry signe en un contrat avec Paramount pour un film provisoirement nommé Star Trek : The God Thing avec un budget de 3 milliards de dollars.[5]

Ray Bradbury fut l'un des auteurs approché pour écrire le film Star Trek.

Le , Roddenberry produit un script considérable qui ne plait cependant pas au studio[6]. Dans sa première formule The God Thing mettait en scène un Capitaine Kirk qui, après avoir été mis aux arrêts, reformait l'équipage de l' Enterprise afin de se battre contre une entité divine qui menace la Terre. Celle-ci devait se révéler être un ordinateur super-avancé autrefois envoyé dans l'espace par la Terre. L'entité devait repartir dans sa propre dimension et l'équipage de l'Enterprise devait reprendre leur voyage. Parmi les idées se trouvaient aussi un accident de téléporteur et un rituel Vulcain effectué par Spock[7],[8].

Le film fut repoussé au printemps 1976 tandis que la Paramount tenta d'approcher les auteurs de science-fiction Ray Bradbury, Theodore Sturgeon et Harlan Ellison afin qu'ils écrivent un script. L'histoire d'Ellison mettait en scène des extraterrestres reptiles voyageant dans le temps afin de changer l'Histoire de l'humanité. Kirk et son équipage devaient les empêcher, provoquant l'extinction des dinosaures. Les exécutifs de la Paramount lui proposèrent plutôt de mettre en scène la civilisation Maya, ce qui déplut fortement à Ellison. En , l'auteur Robert Silverberg fut engagé pour écrire un scénario avec le scénariste John D. F. Black. Celui-ci parlait d'un trou noir qui menaçait de détruire l'univers entier[6]. Roddenberry se joignit à Jon Povill et proposa un scénario dans lequel l'équipage de l'Enterprise se retrouvait dans un univers alternatif qui aurait changé à la suite des voyages dans le temps. La Paramount trouva que l'idée manquait d'épique[7],[8].

Le film fut repoussé, et les acteurs de la série originale qui avaient donné leur accord pour jouer dans le film ont finalement accepté d'autres projets.[6] En , la Paramount assigna Jerry Isenberg à la production et décida d'approcher une trentaine d'auteurs en vue, parmi lesquels on trouvait les noms de Edward Anhalt, James Goldman, Francis Ford Coppola, George Lucas, Ernest Lehman, et Robert Bloch. Aucun d'entre eux ne répondit à la proposition[8]; Paramount finit par embaucher deux scénaristes anglais, Chris Bryant et Allan Scott afin de produire un script tandis que de son côté Jon Povill approcha de potentiels réalisateurs, dont Coppola, Steven Spielberg, Lucas, et Robert Wise, mais tous étaient occupés sur d'autres projets à l'époque et les 8 millions de budget du film n'étaient pas jugés comme suffisants[8].

Le créateur de Star Trek Gene Roddenberry, des membres de Star Trek et des administrateurs de la NASA lors de l'inauguration d'Enterprise.

À l'automne 1976, le réalisateur Philip Kaufman signa pour réaliser le futur projet. Durant l'année 1976, les fans de la série avaient inondé la maison Blanche de lettres demandant à ce que Gerald Ford baptise sa future navette spatiale Enterprise. Le , Gene Roddenberry (créateur de la série) et les membres du casting de la série assistèrent à la cérémonie d'inauguration de la navette. Le , Bryant et Scott dévoilèrent un traitement d'une vingtaine de pages nommé Star Trek: Planet of the Titans dans lequel Kirk et son équipage se trouvaient face à des extra-terrestres qui étaient autrefois venus sur Terre où les humains les avaient pris pour les Titans de la mythologie. Retournant des millions d'années dans le passé, ils enseignent par accident aux hommes à faire du feu. Le script plait à Barry Diller et Michael Eisner, qui travaillaient pour la Paramount à l'époque et la pré-production est mise en chantier[7]. Isenberg commença à chercher des lieux de tournage et à engager des illustrateurs comme Ken Adam et Ralph McQuarrie afin qu'ils travaillent sur le design des planètes, des bases spatiales et de l'intérieur des vaisseaux. (une partie de ce travail sera recyclé sur le film Moonraker[9].

La première version script, présentée le , sera rejetée par le studio quelques semaines plus tard[8]. Les conflits entre Roddenberry et Kaufman sur la direction à prendre pour le film étaient de plus en plus présents et la Paramount n'arrivait pas à se décider. Estimant qu'il était « physiquement impossible » de produire un scénario qui satisferait tout le monde, le projet fut abandonné le . Kaufman partit sur son propre projet, qui voyait Spock à la tête de son propre équipage et affrontant un Klingon joué par Toshiro Mifune, mais le , Katzenberg l'informa que le projet était abandonné afin de ne pas subir de concurrence face à La Guerre des étoiles, la Paramount estimant que les fans de science fiction n'iraient pas voir deux films en si peu de temps d'intervalle[7],[10].

Le Projet Star Trek : Phase II

Barry Diller souhaitait de son côté que Star Trek revienne à la télévision. L'idée était de faire une série qui permette de promouvoir la chaine que la Paramount comptait lancer prochainement et provisoirement appelée la Paramount Television Service[11]. Ce projet de nouvelle série s'intitula Star Trek : Phase II[12].

Cette nouvelle série devait réunir la même équipe d'acteurs à l'exception de Leonard Nimoy qui souhaitait abandonner sa carrière télévisuelle afin de se tourner vers le cinéma[11]. Pour compenser l'absence de Spock, l'équipage de l'Enterprise se voyait affublé d'un nouveau personnage : Xon, un pur vulcain (Spock n'étant que vulcain par son père et humain par sa mère)[11]. Le cachet demandé par William Shatner (Capitaine Kirk) était trop élevé et Paramount souhaitait un moyen de pouvoir le remplacer après coup, d'où la création du personnage de Willard Decker qui devait petit à petit prendre sa place. Un personnage de femme télépathe, Ilia, fut aussi ajouté au casting[11].

Le travail d'écriture du script du pilote fut confié à Harold Livingston qui produisit "In Thy Image" sous la suggestion de Roddenberry qui lui soumit l'idée d'une histoire de sonde qui aurait disparu après son lancement, aurait été recueillie par une sorte de planète-machine la rendant très puissante et très dangereuse[11]. Le , Goodwin propose, lors d'une réunion avec Eisner que cet épisode serve de pilote à Phase II. Eisner fait remarquer que cette histoire pourrait faire un bon film. À l'époque, le succès du film Rencontres du troisième type avait fait comprendre au producteur que le succès de La Guerre des étoiles n'était pas un exemple isolé[12]. Au même moment, la Paramount réalise qu'elle n'arrivera sûrement jamais à rentabiliser le projet "Paramount Television Service" alors que celui-ci lui a déjà coûté 500 000 $ et commence à faire machine arrière. Le [11], deux semaines et demi avant le début du tournage de la série, celle-ci est annulée et repoussée au mois d' afin d'en faire un film[8].

Le Projet Star Trek : The Motion Picture

Robert Wise, deux fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur[13], est choisi pour réaliser le film et son nom est dévoilé lors d'une conférence de presse le [8]. Wise n'avait alors regardé que quelques épisodes de la série et la Paramount lui envoya des bobines afin qu'il puisse en regarder une douzaine[14]. Le budget fut augmenté de sorte à monter à 15 millions de dollars.

Leonard Nimoy ayant accepté de revenir pour ce nouveau projet, le script devait être réécrit afin d'inclure le personnage de Spock. Un premier scénariste, Dennis Clark, était engagé par la Paramount mais il n'arrivait pas à s'entendre avec Roddenberry. Livingston fut rappelé par Wise et Katzenberg malgré ses réticences envers Roddenberry qu'il trouvait "insupportable" et un scénario qu'il trouvait "impossible à travailler"[7]. Le script final ne fut complet que quatre mois avant la production du film[8]. Wise aimait l'histoire, mais estimait que l'action et l'aspect visuel pourrait être poussés encore plus loin. La production, prévue pour le printemps 1978, fut repoussée malgré la peur de la Paramount d'arriver à la fin de la mode des films de science fiction[8].

À la suite des nombreuses réécritures, il fut demandé aux acteurs de ne pas apprendre par cœur le dernier tiers du scénario. La plupart des changements étaient en rapport avec la relation entretenue entre Kirk et Spock ainsi que celle entre Decker et Ilia[8]. Il fallut attendre pour que le dernier tiers du scénario fut finalisé et approuvé[8].

Conseils techniques

Entre la fin de la série et le film, toute une décennie de produits technologiques futuristes qui étaient apparus dans la série sont devenus une réalité : les portes automatiques, les ordinateurs parlant, les armes non-létales et les communications sans fils. Roddenberry insista pour que la technologie utilisée sur l'Enterprise reflète les futures avancées de la réalité. L'équipe du film s'entoura de conseillers techniques venus de la NASA, du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, du Massachusetts Institute of Technology, ainsi que d'anciens astronautes et de l'écrivain de science fiction Isaac Asimov[8]. Durant la réécriture du script, une partie d'entre eux critiquèrent la fin, estimant que l'idée d'une machine devenant soudainement vivante était bien trop farfelue. Toutefois, Asimov conseilla de la garder : il aimait cette fin et estimait qu'elle était dans le domaine du plausible. Il estima toutefois que le terme de "trou de ver" était utilisé de façon incorrecte dans le script et proposa de le changer par "tunnel temporel"[8].

Distribution des rôles

Les acteurs de la série originale reprirent leurs rôles respectifs avec un grand enthousiasme. William Shatner dira lors de la conférence de presse de qu'il était content de reprendre le rôle de Kirk car celui-ci, a son image, a évolué depuis une dizaine d'années et qu'il s'agit de recréer un rôle[15]. De son côté, Leonard Nimoy était en froid avec la production de la série car il estimait avoir été lésé au niveau de son droit à l'image sur les produits dérivés Star Trek. Estimant qu'un film Star Trek "ne serait pas pareil sans Spock", Robert Wise envoya Jeffrey Katzenberg à New York afin de négocier avec Nimoy. Celui-ci aurait payé une compensation pour les droits perdus afin que Nimoy revienne. Présent à la conférence de presse de , celui-ci n'était initialement pas très content du script mais Katzenberg lui assura qu'il serait réécrit avec son consentement[7]. Une idée partagée par DeForest Kelley qui avait des réserves sur le script estimant que la dynamique entre les personnages ne reflétait pas celle de la série. Shatner, Nimoy et Kelley firent émettre des avis pour changer le script dans ce sens, mais leurs opinions furent largement ignorées.[16]

D'autres acteurs eurent des réserves sur le tournage. Walter Koenig dira ne pas avoir retrouvé l'euphorie et le sens de la camaraderie que tous partageaient sur le tournage de la série[17]. George Takei émit des réserves sur les différentes réécritures du script qui a son avis « favorisaient continuellement William Shatner »[18]. Toutefois, le casting vit le retour de Majel Barrett dans le rôle semi-récurrent de Christine Chapel mais aussi celui de Grace Lee Whitney qui avait été écartée de la série lors de la première saison à la suite d'un problème avec un des producteurs. Janice Rand, formerly one of Kirk's yeomen.

James Doohan, en plus de reprendre le rôle de Montgomery Scott, s'impliqua dans le film en créant le vocabulaire Klingon que l'on entend dans une scène du film[19]. Le linguiste Marc Okrand l'utilisera comme base afin d'inventer la langue des Klingon. De son côté, Nichelle Nichols s'opposera un temps aux nouveaux uniformes qu'elles trouvaient trop unisexes et moins voyants[20].

Persis Khambatta avait, elle, été engagée à l'époque où son rôle devait être celui d'un personnage récurrent à la télévision[15]. Elle était parfaitement au courant que le rôle lui demanderait de se raser intégralement le crâne. Stephen Collins accepta le rôle de Willard Decker alors qu'il ne connaissait rien à la franchise et n'avait jamais regardé un épisode de la série. C'est DeForest Kelley, dont la loge était contigüe, qui lui apprit les informations à connaitre sur l'univers de la série[16]. David Gautreaux, qui devait tenir le rôle de Xon dans le projet d'origine, est finalement engagé pour celui du commandant Branch qui n'apparaît qu'au début du film[15].

Le chef DiFalco, qui remplace le lieutenant Ilia au poste de navigateur, est joué par Marcy Lafferty, alors épouse de William Shatner. Mark Lenard, qui joue le rôle du chef Klingon au début du film, avait joué aussi dans la série le rôle de Sarek, le père de Spock, et reviendra dans ce rôle dans les films suivants[21].

Décors

Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek.

La construction des décors commença le aux Paramount Studios[22], à l'origine afin qu'ils puissent être utilisés pour Star Trek : Phase II[8]. Leur fabrication fut supervisée par Joseph Jennings, un directeur artistique initialement engagé pour la série télé, ainsi que par l'expert en effets spéciaux Jim Rugg, et l'ancien designer de Star Trek Matt Jefferies depuis devenu consultant sur La Petite Maison dans la Prairie[8].

Les décors furent réajustés lors du passage du projet vers le grand écran afin de pouvoir s'adapter au format de pellicule 70 mm, notamment lorsque Harold Michelson fut engagé en tant que designer par Robert Wise. C'est lui qui décidera de changer le toit de l'Enterprise pour y placer un environnement en verre avec une bulle. La plupart des ordinateurs et consoles de bord avaient été créés à l'origine pour la série télévisée par Lee Cole et celui-ci fut engagé sur la production du film[8]. Afin de servir de guide aux acteurs et aux scénaristes, Lee avait écrit le Manual de Vol de l'Enterprise permettant de déterminer comment celui-ci fonctionnait et ce que les acteurs sont censés faire lorsqu'ils appuient sur les boutons[8].

Pour la première fois les écrans des consoles affichaient des animations. Celles-ci étaient projetées depuis le décor via des projecteurs en super 8 et 16 mm qui tournaient en boucle[8]. Ces bandes avaient été filmées par Cole à partir de distorsions d'oscilloscope ou à partir des ordinateurs de l'hôpital de Long Beach, de l'université de San Diego ou dans un laboratoire informatique du Nouveau Mexique. En tout, 200 images d'affichage différentes furent enregistrées.[8]

La salle des machines de l'Enterprise fut redécorée tout en gardant à l'esprit que l'apparence intérieure devait correspondre à ce que l'on voyait à l'extérieur du vaisseau[8]. Michelson voulait que cette salle semble vaste et afin de créer l'illusion, les décorateurs optèrent pour un système de perspective forcée afin que le studio de 12 mètres puisse paraître en faire plus d'une centaine. Des acteurs de petites tailles furent utilisés pour renforcer l'illusion de profondeur[8]. Michelson modélisa aussi les couloirs du vaisseau, qui à l'origine n'étaient que des tunnels rectilignes en contreplaqué. Afin de s'éloigner de ce design, Michelson créa des couloirs plus courbés et anguleux. Roddenberry et Wise souhaitaient aussi un système où la lumière venait depuis le ras du sol afin d'en donner un côté plus futuriste. Dans la même optique, des panneaux d'aluminium furent mis sur les quartiers de Kirk et d'Ilia[8].

Le téléporteur avait été construit originellement afin de servir de moyen peu couteux d'emmener les personnages sur chaque planète sans avoir à montrer le vaisseau en train de s'y poser à chaque épisode. Michelson en fit une salle qui montrait un lieu bien plus imposant et puissant, y ajoutant tout un système de machinerie[8]; Il fut décidé aussi de poser une plaque à l'intérieur de l'Enterprise mentionnant que le vaisseau tire son nom de la navette américaine Enterprise.

Le dernier décor à avoir été construit fut le lieu où se trouve V'ger et que l'équipe de production surnomma "le Colisée" ou "Le Wok". Il demanda quatre semaines et demie de travail et fut construit afin d'être filmé sous quatre angles différents. Le coût total des décors fut de 1,99 million de dollars.[8]

Effets spéciaux

Les projets de maquettes de l'Enterprise avaient été conçus à l'époque du projet Planet of the Titans par Ken Adam et Ralph McQuarrie mais jugés trop vieux pour être filmés. (Ceux-ci seront néanmoins recyclés dans le film Star Trek 3 : À la recherche de Spock et dans la série Star Trek : The Next Generation[12]. Lors du développement du projet Phase II, le designer de la série Matt Jefferies changera les plans de l' Enterprise afin de lui ajouter deux ascenseurs jumeaux menant au pont du vaisseau, une coque secondaire plus large, des ports d'amarrage, et des nacelles bien moins cylindriques. Lorsque le projet Phase II fut annulé, un modèle de l'Enterprise de près d'un mètre cinquante de long était en construction, ainsi qu'un modèle pour V'ger. Tous furent abandonnés et la version non-finie de l'Enterprise fut réutilisée afin de montrer l'Enterprise détruite dans le film Star Trek 3 : À la recherche de Spock.

Lorsque le projet de film fut monté, le responsable artistique Richard Talor voulu recommencer les plans à zéro, mais Roddenberry insista pour que les plans de l'Enterprise de Jefferies restent inchangés. Taylor se concentra sur quelques détails avec Robert Abel et le concept artist Andrew Probert afin de lui donner un style un peu plus "Art Deco"[23]. Les proportions furent gardées mais certains détails furent retravaillés, comme les nacelles, les portes de hangar, la coque, et les armes des vaisseaux[12].

Syd Mead createur de la seconde version du vaisseau de V'Ger.

Les modèles du film furent créés par l'entreprise Magicam, un sous-traitant de la Paramount. La maquette finale de l'Enterprise fut construite à l'échelle 1/120e et mesurait 2,45 mètres (8 pieds) de long. Il demanda 14 mois de construction et pour un coût de 150 000 dollars. Au lieu d'une maquette en fibre de verre usuelle, la nouvelle Enterprise fut construite en plastique léger et pesait 39 kilos. Le principal problème posé par cette maquette était de solidifier la nacelle du vaisseau de sorte que celui-ci ne se plie pas lors du tournage. La solution fut de créer un squelette en aluminium permettant une plus grande souplesse. Le modèle final pouvait être filmé à partir de n'importe quel angle. Une seconde maquette de 50 centimètres fut créée afin d'être utilisée pour les plans lointains.[8] L'image de certains membres des effets spéciaux étaient visible à travers les hublots de verre ainsi que Mickey Mouse[23]. Magicam construisit aussi le port orbital que l'on voit durant la première apparition de l'Enterprise dans le film. Celui-ci mesurait 1,22 mètre de long sur 3,05 m de large et ses 56 néons demandaient d'être alimentés par 168 000 watts pour un coût de 200 000 dollars[8].

La création de V'Ger causa des problèmes. Un premier modèle d'un mètre de long avait été créé durant l'époque du projet Phase II par Robert Abel mais celui-ci ressemblait bien plus au Nautilus de Jules Verne qu'à un vaisseau spatial[24]. Le designer Syd Mead fut embauché afin d'en créer une nouvelle version. Sur suggestion de Wise et Roddenberry il y inclut des éléments organiques. Le modèle final était long de 68 pieds (21 mètres) de long et construit en un mélange de bois et de mousse. Le vaisseau fut fini durant le tournage et une partie de celui-ci fut filmée alors que la maquette était toujours en construction[24].

Prêt de 350 accessoires futuristes furent construits par Dick Rubin et 55 sont visibles dans la scène d'ouverture se déroulant dans un San Francisco futuriste[8]. Beaucoup d'entre eux furent des recréations d'accessoires de la série comme les phasers ou les communicateurs. Les nouveaux phasers devaient venir avec leur propre batterie permettant d'alimenter quatre petites lumières et coutaient 4 000 $ l'unité. Par souci d'économie le système d'éclairage fut abandonné divisant le coût par trois. 15 d'entre eux furent créés pour le film. La taille des communicateurs fut rapetissée afin de suivre la miniaturisation des matériels électroniques ayant eu lieu dan les années 1970, Roddenberry estimant que le public ne croirait plus aux gros appareils utilisés dans la série des années 1960[8]. Le seul élément issue de la série originale est le communicateur sans fil d'Uhura que Nichelle Nichols souhaitait conserver durant le tournage[8].

Costumes et maquillage

Roddenberry pensait que les vêtements jetables représentaient le futur de l'industrie textile et il incorpora cette idée dans les costumes de film. William Ware Theiss, le costumier à l'origine des costumes de la série était trop occupé et c'est Robert Fletcher, l'un des costumiers les plus célèbres de l'époque, qui fut engagé pour créer les nouveaux uniformes, vestes et robes portés par les personnages. La plupart des costumes furent créés en synthétique[8]. Les uniformes de Starfleet avec leurs couleurs vives furent changés pour des costumes bien moins tape-à-l'œil et l'assignation du personnel de bord à telle ou telle catégorie fut remplacé par le port d'un écusson. De plus, le bleu des costumes fut abandonné car il interférait avec le fond bleu utilisé pour les effets spéciaux. Les mini-jupes portées par les femmes furent abandonnées pour des uniformes plus sobres et plus unisexes[8].

Trois types d'uniformes furent fabriqués : les uniformes en forme de robe utilisés pour les occasions spéciales, les uniformes de classe A pour l'utilisation quotidienne et les uniformes de classe B afin de servir d'alternative à ceux-ci. Les uniformes de classe A sont doublés avec de la gabardine et font figurer un insigne doré. À l'époque, il fut décidé de s'éloigner des conventions militaires dans la représentation des systèmes de grades et d'en inventer un typique à l'univers de Star Trek[8]. Les uniformes de classe B furent construits afin d'être similaires à des T-shirts évolués, dont les grades et les unités de divisions se situent sur les épaules. Des chaussures futuristes furent conçues par un bottier italien qui avait travaillé pour Gucci, mais la production eut des problèmes avec celui-ci car il ne parlait pas anglais et se faisait traduire les ordres par sa femme. Il en résultat des problèmes de pointures pour les acteurs[8].

Une grande variété de vestes, de vêtements et de combinaisons furent cousus avant que les acteurs furent engagés et de nombreux rôles furent choisis en fonction de la capacité des acteurs à entrer dans un costume préexistant[8]. Une autre partie des costumes des figurants furent choisis dans les placards de la Paramount, notamment dans les productions de Cecil B. DeMille notamment Les Dix Commandements. Une partie des costumes furent créés à l'occasion du film comme la robe de l'ambassadrice de Betelgeuse qui ne coûta pas moins de 10 000 $[8], ce qui en fit à l'époque le costume le plus cher fabriqué pour un figurant[12].

Le maquilleur Fred Phillips, à l'origine du design des oreilles de Spock, fut engagé sur la production du film. C'est lui qui fut responsable des masques et maquillages des extra-terrestres du film à partir des croquis de Fletcher. De nouvelles oreilles pour Spock furent fabriquées à partir de latex[12]. Les sourcils de vulcains furent posés poil par poil, nécessitant deux heures de préparation pour Leonard Nimoy lors de chaque jour de tournage[8]. De même, le crâne de Persis Khambatta était rasé chaque jour afin de pouvoir appliquer un maquillage qui empêchait les reflets des projecteurs. L'actrice commença a s'inquiéter pour la repousse de ses cheveux au point que Roddenberry proposa de souscrire une assurance qui la rembourserait si jamais les choses devaient mal se dérouler après le film[8]. L'idée fut examinée avant d'être abandonnée par Persis Khambatta.

Le film donne aux Klingons un nouveau physique dans laquelle leur front est bombé par une gigantesque bosse.

Tournage

Malgré une sécurité renforcée autour de la production du film, en , un groupe de fans de Star Trek d'Orange County reçut une proposition d'achat de plans du tournage par un membre de l'équipe. Celui-ci fut dénoncé au FBI et fut jugé à 750 $ d'amende et deux ans de prison avec sursis pour vol de secret commercial[25]. Afin de garder le secret autour du tournage, des badges en quantité limitée furent fournis pour la presse, les amis de l'équipe et des acteurs tels que Clint Eastwood, Tony Curtis, Robin Williams et Mel Brooks[26]. Malgré ces précautions, le scénario fuita et le magazine New West de révéla une partie de l'histoire, le retour de Spock, l'identité de V'Ger et la raison de sa venue sur Terre[25].

En tant qu'exécutif de la Paramount, Katzenberg tenta de faire en sorte que le film ne dépasse pas le budget prévu[8].

Alex Weldon sortit de sa retraite pour être nommé superviseur des effets spéciaux[8]. À son arrivée, certains effets spéciaux étaient déjà faits ou en cours de route et le travail de Weldon fut de les rendre plus complexes et plus crédibles[8]. De son côté, Richard H. Kline fut engagé en tant que directeur de la photographie et son travail avec Weldon fut de tenter de rendre les croquis de Maurice Zuberano réels. Celui-ci dira plus tard qu'aucun plan ne fut « facile ». Par exemple, le pont du vaisseau nécessitait un éclairage très précis afin que la lumière des moniteurs de bord ressortent. Il était difficile de faire en sorte que la lumière ne se reflète pas sur les différents accessoires[8]. Le chef de production Lindsley Parsons Jr et Jeffrey Katzenberg étaient aussi présents durant le tournage afin que celui-ci se déroule le plus vite possible. Le budget du film ne devait pas être dépassé et chaque journée de tournage coûtait dans les 4 000 $[8].

Le tournage du film débuta le par la scène sur le pont du vaisseau dans laquelle les personnages se préparent à franchir le tunnel. Robert Wise tourna plus de quinze prises avant de s'estimer satisfait du résultat final[8]. Dès le , la production avait déjà une journée de retard sur le planning et Wise refusait de faire des heures supplémentaires sur le plateau[17]. Devant la patience incroyable dont faisait preuve Robert Wise, des paris avaient été faits par l'équipe de tournage sur le jour précis où il se mettrait en colère mais ceux-ci furent annulés à la fin du tournage, celui-ci n'ayant jamais craqué[15]. N'étant pas familier de la série, Wise comptait surtout sur les acteurs, en particulier William Shatner, pour que les dialogues et les actions des personnages soient en accord avec la série.

Alors que les scènes sur le pont furent tournées assez vite, les scènes dans la salle de téléportation dépassèrent le temps prévu par le planning en partie à cause des chaussures de l'équipe technique qui fondaient au sol par la chaleur dégagée par les accessoires.[16] De plus, la scène dans le tunnel demanda plus de temps que prévu : elle avait été filmée à 24 images par seconde puis ramenée à 48 mais l'effet produit paraissait assez raté et le tout dû être retourné[17]. Ces scènes furent finalisées le [17].

Minerva Terrace servi de décors à la planète planète Vulcain.

Les scènes sur Vulcain furent en parties tournées aux sources chaudes de Minerva Terrace du parc national de Yellowstone, dans le Wyoming[22] par une équipe secondaire de onze personnes. À l'origine, il était prévu de tourner dans des ruines en Turquie, mais cela fut abandonné pour des raisons de coût. Les autorisations furent difficiles à obtenir étant donné qu'il fallait bloquer une partie du site très fréquenté durant le mois d'août. Zuberano, Minor et Michelson créèrent des miniatures sous forme d'une toile peinte afin de faire figurer des temples vulcains au milieu des véritables sources d'eau chaude. Le tournage débuta le et dura trois jours. À l'origine prévue pour ne durer qu'une journée, la séquence dura trop longtemps à cause d'un ciel bien trop nuageux[8]. Une autre partie du tournage de ces scènes eut lieu dans les studios de la Paramount face à un tank rempli d'eau de 150 mètres de long[8]. Afin de donner l'impression que les deux tournages avaient lieu au même endroit, Weldon utilisa des machines à fumée qui lâchaient une mixture mélangeant du lait, de l'eau et de la peinture blanche[8].

L'explosion de la console qui entraine la déficience du téléporteur prit elle aussi plus de temps que prévu pour l'équipe technique : une partie des étincelles se mettait à brûler et les acteurs déconcertés par ce qu'il se passait n'arrivaient plus à se concentrer. Une partie des conteneurs de cargo qui flottent dans les airs furent simulés en recréant des accessoires en bois, repeints et suspendus à des fils.[8]

La production du film continua après le mois d'août, repoussant le calendrier du film. La scène sur le pont du vaisseau dans laquelle l'Enterprise s'approche de V'Ger et les attaques de la machine furent repoussées de deux semaines afin que les effets spéciaux soient au point[17]. Ainsi la scène où Chekov se fait toucher par une attaque demanda une journée de tournage pour un résultat n'apparaissant qu'à peine quelques secondes durant le film. Elle fut réalisée à partir d'une plaque d'aluminium placée autour du bras de l'acteur, cachée par ses vêtements sur laquelle une solution d'ammoniaque et d'acide devait enclencher un effet de fumée. La scène fut retournée dix fois causant une brûlure à l'acteur. Le dernier jour de tournage de Walter Koeniing fut le , soit 8 semaines plus tard que le calendrier ne le prévoyait[17]. Persis Khambatta rencontra elle aussi des difficultés durant le tournage. Durant l'apparition d'Ilia sous l'apparence de sonde, celle-ci est nue sous une combinaison de couleur chair et entourée d'une fumée créée par des cubes de glace lancés dans de l'eau bouillante. L'actrice dû plusieurs fois quitter le tournage pour éviter l'hypercapnie[8].

Les problèmes se multiplièrent durant la dernière semaine de production : les lumières rouges apparaissaient orange et avaient des défauts, électrocutant trois membres de l'équipe technique. Le le film fut enfin fini après 125 jours de production, par une scène dans laquelle figuraient les trois acteurs principaux (Shatner, Nimoy, et Kelley). La fusion entre Decker et V'Ger fut filmée ce jour là, avec un mélange de lumière blanche en spirale et d'éclairage stroboscopique. Collins avait des petit morceaux de coton collés à sa veste afin que la lumière crée un halo autour de lui. Ce dernier plan fut un cauchemar à tourner, l'éclairage puissant faisant apparaitre des particules de poussière normalement invisibles à l'œil nu qui donnaient l'impression que les acteurs étaient pris par le blizzard. L'équipage devait passer constamment l'aspirateur et des techniciens supplémentaires furent engagés.[8]

Trois semaines plus tard, des plans additionnels de foules avec plus de quatre cents figurants furent tournés pour la séquence à San Francisco, la scène dans le vaisseau Klingon et la scène sur Epsilon 9[8].

Postproduction

Montage

La Paramount souhaitait sortir le film en fin d'année afin de profiter des fêtes de Noël ce qui résultait d'un calendrier assez serré pour l'équipe des effets spéciaux, même si ce travail prit deux fois plus de temps que la durée du tournage. Le monteur Todd Ramsay reçut de nombreux mémos d'idées de montage de la part de Roddenberry. Son but initial était de couper le maximum tout en gardant le caractère des personnages et l'histoire intacte[8]. Roddenberry voulait que les Vulcains aient un langage qui soit le leur, donc les acteurs furent engagés afin de redoubler les scènes qu'ils avaient jouées à l'origine en anglais.[27]

Douglas Trumbull fut engagé pour finir les effets spéciaux du film avant décembre 1979.

À l'origine, l'équipe du film avait approché Douglas Trumbull afin qu'il s'occupe des effets spéciaux. Le réalisateur, qui était réputé à Hollywood pour les effets spéciaux de 2001, l'Odyssée de l'espace, déclina originellement l'offre, s'estimant trop occupé par les effets spéciaux de Rencontres du troisième type et souhaitant se concentrer sur ses propres projets en tant que réalisateur. John Dykstra fut approché, mais lui aussi était occupé à d'autres projets[24]. Finalement, c'est la compagnie de Robert Abel, Abel & Associate, qui s'occupa de ceux-ci[8], mais celle-ci n'était pas expérimentée dans les effets spéciaux pour le cinéma et une partie des maquettes créées ne correspondaient pas à l'effet voulu. Au début de l'année 1979, seule la moitié des effets spéciaux avaient été terminés et il apparaissait clairement que ceux-ci ne seraient pas finis pour décembre[24]. Trumbull, qui avait terminé les effets de Rencontres du Troisième Type, fut appelé pour superviser le reste des effets spéciaux, demandant un salaire six fois supérieur à celui proposé ainsi que la possibilité de réaliser son propre film[28].

Des différends créatifs éclatèrent entre Trumbull et Abel et ce dernier fut limogé par la Paramount le . Le studio avait perdu 5 millions de dollars et quasiment une année de travail avec Abel et Associates[7]. Trumbull passa à plein temps sur les effets spéciaux du film, son propre projet ayant été abandonné par la Paramount[24] et il eut carte blanche en mars pour faire ce qu'il souhaitait, augmentant le budget alloué aux effets spéciaux à 10 millions de dollars[8]. Trumbull travailla avec Richard Yuricich, le directeur de la photographie de Rencontres du Troisième Types, et tous deux embauchèrent une équipe de personnes pour les seconder, le film demandant de recréer en neuf mois un travail correspondant à deux fois celui qui avait été nécessaire pour un film comme La Guerre des étoiles[8]. Un studio complet fut loué et l'assistance de John Dykstra et de son équipe de production de soixante personnes fut requis.[8]

Un premier problème fut posé à l'équipe de Dykstra avec l'éclairage des maquettes : l'éclairage du vaisseau Klingon était tellement faible qu'elle apparaissait après. Il changea la source lumineuse des maquettes au profit d'un système d'auto-éclairage les faisant ressortir sur le fond étoilé[12]. Les maquettes furent filmées plusieurs fois afin de créer plusieurs couches qui permettaient d'inclure une lumière artificielle au montage[24]. De son côté, Trumbull s'occupa du nuage entourant V'Ger[24]. Il souhaitait que celui-ci ne ressemble pas à une "simple masse de coton". Un rail de caméra fut installé afin de pouvoir filmer une maquette de 12 mètres de long figurant le nuage, une lumière passant derrière créant l'illusion de profondeur[24]. L'effet de tornade fut créé en passant un laser à travers un cristal monté lui-même sur un socle rotatif. Le même effet fut utilisé et recolorisé pour l'attaque du vaisseau Klingon et celle de l'Enterprise[24].

La scène où Kirk et Scott approchent de l'Enterprise ne prenait que deux pages de script mais demanda plus de 45 plans différents tournés sous différents angles. Chaque plan prenait une journée à tourner[8]. Sur certains plans éloignés, les corps de William Shatner et James Doohan furent remplacés par des marionnettes[12]. Dykstra et Apogee créèrent trois maquettes pour simuler la station spatiale d'Epsilon 9 : une première maquette complète mesurant 1,8 mètre sur 1,1 mètre de large pour les plans éloignés, une maquette incomplète mesurant 1,5 mètre de long sur 1,8 mètre de large pour les plans rapprochés et une maquette de un mètre de long pour la scène où Spock marche dans l'espace. Sur les plans de la Tour de contrôle on peut voir des personnes à l'intérieur via un système de projection. Des plans de celle-ci en train de se faire détruire furent abandonnés faute de temps[24]. V'Ger fut filmé dans une pièce remplie de fumée afin de cacher le fait qu'une partie du vaisseau était toujours en cours de construction.

Une partie des matte paintings furent effectués par Yuricich dans les scènes filmées à Yellowstone pour remplacer le ciel bleu terrien ou mettre un paysage vulcain en arrière plan. Plus d'une centaine d'entre eux furent utilisés dans le film[8]. Une partie des séquences tournées déjà par Abel et Associates furent retournées à nouveau par Trumbull et son équipe : la scène où Spock se déplace dans l'espace, par exemple, fut intégralement changée. À l'origine, Kirk devait suivre Spock et se faire attaquer, et tous deux devaient voyager à travers V'Ger. Wise, Kline et Abel n'arrivaient pas à se décider sur des effets à faire. Trumbull a convaincu l'équipe de changer le scénario plutôt que de payer des millions à arranger des effets ratés. Il suggéra une séquence onirique dans laquelle Kirk n'apparaitrait pas et qui serait plus simple à monter[24]. Trumbull demanda à Robert McCall, le designer de l'affiche de 2001, l'odyssée de l'Espace, de faire les concepts art de ce nouvel événement[8].

Au moment où le film fut finalisé, 26 millions de dollars avaient été dépensés sur le film. En ajoutant les 18 millions qui ont été dépensés sur le développement de la série Phase II, le projet total aura coûté 44 millions[29].

Musique

Jerry Goldsmith compositeur de la musique du film[30].
Star Trek: The Motion Picture
Music from the Motion Picture

Bande originale de Jerry Goldsmith
Sortie 1979
2012 (réédition)
Genre musique de film
Compositeur Jerry Goldsmith
Label CBS Records
La-La Land Records (réédition)
Critique

Bandes originales de Star Trek

Les producteurs font appel à Jerry Goldsmith, tout juste oscarisé pour sa participation sur le film de Richard Donner La Malédiction, un choix validé par Robert Wise qui appréciait sa musique et considérera par la suite qu'il s'agissait de la meilleure relation de travail qu'il ait jamais eue avec un compositeur[32]. Par la suite, Jerry Goldsmith composera la musique des films Star Trek 5 : L'Ultime Frontière, Star Trek : Premier Contact, Star Trek : Insurrection, et Star Trek : Nemesis ainsi que celle de la série télé Star Trek : The Next Generation. Celle-ci était un mélange du thème du film et de la musique de la série originale par Alexandre Courage[33],[34].

Goldsmith prit influence sur le côté romantique de la bande originale de La Guerre des étoiles. Selon le compositeur : "Quand on y pense, l'espace est un lieu très romantique, semblable au monde du Western : il y a toute une vie et un monde à découvrir et c'est je pense, la base de Star Trek." Lorsque Goldsmith présente une première version de la musique pour le film, Robert Wise n'est pas très emballé et demande alors un remaniement pour mieux correspondre à ses « visions de navire ». Pour son travail, Jerry Goldsmith est nommé à l'Oscar de la meilleure musique de film, ainsi qu'au Golden Globe de la meilleure musique de film et au Saturn Award de la meilleure musique. La musique montrant Kirk et Scott s'approchant du vaisseau est, à l'origine, longue de cinq minutes[35]. Le film est le seul de la licence à avoir une véritable ouverture : le film s'ouvrant sur le thème d'Ilia joué sans qu'aucune image n'apparaisse.

Le film utilise un Synthétiseur de marque ADS (Advanced Digital Synthesizer) d'une compagnie de Pasadena qui le donna gratuitement afin que son utilisation dans le film permette d'en faire la publicité[36]. La musique du film utilise aussi pour la première fois un Blaster beam, un instrument électronique de 4 mètres de long[37],[38]. L'instrument fut créé par le musicien Craig Huxley qui avait autrefois joué dans la série originale[39]. L'instrument est constitué de fils d'acier connectés à des amplificateurs de sorte à passer par un morceau d'aluminium. Goldsmith s'en servit pour le thème de V'Ger. D'autres synthétiseurs furent utilisés, notamment le Yamaha CS-80, l'ARP 2600, le Oberheim OB-X, et un Serge Synthetizer[40].

Il fallut à Jerry Goldmisth une durée de trois à quatre mois pour composer la bande originale du film, un agenda relativement large pour ce type de production. Il demandera à Alexander Courage, le compositeur du thème original de la série, de fournir des arrangements qui accompagneraient les moments où Kirk fait son journal de bord, tandis que Fred Steiner écrira la partition de onze musiques additionnelles, notamment celle où l'Enterprise atteint la vitesse de distorsion et la première rencontre avec V'Ger[41]. La dernière session d'enregistrement fut finie le 1er décembre à deux heures du matin, seulement cinq jours avant la sortie du film[42]. La bande son du film vaudra pour Goldsmith des nominations pour les Oscars, les Golden Globes et les Saturn Awards[43].

En 1979, CBS Records commercialise un album de 9 titres. Il s'agira d'une des bandes originales de film de Goldsmith s'étant le plus vendue[41]. Sony Legacy Recordings sortira une version en deux CD de la musique du film le avec 21 minutes supplémentaires. En 2012, La-La Land Records édite un coffret 3CD en édition limitée d'une durée de plus de 3 heures[44].

Liste des titres
  1. Main Title / Klingon Battle (6:48)
  2. Leaving Drydock (3:28)
  3. The Cloud (4:57)
  4. The Enterprise (5:56)
  5. Ilia's Theme (2:59)
  6. Vejur Flyover (4:55)
  7. The Meld (3:14)
  8. Spock Walk (4:16)
  9. End Title (3:14)

Design sonore

Le designer sonore Frank Serafine, lui-même fan de Star Trek depuis très longtemps, fut engagé pour les effets sonores du film. Son premier travail fut de remettre au goût du jour les bruitages de la série en utilisant la nouvelle technologie. Les effets sonores furent séparés en trois catégories : les effets A, qui sont utiles au récit comme le bruitage de V'Ger, les explosions, l'ambiance sonore du mind Meld de Spock; les effets B sont les sons mineurs d'arrière-plans comme les bips des machines ou des touches de claviers et les effets C qui servent de manière subliminale à créer une ambiance[45].

Lorsque que le film fut annoncé, de nombreux artistes électroniques envoyèrent leurs démos à la Paramount. Ramsay et Wise voulaient que le film ait un habillage sonore unique et souhaitait s'éloigner des effets clichés de science fiction trop répétitifs. Ainsi, l'ambiance sur le pont de l'Enterprise fut laissé le plus silencieux possible afin d'y avoir une atmosphère la plus calme possible, en contraste avec celle du vaisseau Klingon qui est bruyante et reflète la dureté de leur culture[45]. Alors que la plupart des effets furent créés en utilisant des synthétiseurs, d'autres le furent à partir d'enregistrements, comme le bruit du trou de ver qui fut réalisé en ralentissant et en passant à l'envers le bruit d'un combat de cowboy, tandis que le bruit d’accélération fut obtenu à partir d'un son de cymbale ralenti[45].

Analyses

Dans leur livre Star Trek : The Human Frontier, Michele et Duncan Barnett estiment que le film est en adéquation avec la vision négative que Roddenberry a de la religion, dans la lignée de l'épisode Pauvre Apollon où le dieu Apollon se révèle être un extra-terrestre ayant usé de subterfuge pour passer pour un dieu sur Terre[46]. Dans cet épisode, Kirk estime que "un seul dieu est largement suffisant". Le film prend ici l'idée d'une machine persuadée de la toute puissance d'un dieu créateur qui s'avère juste être les humains.

Dans la série, rien n'est dit sur ce que deviennent les morts. Toutefois, dans l'épisode Decker s'évapore et semble mourir après avoir fusionné avec V'Ger, mais Kirk estime qu'il s'agit de la création d'une nouvelle forme de vie. Decker et Ilia sont considérés "disparus" plutôt que morts, ce que Duncan Barnett considère comme une forme d'espérance de vie après la mort[46].

Sortie

Le film est présenté en avant-première le au K-B MacArthur Theater de Washington sans avoir de projection-test, une chose que Robert Wise dira regretter. Sorti dans les salles le , le film est la première adaptation au cinéma d'une série télé tout en gardant les mêmes acteurs[47].

Le marketing fut coordonné à la fois par la Paramount et par son conglomérat Gulf+Western afin de lancer un grand nombre de produits dérivés[48] . Pour coïncider avec la sortie du film, Pocket Books publiera une novelisation du film, écrite par Roddenberry lui-même (même si d'autres sources soulignent que le scénariste Alan Dean Foster l'aurait écrite en vérité)[49],[50]. Le livre ajoute des éléments qui n'apparaissent pas dans le film ; ainsi William Decker est confirmé comme étant le fils de Matt Decker, le Commodore vu dans l'épisode La Machine infernale[8]. Le roman commence par une scène introduisant V'Ger et revient sur les difficultés de Kirk à reprendre le contrôle de l'Enterprise tout en revenant sur la relation entre Ilia et Decker. V'Ger est écrit sous la forme Vejur afin de mieux coller à la révélation finale. Cela lancera toute une collection de livres édités chez Pocket Books.

En plus du roman, d'autres livres dérivés comme des livres de coloriage, les plans de l'Enterprise et une adaptation en comic-book du film chez Marvel Comics (dans la série Marvel Comics Super Special) voient le jour[51],[52]. Le film se décline sous forme de jouets : des actions figures, des maquettes de vaisseaux et un grand nombre de copies des accessoires du film comme les phasers, les communicateurs ou les montres. McDonald's sortira un Happy Meal édition Star Trek[53].

Il est à noter que la version française du film est sortie en . Le titre utilisé au Québec lors de cette sortie initiale en salles était 'Patrouille du cosmos', le même titre que portait la série télévisée dans sa distribution dans le Canada français. Ce titre sera aussi utilisé en Amérique du Nord lors de la sortie vidéo du film en format Beta et VHS. Le film a porté le titre Star Trek dans le reste de la francophonie et ce titre sera éventuellement adopté aussi au Québec.

Box-office

A l'époque de sa sortie, le film brisera le record du film ayant fait le plus de profit le week-end de sa sortie avec 11 926 421 dollars de recettes[54],[55] battant le précédent record détenu par les films Superman de 1978 (10,4 millions de dollars) et La Guerre des étoiles en 1977 (10,1 millions de dollars)[12]. Au cours de son exploitation américaine, le film engrangera un profit de 82 millions de dollars, devenant le 5e film le plus vu de l'année 1979[54], et un profit de 139 millions de dollars pour son exploitation internationale.

Le film sera nommé à trois catégories lors des Oscars : Meilleure direction artistique, meilleurs effets spéciaux et meilleure bande originale[56].

Pays / Région Box-office Nombre de semaines Classement TLT[57] Source
Paris178 584 entrées3-Box-office stars
France694 042 entrées--JP box-office[58]
États-Unis82 258 456 dollars-Box Office Mojo[54]
 Mondial138 958 456 dollars-JP box-office[58]

Réédition

Paramount Home Entertainment sortira en 1981 le film en VHS, Betamax, Laserdisc et Capacitance Electronic Disc en 1981[59].

En 1983, une version étendue fut diffusée sur ABC[60] avec 12 minutes de plus. Les parties supplémentaires étaient constituées de scènes que Wise n'avait pas retenues.[61] Cette version sortit en VHS et LaserDisc en 1983[62],[63].

Wise avait toujours considéré que la version cinéma du film avait eu des "coupes franches" et il faut attendre pour qu'une édition "Director's Edition" du film sorte en VHS et DVD[64]. A la restauration des bandes, sont ajoutés de nouveaux plans créés en image de synthèses. La bande sonore fut en partie modifiée afin d'ajouter des bruits d'ambiance sur le pont du vaisseau[65]. Cette version dure 136 minutes, soit 4 minutes de plus que l'originale. Cette édition reçut de meilleures critiques que le film original, malgré le changement de ratio d'image de 2.40:1 a 2.17:1[66].

Une version Blu-Ray du film, remasterisée en 1080p, est sortie en afin de correspondre à la sortie du film Star Trek de J.J Abrams[67] ainsi qu'un coffret contenant les quatre films suivants[68].

Accueil critique

Réaction des studios

Aux USA, il s'agit du film de la franchise qui a fait le plus d'entrées jusqu'à la sortie du Star Trek de 2009 et sans doute le film le plus rentable si l'on tient compte de l'inflation[69],[70], mais la Paramount considère cela comme décevant surtout comparé aux frais de marketing. En comptant le budget consacré au projet Phase II, le film avait coûté 44 millions de dollars pour une recette de 82 millions. Or, pour la Paramount, un film n'était un succès que s'il rapportait trois à quatre fois la somme investie[71]. Le studio pointa du doigt les réécritures incessantes par Roddenberry ainsi que l'ambiance trop lente et contemplative du film. La Paramount souhaitait faire une suite qui coûterait moins cher à produire. Roddenberry fut promu à une place où il ne pourrait plus interférer. La production du film suivant, qui deviendra Star Trek 2 : La Colère de Khan, fut confiée à Harve Bennett et Nicholas Meyer[72].

Réaction du public

À sa sortie, le film reçoit des critiques plutôt mitigées[73]. En 2001, une rétrospective des films Star Trek sur le site de la BBC décrit le film comme étant l'un des moins bons[74]. En , sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, Star Trek, le film n'obtient que 41 % d'avis favorables, pour 39 critiques recensées avec le consensus suivant : "avec un scénario décousu et une histoire bavarde dans lequel le méchant est un nuage, le film ne démarre pas la franchise sous de bons auspices"[75]. Il obtient une note assez similaire, 48/100, sur Metacritic, pour 10 critiques[76].

Gary Arnold et Judith Martin du The Washington Post trouvent que l'histoire est trop légère pour un film de cette durée, même si Martin trouve que, comparé aux films de science fiction de la même époque, les prémisses étaient "un peu plus intelligentes"[77]. Richard Schickel du Time écrit que le film consiste en des histoires de vaisseaux spatiaux qui mettent "un temps bien trop long à aller n'importe où, sans que rien de dramatique ou d'intéressant n'arrive en chemin". Schickel regrette l'absence d'antagoniste "bien caractérisé" et de scènes de batailles spatiales "qui rendaient Star Wars distrayant." A l'inverse, les spectateurs se retrouvent avec de nombreux dialogues et un "jargon spatial impénétrable"[78]. David Denby, du magazine New York, explique que le mouvement lent des vaisseaux n'a pas le charme "surprenant et élégant" d'un film comme 2001, l'Odyssée de l'espace et que trop de scènes d'actions consistent à voir l'équipage réagissant face à un écran, ce qui est "comme voir quelqu'un d'autre en train de regarder la télévision"[79]. A l'inverse, le magazine Variety trouve que le film est un "thriller qui inclut tous les éléments appréciés par les fans de la série : un dilemme philosophique entouré d'un scénario sur le contrôle mental, des problèmes de saut spatiaux, les émois de Kirk, la logique de Spock et une révélation finale en bout de film"[80].

Pour une partie des critiques, le film se concentre bien plus sur ses effets spéciaux que sur ses personnages, et de nombreux fans ont noté la ressemblance du scénario avec celui de l'épisode Le Korrigan[81]. Considéré comme ennuyeux, le film est affublé de différents sous-titres par les fans, jouant sur le mot Motion (mouvement) du titre comme The Motionless Picture (Star Trek, le film immobile)[82], The Slow Motion Picture (le film ralenti)[7], The Motion Sickness (le mal des transports)[83], ou Where Nomad Has Gone Before (jouant sur le nom de Nomad, le nom du satellite dans l'épisode Le Korrigan)[81].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[84]

Récompenses

Nominations

Commentaires

Autour du film

  • Pour incarner son personnage, Persis Khambatta a subi 1h30 à 2 heures de maquillage par jour, consistant notamment à se faire tondre le crâne et tartiner celui-ci de fond de teint. L'actrice a par ailleurs précisé que dans son pays natal (l'Inde), raser les cheveux d'une femme est considéré comme un sacrilège.
  • Lorsqu'il s'est engagé sur le film, Stephen Collins était davantage motivé par l'idée de travailler avec Robert Wise que de faire un film Star Trek.
  • Pour la séquence de la rencontre avec V'Ger, les acteurs du film ont eux-mêmes proposé au réalisateur comment ils joueraient leur scène.
  • Gene Roddenberry, créateur de l'univers Star Trek, signe le roman fondé sur le scénario du film en 1979, traduit l'année suivante en français. Dans l'avant-propos de l'amiral Kirk, ce dernier est comparé à un « Ulysse moderne ». L'avant-propos de l'auteur exprime en quelques lignes sa vision de Star Trek : l'Enterprise est le « microcosme de l'humanité », portant un « message d'amour » aux autres civilisations de l'univers[85].

Version director's cut

En 1999, Robert Wise contacte la Paramount et propose de retravailler le montage du film. Une nouvelle génération d'informaticiens améliore des séquences par ordinateur comme celle sur la planète Vulcain, qui comporte désormais un ciel et des statues gigantesques, et celle de l'arrivée de la navette de Kirk à la Fédération des planètes unies qui possède cette fois-ci des vues futuristes de la ville de San Francisco[86]. Auparavant, le film avait connu un premier remontage, d'une durée de 143 minutes, pour sa première diffusion à la télévision en 1983[87].

Cette version director's cut contient également de nouveaux éléments importants comme Ilia se servant de son pouvoir pour soulager la douleur de Pavel Chekov, après que celui-ci se soit brûlé le bras en recevant une décharge électrique, ou encore Spock pleurant pour l'avenir de V'Ger.

Les génériques de début et de fin ont eux aussi subi des modifications : ils contiennent un arrière-plan avec les étoiles défilant vers l'avant. Quant aux inscriptions jadis blanches, elles ont été colorisées en couleur dorée.

Pour la version française, le film a été entièrement redoublé.

Héritage

Le succès du film a généré de nombreuses suites et séries télévisées telles que Star Trek : La Nouvelle Génération ou encore Star Trek: Deep Space Nine.

Notes et références

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  3. Dates de sortie - Internet Movie Database
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Annexes

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