La Malédiction (film, 1976)

La Malédiction (The Omen) est un film d'horreur américano-britannique réalisé par Richard Donner et sorti en 1976.

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La Malédiction
Logo original du film.
Titre original The Omen
Réalisation Richard Donner
Scénario David Seltzer
Musique Jerry Goldsmith
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Mace Neufeld Productions
Pays d’origine Royaume-Uni
États-Unis
Genre Horreur
Durée 111 minutes
Sortie 1976

Série La Malédiction

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Malgré des critiques mitigées à sa sortie, le film connait un immense succès commercial dans le monde. Il obtient trois nominations aux Oscars. Le succès du film engendre la création d'une franchise avec trois films (dont un remake) et un téléfilm.

Synopsis

Robert Thorn est ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni. Plusieurs décès tragiques et étranges ont lieu dans son entourage à Londres. Keith Jennings, un photographe, et le père Brennan finissent par convaincre Thorn que Damien, son fils de cinq ans, un orphelin aux origines obscures qu'il a adopté le jour de sa naissance à l'insu de sa femme, celle-ci venant de mettre au monde un enfant qui est mort peu après sans aucune explication, n'est autre que l'Antéchrist.

Fiche technique

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Distribution

Production

Choix des acteurs

De nombreux acteurs célèbres ont refusé le rôle de Robert Thorn avant que Gregory Peck ne soit choisi. Parmi eux Charlton Heston, Roy Scheider, Dick Van Dyke et William Holden. Ce dernier acceptera cependant de tenir un autre rôle dans la suite du film, Damien : La Malédiction 2[2].

Lors des auditions pour le rôle de Damien, Harvey Stephens convainquit Richard Donner de lui donner le rôle en “l'agressant” : alors que le réalisateur avait demandé aux enfants de s'approcher de lui et de faire mine de l'attaquer, Harvey Stephens hurla et se jeta sur lui pour le frapper[2].

Marlon Brando devait interpréter le Docteur Becker, mais il demandait un cachet astronomique pour moins de 5 minutes dans le film. Le rôle revient finalement à Anthony Nicholls, acteur moins connu. Marlon Brando participera finalement à Superman, le film suivant de Richard Donner.

Tournage

Le tournage a lieu principalement en Angleterre : à Londres (Parliament Square, Fulham, Grosvenor Square, Bishops Park, Harrow, Hampstead Heath), Windsor et le Home Park, dans le Surrey (Woking, à la cathédrale de Guildford, Staines), et aux studios de Shepperton. D'autres scènes furent tournées à Jérusalem, Rome et Chicago.

Pour la réalisation du plan de la chute de Katherine depuis la rampe d'escalier, Lee Remick était en fait debout et attachée à un petit chariot qui la dirigea vers un trompe-l'œil simulant le parquet. Le gros plan de son visage inanimé sur le sol dut être filmé en quelques secondes afin de remettre d'urgence les poissons dans l'eau pour éviter qu'ils n'étouffent.

La plaque de verre décapitant Jennings devait à l'origine tomber verticalement mais la légèreté de l'objet était telle que la densité de l'air la faisait sans cesse dévier de sa course. Par conséquent, la plaque fut posée à plat à l'arrière d'un camion et surgit horizontalement au moment où le véhicule est stoppé net par une bordure juste devant le personnage.

Par ailleurs, le tournage fut marqué par d'horribles événements au point même qu'une rumeur prétendait que la production aurait été réellement frappée par une malédiction[3] :

  • L'avion de Gregory Peck, en provenance de Los Angeles, fut frappé par la foudre. Il en fut de même pour celui du producteur Mace Neufeld.
  • Londres subissait à cette époque une importante vague d'attentats de l'IRA. Une bombe explosa dans le restaurant Scott's Oyster Bar (en) dans la soirée du , alors que plusieurs membres de l'équipe du film s'apprêtaient à y diner.
  • L'avion qui aurait dû transporter l'équipe de tournage pour filmer Londres depuis le ciel a finalement été affecté à un autre client, et s'est écrasé. L'appareil percuta un vol d'oiseaux juste après le décollage, forçant le pilote à se poser en bout de piste à vive allure. Dans sa course, l'avion a quitté l'aérodrome, traversé une route et percuté une voiture dont les 6 occupants ont été tués, incluant l'épouse et les enfants d'un pilote de l'aérodrome[4],[5].
  • Pour la séquence de la réserve africaine, un passage (non retenu au montage) fut tourné au niveau des enclos à félins du Windsor Safari Park. Après le départ de l'équipe de tournage, un tigre a attaqué et tué l'un des gardiens du parc.
  • Moins de deux mois après la sortie du film, John Richardson, qui avait supervisé la scène de la décapitation de Jennings, a été victime d'un grave accident de la route aux Pays-Bas alors qu'il participait au tournage d'Un pont trop loin. Bien que le conducteur ait survécu, Liz Moore, son assistante et compagne qui se trouvait à ses côtés, a été décapitée[6].

Musique

The Omen
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Jerry Goldsmith
Sortie 1976
(réédition)
Genre musique de film
Label 20th Century Fox
Critique

Bandes originales de La Malédiction

La musique du film est composée par Jerry Goldsmith. Pour la première fois, le compositeur avait recours à des chœurs maléfiques, chantant une messe en latin à la gloire de Satan, sous le titre d’Ave Satani. Il obtient l'Oscar de la meilleure musique de film en 1977.

Box-office

Le film est un énorme succès aux États-Unis avec notamment 4 273 886 $ de recettes pour son week-end d'ouverture et 60 922 980 $ en fin d'exploitation dans les salles pour un budget initial de 2,8 millions de dollars[8],[9]. C'est le 5e film le plus rentable de l'année 1976 aux États-Unis.

En France, il totalisa 1 318 396 entrées[10], ce qui en faisait le 25e meilleur film au box-office français de 1976[11].

Héritage

Suites et remake

Le film connaîtra deux suites au cinéma : Damien : La Malédiction 2 (Damien: Omen II) de Don Taylor en 1978 et La Malédiction finale (The Final Conflict) de Graham Baker en 1981, ainsi qu'une suite sous forme de téléfilm : La Malédiction 4 : L'Éveil (Omen IV : The Awakening) de Jorge Montesi et Dominique Othenin-Girard en 1991.

Un remake sorti sur les grands écrans en 2006 : 666, la malédiction (The Omen) de John Moore.

Série télévisée

En 2016, la série Damien fut consacrée à ce personnage.

Références dans d'autres œuvres

  • Le groupe américain de power metal Iced Earth composa et interpréta une chanson intitulée Damien sur son album Horror Show, sorti en 2001, et dont chaque titre faisait référence à un personnage de film d'horreur.
  • En 1992, le groupe de metal progressif Savatage écrivit également une chanson dédiée à Damien sur l'album Edge of Thorn.
  • L'épisode 7 de la saison 7 d’American Dad! y fait largement référence avec l'enfant appelé Némo (anagramme de Omen) accusé d'être l'antéchrist.
  • L'épisode 8 de la première saison de South Park intitulé Damien fait largement référence au personnage du film : l'école primaire de South Park reçoit un nouvel élève, Damien, envoyé par son père, Satan.
  • Le jeu vidéo Lucius sorti en 2012 fait explicitement référence au film, Lucius étant un petit garçon, fils de Lucifer ainsi que l'incarnation de l'Antéchrist.
  • La série télévisée Seinfeld fait référence à Damien dans un épisode. Kramer le décrivant comme un jeune enfant un peu turbulent.

Autour du film

C'est grâce au succès populaire de ce film que Richard Donner se vit confier deux ans plus tard la réalisation de Superman[réf. nécessaire].

DVD / Blu-ray

  • Le film est sorti en DVD Amaray le chez Fox Pathé Europa au ratio 2.35:1 16/9 compatible 4/3. Intitulé Édition Collector, il est en français et anglais 2.0 DPL avec sous-titres français, anglais, néerlandais et grecs. En suppléments, le documentaire 666 : la malédiction révélée (46 min), le court-métrage Malédiction ou Coïncidence (6 min), commentaire audio de Richard Donner, documentaire sur Jerry Goldsmith et la musique du film, bandes-annonces[12].
  • Le film est sorti en boitier 2 DVD Keep Case le chez Fox Pathé Europa au ratio 2.35:1 16/9 compatible 4/3. L'audio est en anglais 5.1 dolby digital et 2.0 mono et en français 2.0 mono avec sous-titres français, anglais, arabe et néerlandais. Il est zone 2. En suppléments sur le premier DVD (Contenant le film) : deux commentaires audio de Richard Donner et son équipe, un documentaire sur Jerry Goldsmith (16 min), un court-métrage Malédiction ou Coïncidence (6 min) et la bande-annonce originale. Sur le deuxième DVD : le documentaire Les Stigmates de la Malédiction, 1re partie (47 min), entretien avec Wes Craven (20 min), scène coupée commentée par Richard Donner, introduction par Richard Donner (2 min), documentaire sur l'écriture du film (15 min), documentaire La Malédiction révélée (46 min), galerie de 127 photos[13].
  • Le film est sorti en Blu-ray le chez Fox Pathé Europa au ratio 2.35:1 16/9 1080p AVC. L'audio est en anglais 5.1 DTS HDMA et 5.1 DTS, en français et allemand 5.1 avec sous-titres français, anglais et allemand. Il est zone A, B et C. Il contient tous les suppléments de l'édition 30e anniversaire avec le documentaire Les Stigmates de la Malédiction plus long [14].

Notes et références

  1. (en) Aubrey Solomon, Twentieth Century Fox: A Corporate and Financial History, Scarecrow Press, 1989 p. 258-259.
  2. Secrets de tournage - Allociné.
  3. Featurette Malédiction ou coïncidence.
  4. « Report No: 1/1977. Report on the accident to Hawker Siddeley HS 125 Series 600B, G-BCUX near Dunsfold Aerodrome, Surrey, 20 November 1975 », AAIB, (consulté le )
  5. HS125 crashes on take-off 1975 The Open University
  6. Liz Moore IMDB.com
  7. (en) « Jerry Goldsmith - The Omen [1976] (Original Motion Picture Soundtrack) », sur AllMusic.com (consulté le ).
  8. (en) « Box Office Information for The Omen », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  9. (en) « Box Office and Business Information for The Omen », IMDb.com (consulté le ).
  10. « La Malédiction », sur JP's box-office (consulté le ).
  11. « Les entrées en France pour l'année 1976 », sur JP's box-office (consulté le ).
  12. .
  13. .
  14. .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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